2) Famille Amérindienne PDF

Title 2) Famille Amérindienne
Author nana master
Course Histoire des idées politiques
Institution Faculté Libre de Droit, d'Économie et de Gestion
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Summary

famille amérindienne...


Description

FAMILLE AMERINDIENNE (Amérique du Nord) XVI°-XIX°

SECTION I Quelques éléments pour faire connaissance

Paragraphe 1 Qualification et classification . Les populations d'Amérique (du prénom Amerigo) reçoivent le nom d'Indiens parce que Christophe Colomb pense avoir atteint les Indes (d'où le nom d'Indes occidentales). . Le terme du 19°s « Peaux-Rouges » ne veut pas indiquer une race « rouge ». « Rouge » = peintures issues d’une racine dont s’enduisaient les indiens Béothuks de Terre-Neuve. . A ce terme répondent « l’homme blanc » ou le « visage pâle ». . Le peuplement du continent américain = par des hommes venus d'Asie par le détroit de Behring et par l'Océanie. . Il existe une grande disparité entre tous les peuples amérindiens. Ex : les Apaches/ Sioux = très peu en commun physiquement (comme Finlandais/ Siciliens). On peut procéder à une classification « large », sommaire, d'après le mode de vie : Indiens des Lacs, des Grandes plaines et des Forêts. Autre classification : avant l'arrivée des colons (début 16°), les grandes familles : les Algonquins, Athapask, Caddo, Chinook, Iroquois, Sioux …. Ces grandes familles se subdivisent en nombreuses tribus ou peuples. Ex : les Apaches, et les Navahos sont des Athapask. Les Mohicans, les Mics Macs, les Cheyennes sont des Algonquins. Les Cherokee ou les Hurons sont des Iroquois. Les Dakotas sont des Sioux. Les commanches sont des Shoshoni etc . Certaines tribus portent des noms d'animaux comme les Castors, les Blaireaux, les Crows.

Certains peuples et leur civilisations ont disparus comme les Hopewell, d'autres ont été exterminés comme les Natchez par les Français au 18° (rares survivants réduits en esclavage) ou bien quasi décimés par une épidémie comme les Mandas ou Mandans (variole) début 19°.

Paragraphe 2 L’organisation sociale Être à la tête de la tribu est une affaire de famille. Tribu = ensemble des personnes unies par le sang obéissant à des lois communes occupant un même territoire et parlant la même langue. Malgré des disparités, elles ont toutes un principe commun : les tribus sont fondées sur le lien de famille et non pas par rapport à la zone habitée. Il n'y a pas de patrie indienne à proprement parler. La patrie de l'indien est celle où sa famille vit. Plusieurs tribus peuvent se regrouper et former une confédération (ex : Iroquois). La tribu peut être divisée en sous-groupes, les clans, dont l'organisation ressemble à la « gens » romaine. L'harmonie entre clans est rare et domine plutôt des rapports tendus voire belliqueux, en particulier chez les Sioux. La direction civile de la tribu est au soin des chefs de clans avec des décisions prises lors de conseils qui composent un droit coutumier oral (direction militaire uniquement en temps de guerre). Dans les cas de grande nécessité, un conseil regroupe le « chef » de tribu, les chefs de clans, les principaux guerriers et les mères de famille. Variations : chez les Kiowas, les femmes n'entrent pas au conseil ; chez les Cheyennes, il n'y a pas de chef de tribu mais un conseil réunissant 40 chefs actifs plus 4 anciens, les « sachems ». Les Sénécas, près de New-York, ont adopté des lois écrites. Les chefs sont en quelque sorte les gardiens de la tradition, chargés de défendre la tribu pour le bien commun. Les chefs restent à la tête de la tribu tant que leurs forces le leur permettent. Lorsque l'âge vient, ils transmettent leur autorité à leur fils aîné, ou même à leur fille, car le pouvoir est héréditaire. Ceci à condition que cette transmission soit agréée par les guerriers valeureux. Les sociétés amérindiennes sont plus égalitaires que les sociétés françaises ou anglaises à la même époque. Nous verrons que les femmes ont un pouvoir représentatif, parfois mystique. Elles sont parfois chef, députée, chamane, guérisseuse ou négociatrice.

Le concept de propriété privée n'existe pas, on partage les terrains de chasse, de pêche et de cueillette. L'entraide est ainsi indispensable car un individu isolé ne peut survivre. Les Indiens ont également une perception positive des différences. Ainsi, les transsexuels ou travestis ont une place de choix car les Amérindiens considèrent les différences comme une richesse. Ils confient à ces « deux esprits » des missions sacrées et ces « différences » sont perçus comme des dons de Dieu. Ils peuvent ainsi devenir guérisseurs, marieurs ou prophètes à l'âge adulte. De même, les femmes prennent leur part dans la tâche des hommes parce qu'ils estiment que l'on ne doit pas se priver de l'assistance d'un sexe dont l'esprit est ingénieux et fécond (Chateaubriand).

Paragraphe 3 L'organisation au sein de la famille : Les activités principales et uniques des hommes sont la chasse (ou la pêche) et la guerre (un peu comme la noblesse, en France notamment). Tout autre labeur est dégradant et donc réservé aux femmes. Cette organisation, cette n'a rien d'exceptionnel. Avant de s'attaquer aux envahisseurs blancs, l'indien chasseur des Grandes plaines est du genre belliqueux. Il s'en prend volontiers à ses semblables, sous n'importe prétexte, l'attaquant pour le piller. Exercer cruellement sa vengeance est pour lui, non seulement une nécessité de la vie nomade mais aussi un devoir, même un plaisir, dont il s'enorgueillit. Certaines tribus sont plus belliqueuses que d'autres, ce qui est le cas des Comanches, Apaches, Cheyennes ou encore les Sioux. Ainsi, Les Mandans, des Sioux, ont été quasi exterminés par d'autres Sioux (+ la variole), aidés d'Arapahos et de Cheyennes. Puis unis un jour contre les Mandans, ils sont devenus rivaux et ne s'uniront à nouveau que contre l'ennemi commun, l'homme blanc. Les Apaches ne sont pas non plus des modèles de douceur. Ils torturent leurs prisonniers parfois avec raffinement (poteau de torture). Mais ce n'est pas pour le plaisir mais dans le but de pousser son adversaire à avouer sa faiblesse, d'abaisser à tout prix sa puissance (à mettre en relation avec l'initiation de l'indien). Ce n'est donc pas de la cruauté gratuite. La plupart des prisonniers de guerre sont traités avec égards. Les raffinements des tortures sont surtout le fait des femmes apaches à qui l'on réserve le soin des supplices. Les non combattants sont toujours respectés. Geronimo, chef apache, assagi et sur la fin de sa vie se glorifie de tous les ennemis qu'il a tué ou torturé

mais il déclare «j'ai eu surtout la chance qu'au hasard des combats et je n'ai jamais versé, même involontairement, le sang d'un enfant ou d'une femme» (ce qui sera loin d'être le cas par exemple des Américains contre les Indiens…) alors que lui-même a eu sa femme, sa mère et ses enfants égorgés par des Mexicains en dehors de tout fait de guerre. Paragraphe 4 Les indiens des Grandes plaines Les Grandes plaines s'étendent de la frontière du Canada au Texas. De nombreuses tribus y vivent mais elles forment un ensemble assez hétérogène entraînant de fortes rivalités pouvant aller jusqu'à la guerre entre tribus, comme nous venons de le voir. Les rois des plaines du nord sont les Sioux. A - vie quotidienne, mode de vie, croyances en la nature nourricière D'après le peintre Georges Catlin qui a vécu 8 ans parmi eux entre 1830 et 1840, certaines tribus sont déjà défaites à l'est du Mississippi par la marche vers l'ouest des Américains (des Blancs), d'autres jouissent encore de leur liberté. Ils vivent dans le respect de la nature, la terre est considérée comme une offrande de la nature. Les tribus vivent de chasse et de pêche, de la cueillette, avec une agriculture primitive. Elles s'adaptent à ce que leur offre la nature du lieu où ils se trouvent. Ils sont en accord étroit avec elle. Puisqu'elle soutient leur existence, il la respecte. La nature, qu’elle soit végétale, animale ou minérale, les 3 éléments, la terre, l'eau, le vent, composent un monde d'harmonie et elle inspire leur croyance. Les Indiens vivent à son rythme. L'art indien est inspiré de ce rapport étroit avec la nature. Les tatouages, peintures et pierre gravées traduisent cette harmonie de paix avec elle. Pour eux, le bison est le plus grand don que leur fait la nature. Il est source de toute subsistance, l'essentiel des ressources, c'est une véritable union du bison et de l'indien. Jusqu'à la première moitié du 19°, le bison est tellement répandu dans toute l'Amérique du Nord que les troupeaux peuvent défiler pendant plusieurs jours et ils se déplacent constamment pour changer de pâturages vite épuisés par des millions de bêtes. Cette migration constante entraîne celle des Indiens qui se déplacent (nomadisme) pour aller à la rencontre des troupeaux. Rien de l'animal ne reste. Tout en est exploité : la peau pour préparer les tentes, coffres, vêtements, mocassins, coque des pirogues, courroies, lanières, étui, fourreaux. La peau avec la toison sert pour les lits, couvertures, manteaux. Les os, comme l'omoplate donne des pelles, la plupart des outils, des

aiguilles, pointe de flèches, harpons, ornements et parures de cérémonie. Les tendons et les intestins fournissent les cordes d'arc, liens divers, des lacets. Les cornes servent comme attributs (ornements, trophées) mais aussi de récipient. La graisse et la boue séchée sert de combustible. La gélatine des sabots sert de colle ou de vernis. Enfin, la cervelle aide à tanner le cuir. Cette exploitation totale rend le bison essentiel pour les Indiens et les rend habiles chasseurs. (On comprend aussi la détresse de ces peuples lorsque les troupeaux sont exterminés par les Américains au 19e, Buffalo Bill = la guerre...) Le conseil des sages règle les disputes et sa décision est sacrée (incontestable et inviolable). Les danses jalonnent la vie quotidienne. Il y a les danses de chasses, de guerre, de médecine et d'amour, de triomphe et de mort. Certaines sont réservées aux femmes, d'autres sont mixtes, d'autres exclusivement pour les guerriers. Il y a aussi les danses propitiatoires, pour obtenir une faveur des dieux ou de l'aide. Ex : la danse de la pluie, plus particulièrement chez les Hopis lors des grand es sécheresses....


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