UE11 CM1 PSYCHOBIO L2 PDF

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Prise de note du professeur Dickel en éthologie de l'UE11 Intelligence et apprentissage de L2 Psycho....

Description

UE11 : Intelligence et apprentissage. CM1 Biologie – Dickel

Bouquin : « Biologie pour psychologues », ou « Cognition animale », Dermaillacq.

I/ Rappels – Définitions : A) Courant behaviouriste ≠ courant naturaliste :

– Béhaviorisme : approche réductionniste, Descartes : stimulus → boîte noire (inaccessible) → réponse. Pour prévoir la réponse, il suffit en théorie de connaître les stimulus. La boîte noire est une machine qui sert à faire des associations entre les stimulus et le comportement. Tous les comportements sont le résultat explicable par la combinaison d' « unité comportementales » → conditionnement. Cette théorie n'est plus aujourd'hui fondée, il y a des comportements qui ne sont pas explicable.

– Naturalisme : Darwin, théorie de l'évolution : les comportements que l'on observe ne sont explicable que par la combinaison de l'histoire de l'individu et de l'histoire de l'espèce. L'animal/l'ind est une page blanche à la naissance (tabula rasa). C'est cette approche qui a produit l'éthologie moderne. En éthologie, un comportement se comprend avec 4 grandes questions : l'ontogenèse (histoire de l'ind), les causes à effets immédiats (physiologie, neurophysiologie) → causalité proximale / l'évolution (histoire de l'espèce) et la fonction (valeur adaptative) → causalité ultime.

B) La révolution Cognitive :

La cognition : deux approches différentes :

–

Neisser, 1976 : La cognition correspondant aux processus par lesquels les informations sensorielles sont transformées, réduites, élaborées, stockées, rappelées et utilisées → si l'on est un organismes, on est un système codé.

–

Shettleworth, 2010 : la cognition se doit d'être déclarative ( savoir que) plutôt que procédurale (savoir comment). Elle correspondrait à l'utilisation de représentations mentales.

Pour les psychologues, aujo : un système cognitif est un système capable de construire des représentations. Propriétés d'une représentation de X : est autonome par rapport à l'évolution de X, peut émerger avant toute exposition sensorielle à X, s'intègre dans une représentation d'ensemble de l'organisme en tant qu'entité persistante, est indépendante des performances des organes sensoriels mis en jeux pour percevoir X.

Intelligence vs Cognition

Intelligence : performances mesurables à partir de critères fonctionnels (apprentissages, mémoire …) Cognition : processus mentaux qui permettent l'ajustement des comportements à une situation nouvelle → non directement mesurable mais expérimentalement déductible (on parle d'influence). En éthologie, étudier la cognition c'est observer le comportement de l'animal placé dans une situation nouvelle pour lui : Apprentissage (répétition) → Transfert (situation nouvelle).

Béhaviorisme ≠ Cognitivisme:

Stimulus → boite noire → réponse : l'ind est une éponge. Extraction d'informations → construction de représentations → prise de décisions : l'ind est acteur de ses actes. C) Ethologie et neuroéthologie cognitive :

Originellement, l'éthologie cognitive c'est l'application de ses 4 questions (causalité proximale, ultime) à la cognition. Pour certains, c'est l'application de ces questions par rapport au comportement, et il faut y ajouter la question de la cognition. (diapo). On va surtout essayer de faire le lien entre les comportements, le cerveau et l'état mental/les pensées. Chez l'humain il y a le langage, or chez l'animal il n'y en a pas donc on se fie aux comportements. Une pensée chez l'animal ? Exemple de l'oiseau qui glisse sur le toit avec un frisbee → qu'est-ce qu'on doit en déduire ? Est-ce qu'il s'amuse ? Pensée/émotions/conscience chez l'animal ? Si oui, causes et sens ?

II/ Méthodes :

Méthode 1 : Approche généraliste (test cognitif) : on prend l'animal de son milieu et on le ramène au laboratoire en condition contrôlé pour faire passer des tests cognitif avec deux phases :

– une phase d'apprentissage → communication chercheur/animal – u n e phase de transfert → étude de la réaction de l'animal face à une situation nouvelle.

Avantages

Inconvénients

- « Contrôle » des facteurs, effectif important. - Grand éventail de protocoles expérimentaux disponible dans la littérature. -Comparaison entre espèces aisées quand les protocoles sont bien choisis. -Confort du chercheur.

- Animal est extrait des contraintes de son milieu. - Questionnement anthropocentrique (centré sur l'humain). -Ethique

Méthode 2 : Approche écologique : observations in situ (dans le milieu), animal dans différentes situations.

Avantages - Questionnement ouvert. - Validation biologique.

Inconvénients - Facteurs peu contrôlés, effectifs faibles. - Littérature relativement peu abondante - Problématiques difficile à circonscrire à priori et résultats difficilement prévisibles (€) - Confort du chercheur.

Méthode 3 : Utilisation complémentaire des approches écologiques et généralistes : un mélange des deux approches principales, permet d'avoir les avantages de l'un et de l'autre. Prendre son matériel de laboratoire et aller questionner directement l'animal dans son milieu naturel....