3) Famille Amérindienne pt2 PDF

Title 3) Famille Amérindienne pt2
Author nana master
Course Histoire des idées politiques
Institution Faculté Libre de Droit, d'Économie et de Gestion
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Description

B - Croyances et rites : la communion avec la nature Une des grandes figures de la tribu : le sorcier, le chaman. C'est l'arbitre sacré. Il est prêtre ou médecin de la tribu. Il possède depuis la nuit des temps indiens des secrets qui lui confère de grands pouvoirs comme rendre invulnérable, permettre de gagner la guerre ou réussir la chasse, guérir, frapper les ennemis de manière invisible ( poisons?). Il possède une science proche de la magie. Les Amérindiens sont profondément moraux et religieux, tous témoignages confondus. Il faut dans ce domaine se débarrasser des stéréotypes du « sauvage ». En dehors des périodes de vie ardente de la chasse, la guerre etc., il utilise les autres temps de sa vie à la méditation et à l'élévation de l'esprit par le biais de la prière. C'est un devoir sacré. Ainsi, dès son réveil, il se rend à la rivière pour s'y purifier. Le bain fini, il reste debout face au soleil levant, en extase et contemplation. Son épouse se rend également à la rivière mais avant ou après lui, elle ne doit pas l'y accompagner parce que chaque âme doit être seule dans cette communion avec le soleil et la terre, purifiée par la nuit. Les Indiens ressentent des présences immatérielles dans la nature, les éléments, présences bénéfiques, émanant peut-être d'un dieu unique. Tout ce qu'offre la nature est sujet à une prière muette. C'est l'harmonie, la totale communion avec la nature.

C- Le totem. (le totémisme est le fondement de plusieurs religions primitives) Le totem est l'emblème mystique de la famille ou de la tribu. Ce mot désigne une classe d'objets, jamais un objet isolé auquel il est voué un respect superstitieux par l'indien qui croit avoir un lien mystique entre lui et tout représentant de la classe d'objet. Le totem est le plus souvent une espèce animale ou végétale que les membres du clan estiment être leur ancêtre commun, leur patron et protecteur. En dehors de son côté mystique, le totem peut être considéré comme un blason, un signe de ralliement. Les membres de la tribu portent sur eux son image ou le dessinent sur des objets et portent aussi son nom Ex : les indiens Castor, les Loups, les Ours. Les tribus tentent d'adopter les qualités de leur totem. Ex : prudent comme le serpent, audacieux comme l'aigle. Quand les Indiens rencontrent leur animal totem, ils le respectent, lui rendent hommage. Cependant, les hommes de la tribu du buffle ne peuvent se passer de le chasser sous peine de mourir de faim. Aussi le buffle totem est tellement particulier qu'il est quasi impossible de le rencontrer !

Autres restrictions : le renard totem des Dakotas de la prairie a une flèche entre ses dents. Donc les Dakotas peuvent tuer tout renard qui n'a pas de flèche entre les dents. Ex de totem : les Iroquois ont la tortue ; les Ottawas, le lièvre ; les Sioux des plaines, l'élan. ATTENTION : Le totem n'est pas toujours un animal. Il peut être un calumet, un bâton fourchu surmonté d'une pierre, le totem des Comanches est le soleil.

Paragraphe 5 L’habitat A - A chaque région son habitat Il est possible que les Amérindiens aient été au départ sédentaire et agriculteurs. Nos connaissances viennent des traces ou des ruines retrouvées. A l’époque précolombienne, on trouve les « mounds », genre de collines artificielles de terre amoncelée pouvant être édifiés pour soutenir des maisons (12 à 20) pour les chefs de tribu et leur famille et au pied de ces terres s'installent les autres membres de la tribu. Ex : chez les Creeks (Floride, Louisiane). Les mounds sont aussi édifiés pour le conseil chez les Cherokees. Ex Cahokia : grande cité amérindienne au sud-ouest de l'Illinois, 16° siècle, 15 à 30 mille personnes par peuples amérindiens bâtisseurs, disparus avant l'arrivée des Européens. Autre habitat ancien, les « cliff-dwellings » (habitation de falaise) : cavernes naturelles dans la roche utilisées telles quelles ou bien agrandies par des murs extérieurs. On les appelle aussi "pueblos" (village en espagnol). Ex : les pueblos pintados des Navahos (Navajos), grande « caserne » de 70 mètres sur 3 étages en retrait les uns des autres constituant ainsi des terrasses et reliés par des échelles plus une vaste cour et des réservoirs. Les Hopis du SudOuest ont conservé le cliff-dwelling. Le mode de vie semi nomade est assez répandu, avec la culture temporaire du maïs. Les Indiens se déplacent pour aller vers d'autres terrains de chasse. Mais tous n'ont pas adopté ce mode de vie, certains peuples conservent le mode de vie ancien des chasseurs-cueilleurs. Aux temps modernes et contemporains, la plupart des tribus indiennes sont sédentaires mais celles des Grandes plaines sont beaucoup plus nomades, en particulier les Sioux. Certaines ont un mode de

vie mixte comme les Omahas ou devenues nomades par nécessité (contraintes de fuir) comme les Cheyennes. Les tribus des forêts du Nord et du Nord-Ouest construisent des maisons en écorce, ( les Iroquois) ou en rondin de bois avec le poteau totémique de la tribu, du clan ou de la famille de l’habitant. Les forêts, les golfes, criques et côtes du pacifique nord favorisent ce type d’habitat et l’usage du canoë. Les Sioux Dakotas et les Omahas vivent dans des huttes en bois et terre battue. Celles plus au Sud, en herbe (les Wichita), celles de la côte nord du pacifique, de solides maisons en bois. Les tribus du Nouveau-Mexique et du sud ont un habitat en village de brique ou sont troglodytes. B - Le tipi des Indiens des Grandes plaines Lorsque les Européens prennent contacts avec eux au début du 16° siècle, rien de ce type d’habitation ne se retrouve chez eux. Ils sont chasseurs-cueilleurs et nomades. En raison de ce mode de vie, leur habitat est mobile. Il doit être posé et enlevé rapidement, léger et réduit au strict minimum pour ne rien laisser derrière soi. Dans les grandes forêts, c'est un simple abri de branchage que l'on abandonne sur place. Mais c'est impossible dans la prairie, en raison des intempéries, des nuits froides et parce qu'elle n'offre pas le nécessaire pour confectionner un abri. Il faut l'apporter avec soi. Aussi, la maison de l'indien des Grandes plaines est la tente, le tipi (ti = habiter, pi = employer pour), terme Sioux. Chaque famille du clan a son tipi et ils forment des villages temporaires. Suivant les tribus, ce ne sont pas toujours des tentes. Ex : les wigwams Apaches au toit de branchage, Le wigwam des Chippeways : diffère du tipi : il est en écorce de bouleau recouvrant une armature de bois lisse courbé. La forme est calculée pour préserver du vent et de la pluie. Ils sont démontables. La charpente du tipi est faite le plus souvent de 13 perches (chiffre symbolique) dressées et réunies au sommet. Le cône qui en résulte est recouvert par les peaux de bison tannées, raclées et cousues entre elles. Une ouverture en peau, qui sert de porte et forme une figure géométrique (triangle, ovale, carré) est davantage décoré que le reste du tipi. On y trouve souvent représenté le totem du guerrier ou ses faits d'armes ou de chasse. C'est dans le tipi que se déroule la vie de la famille. On y naît, on y grandit, on y loge avec ses épouses et ses enfants. On s'y repose, on y accueille ses hôtes, on y joue aux jeux de hasard pendant de longues nuits, on y confectionne ou répare ses armes, on compte ses exploits, on fume le calumet. C'est aussi là que l'on meurt si l'on n'est pas mort à la chasse ou à la guerre. A l'entrée, on y suspend ses trophées de

chasse et les scalps de ses ennemis. Le mobilier est réduit au strict nécessaire et pouvant être déplacé facilement. La place d'honneur dans le tipi est en face de la porte et réservée au chef de la famille. On y laisse son calumet pour marquer sa place quand il est absent. Ainsi, le tipi est facilement démonté, replié et transporté. Roulé sur ses perches, il est placé sur le travois, en sorte de brancard (avant les chevaux, il était traîné par des chiens comme les traîneaux, ou à défaut par les Indiens eux-mêmes). Les Sioux des plaines sont, été comme hiver sous le tipi.

SECTION 2 Le mariage Paragraphe 1 Le choix du conjoint En principe, les femmes indiennes peuvent choisir leur mari comme dans le mariage sioux. L'amour n'est pas forcément le but recherché. Il s'agit souvent d'une coopération pour élever les enfants et une association économique. Le choix du futur mari se fait par les parents de la future épouse qu'ils choisissent ensemble. Les grands-parents, surtout la grand-mère donnent aussi leur avis sur l'union car les Sioux ont un très grand respect des anciens en raison de leur expérience. L'adoption d'un totem par une tribu entraîne entre ses membres certains devoirs. Les tribus qui ont le même totem se doivent une aide mutuelle et sont sacrés les uns pour les autres. En revanche, ils ne peuvent se marier entre eux car ils sont considérés comme « frère » et « sœur » spirituels (ex : en cas de conflit entre Sioux et Crows, les Ours des Sioux évitent de combattre les Ours des Crows).

Paragraphe 2 La polygamie, presque un art de vivre Les Indiens sont polygames. La raison de cette polygamie pourrait être le fait que les tribus sont souvent en guerre et donc, le taux de mortalité masculine est élevé. Ceci entraînerait un rapport de 3 femmes pour un homme. Les épouses vivent ensemble en parfaite harmonie avec leur mari. Chacune a sa place attitrée dans le tipi et leurs enfants dorment avec elles. Les Indiens peuvent avoir autant d'épouses qu'ils souhaitent à condition qu'ils puissent subvenir à leurs besoins.

Ils peuvent ainsi avoir jusqu'à 6 épouses mais c'est rare car la charge économique et la responsabilité sont lourdes. De plus, il faut deux tipis ou plus. En général, les Indiens ont deux épouses, la deuxième étant souvent la sœur cadette de la première. Cette polygamie n'entraîne nullement un discrédit social des épouses ou une réduction de leurs droits. Souvent la première épouse conseille à son mari de prendre une autre épouse plus jeune pour se soulager de certaines tâches domestiques, tout en gagnant le prestige de première épouse car avoir deux épouses prouve que le mari est riche. Le sororat (épouser deux sœurs), permet de rassembler dans une même famille conjugale des femmes liées par le sang et par une amitié de longue date (en principe) et cela consolide les liens de famille. Ainsi, l'influence de la branche féminine au sein de la famille domine la branche masculine et elle est démultipliée si la résidence de la famille est en territoire des épouses. La belle-famille souhaite ainsi voir entrer dans la famille un homme responsable et vigoureux. La polygamie est également souhaitable lors du décès d'un frère. Le frère survivant est invité à épouser sa veuve. La chose se complique néanmoins lorsque chacun avait et a deux épouses.

Paragraphe 3 Vie conjugale, entre labeur et respect Pour les Indiens, chaque couleur est symbolique. Le rouge représente les sentiments violents, la flamme destructrice du combat ou encore le feu de l'amour. C'est pour cette raison que dans de nombreuses tribus du Nord, la fiancée se couvre le visage entièrement de rouge (le plus souvent, le bleu est la couleur de la paix et du bonheur ; le blanc, la jeunesse, la pureté et parfois le deuil) La femme indienne est une épouse fidèle et obéissante. Elle a tout le respect de son mari. Le guerrier ennemi a l'obligation de lui laisser la vie sauve. Les femmes sont les gardiennes du foyer. Dans de nombreuses tribus, elles peuvent assister au conseil. La jeune fille, une fois mariée, devient une véritable femme indienne. Elle monte et démonte le tipi familial. Aidée des autres épouses, elle dépouille les bêtes abattues, travail pénible et une grande fête récompense le labeur accompli. La femme indienne travaille en permanence. Elle prépare et tanne les peaux pendant des semaines puis taille les peaux pour les vêtements et mocassins, les tipis etc. C'est elle qui surveille les cultures du maïs (plante, enlève les mauvaises herbes, éloigne les oiseaux, surveille le sol)

puis font la récolte. Ex : le maïs est sacré chez les Hopis. Provenant de la terre mère, il est traité avec autant d'amour que le nouveau-né. Source de nombreux mets. (ex : le piki, pain fin comme du papier, recette millénaire. C'est un mélange de farine et de cendres de bois, pain de tous les jours comme de fêtes.) Tout acte est porteur de religiosité. Aussi, avant le repas, lorsqu'elle apporte le plat, la squaw prononce des paroles rituelles dans un murmure « Esprit, prends ta part ». Lorsqu'elle perd son mari, souvent, comme chez les Nez percés, l'épouse se coupe les cheveux et ne doit plus sourire pendant la période de deuil. Après le deuil, elle a de nouveaux vêtements et peut se remarier. Le mépris du guerrier pour tout travail autre que la chasse ou la guerre, fait, nous l'avons vu, que tout le reste incombe à la femme. Mais il ne faut pas en conclure qu'elle est esclave, à proprement parler, loin de là. L'indien a de l'intérêt pour les faibles et de la compassion. Et femmes et enfants sont de ceux-là. Même dans les plus sanglants combats entre tribus, même avec les Apaches, ils sont épargnés. Au camp, la femme est la propriété de son mari mais il est affectueux et protecteur. En retour, son épouse est fidèle, obéissante et travailleuse (elle perd ces vertus peu à peu au contact des Européens). Elle possède ses qualités au plus haut degré. C'est une constatation du colonel Dodge qui parle, par exemple des Cheyennes : « leurs femmes sont des modèles de pureté et de chasteté ». Elles ne peuvent non plus être des esclaves puisqu'elles peuvent participer au conseil (à quelques exceptions près) où, bien souvent, leur avis l'emporte. Une mère peut même interdire à ses fils de partir au combat et permet ainsi d'éviter des conflits entre tribu. Les femmes peuvent avoir une place très importante dans certaines tribus. Certaines accèdent même au commandement de la tribu comme Awashonks, cheffe des Seconsits en 1671 ou Wetamoo, femme sachem des Wampanoags (algoquins) en 1662. Les femmes indiennes sont généralement décrites douces et craintives et accomplissent leurs tâches, multiples, avec timidité et modestie, sans exprimer la moindre plainte. Pour les indiennes des Grandes plaines, l'hiver est une période de calme avec des tâches réduites et elles en profitent pour s'occuper d'elles-mêmes. A l'opposé est la période des grandes chasses. Elles sont au travail du matin jusqu'à tard dans la nuit car sitôt l'animal, surtout le" buffalo", le bison, ce sont les femmes, les squaws, qui vont en tirer tout ce qu'il peut apporter pour la tribu. Sur place, elles le dépouillent de sa peau, découpent la

chair qu'elles enveloppent dans la peau, charge le tout sur le travois ou sur des chevaux qu'elles ramènent au camp). Le cuir doit être tendue de suite sinon, il est inutilisable, idem pour la viande mise à sécher de suite. Ce travail sans répit dure plusieurs semaines. Ex : Pour son mari, elle confectionne une robe de cérémonie qui peut prendre une année de travail. Les tipis des Indiens des Grandes plaines appartiennent aux femmes qui les montent et les démontent. Lorsqu'il faut un nouveau tipi, l'épouse sèche, gratte et assouplit la peau de bison. La couverture de peau étant trop lourde pour la confectionner seule, elle organise un festin auquel elle invite les autres femmes du clan pour assembler les peaux et ensuite, le tipi est monté. Les hommes n'ont pas le droit d'aider. A noter : il existe un très fort tabou sur les menstruations. Si le sang féminin est jugé sacré, les femmes en période de règles s'enferment dans un tipi prévu à cet effet....


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