Lettre de Gargantua à Pantagruel -Rabelais_Lecture Analytique PDF

Preview

Summary

Analyse de la lettre de Gargantua à Pantagruel dans l'oeuvre "Gargantua" de François Rabelais. Thèmes de la lettre et éducation humaniste....

Description

Lecture analytique n°5 Pantagruel, chapitre 8 Lettre de Gargantua à Pantagruel Rabelais a écrit ce qu'on appelle la geste des géants où il met symboliquement en scène la Renaissance Flamboyante. Ces textes sont drôles et plaisants mais comme dit R. il faut savoir trouver « la substantifique moelle » de ses œuvres. Ici, au chapitre 8 de Pantagruel (1732), on nous donne la lettre qu'écrit G. à son fils P., où il décrit son modèle d'éducation idéal selon les principes humanistes. I) La lettre C'est une lettre écrite à la première personne qui s'adresse à un « tu » qui est le fils. « Je vois », « mon fils » « tu es à Paris ». Il s'agit de la lettre d'un père à son fils qui comporte de nombreuses recommandations. Indication d'un lieu « utopie » et de la date « 17 mars » Formule d'adieu et formule religieuse. Cette lettre est didactique et narrative. II) La structure et les thèmes de la lettre Un découpage en paragraphes et présence de connecteurs logiques : « par quoi mon fils » « mais » lien chronologique : « maintenant » « puis ». Ce passage présente au présent de l'indicatif, subjonctif et impératif les conditions nouvelles dans le domaine culturel : Remise à l'honneur des langues anciennes (sous entendu de l'invention de l'imprimerie et de la diffusion de la culture) Retour au passé personnel de G. « j'ai été contraint » et l'utilisation du passé. Ensuite nous avons les recommandations de G. à son fils en plusieurs étapes : – Les domaines envisagés (langues, droit, biologie) – Le respect des règles morales et religieuses. Temps = tantôt du présent de l'indicatif, impératif et futur. L'impératif souligne l'aspect didactique du passage ; les subjonctifs sont des injonctions. Toute cette partie importante de la lettre ne peut se comprendre sans l'exposé des conditions nouvelles du savoir et sans souligner l'indigence du passé. III) Les grandes lignes de l'éducation humaniste L'étude des langues : grecque, latine, hébraïque, chaldaïque et arabique. Le grec et le latin sont repris avec des indications de modèles : Platon, Cicéron. Le reste sert à la connaissance des textes sacrés ; énumération de ces textes sacrés : « nv testament... » Il y également les arts libéraux. R. rappelle la formation que P. a eu étant petit : on note le refus de l'astronomie dont la science est considérée comme faisant appel à l'abus et à la vanité. On reproche à cette éducation d'être encyclopédique (que du par cœur) ; G. parle de philosophie et dit qu'il faut réfléchir au savoir que l'on acquiert. Il y a ensuite les sciences d'observation : tout ce qui touche à la nature avec énumération de tout ce qui est animal ou végétal, ainsi que les minéraux, « rien ne doit être inconnu » à P. Autre domaine de connaissance : la physionomie humaine « curieusement... » à travers les ouvrages de médecine. Malgré le gigantisme du programme il ne s'agit pas d'une accumulation désordonnée de connaissances mais d'une organisation maîtrisée dont les objectifs sont définis : connaissance de l'homme et du monde qui l'entoure. Il y a également là un savoir encyclopédique mais R. met l'accent sur la réflexion « philosophique », la curiosité, la découverte, la compréhension de ce que l'on apprend. Cette connaissance du monde et de l'homme est relativisée par le constat qui détermine le texte : la vie humaine est finitude et transitoire. Dernier point de cette éducation humaniste : il faut de la morale et respecter Dieu. La sagesse est l'importance sont accordés à la conscience (Salomon) « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme » G. dit à son fils qu'il faut être humble, modeste, refuser la vanité, il faut être altruiste et respecter et honorer Dieu. Mots clefs = science, conscience, Sapience. Conclusion : le choix du lieu « utopie » rappelle le caractère idéal des recommandations de G. à P. Il

y a un mélange entre l'importance accordée à la connaissance et celle apportée à la religion ; on nous invite donc ici à voir la nécessité d'une question morale....