Triple SAUT théorie staps L1 PDF

Title Triple SAUT théorie staps L1
Course Théorie athlétisme
Institution Université du Littoral-Côte-d'Opale
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Triple SAUT théorie staps L1...


Description

LE TRIPLE SAUT 1. Les origines du triple saut La discipline du triple saut est d'origine celte et fit son apparition dès le 8e siècle. Les écossais et les irlandais le codifient à la fin du 19e siècle. Il existera aussi pendant 3 olympiades (1900 à 1908) des sauts sans élan, dont le triple-saut (record 10.50m !). Durant cette période, les américains développent un autre type de saut dénommé le « hop-stepjump » qui sera officialisé plus tard au début du XXe siècle (1904). Après la deuxième guerre mondiale, un entraînement spécifique apparaît en Pologne et en URSS. 2 techniques distinctes du triple saut apparaissent alors, la technique des russes basée sur la puissance musculaire et la technique polonaise dont l'objectif est la conservation de la vitesse au fil des sauts. A ses débuts, il était pratiqué par des athlètes qui étaient pour la plupart des spécialistes du saut en longueur. 2. La pratique féminine Le triple saut est une des dernières disciplines athlétiques à avoir rejoint le programme féminin. Les reproches avancés jadis sont pour beaucoup dans son introduction tardive. On a longtemps jugé les femmes trop fragiles pour cette pratique. Or l’intensité des acrobaties féminines en gymnastique artistique aurait pu infirmer ce jugement bien avant 1990, année où il a été introduit aux championnats d’Europe en salle. La soviétique Galina Christiakova l’emporta avec un triple saut à 14,14 mètres. Les premières spécialistes sont toutes des transfuges du saut en longueur. 3. Le matériel et la technique Si l’évolution des matériaux (piste synthétique, chaussures de spécialité) a permis des progrès significatifs, elle n’a pas été déterminante pour le développement du triple saut. Ce sont les innovations techniques qui ont permis les avancées les plus marquantes. Les Japonais ont favorisé l’essor de cette discipline dans les années 1920, ils ont été les premiers grands techniciens (utilisation des membres libres), bien que, de l’avis des spécialistes leur style manquât de fluidité (mauvaise répartition des sauts avec un 1er saut trop grand). Après la seconde guerre mondiale, les années 1950 voient l’avènement de l’école brésilienne avec Adhemar Ferreira Da Silva, qui porte son record du monde à 16,56 mètres, grâce à sa fluidité gestuelle et à la bonne répartition des sauts. Suit un quart de siècle de domination par les athlètes d’Europe de l’est. Après la guerre, les Soviétiques imaginent un travail plus spécifique pour développer les qualités physiques du triple sauteur. Ils créent une méthode à partir de bondissements spécifiques et de charges additionnelles, inaugurant leur suprématie. Ce sont les débuts d’une démarche qui portera ses fruits durant plus de vingt cinq ans, dont Viktor Saneiev est l’emblème (3 titres olympiques). Le polonais Josef Schmidt est le premier à dépasser 17 mètres au début des années 1960. Bien que l’influence des polonais soit une évidence, les Soviétiques ne cherchent pas à copier ce travail. S’ils en tirent des enseignements, ils poursuivent le travail des années 1950. Les Soviétiques s’approprient trois titres olympiques consécutifs ! Deux techniques distinctes apparaissent : - La technique polonaise : basée sur la conservation de la vitesse. - La technique de Russes quant à elle est basée sur la puissance musculaire. Aujourd’hui on pratique la conservation de la vitesse. Depuis 1980 le triple saut devient universel, en 1975 Le Brésilien Jao De Oliveira a repoussé le record du monde à 17.89 mètres. Les Américains Willy Banks et Mike Conley ont dépassé les 18 mètres mais avec vents trop favorables. Au cours des années 90, l’anglais Jonathan EDWARDS, révolutionne la technique et malgré un gabarit moyen, sa grande fluidité technique permettant une conservation optimisée de la vitesse pendant les

3 bonds, passe le 1er officiellement les 18m en 1995, et s’empare alors du record mondial à 18,29m, toujours d’actualité. Actuellement, le français teddy TAMGHO domine la discipline, et vient de devenir le 3e performer de l’histoire avec 18,04m en finale des mondiaux de Moscou en 2013. 4. Records du monde et de France du triple saut et niveaux de performance de l’athlétisme français . Record du monde homme Jonathan EDWARDS 18.29 m 1995 Goteborg

Record du monde femme Inessa KRAVETS 15,50 m 1995 Goteborg

Record de France homme Teddy TANGHO 18,04 m Moscou 2013

Record de France femme Thérèse NZOLA MESOBA 14,69 mètres Munich 2007

5. Règlement du triple saut

CLOCHE PIED

Longueur piste d’élan Largeur de la piste Fosse de réception Planche d’appel Distance des planches * Nombres d’essais Exécution obligatoire

FOULEE BONDISSANTE

SAUT

40 m de longueur minimun 1,22 m 9 m * 2,75 m 1,22 m * 20 cm 11 m pour les femmes et 13 m pour les hommes (voir ci-dessous les particularités) 6 voir 4 pour les jeunes 3+3 pour les championnats 3 appuis au sol : cloche pied + foulée + saut en LG 1’ maximum pour sauter dans les championnats

Nullité de saut

Le sauteur n’atteint pas la zone de réception Toute réception en dehors de la zone Vent > à 2 m/s (pour les records) Appel au-delà de la planche. Impulsion en dehors du couloir Sortie du sable en revenant vers la planche Saut en culbute interdit

Cas divers

Attention on ne peu plus changer de planche d’appel après le 1er essai. Si la jambe libre touche le sol, le sol est valide.

*LES PLANCHES D’APPEL : Catégories

Benjamines et minimes F

Planches d’appels

7m

Cadettes, Benjamins et minimes G 9m

Seniors, juniors F et Cadets (masculin)

Seniors, juniors G

11m

13m

Il est possible dans les compétitions jeunes de tracer des planches d’appels intermédiaires (6, 8 ou 10mètres). 6. ANALYSE TECHNIQUE Par définition, le triple saut se décompose en trois étapes: le cloche-pied, la foulée bondissante et le saut. Généralement et grosso modo, le cloche-pied couvre 36% de la longueur finale, la foulée bondissante 28% et le saut en longueur 36%. Mais ce n’est pas une règle et on n’entraîne pas les athlètes en fonction de ces chiffres car chaque athlète a ses spécificités. Lorsqu’il a établi son record du monde de 18,29m en 1995, Jonathan Edwards avait découpé, par exemple, son saut de la manière suivante: 6,05m (33%) pour le premier saut avec un angle de décollage de 13 degrés, 5,22m (29%) pour le deuxième toujours à 13 degrés et 7,02m (38%) pour le troisième cette fois à 21 degrés .

    

6.1 La course d’élan Il n’y a pas une grande différence entre la course d’élan du saut en longueur. Dans les deux cas, il s’agît d’acquérir une vitesse horizontale maximale utilisable. C'est-à-dire, une vitesse horizontale qu’il pourra maitriser à l’impusion. La course d’élan mesure généralement 30 à 45 mètres, ce qui représente 14 à 22 foulées. Pour être efficace à l’impulsion, la course d’élan doit : être en accélération progressive, afin d’éviter toute crispation et tout mauvais placement lors de la phase terminale de la course. Le rythme de la course s’accélère. La course d’élan soit relâchée Le bassin soit haut et placé La vitesse optimale (maximale utilisable) soit atteinte lors de la phase terminale. La course d’élan comporte 3 parties : la phase de mise en action, la phase d’accélération et la phase terminale. 6.1.1 La mise en action : Elle comporte généralement 8 foulées. Les foulées doivent être amples, le pied doit être actif, c'est une mise en rythme dont le but est la recherche de vitesse. 6.1.2La phase d'accélération Elle comporte de 4 à 8 foulées. La foulée doit avoir atteint son amplitude maximum, c'est pendant cette phase que le bassin doit se placer, l'athlète doit être relâché et continuer à accélérer. 6.1.3La phase terminale (liaison course impulsion LCI) Elle comporte presque tout le temps 6 foulées. Le tronc de l'athlète doit se redresser, les épaules se relâchent, le bassin se fixe. L'athlète doit courir en "tracteur", c'est à dire avoir le bassin très haut, les genoux montent très haut. Le rythme continue de s'accélérer.

Contrairement au saut en longueur, le triple sauteur ne cherchera pas à abaisser son centre de gravité de manière aussi importante sur l’antépénultième (ou pénultième suivant les écoles) appui. Il ne cherchera pas un angle de décollage aussi grand que pour le sauteur en longueur (18 à 22° pour la longueur ; 11 à 15° pour le triple saut sur le 1er saut). 6.2L'IMPULSION 6.2.1.1 Notion de base sur les impulsions: Lors d’une impulsion il y a une chute de vitesse : exemple pour un sauteur en longueur arrivant à 10.3 m/s en sortie d’impulsion il sera à 9.3 m/s pour être à 8.3 m/s au maximum de pression au sol.

Le centre de gravité ne fait que monter du début à la fin de l’impulsion. Le corps doit être positionné en forme de S très léger pour le placement du bassin et ainsi résister à la ligne de pression

Pour conserver la jambe d’appel tendue à l’impulsion et arriver placé, il faut provoquer un abaissement du centre de gravité en fin de course d’élan. L’abaissement sera plus ou moins important selon le type de saut (hauteur CG plus bas que pour la longueur ; longueur plus bas que le triple saut). L’impulsion comporte trois phases : 1 : moment de la pose du pied => mise en tension

 

2 : soutien

3 : renvoi

Pour résumer l’impulsion est : une déformation de trajectoire à la vitesse maximale utilisable.  Conservation de vitesse donc obligation d’être placé (alignement segmentaire) Augmentation du centre de gravité donc obligation d’abaisser le centre de gravité 6.2.2L’impulsion en triple saut :

En triple saut, l’objectif est de conserver le plus de vitesse du début à la fin du saut, il est donc inutile de chercher à abaisser son centre de gravité comme au saut en longueur. Le sauteur cherchera à ‘’passer ‘’ sur l’appui, on dit qu’il donne l’impulsion dans la course. La phase de mise en tension est beaucoup plus brève qu’en longueur, l’impulsion est orienté vers l’avant, plus ‘’rasante’’ (A titre d’exemple, J. Edwards lors de son record du monde à 18m29, il a décollé sur le 1er saut à 13°). La 1er phase de suspension :

Lors de la 1ere phase de suspension, le triple sauteur cherchera à conserver le grand axe du corps le plus droit possible et contenir les rotations créées à l’impulsion. Il va ramener sa jambe d’impulsion sous la fesse (principe du ciseau en longueur), en respectant le synchronisme bras-jambe s'il utilise la technique polonaise, ou le travail simultanée des bras s'il utilise la technique russe. Par compensation des masses, les rotations sont freinées et la verticalité est conservée. La technique polonaise

La technique russe

Le cloche pied :

L’alignement segmentaire respecté, la vitesse conservé, le sauteur va reprendre activent au sol, sur sa jambe d’impulsion, en posant son appui légèrement en avant du centre de gravité. La deuxième suspension :

Pendant la deuxième phase de suspension, le sauteur cherchera également à conserver le grand axe du corps vertical (raison identique à la 1er phase de suspension). Pour cela, il va regrouper ses jambes, ce qui permettra de rester équilibré, de pouvoir ouvrir avant la reprise au sol. Le saut en longueur

Lors de la dernière impulsion le sauteur prend plus d’angulation, l’angle de décollage est plus grand, il effectue un saut en longueur et il cherche à tirer en genou vers l’avant. Il fait une extension du corps pour conserver le grand axe du corps vertical (contenir les rotations) et préparer le ramené. Le ramené :

Le ramené est la dernière phase du triple saut, c’est le même principe qu’en longueur. L’athlète va chercher à projeter ses jambes vers l’avant afin de retomber le plus loin possible du point d’appel (il ne faut surtout pas écourter l’impulsion). DEFINITION LIEES AUX SAUTS HORIZONTAUX PRISE D’ELAN : consiste à produire et accumuler de l’énergie à dominante horizontale pour la restituer lors de l’impulsion (avec souvent une composante verticale pour décoller). LIAISON COURSE-IMPULSION : c’est la préparation de l’impulsion dans les derniers appuis de la course d’élan. Elle se caractérise par légère descente du CG sur l’avant dernier appui et une prise d’avance de la jambe d’appel (par rapport à l’axe vertical du corps) pour créer une mise en tension de la chaine d’impulsion. APPEL (OU IMPULSION) : c’est le moment où l’athlète récupère l’énergie « élastique » par un renvoi dans la direction voulue. Il est obtenu à la fois par un alignement pied d’appel-bassinépaules et aussi par la mobilisation de(s) segment(s) libre(s) comme la jambe opposée ou les bras (qui ont donc un rôle moteur). SUSPENSION : c’est la phase pendant laquelle l’athlète est privé d’appuis au sol, et où il cherche à prolonger le temps aérien en répartissant ses masses autour du CG. Il cherche une verticalité du corps qui lui permet de mieux préparer le retour au sol grâce à la mobilisation des segments libres équilibrateurs. RECEPTION : c’est le moment de reprise de contact au sol, appelé « ramené », en visant le point de chute avec les deux mains et deux pieds. Cette phase s’effectue par les talons d’abord, et tout le reste du corps doit retomber plus loin que la première trace dans le sable, souvent en se projetant d’un coté....


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