Phases de développement organismes communautaires PDF

Title Phases de développement organismes communautaires
Course Rights and Social Work
Institution Université de Montréal
Pages 3
File Size 81.6 KB
File Type PDF
Total Downloads 84
Total Views 177

Summary

Download Phases de développement organismes communautaires PDF


Description

1- Quelles sont les principales phases de développement des rapports entre l’État québécois et les organismes communautaires depuis les années 1960? Pour commencer, je définirai le concept d’organisme communautaire selon le cours SVS1578 pour ensuite répondre à la question ci-haut en illustrant un aperçu historique des principales phases de développement des rapports entre l’État québécois et les organismes communautaires depuis les années 1960. Par définition, l’organisme communautaire est un organisme sans but lucratif (OSBL), créé en vertu de la troisième partie de la Loi sur les compagnies, enraciné dans son milieu, et fonctionnant à partir de principes démocratiques. Avant les années 1960, l’État québécois était presque absent de l’ensemble des services sociaux et de santé. C’était seulement les personnes les plus défavorisées qui pouvaient bénéficier des soins de santé publics et la grande majorité de la population était laissée sans protection sociale. D’ailleurs, à cette époque, la plupart des organismes communautaires étaient des organismes chrétiens, fondés sur des valeurs de solidarité et d’entraide. Ils occupaient une place centrale dans les soins et les services de santé aux malades. Les personnes riches, quant à elles, étaient les seules qui avaient accès à des soins de santé du domaine privé. L’intervention communautaire a commencé à apparaître après la Seconde Guerre mondiale, et commence à se développer au Québec avec les années 1960. Tel que cité par Bourque (2007): «Au Québec, historiquement, c’est d’abord avec les conseils de développement social dans les années 1960, puis avec les services sociaux et de santé publique des CLSC, dans les années 1970, que commence véritablement la pratique à grande échelle de ce type de stratégie d’organisation communautaire» (Bourque, 2007, p. 16).

Dans les années 1960, on voit apparaître les premiers comités de citoyens des quartiers défavorisés. Ils revendiquaient de meilleures conditions de vie en misant sur la participation de la population et l’intervention communautaire pour travailler sur les causes de la pauvreté. Notamment, les comités de citoyens ont utilisé l’éducation populaire pour conscientiser les plus défavorisés aux dimensions collectives de leur situation. C’était dans cette idée d’approcher l’éducation aux groupes les plus éloignés par l’entremise de l’éducation populaire pour faire des changements.

Dans les années 1960 et 1970, le système de santé québécois se transforme et l’État-providence commence à dominer. D’ailleurs, l’État intervient davantage dans l’ensemble des services sociaux et de santé afin de réduire les inégalités sociales. En 1963, les recommandations de la commission Boucher favoriseront pour une première fois un accroissement du rôle de l’État dans tous les services d’aide sociale. Ensuite, dans les années 1966, le gouvernement québécois instaure la commission Castonguay et c’est à ce moment-là qu’on voit apparaître des changements dans le domaine de la santé et du bien-être social au Québec. D’ailleurs, les recommandations de la commission Castonguay vont amener, dans les années 1970, la loi sur l’assurance maladie : un programme qui couvre l’ensemble des services sociaux et de santé au Québec. À partir des années 1970, on voit donc apparaître plusieurs politiques sociales et l’État québécois crée le centre local de services communautaires (CLSC) dans le but d’améliorer les conditions de la société et permettre un accès gratuit aux soins de santé. Dans les années 1970, l’État québécois s’intéresse davantage aux milieux communautaires. D’ailleurs, on verra de nombreux changements apparaître au niveau de la reconnaissance et du financement de ces organismes surtout à la fin des années 1980 et lors des années 1990. Jetté (2008) stipule : «La question de l’intégration des différents producteurs de services et leur fonctionnement en réseau relève d’une problématique identifiée depuis les années 1980 par les différents gouvernements libéraux et péquistes à la suite de la tenue de certaines commissions d’enquête (la commission Rochon et la commission Clair, notamment)» (Jetté, 2008, p.341).

Dans les années 80, l’État providence est contesté par le néolibéralisme- c’est la crise de l’État providence. À cette époque, on retrouve notamment de nombreux changements sociaux : précarisation du marché du travail, nouvelles idées de réorganisation, nouvelles technologies et recul des protections sociales. À la fin des années 1980 et durant les années 1990, on observe que l’État tente de se rapprocher des organismes communautaires. Créée en 1985, la commission Rochon recommande de faire des évaluations du système de santé et des services sociaux. D’ailleurs, la logique derrière la création de cette commission, c’était de faire un lien entre les organismes communautaires et les services sociaux qu’ils offrent. L’idée, c’était aussi de penser au-delà des soins de santé offerts uniquement par les hôpitaux. Selon la commission Rochon, les employés des services sociaux étaient démotivés parce qu’il y avait une

surcharge de travail. Par conséquent, le personnel des hôpitaux n’offraient pas des services de qualité aux usagers. De plus, il n’y avait pas assez d’employés présents dans les hôpitaux pour répondre aux besoins de toute la clientèle. Au final, à l’ombre de la Loi 120 en 1991, on voit apparaître de nouveaux rapports entre l’État et les organismes communautaires. La commission Rochon va tenter d’essayer de donner plus de pouvoir de reconnaissance aux organismes communautaires par la création des ressources alternatives. Elle va aussi tenter d’essayer de leur donner un pouvoir de financement en leur donnant de la place et en appuyant leurs projets. Les années 1990 marquent une période difficile pour la population en général : le contexte économique face à l’emploi et à la redistribution de la richesse par l’État est difficile. On va voir notamment à cette période une plus grande participation des organismes communautaires avec le secteur public. La reconnaissance que leur accorde l’État s’accompagne avec la création de nouvelles structures d’intervention et d’organisation des organismes communautaires dans les tables de concertation. D’ailleurs, cette période va leur permettre de prendre en charge plusieurs fonctions dont l’État souhaite se départir. Il y aura aussi plus d’organisation au niveau de ce partenariat entre l’État et les milieux communautaires. Durant cette période, le secteur communautaire commence aussi à redéfinir sa pratique pour aider la société à se développer et à créer de l’emploi....


Similar Free PDFs