Les Justes Albert Camus PDF

Title Les Justes Albert Camus
Course Théâtre
Institution Université Toulouse-Jean-Jaurès
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Lecture analytique T4 Camus...


Description

Les Justes (T4) – Camus I Eléments sur l'auteur : → écrivain et philosophe → né en Algérie dans un milieu défavorisé, son instituteur M.Germain l’aide et il obtient une bourse pour aller au lycée

[→

la tuberculose l’empêchera de passer son agrégation de philosophie

→ auteur associé à l’existentialisme (courant philosophique plaçant au coeur de la réflexion l'existence individuelle, les choix personnels, la liberté => La Peste) + Absurde] → homme engagé (selon lui une oeuvre littéraire sert à son époque), il se fait connaître grâce à ses écrits romanesques, ses essais et ses pièces de théâtre → Lauréat du Prix Nobel de Littérature en 1956 pour l’ensemble de son oeuvre → La Peste, Les Justes, L'Étranger, Le mythe de Sisyphe II Eléments sur le texte : → Dénouement de la pièce → Scène qui renoue avec la tradition Analyse de l’extrait Plan suivi en cours (grandes idées pour construire un plan) : I Une scène qui renoue avec la tradition II La fin de la pièce : la mort ou le tragique de la pièce III Une scène pathétique IV Sens de la pièce/de la tragédie I Une scène qui renoue avec la tradition → → → → →

Présence du dilemme Amour ⇔ Idéal Rôle du messager (Stepan + Voinov) Héros qui connaissent la mort (cf tragédie classique) Fatalité (obligation de mourir) Sacrifice de l’amour (Yanek et Dora)

II La fin de la pièce : la mort ou le tragique de la pièce → Deux mort morts s intervienn interviennent ent à la fin de la pièce : - celle d’un personnage (Yanek) et bientôt de Dora

-

celle d’un amour Yanek ⇔ Dora

→ Une atmos atmosphère phère tragiq tragique ue : - obscurité et couleurs sombres “nuit”l.9 + “nuit froide”l.38 qui accentue le tragique car adjectif qui peut-être relatif à la mort (donc allusion indirecte) - thématique de la disparition du regard “il s’est enfoncé dans la nuit”l.9 = Yanek disparaît, il n’est plus visible pour le témoin + “On a vu vaguement”l.9 = place de l’adjectif qui accentue le caractère imprécis de la scène - disparition du regard accordée avec une vision moins précise “on” = pronom indéfini + description impersonnelle car disparition du sujet, seulement des groupe nominaux “des bruits sourds” l.12 → Le récit d d’une ’une mort : - récit toujours accompagné de la question du bonheur ou de la joie “l’air heureux” + “être heureux” + l.⅗ = 3 lignes mais 4 allusions à la joie + réplique l.22 “Il doit rire” = ambiguïté → supposition → injonction - Association de la mort au rire pour montrer que Yanek a accompli sa mission + désir de rendre cette mort plus acceptable - euphémisme “il s’est enfoncé dans la nuit” + “il est monté” = atténuer pour rendre plus supportable - mort suggérée par des images “un bruit terrible”l.16 - Yanek est proche d’une figure christique dans l’inconscient collectif grâce au vocabulaire “linceul” + “il a marché” + “il est monté” - caractère poignant du récit en total décalage avec l’allusion à l’extérieur (certaine indifférence) => la vie continue “fleuve” “accordéon” “des chiens ont aboyé” III Une scène pathétique → L’atmosph L’atmosphère ère : - tension dramatique car silence associé à la thématique du regard (cf didascalies) - atmosphère pesante car allusion à la folie “elle se jette contre le mur” l.17 + “tu es folle”l.2 réplique d’Annenkov, figure du chef et modérateur donc maître de ses esprits - renaissance d’une certaine solidarité qui suggère un évènement tragique “tu es mon frère”l.25 + “elle me ressemble maintenant”l.35 + occurence de “accepte”l.32/33/35 = tous sont prêt au compromis + “fait cela pour moi”l.27 - Retour d’un “nous” = “notre témoignage à nous autres révoltés” → La souffr souffrance ance de Step Stepan an : - Rôle du messager, traditionnel dans la tragédie classique 1. de grandes difficultés à faire le récit de la mort de Yanek 2. hésitations “stepan détourne la tête” “stepan se tait” = il est troublé + fait des phrases courtes “il est monté” voire agrammaticales car elles sont

incomplètes “des bruits sourds” - description grave/sèche/ponctuée 1. Dora l’oblige à parler donc la fin de ses répliques correspondent au début des répliques de Stepan “et puis, et puis…” “et ensuite…” = invitation à développer 2. Répliques précises et presque arrachées par Dora. Il s’en tient aux faits et ne rajoute rien = douleur 3. Stepan finit par refuser d’évoquer la mort donc Voinov prend le relais = récit trop douloureux pour Stepan → La souffr souffrance ance de Dora : - elle mène le dialogue car il lui est nécessaire de connaître les circonstances de la mort de l’homme qu’elle aime, c’est une manière de l’accompagner - incite à parler “ensuite, te dis-je”(injonctions) + points de suspension = détermination pour comprendre ce qui s’est passé - personnage proche de l’hybris (démesure) “elle se jette contre le mur” “avec violence” = renoue avec la tradition 1. elle connaît une forme de folie 2. phrases exclamatives + points de suspension = forme d’empressement 3. précision des déplacements/attitudes “elle va vers Annenkov” “elle crie” “elle pleure” = agitation du personnage 4. hybris accentué au regard du contexte : “silence” + atmosphère = dénote de l’empressement de Dora 5. enfermement dans une douleur exacerbée => elle répète les mêmes choses dans son discours - sa tristesse fait que son propos est décousu l.19 à 23 : il s’agit presque d’une logorrhée → ne pas pleurer => Yanek pas un meurtrier => bruit => enfance = enchaînement illogique des idées - personnage qui change “d’une voix changée, égarée” = donc conséquence de sa douleur IV Sens de la pièce/de la tragédie → Dora, fig figure ure de l’amo l’amoureuse ureuse : - perte de l’amour = conséquence perte de l’identité “suis-je une femme” - amour fou, elle veut être un relais donc désir de partager la même “nuit froide” et la “même corde” => elle veut poser la bombe - elle veut mourir (dit de façon implicite car points de suspension = certitude de la mort “et plus tard, dans une nuit froide…” → La -

mort d de e Yanek : = dénouement tragique de la pièce souffrance pour les camarades mais la vie continue “accordéon” + “chant” Après la mort de Dora, peut-être d’autres morts donc cela remet en question le sens de la mort de Yanek par rapport au combat politique (mort qui implique celle de Dora + vie qui continue) - par sa mort il n’est plus un assassin mais un meurtrier : c’est un jusqu'au boutiste (il va au bout de son combat) = idée essentielle de la fatalité 1. mort de Yanek par rapport au combat politique => relativisé 2. mort de Yanek par rapport au crime => prend tout son sens

+ il sacrifie sa vie au nom d’une cause (le peuple) plus grande que sa vie → Ce qui re relève lève de la f fatalité atalité : - marche inéluctable vers la mort - dilemme amour ⇔ révolution + amour ⇔ devoir + respect des innocents ⇔ obéir aveuglément - éléments qui appartiennent à la modernité : 1. pas de réponses aux questions (la fin justifie-t’elle les moyens?) 2. personne n’a raison (chaque réponse à une part de vérité et une part discutable) - texte qui permet de raisonner sur la violence de certains actes au nom d’un combat politique + réflexion sur l’idée de mourir pour une idée (topos mais pas que littéraire) Conclusion : → Pièce tra tragique gique - succession de mort - fatalité - tension (affrontements d’idées + personnages égaux en force + raison) - dilemme - motif final de la corde qui est une métaphore de la mort...


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