Sourcier ou cibliste Les profondeurs de la traduction PDF

Title Sourcier ou cibliste Les profondeurs de la traduction
Course Linguistica
Institution Università degli Studi di Parma
Pages 12
File Size 222 KB
File Type PDF
Total Downloads 49
Total Views 140

Summary

Il titolo è "Sourcier ou cibliste Les profondeurs de la traduction". Gli appunti sono stati fatti dai libri di riferimento in preparazione all'esame finale....


Description

Sourcier ou cibliste Les profondeurs de la traduction Jean-René Ladmiral! Pourquoi ce titre?! La problématique de l’opposition entre sourciers et ciblistes Le titre de cette ouvrage (deuxième édition) fait écho à celui d’un article qu’il avait publié en 1986 et qui a déclenché toute une polémique autour de la question du littéralisme en traduction. ! Dans cet article il dit qu’il y a deux attitudes dans les traducteurs: d’une part il y a les sorciers et d’autre part les ciblistes. On sera ou sourcier ou cibliste, mais pas le deux à la fois!! Le sous-titre “Les profondeurs de la traduction” veut centrer l’attention sur la traduction elle-même, en analysant aussi tous ses aspects cachés. ! Traductologie= jeune science humaine qui a pour objet l’étude des ‘problèmes de la traduction’; les processus cognitifs"et les processus linguistiques inhérents à la traduction. Ladmiral définie la traductologie comme une discipline de savoir et comme une discipline de réflexion, ayant pour finalité la conceptualisation d’une pratique, c’est-à-dire la transformation d’un texte-source (To) en un texte-cible (Tt).! Pour Ladmiral, la traductologie n’est pas une discipline du savoir, mais une discipline de réflexion parce qu’elle comprend une logique de la décision, c’està-dire que la solution d’un problème est trouvée par une décision.!

Chapitre 1 La question du littéralisme Traduction littérale ou traduction “libre”? La Lettre ou l’Esprit?! La question est double: doit-on être littéral? Peut-on être littéral? Ladmiral répond non dans les deux cas.!

Dicotomie entre sourciers et ciblistes= antithèse entre traduction littérale et traduction libre (ou littéraire). ! Sourciers= ce sont ceux qui, en traduction, s’attachent au signifiant de la langue du texte source (langue-source) qu’il s’agit de traduire. Les sourciers sont des littéralistes (tandis que les ciblistes sont des sémanticistes). !

Le texte cible reste très fidèle au texte original et à sa forme. On parle de traduction mot-a-mot (équivalence formelle; “verres colorés”). Ce que Ladmiral appelle le fétichisme de la source.! Les sourciers privilégient la langue et la langue-source est irrémédiablement perdue dans la traduction. En traduction, il faut donc assumer la perte, assumer la “castration”.! Ciblistes= ce sont ceux qui, en traduction, entendent respecter le sens et la “valeur”, l’effet que produit la parole, qui doit advenir dans la langue-cible. Les ciblistes restent fidèles à l’esprit du texte-source, et non pas tant à sa lettre (“La Lettre tue mais l’Esprit vivifie”).! Traduction plus libre et expression plus naturelles (équivalence dynamique; “verres transparents”).! Les ciblistes privilégient la parole, le discours ou le message, c’est-à-dire l’oeuvre. La parole est la mise en oeuvre concrète de la langue.! Les Belles Infidèles de Georges Mounin est considéré par l’auteur l’un des travaux les plus importants sur la traduction. Icí, Mounin oppose ces qu’il appelle “les verres transparents”, c’est à dire les traductions qui ont l’aire d’être été directement rédigées en langue-cible (donc en français, dans ce cas), et les traductions mot-a-mot qu’il appellent “verres colorés”. ! Donc, on pourrait dire que les sourciers sont amateurs des “verres colorés” et ils traduisent en pratiquant ce que le linguiste Eugene. A. Nida appelle l’”équivalence formelle”, c’est à dire la tendance, dans la traduction, a rester les plus prêt possible au texte-source, culturellement et linguistiquement; tandis que les ciblistes sont amateurs des “verres transparents” et ils traduisent en pratiquant l’”équivalence dynamique”, qui recherche une expression plus naturelle. ! La question est donc: à quoi une traduction doit-elle être fidèle? À la lettre de la langue-source ou à l’esprit de ce qu’il faudra rendre dans la langue-cible?! Les traducteurs doivent obligatoirement choisir entre ces deux options fondamentales. On sera ou sourcier ou cibliste, mais pas le deux à la fois!

Ladmiral dit que le littéralisme en traduction est une forme de régression, à un état antérieur, primitif, près du transcodage.!

Chapitre 2 Sourciers et ciblistes revisités Ladmiral souligne qu’il a dû émettre une revendication de paternité pour ce qui concerne la creation de ces deux mots: sourciers et ciblistes. Parce que beaucoup de personne ont commencé utiliser ces mots lorsque Ladmiral les avait employés dans un discours à Londres. ! Dans ce chapitre, Ladmiral affronte les critiques et les objections qu’on peut addresser sur le plan théorique au binôme sourciers/ciblistes. En particulier, L’amiral s’attarde sur la critique de Lance Hewson.! Lance Hewson ne critique pas tant l’opposition sourciers/ciblistes, mais il dénonce le caractère métaphorique du couple “source” et “cible”, qu’il trouve inadéquat et dépassé. Parce que, selon L. Hewson, à la “source”, il y a beaucoup plus que le tete dit original, et la “cible” n’est pas seulement le texte de la traduction. Au but du compte, il constate qu’une traduction est un “patchwork”, produit d’un “bricolage”. Mais Ladmiral répond que le texte cible est le produit d’une reformulation en langue-cible du texte original. ! Quand on traduit, on doit envisager (considerare) la triple dimension d’un poème, comme le dit Madeleine Stratford:! 1. Un aspect conceptuel ou sémantique.! 2. Un aspect phonique et spatial.! 3. Un aspect perceptif (comme les images qu’il évoque).! On pourra être sourciers ou ciblistes pour un (ou plusieurs) de ces aspects, mais pas pour les autres. ! Pour conclure, selon Ladmiral, la plupart des sourciers ont en réalité une pratique à dominant cibiste. Il dit que “les sourciers n’ont jamais raison que pour des raisons ciblistes”.!

Chapitre 3 Études traductologiques Esquisses conceptuelles Première esquisse:! Couples conceptuels quand on parle de la question du littéralisme:! 1. La Lettre et l’Esprit (La Bible).! 2. Ut orator et Ut interpres (Cicéron).! 3. L’équivalence dynamique et l’équivalence formelle (E. A Nida).! 4. Les verres transparents et les verres colorés (G. Mounin).! 5. Les sourciers et les ciblistes (Ladmiral).!

Cicéron oppose deux façons de traduire: ut orator et ut interpres. Traduire “comme un orateur”, c’est traduire comme un écrivain, qui traduit selon l’esprit. À l’opposé, traduire ut interpres, ce serait traduire “comme un pur et simple traducteur”, qui traduit selon la lettre.! Eugene Nida reprend lui aussi cette opposition classique, en distinguant équivalence dynamique, qu’il privilège massivement, et équivalence formelle.! G. Mounin, dans Les Belles Infidèles, presente les verres colorés, qui seraient les sourciers, la Lettre, en opposition aux verres transparents, c’est-à-dire les ciblistes, l’Esprit. G. Mounin monnaye selon trois registres les deux termes de ce binôme:!

- l’”étrangeté” de la langue: si et comment il est possible de rendre un effet de langue, de la langue-source dans la langue-cible.!

- l’”odeur du siècle”, c’est-à-dire la question du décalage historique (ou diachronique) entre l’original et la traduction qui en est envisagée.!

- Le “décalage interculturel”.! J. R Ladmiral mentionne encore une fois l’opposition sourciers/ciblistes, en répétant qu’on ne peut pas être les deux à la fois, mais on doit choisir. La choix est fondamental dans le traducteur, qui doit prendre une décision. Pour cette raison, Ladmiral utilise une formule de Sartre:”Nous sommes condamnés à être libres”, dans le sens que tout traducteur doit opérer des choix à tout moment, soit pratiques soit théoriques. L’ensemble de ces choix vise à définir ce que Antoine Berman appelle un projet de traduction. Cette idée de prendre des choix vient de la théorie de dichotomie formulée par Ladmiral, qu’il illustre avec un exemple très simple: quand un Anglais dit you, est-ce qu’il pense tu ou est-ce qu’il pense vous? Eh bien, il pense you. Mais le traducteur français devra nécessairement choisir entre tu et vous. Donc prendre des décisions c’est

aussi perdre quelque chose et en privilégier d’autres. Le traducteur s’assume la subjectivité* de son travail, d’abord au niveau de la lecture-interprétation du textesource, puis au niveau de la réécriture du texte-cible de sa traduction. ! Il est clair que c’est impossible fournir une traduction qui soit une équivalence exacte du texte originale; il faudra très souvent opter soit pour une surtraduction, soit pour une sous-traduction. Mais, ceci n’est pas la seule option, en effet, par rapport au principe d’équivalence de Père Briend, on pourra choisir entre idiomatisation et terminologisation. Dans le texte source il y a des mots et des concepts qui doivent nécessairement être maintenus dans le texte cible, sinon le lecteur risque de se perdre dans la lecture. Cette choix de maintenir dans le texte cible un équivalent terminologique commun pour se terme source s’appelle terminologiser. Mais, dans la plupart des cas, il conviendra au contraire d’idiomatiser.!

Deuxième esquisse:! Problème fondamental de la traduction et de l’adaptation. Ladmiral dit qu’on a affaire à un continuum, parce qu’on ne sait pas quand la traduction s’arrête et quand l’adaptation commence. En effet, c’est difficile d’assigner une place spécifique à ces concepts. Par example, en parlant de l’adaptation, elle oscille entre deux pôles sémantiques opposés:! - D’un côté on fait référence à la limite et à l’exemple voltairien de la traduction du fameux “To be or not to be - that is the question” du monologue de Hamlet, dans Shakespeare. Cela est un cas limite de traduction ou d’adaptation et on a bien là une “naturalisation” dans le sens d’un embaumement du texte, de sa mise à mort; c’est l’”exécution” du texte, la perte de son étrangeté. Ce serait le sens négatif de l’adaptation. ! - Mais, à l’opposé, il y a aussi un sens positif de l’adaptation. Comme l’a dit Christine Raguet:”Le processus d’adaptation fait partie intégrante de toute opération de traduction”.! Le concept de traduction est lui-même très difficile à definir parce qu’il est un concept polysémique parce qu’il peut avoir des acceptions très différentes. Mais aussi, c’est qui est plus grave, la traduction est un concept aporétique, contradictoire. Ladmiral conclue en disant que la traduction est, pour toutes ces raisons, un concept premier, parce qu’il définit d’autres concepts, mais lui-même ne peut pas être défini parce qu’il se situe au principe d’une théorie hypothético-déductive. Il est un concept indéfinissable. !

Chapitre 4 Perspectives théoriques Troisième esquisse:! Problématique d’une double esthétique de la réception. Le concept de réception désigne la compréhension et l’appréciation d’un texte par le lecteur/le public. Le public représente la troisième instance de l’esthétique de la réception, qui a été développée par l’école de Constance. Dans cette perspective, la littérature est conçue comme un processus de communication esthétique et elle est définit en fonction de ces trois instances: l’auteur, l’oeuvre et le lecteur/le public. ! Ainsi, on rejoint la problématique de l’herméneutique et l’idée de l’interprétation sémantique des énoncés constituant un texte. Ce dernière n’est rien d’autre que le processus linguistique par lequel un locuteur “sémantise” une séquence de signifiants d’une langue donnée. Tandis que, selon l’interprétation herméneutique, la subjectivité d’un lecteur s’approprie un texte et lui donne un sens global, en se prolongeant en un commentaire.! Ici, Ladmiral fait l’exemple de la traduction du texte biblique et des textes religieux en général, en mentionnant l’inconscient théologique de la modernité.! Quatrième esquisse:! Problématique de définir une esthétique générale de la traduction. Étymologiquement, “aïsthètis”, en grec, c’est la sensation, la perception. On doit donc mentionner l’”effet”, ce qu’on reçois d’un texte (To). En effet, le traducteur ne doit pas traduire la Lettre mais l’Esprit du texte, c’est-à-dire les effets qu’il induit: non seulement les effets poétiques, littéraires, de style, etc, mais aussi les “effets de sens”. Ladmiral dit qu’on ne traduit pas ce qui est écrit, mais ce qu’on pense (le “vouloir-dire”). Il arrive qu’on veut écrire/dire quelque chose, et voilà qu’on a écrit/dit autre chose!! Pour ce qui concerne la traduction du théâtre, la traduction est ici finalisée substantiellement par l’”audience”, orientée vers un public (le “public-cible”).!

Chapitre 5 L’étranger dans la langue À un niveau plus élémentaire d’abord, l’étranger dans la langue (un énoncé typiquement bermanien) seraient les emprunts, calques, interférences et autres “faux amis”. En un mot, Ladmiral dit qu’il s’agirait du “franglais”. Donc, on trouve d’un côté, “la naturalisation de l’œuvre étrangère”, la perte de son étrangeté, et de l’autre on a “la volonté de préserver (son) exotisme”. Il conviendrait, par exemple, d’angliciser le français-cible de nos traductions et, réciproquement, de franciser l’anglais-cible.! Antoine Berman, auteur de “L’Épreuve de l’étranger”, nous rappelle la “mixité lexicale” de la langue anglaise:”en elle, une autre langue parle” dit-il (frenglish). Il parle d’une phénoménologie des langues où la question posée est celle d’une éventuelle “osmose linguistique” et donc il se pose le problème de la possibilité d’une interférence. Il fait l’exemple de l’écrivain J.-M. G. Le Clézio. Mais on doit nous nous situer au niveau d’un approche plus globale et fondamentales des textes à traduire, et les textes qui nous intéressent sont ceux des oeuvres littéraires. Dans cet esprit, l'étranger dans la langue, ce peut être l'étrange, l'insolite dans la littérature.! L’option traductologique embrassée sourcière ou cibliste pose une problématique philosophique: d’un côté on aura un romantisme sourcier qui tendrait à "ethnologiser" la littérature, à produire des textes exotiques en langue-cible. De l’autre, on aura un classicisme cibliste, respectueux d’une esthétique de la traduction pour produire, dans la langue-cible, des effets sémantiques et littéraires “équivalents” à ceux du textesource.! Ladmiral fait l’exemple de la traduction du titre de Alice’s adventures in Wonderland:”A mad tea-party”. Guy Leclercq propose la traduction “Un thé fou”, tandis que Henri Meschonnic traduit le même titre par l'énigmatique équivalent-cible": "Une folle partie de thé”. Ladmiral critique la traduction littérale, sorcière, d'Henri Meschonnic (en mentionnant ce qu’il appelle un “fétichisme du signifiant”), en préférant celle cibliste, plus “fidèle” de Leclercq. ! On ne sait pas trop ce que peut être en français une "partie de thé”, même si on peut le deviner, mais il s’agit d’une anglicisation de la syntaxe qui produit un effet bizzarre, d’ambiguïté. Pour cette raison, Pannwitz dit:"l'erreur fondamentale de celui qui traduit est de conserver l'état contingent de sa propre langue au lieu de la soumettre à la motion violente de la langue étrangère”. C’est-à-dire que un soucier comme Pannwitz désir voir soumise à ce qu’il appelle la “motion violente” de la langue-source. Ainsi conviendrait-il, à l'en croire, d'helléniser, de latiniser, de germaniser, voire d"'indianiser", etc., et donc, d'angliciser notre français-cible, quand nous traduisons. C'est ce que Ladmiral a appelé la "logique du viol" linguistique. Ladmiral dit que si les ciblistes s’attachent à respecter la langue-cible, les sourciers tendent à la violer. Mais la métaphore sexuelle du viol pose des problèmes, tant sur le plan théorique que sur le plan moral, et surtout elle suggère l’idée d’une intervention active sur un objet-victime. Pour cette raison, Ladmiral préfèrerait parler de

“profanation”. Par exemple Berman parle de “féconder le Propre”, d’”inséminer” la langue d’arrivée.! Pour conclure, Ladmiral dit que la traduction n’est pas un “contact de langues”, ni une “interaction” entre des langues. Elle est une “mise en rapport de deux langues”, car ce qui est mis en rapport c’est la parole-source d’un auteur avec la langue-cible de son traducteur. Ménager les incompréhensions culturelles et en respecter les “formes textuelles” n’implique pas que la langue soit “violée” par l’interruption en elle de l’étranger. C’est la langue-cible, notre langue maternelle, qui “génère” l’étrangeté.! Traduire l’étrangeté du texte original, c’est oublier que, dans sa langue, il n’est pas “étranger”; c’est introduire dans sa traduction un effet d’étrangeté qui n’est pas dans l’original. C’est rechercher “l’étranger dans la langue”.!

Chapitre 6 Étude de cas: à propos des traductions de Freud Selon Ladmiral, la traduction n’est pas une transformation de code ou, bien mieux, ce n’est pas un transcodage (=le degré zero de la position sourcière), c’est-à-dire qu’on ne remplace pas un mot par un mot parce que les langues ne sont pas des codes. Ce serait le littéralisme absolue, une traduction automatique. Il s’agit donc d’assumer sa part de subjectivité*. Parce qu’on ne traduit pas ce qui est écrit, mais ce qu’on pense. Comme le dit Daniel Moskowitz:”on ne traduit pas les mots, on traduit les idées”. Mais, Ladmiral dit que les souciers succombent à l’objectivisme, l’une des maladies de la modernité.! Traduire Freud! Jean Laplanche est l’auteur de l’oeuvre française “Oeuvres complètes” de Freud (OCF.P), une reproduction française de Freud. Ici, l’auteur se propose de traduire avec une exactitude du texte allemand. C’est l’utopie de la traduction, dit Ladmiral, à cause précisément de la médiation qu’apporte nécessairement la subjectivité du traducteur. ! Les problèmes d’interprétation que certains textes scientifiques posent sont appelés par Ladmiral les aspérités du texte. En effet, l’une des difficultés de traduire Freud c’est choisir de traduire Freud écrivain, parce qu’il était un grand écrivain de langue allemand, ou traduire Freud psychanalyste, parce qu’il était le père de la psychanalyse.! Exemplarisation! Ladmiral fait un premier exemple en analysant le mot ANGST qui, en allemand, signifie peur. En autre, le mot a la même racine que le français angoisse. Pour cette raison, Ladmiral, avait rendue Angst tantôt par “peur”, tantôt par “angoisse” dans la traduction de “Le Petit Hans”. Mais, dans la majorité des cas, il convenait de traduire Angst par angoisse.!

Par exemple, dans ce cas, Henri Meschonnic critique cette choix “dichotomique” de n’avoir pas traduit Angst toujours par le même mot (“principe d’équivalence”- vedi cap. 3).! Le deuxième exemple concerne l’adjectif allemand HILFLOS, qui signifie littéralement sans aide, et qui veut dire en fait désemparé (perso). La traduction usuelle pour ce mot serait “état de détresse n” (situazione di pericolo), qui n’est certes pas parfaite, mais elle est adéquate et aisée. ! Le troisième exemple concerne le mot allemand SEHNSUCHT, un terme romantique qui renvoie à l’idée d’un désir violent mais imprécis. Ce terme allemand emblématique a été traduit les plus souvent en français par “nostalgie”, ce qui n’est pas mal. Même si le concept de nostalgie implique nécessairement une connotation passéiste, ce qui est absente dans le mot allemand Sehnsucht. ! Considérations méthodologiques ! Il y a d’abord le problème de la terminologie que Freud a crée. L’une des difficultés est, par exemple, celle de toute langue de spécialité (Language for special purpose), qui présentent des termes techniques qui sont difficiles à traduire en langue-cible. Donc le traducteur doit identifier si un terme est du “jargon” psychanalytique.! Il y a aussi le problème d’écriture. Un autre problème c’est respecter le style du texte, ce qui est difficile parce que le rigueur terminologique ne s’accorde pas toujours avec les exigences stylistiques d’une écriture. Alors le "français freudien" des "OCF.P" est-il une langue violée"? Quelquefois, mais pas toujours! En conclusion, on tend à mettre en place une concordance biunivoque entre les deux langues: de l’allemand-source de Freud au français-cible de la psychanalyse. Ce sera le traducteur à prendre une décision.!

Chapitre 7 Remarques épistémologiques Dialctique théorie/pratique! La traduction, qui met deux langues en contact, presente une duplicité théorie et pratique. Et la théorie vienne après la pratique, parce qu’on théorise sur quelque chose dont on a l’expérience. De tout façon, c’est un rapport complexe entre théorie et pratique. ! Le dis...


Similar Free PDFs