10. Les Organes de Sens pdf PDF

Title 10. Les Organes de Sens pdf
Course UE5 Anatomie PACES
Institution Université de Strasbourg
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Notes de cours complètes d'anat de PACES
Professeur Philippe Clavert...


Description

Organes des sens Un sens est une perception consciente d’un stiumulus qui renseigne sur le milieu extérieur. L’homme possède 5 sens : - la vision - l’odorat - l’audition - l’équilibre - le goût - le tact Les organes de la réception captent les informations du milieu extérieur. L’organe de perception est fait - de cellules sensorielles : vision, audition, goût, tact à la pression - de neurones spécialisés : l’odorat - de terminaison nerveuses libres : tact à la douleur et la température L’organe de transmission est un nerf crânien, sauf pour le tact. Par définition, l’organisation d’un sens est une chaine à 3 neurones, sauf pour l’odorat où il n’y en a que 2 : - un protoneurone ganglionnaire - un second neurone intra-axial - un troisième neurone thalamique (thalamus = premier centre d’intégration du sens) Pathologies : si le thalamus est touché, par un AVC ou par une tumeur, le premier centre d’intégration sensoriel est touché. Les patients présentent des séquelles lourdes, parce qu’ils perdent, en plus d’une partie de la motricité (hémiplégie), l’interaction avec le milieu extérieur. Ce qui aggrave le handicap des patients. La deuxième intégration se fait par projection cérébrale sur des aires cérébrales spécialisées. Certaines aires sont en lien avec la mémoire, qui va permettre de pouvoir se souvenir de ce qu’on voit par exemple.

Embryologie : la vision, l’audition et l’odorat se développent pendant la 3ème et 4ème semaine. On a en effet un épaississement épiblastique, qu’on appelle une placode, et qui va soit stimuler, soit être stimulé par un prolongement du système nerveux, qui deviendra le nerf sensoriel. Pour la vision et l’odorat, le récepteur, la partie sensorielle dépend directement du SNC, et n’est pas un nerf. Le nerf optique et olfactif sont des expansions du SNC. Autour de cet épaississement, on a du mésenchyme qui se différencie et forme l’appareil protecteur et les formations annexes aux récepteurs. Examen clinique : dans le cas d’une hyper pression intra-crânienne, pour mesurer cette hyper pression, on peut faire un examen du fond d’oeil, pour voir la rétine (car c’est une expansion du SNC).

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I. Odorat et Olfaction 1. Cavités nasales Les fosses nasales sont un ensemble de structures aériques, où circule l’air, notamment par les cornets qui régulent les flux d’air. La muqueuse régule la température de l’air (le réchauffe notamment). Et tout en haut des cavités, on retrouve la partie olfactive. Les cavités présentent : - 2 orifices antérieur (narines) et postérieur (choanes) - 4 parois : supérieur, inférieur, interne et externe - des cavités pneumatiques annexées ou sinus La partie olfactive des cavités nasales se situe sur la paroi supérieure.

Au niveau de la partie supérieure de la muqueuse, une tâche jaune située en regard de la lame criblée de l’ethmoïde constitue la zone olfactive sensorielle, faite de cils olfactifs, reliés aux neurones du bulbe, d’où part le nerf olfactif I. La circulation d’air stimule les cils, qui stimulent le neurone, qui fait le lien avec le système nerveux central.

2. Rhinencéphale et centre olfactif postérieur. Le cortex dont dépend l’olfaction est le rhinencéphale, qui présente un centre olfactif postérieur : le flux d’air stimule les cils et donc les récepteurs

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II. Vision 1. Globe oculaire : Récepteur Le globe oculaire est une structure paire et symétrique. Elle est creuse, et composée de 3 tuniques qui renferment 3 milieux transparents (pour que les photons puissent passer, et stimuler les cellules sensorielles). Le cristallin est une lentille centrale, qui permet l’accommodation, en concentrant les photons. Il est entre deux liquides transparents. Autour, des muscles permettent au globe une mobilité, afin d’augmenter le champ de vision sans tourner la tête. Les larmes sont un liquide protecteur et nourricier, ce sont un liquide lacrymal produit par la glande lacrymale. Il faut absolument une sécrétion continue de larmes.

a. L’oeil On définit à l’oeil - un pôle antérieur et pôle postérieur ; qui définissent l’axe visuel - une zone équatoriale, à mi distance des deux pôles - le nerf optique s’implante en dessous et en dedans du pôle postérieur Du nerf optique, sortent les cellules de la vision. Donc si c’est une zone de sortie de cellules, il n’y a pas de cellules sensorielles à cet endroit là, il ne faut donc pas que ce soit en plein milieu du champ visuel. Il sort donc en dessous et en dedans de cette zone postérieur.

b. 3 tuniques La sclère ou sclérotique : est la tunique la plus externe. C’est une capsule fibreuse de protection résistante. La partie antérieure transparente de la sclérotique devient la cornée. La cornée possède un plus petit rayon de courbure que le reste du globe, afin d’avoir une réfraction. La sclère est avasculaire. Elle est donc hydratée, nourrie et protégée entièrement par les larmes. Entre la cornée et la sclère, on a la jonction cornée-sclère : le limbe scléro-cornéen. C’est à ce niveau là qu’on peut faire des greffes de cornées. On retrouve également une jonction entre la cornée et l’iris, l’angle irido-cornéen, renforcé par le tractus fibreux du ligament pectiné.

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La choroïde ou uvée : est la tunique moyenne vasculaire. Elle forme en avant le corps ciliaire, qui amarre le cristallin. Le corps ciliaire est notamment constitué de muscles, qui permettent l’accommodation du cristallin en faisant varier son rayon de courbure. La choroïde forme un repli pigmenté devant le corps ciliaire : l’iris (diaphragme de l’oeil). L’orifice central est la pupille : les variations de calibre sont assurées par les muscles lisses iriens (dilatateurs). La choroïde est particulièrement vascularisée, à la différence de la sclère, qui est avasculaire. C’est enfin par la choroïde qu’est fabriquée l’humeur aqueuse (liquide transparent de la partie antérieure de l’oeil). Réflexe photomoteur : on éclaire une des pupilles, pour voir si elle est réactive. Le réflexe doit être bilatéral et consensuel : si on éclaire un oeil (et que l’autre ne l’est pas), il faut que la pupille non éclairée se contracte. On parle de - mydriase quand la pupille se dilate (système orthosympathique) - myosis quand la pupille se contracte (système parasympathique, qui est donc responsable du phénomène d’accommodation)

La rétine : est la tunique la plus interne du globe. C’est la membrane nerveuse, où se forme l’image, elle est donc au fond de l’oeil. Elle est située donc dans la partie postérieure. Le pôle postérieur révèle une zone un peu déprimée ; c’est la macula centré par la fovea centralis. C’est la zone où l’acuité visuelle est la plus grande. En bas de la rétine, on retrouve la papille optique, d’où émerge le nerf optique. Sur cette zone, il n’y a pas de membrane nerveuse. C’est là aussi que passe l’artère centrale de la rétine (branche de l’artère ophtalmique) qui est terminale. La rétine est donc vascularisée.

Macula

Zone d’émergence du nerf optique et de l’artère de la rétine

Les photos sont généralement faites dans la pénombre (d’où l’utilisation du flash). Certains appareils lancent 3/4 flashs avant de lancer celui de la photo, afin de contrôler la mydriase de l’oeil due à la pénombre.

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c. Histologie de la rétine Le globe est constitué de 3 tuniques. Et la rétine, tunique la plus interne, est elle-même constituée de 3 couches: Couche pigmentaire : la plus externe, empêche la lumière de diffuser dans l’oeil. Couche interne : structure nerveuse faite de photorécepteurs ou cellules sensorielles - cônes : pour la vision diurne, permet notamment de voir les couleurs. Ils sont localisés essentiellement dans la macula, et sont plus précis - bâtonnets : pour la vision nocturne, permet de voir en noir et blanc. Ils sont plus sensibles que les cônes, leur seuil de détection est beaucoup plus bas, mais ils sont moins précis. Dans chaque oeil, il y a environ 7 millions de cônes pour 120 millions de bâtonnets. Couche des cellules nerveuses, ou neurones : traitent et acheminent l’information visuelle vers le nerf optique.

d. Milieux transparents Humeur aqueuse : - est sécrétée par le corps ciliaire - est résorbée par le sinus veineux au niveau de la sclère - présente une chambre antérieure et une chambre postérieure, qui communiquent avec la pupille (sépare les deux chambres) - est avasculaire

Cristallin : Il est situé en arrière de la pupille. C’est une lentille biconvexe (convergente) attachée au corps ciliaire par la zonule ciliaire. Il est avasculaire. Un envahissement vasculaire implique un trouble du milieu transparent, c’est la maladie de la cataracte.

Corps vitré : Il est en arrière du cristallin. C’est un corps visqueux et transparent, une sorte de gelée. Il est situé à la partie postérieure du globe, centré par la canal hyaloïdien (reliquat embryonnaire ou ne passe plus de sang, car le corps vitré aussi est avasculaire).

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e. Annexes de l’oeil Conjonctive : muqueuse transparente qui recouvre la face profonde des paupières, se réfléchit sur la face antérieure de l’oeil. Elle ne recouvre pas la cornée, mais définit en arrière de chaque paupière des cul-de-sac conjonctivaux ou oculo-palpébraux où sont stockées les larmes.

Muscles oculomoteurs : Ils sont au nombre de 6 - 4 muscles droits (supérieur, inférieur, médial et latéral) - 2 obliques (supérieur et inférieur)

Paupières : ont un rôle d’isolation, et d’étalement du film de larmes Glandes lacrymales : fabriquent les larmes, en circulation continue. Celles-ci sont évacuées au niveau du bord le plus médial de l’oeil, et passe ensuite dans les fosses nasales.

2. Voies optiques Les voies optiques permettent la transmission du signal, qui se fait donc par le nerf optique (expansion du SNC). Les fibres optiques convergent donc vers la papille, et les deux nerfs vont - sortir chacun en arrière du globe oculaire, - rentrer par un foramen au fond de l’orbite osseuse dans la base du crâne, - les deux nerfs vont alors croiser leurs fibres sur le chiasma optique - se projeter sur les corps géniculés latéraux - se projeter sur le cortex cérébral : c’est-à-dire le cortex occipital Depuis les aires corticales occipitales, des projections vont se faire sur les autres aires, notamment les aires de mémoire et d’émotion. Un des moyens d’examiner l’oeil, est de faire un champ visuel, pour déceler une potentielle amputation du champ.

La lumière passe au travers d’une lentille biconvexe, le cristallin, donc l’image sur la rétine est inversée (haut projeté en bas). C’est le cerveau qui fait ensuite la correction.

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La zone de projection sur la rétine est donc définie en 4 cadrans différents du champ visuel explorable : - ce qui vient de la droite, donc plutôt du côté latéral, se projette sur la rétine nasale (du côté médial) - ce qui vient du milieu, donc plutôt du côté médial, se projette sur la rétine temporale (latérale). - ce qui vient d’en haut se projette en bas - ce qui vient d’en bas se projette en haut Donc le champ visuel est différent du champ rétinien. - ce qui vient du champ nasal sur la rétine passe par le chiasma optique - ce qui vient du champ temporal ne croise pas le chiasma

Si on coupe un nerf optique, on perd la vue qui correspond au globe. Si on a une lésion qui vient comprimer le nerf optique, on perd différents champs selon l’endroit de la compression.

Ce sont des hémi-anopsies (perte de la moitié du champ visuel) ou des quadranopsies.

3. Pathologies Un oeil sain, est un oeil emmétrope : l’image se fait exactement au niveau des cellules sensorielles de la rétine (grâce à la bonne contraction du cristallin). Si le cristallin a un diamètre trop grand, l’oeil est myope, et l’image se forme devant la rétine. Si le cristallin a un diamètre trop petit, l’oeil est hypermétrope, et l’image se forme derrière la rétine. L’oeil astigmate présente un trouble de la réfraction de l’oeil : la cornée n’est pas un fragment de sphère, elle présente des rayon de courbures différents (les lignes droites ne sont pas droites), ce qui implique un trouble de la réfraction. L’oeil presbyte est un oeil dont le cristallin ne parvient plus à accommoder.

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III. Audition et Equilibre L’oreille permet de capter le son, de gérer l’ouïe et l’équilibre. Elle comprend trois parties : - l’oreille externe - l’oreille moyenne - l’oreille interne La seule partie émergente est le pavillon.

1. Oreille externe On décrit à l’oreille externe 2 parties : - le pavillon : parabole qui concentre les sons - le conduit auditif externe : diminue de diamètre progressivement Au fond, une membrane marque la fin du conduit auditif externe : le tympan. C’est une membrane transparente car très fine, et inclinée vers le bas et le dedans. Il sépare l’oreille externe de l’oreille moyenne.

On décrit au tympan sur sa face externe - la pars flaccida : peu importante, triangulaire - la pars tensa : très tendue, qui vibre, et transforme les sons - relief du manche du marteau ou malleus

2. Oreille moyenne L’oreille moyenne est une caisse, qui sert de caisse de résonance. C’est une cavité remplie d’air qui communique par deux pôles - en arrière avec les cellules de la mastoïde - plus bas vers l’avant, vers la trompe auditive, avec la pharynx, par la trompe d’Eustache (conduit auditif interne) Le but de ces voies de communication aérienne est de maintenir une pression égale de chaque côté du tympan pour qu’il puisse fonctionner. Exemple : le décollage d’un avion implique des variations de pression, ce qui fait mal aux oreilles, car il y a une différence de pression; c’est pourquoi on baille, on avale, on mâche, pour ouvrir la trompe auditive, afin de modifier la pression de l’air dans l’oreille moyenne pour équilibrer. L’oreille moyenne a la forme globale d’un cube déformé, dont une des faces est constituée par le tympan. Elle renferme trois osselets :

- malleus ou marteau - uncus ou enclume - stapes ou étrier 8  sur 11

Les parois de la caisse du tympan possèdent différents orifices, dont deux orifices vers l’oreille interne : - fenêtre ovale ou vestibulaire : comblée par la platine de l’étrier, la rampe vestibulaire de la cochlée lui fait suite - fenêtre ronde ou cochléaire : entre la caisse du tympan et la rampe tympanique Les trois osselets sont liés, et articulés entre eux avec des membranes synoviales, une fente, une capsule, des ligaments, etc. Des muscles permettent également de moduler la perception. Le son converge vers le conduit auditif externe. Le conduit s’abouche sur le tympan qui vibre, et qui fait vibrer les trois osselets. La vibration implique une mobilité de la platine de l’étrier au niveau de la fenêtre ovale. L’oreille interne renferme les cellules sensorielles, qui baignent dans un liquide. On a alors une transformation d’une onde aérienne, d’un son, en une variation de pression dans un liquide, et donc des ondes liquidiennes.

3. Oreille interne Le labyrinthe tympanique est logé dans le rocher du temporal, en dedans de la caisse du tympan. On définit, le labyrinthe osseux qui protège et le labyrinthe membraneux, qui contient les organes des sens. Ce labyrinthe est divisé en trois parties - le vestibule : pour l’équilibre - la cochlée : pour l’audition - les canaux semi-circulaires : pour l’équilibre L’espace péri lymphatique sépare les labyrinthes osseux et membraneux. La partie cochléaire ou limaçon, est responsable de l’audition. C’est un conduit en cul-de-sac enroulés autour d’un axe, la columelle. Dans la columelle, des rampes vestibulaires et tympaniques s’agencent. L’organe de Corti contient les cellules sensorielles. Ce sont des cellules ciliées, elles baignent dans un liquide qui sera mobilisé en fonction du son. En fonction de la longueur d’onde, l’onde liquidienne se propage plus ou moins loin à l’intérieur du limaçon. En fonction de l’endroit atteint par l’onde, on aura une intensité en Hertz, c’est comme ça que se forme la reconnaissance du son. De là va partir le nerf, projeté au niveau thalamique puis central.

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Les vibrations des cellules de la cochlée transmettent un message électrique au nerf cochléaire. Une partie du nerf cochléaire est stimulé, ce qui stimule une partie particulière du thalamus, puis une partie particulière du cortex auditif. La sonotopie est l’organisation de la chaine qui invariablement la même pour un même son. C’est-à-dire que les parties stimulées sont identiques pour un son identiques.

Plus c’est proche de la base, plus c’est aigu. La propagation des ondes graves va beaucoup plus loin dans la cochlée.

Pathologie : quand on a une baisse de l’audition, on peut l’expliquer par deux raisons : - soit ce sont les cellules nerveuses qui sont abimées, on parlera de déficit auditif de perception - soit c’est un endroit mécanique (oreille moyenne) où la transmission ne se fait plus, on parlera de surdité de transmission. Si les cellules neurologiques sont toujours intactes, on peut remplacer les éléments mécaniques sans aucun soucis technique.

4. Voies de l’audition De l’oreille interne, se forme le nerf cochléaire qui va avoir une projection sur le thalamus, puis sur le cortex temporal. En fonction de la partie du lobe temporal stimulé, on peut déterminer de quel type de son il s’agit (plutôt grave ou aigu). Ensuite, le lobe temporal va mobiliser d’autres lobes, comme celui de l’émotion et de la mémoire.

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IV.

Appareil Gustatif

L’appareil gustatif est dévolu à la langue. La langue est un muscle, avec des cellules sensorielles. Elle est localisée dans la cavité buccale, et possède 3 fonctions : - la mastication - la phonation - la déglutition

C’est également l’organe du goût, par la présence de pastilles gustatives. On définit plusieurs zones sur la langue : elle présente - une face supérieure avec un corps et une racine ou base, séparés par le V lingual ou sillon terminal - un sillon médian : du V lingual à la point de la langue En avant du V lingual, on retrouve différentes papilles (caliciformes, fongiformes, filiformes). En arrière du V lingual, on retrouve les amygdales linguales.

Des zones de la langue sont dédiées à différents goûts : - sur la pointe : au sucré - en arrière : au salé et à l’acide - tout en arrière au niveau du V : à l’amer

Les informations de ces récepteurs (issus de la muqueuse linguale dans sa face supérieure), vont transiter par le nerf trijumeau V, le nerf facial VII, et une partie du nerf vague X.

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