Texte 2 Céline PDF

Title Texte 2 Céline
Course Culture française et francophone
Institution Université Toulouse-Jean-Jaurès
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Summary

Lecture analytique, Céline...


Description

Voyage au bout de la nuit - Céline I Eléments sur l’auteur -Céline : nom de sa grand-mère + mère -Louis Ferdinand Destouches né en 1894 à Courbevoie, dans la région parisienne. -Expérience de la guerre : engagé volontaire, blessé puis décoré + traumatisé par l’expérience + réformé en 1915, il cherche fortune en Afrique (colonialisme) -Retour en France (2ème partie du roman) : obtient son BAC + études de médecine + missions médicales pour la SDN en Europe/Amérique du Nord/Afrique -1927, Céline est médecin à Paris -Il devient écrivain, ses premiers essais sont des échecs mais Voyage au bout de la nuit obtient le prix Renaudot. 1936 = succès de Mort à Crédit. -Mais la rédaction de pamphlets antisémites ternissent sa réputation. A la fin du Régime de Vichy (1944) il est obligé de fuir (emprisonné au Danemark) et condamné à la dégradation nationale + confiscation de ses biens -Il revient en 1951 en France, médecin, il continu à publier II Eléments sur le roman -Céline s’est nourri de sa vie pour écrire Voyage au bout de la nuit -Ce roman marque un tournant dans l’histoire littéraire, Céline crée un langage très travaillé et littéraire qui se mêle à de l’argot (également retravaillé). Raison: idéaux dévastés après la 1ère GM donc déstructuration du langage. But: le langage montre le rapport au monde donc Céline offre un regard pessimiste sur son époque dont l’argot mordant illustre sa vision du monde -Céline est vivement critiqué pour la violence et la dénonciation de la guerre, de la décolonisation. Pour lui, la société abruti l’homme et le détruit -Voyage connaît l’effet “premier roman”, càd qu’il révolutionne la littérature (alors qu’il était inconnu) Titre : Voyage au bout de la nuit → Voyage géographique + recherche → Littérature qui pose une conception très pessimiste Organisation du roman : deux parties → Guerre, décolonisation, Amérique → Retour en France III Contexte d’écriture A la fin de la Première Guerre Mondiale, deux tendances s’observent en littérature : - une période d’euphorie due fin de la guerre qui se traduit dans la littérature dans les années 20 (Années Folles) + période associée à des découvertes (surréalisme + La condition humaine, Malraux) - la littérature du désespoir (Voyage au bout de la nuit)

IV Présentation de l’extrait → Bardamus est avec Tania (danseuse polonaise) à Montmartre (place des martyres) et il a une hallucination (Nekuia = il évoque les morts qu’il fait apparaître). → Extrait qui oscille entre réalisme et passage proche du fantastique (le narrateur n’est PAS effrayé mais il découvre une vision pessimiste) → Pas d’efforts fait par Bardamus pour voir le royaume des morts Analyse de l’extrait Plan suivi en cours : I Éléments qui appartiennent à la réécriture II Éléments qui appartiennent à la parodie/satire I Éléments qui appartiennent à la réécriture → Les étapes du récit rappelle celles des textes sources : - description de l’hallucination : 1. Brouillage des repères temporels qui amène à l'apparition d’un autre monde → “L’horloge...des heures et puis des heures encore…”(l.1) = monde hors du réel et du temps + écho au titre (thématique de l’obscurité “nuit”) 2. Mais monde brouillé dans un ancrage précis : “Place du Tertre”(l.3) “Galeries Dufayel”(l.4) = son hallucination l'amène hors des limites du réel (références aux grecs+romains qui croyait à un Enfer au bout du monde en Sicile + Baie de Naples, marqué par les tremblement des volcans Etna + Vésuve) - le défilé des morts : des innocents (Bébert + l’avortée), et des “salauds” (traité sous le mode de la parodie puisque aussi appelés des “Anges”) + description de ces morts : 1. description des bourreaux, ils sont associés à des défauts d’où la répétition du terme “honte” (l.16) + les corps sont incarnés mais ils deviennent “tripes”(l.10) ou “saignants” (l.25) 2. dérision dans la peinture du curé accroché à sa croix qui le gène “sa croix en or le gênait beaucoup…”(l.14) + verbe “pour voltiger”(l.14) au lieu de “voler” 3. Les innocents et les bourreaux sont mêlés → sorte de violence (redoublé par le mot “avortée” (l.9) qui suggère cruauté+souffrance) - l’apparition d’une morte en particulier : Molly (être exceptionnel), Tirésias => Ces étapes sont identifiables grâce à des indices temporels et un déroulement de l’action marqué “enfin” (l.9) “et puis aussi” (l.9” → Des personnages raillés - Présence de nombreux morts, crtitiqués par la terminologie “ces salaudslà”(l.18) + “coquins”(l.23) = vocabulaire injurieux 1. Le “père Grappa”(l.12) est un “vieux lieutenant”(l.12)

2. Le “nègre dans un nuage blanc”(l.11) → ironie dû au contraste noir/blanc 3. Le “curé”(l.14) qui s’accroche à “sa croix”(l.14) → article possessif “sa” qui marque l’ironie : le curé s’y accroche pour prouver sa foi 4. Nombre indéfini de personnages “par-ci par là”(l.10) + il y a plus de morts que de vivants dans ce monde, reprise de “autre”(l.11+15+16…) 5. Tout est démultiplié, reprise de “là” (l.10+12+17+18+23) = plusieurs cieux “d’un ciel à l’autre”(l.14/15) + le nombre infini de personnes qui vont de ciel en ciel → La comparaison au mythe orphique - Orphée cherche Eurydice Bardamus cherche Molly : 1. l.20, allitération en “m” pour mettre en exergue Molly 2. Molly est différente car : - “elle devait avoir un petit ciel rien que pour elle”(l.21) = personnage extraordinaire qui bénéficie d’un traitement spécial (pronom indéfini “rien”) “Près du Bon Dieu”(l.22) (utilisation de majuscules) - incises “ma gentille” et “ma seule amie” (l.21) qui mettent en relief les qualités du personnage = ma “gentille” a la valeur d’un surnom car il manque un nom (valeur affective par l’adjectif substantivé) + “seule” montre le caractère exceptionnel - Reprise de l’adj “gentille” + insistance “Tellement que”(l.22) => contraste avec les “salauds”, la grande gentillesse s’oppose aux “voyous”(l.23) => Mais Bardamus ne trouve pas Molly donc limite de l’imitation II Éléments qui appartiennent à la parodie/satire → Parodie de la religion - référence au curé corrompu, le personnage est dénigré - présence de plusieurs cieux + “salauds” transformés en “anges”(= injustice) + “nuages aux plus sales et aux plus jaunes”(l.15) (=monde corrompu également) - détournement du motif traditionnel du buisson ardent (où ont été trouvé les 10 commandements + manifestation de dieu) pour montrer qu’il n’y a plus de repères fixes → Registre comique - jeu sur les oppositions qui marquent les contrastes - “buissons de lumière des publicités”(l.6) → Focalisation interne pour voir comme Bardamus, confronté comme lui à une situation injuste et envahi par une expression de scandales les innocents défilent avec “ces voyous-là”(l.23) → Parodie de la langue : - travaillée, elle mime le langage populaire - déconstruite : colère de Bardamus + sentiment d’injustice justifie une langue âpre et qui fonctionne sur la reprise de termes (mots-clés) “clients”(l.10) “autres” et “voyous” (ces termes sont souvent répétés en début de phrases). - absence de la double négation “ne...pas” ex: “d’avoir pas eu le temps”(l.13) = mimer le langage oral

-

langue attachée aux détails physiques “bien vidé de toutes ses tripes” (l.10) “avortée” (l.9)

Inclassable? → Vision très pessimiste de la vie mais au moment où il voit Molly, Bardamus est capable de tendresse → Vision pessimiste de l’auteur par l’usage marqué de la négation (l.1+2) = le monde a perdu son sens

Conclusion → Bardamus retient de cette expérience un regret fugitif d’avoir mal utilisé sa vie “On a jamais assez de temps” (l.18) qui sonne comme une maxime (phrase compréhensible hors contexte) + une vision pessimiste du monde qui persiste. → “horreur incarnée” pour parler du texte → la mort prend un visage amoral → Céline démystifie les peurs des hommes par rapport à l’imagerie des Enfers → Pas de jugement dernier, les hommes sont confusément bons et méchants donc Céline enlaidit le les s “voyous” p par ar l’écritur l’écriture e...


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