LEVI Strauss La famille PDF

Title LEVI Strauss La famille
Course Sociologie - Introduction à la sociologie
Institution Institut d'Études Politiques de Paris
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La famille...


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LEVI STRAUSS – LA FAMILLE I La méthode structuraliste contre les théories traditionnelles de la famille, entre empirisme et rigueur scientifique. A) Méthode structuraliste : définition, langage littéraire, … B) Empirisme rigoureux : nombreux exemples, rigoureusité, explication des difficultés C) Contre les théories naturelles, les théories évolutionnistes, les théories ethno centrées  Transition sur la façon dont il va mettre la méthode a profit pour s’opposer contre les autres théories II La famille selon Lévi-Strauss, une structure sociale construite et normée A) L’importance du mariage et de ses différentes caractéristiques comme création de relations entre différents groupes sociaux B) Les différentes formes de famille selon leur valeur fonctionnelle et leur stabilité C) Les différents liens familiaux et l’universalité de la prohibition de l’inceste comme base de l’organisation sociale  Transition sur le côté dynamique des rapports entre société et famille et donc sur la façon dont on peut interpréter le texte aujourd’hui en prenant en compte le contexte dans lequel il a été écrit III La famille aujourd’hui, réfutation ou preuve ?

A mettre dans l’introduction Famille comme expérience quotidienne familière, comme entité intime, comme base sociale très importante pour nous qui témoigne des liens semblant les plus naturels. De là durant seconde moitié du 19ème et début 20ème anthropologistes tentant de suivre évolutionnisme biologique en instaurant une hiérarchie évolutive des sociétés sur la base de la famille (familles occidentales comme sommet). Or LS estime que faits dénaturés ou faussement interprétés (« toute coutume différente de la nôtre était soigneusement sélectionnée comme un vestige d’un type archaïque d’organisation sociale » - cf Race et histoire, trains) En effet, LS note que certes famille partout, même dans les sociétés primitives : seule structure sociale chez un certain nombre de sociétés = famille sur presque toute l’échelle du développement humain, sauf chez les Nayar (mais comme on le montrera, prend le temps d’expliquer que cette société n’a pas de liens familiaux, pas de structure de famille mais une structure sociale très élaborée qui lui permet de pallier à la nécessité d’une structure de parenté). Mais famille pas résultat d’une longue et lente évolution ni comme phénomène universel inné présent dans toutes les sociétés car multiples formes de la famille (monogame, polygyne, polyandre, …) parfois très complexes, pour répondre au besoin structurel de la société. Donc le problème de la famille ne peut pas être abordé de manière dogmatique avec des pré-notions en tentant de le cerner avec une définition universelle, car famille comme point problématique entre universalité du fait et multiplicité des modalités. Mais « si il n’y a pas de loi naturelle fondant l’universalité de la famille, comment expliquer qu’on la trouve pratiquement partout ? » Le truc c’est de comprendre que la famille n’est pas quelque chose de naturel mais obéit tout de même à des normes : entre holisme durkheimien et structuralisme freudien I La méthode structuraliste contre les théories traditionnelles de la famille, entre empirisme et rigueur scientifique. A) Méthode structuraliste :

 Définition de la démarche structuraliste (citation) : LS souhaite appliquer à l’anthropologie une analyse structurale qui fut d’abord utilisé dans le domaine de la linguistique (Saussure et linguiste russe Roman Jakobson), en vue de dégager l’intelligibilité cachée des formes de l’activité symbolique. C’est avant tout une méthode qui part du principe que pour comprendre un phénomène social, il ne faut pas partir des éléments du phénomène mais des liens entre eux, s’intéresser plus aux relations plutôt qu’aux faits. Ce qui importe, c’est la structure que les éléments constituent, donc le sociologue doit, comme le savant, construire des modèles abstraits, des structures, c’est-à-dire un ensemble de corrélations déterminées en variables susceptibles de s’adapter et de faire émerger une explication générale des faits. = méthode structuraliste accordant la primauté au système sur les éléments et révélant la permanence des relations par- delà la diversité des significations ce qui permet de jeter des ponts entre les productions symboliques qui répondent à une logique complexe. Lévi-Strauss estime que les familles n'acquièrent des identités déterminées que par les relations qu'elles entretiennent les unes avec les autres, s’intéressant donc aux relations entre les unités plutôt qu’aux unités elles-mêmes.  Importance du vocabulaire (exemples) comme preuve du structuralisme, de la distinction entre universalité du fait et pluralité des modèles observables = preuve du côté littéraire et de l’empirisme (transition avec seconde partie)

B) Empirisme rigoureux  Regarder un peu où il a trouvé ses données et statistiques  Pas de données chiffrés ou statistiques même si démarche à volonté scientifique et alternance entre thèses et explications (exemples) + Objectivité totale dans le sens où pas de jugement moral.  Note les irrégularités et les utilise pour appuyer sa thèse + définition des difficultés (exemples) = et par la même du caractère empirique de la sociologie  Construction d’un idéal-type de base : famille ayant son origine dans le mariage, comprenant mari-femme-enfants nés de leur union et dont les membres sont unis par des liens légaux, économiques, religieux,…et par un réseau précis de droits et interdits sexuels et de sentiments. Qu’il va retravailler à partir de nombreux exemples, d’origine et d’époque différente afin d’obtenir une sorte d’exhaustivité empirique à partir de différentes configurations, d’inventaire et de typologie, tentatives d’approche par caractères positifs universels et caractères négatifs universel = Tentative de méthode de résolution entre empirisme et science afin de possèder une base assez solide pour s’opposer aux théories traditionnelles C) Contre les théories évolutionnistes, naturelles et ethnocentrées  Regarder contexte  Réflexion contre les fausses déductions dues au biais de jugement moral imposée par la forme ethnocentrique du raisonnement (cf monogamie)  Contre les prénotions sur la famille (exemples) et la vision ethnocentrée que l’on peut avoir (citation + première phrase) = contre la vision évolutionniste, occidentale et naturelle  Développement sur la théorie des trains dans Race et histoire ? où dans la troisième partie pour montrer que la société a pu évoluer ?

II La famille selon Lévi-Strauss, une structure sociale construite et normée A) L’importance du mariage et de ses différentes caractéristiques comme création de relations entre différents groupes sociaux  En partant de son idéal type, et même de façon assez naturel, on estime que la famille commence dans le mariage (même si aujourd’hui dans nos sociétés le mariage est moins courant).

Importance du mariage dans les structures familiales mais s’agit de s’y intéresser plus profondément car dans chaque société très important (toujours moyen de différencier les unions légitimes des unions illégitimes + rejet important du célibat et des couples sans-enfants) et vision très ethnocentrée du mariage : mariage monogame entre deux individus qui partagent des liens affectifs forts. Or en réalité  Monogamie beaucoup plus courante que la polygamie dans les mariages pour différentes raisons (surtout démographiques –nb d’hommes et de femmes approximativement le même donc dans une société seule une minorité pourrait être polygame à moins que disparition volontaire des enfants d’un sexe donné ou inégale espérance de vie d’un des sexes) = monogamie pas inscrite dans la nature humaine mais répondant à un besoin et officialisé dans les sociétés modernes. Première réflexion apparaissant contre naturelle.  Types très variés de mariages prouvant que mariage procédant non pas des individus mais des groupes concernés et union de groupes avant union des individus = ce sont les familles qui créent le mariage comme moyen légal d’établir des relations entre elles (cf Nouvelle Guinée se procurer des beaux frères) = mariage pas affaire privée mais mariage comme pacte entre 2 groupes qui entretiennent alors des relations pacifiques avec des intérêts économiques = union interstructurelle et non personnelle B) Les différentes formes de famille selon leur valeur fonctionnelle et leur stabilité  De là, importance capital des différents groupes et nécessité de ne pas prendre uniquement en compte un noyau mari-femme-enfants et des notions d’instinct maternel ou paternel comme un modèle de forme de famille ou de structures de parenté. Certains anthropologues estiment que monogamie comme âge d’or non atteint par les sociétés primitives polygames (polygamie comme critère de jugement au sein de l’évolutionnisme biologique) mais en réalité pas de penchant humain naturel et polygamie pas retard dans l’évolution des sociétés. Attention ! Structures de parenté : système d’alliances et d’échanges obéissant à des règles strictes qui varient d’une société à l’autre mais qui s’établissent toujours entre des groupes et pas entre des individus.  Certes famille conjugale étant la plus répandue, mais là encore pas pour des questions naturelles mais pour des questions de dépendance physiologique et psychologique et pour des raisons économiques : - Proportion naturelle d’hommes et de femmes sur terre (explication biologique) - Volonté de cohésion et de compromis implicite d’égalité (explication sociale) - Explications économiques au niveau de la volonté des parents de léguer un héritage aux enfants légitimes et partage de richesse - Explications morales et religieuses (importance du cadre doctrinaire de l’Eglise ayant ancré en l’homme occidental un penchant pour la monogamie) = lois d’ordre culturel et non pas détermination naturelle de la structure familiale  Quand la famille offre une faible valeur fonctionnelle, elle tend à disparaitre sous le niveau du type conjugal, quand la famille offre une faible valeur fonctionnelle, elle s’actualise bien au-dessus de ce niveau = différentes formes de famille en fonction de leur stabilité, de leur fonctionnalité et des liens familiaux tissés C) Les différents liens familiaux et l’universalité de la prohibition de l’inceste comme base de l’organisation sociale  Liens familiaux non pas naturels mais sociaux et culturels : chaque société définit différemment les fonctions et les liens des membres de la famille (éducation des enfants, culture, chasse, construction de la demeure,…) donc différentes modalités selon lesquelles les taches sont imparties (« cette artificialité qui préside à l’organisation de la famille-même ») Mais universalité de la division des tâches au sein des structures de parenté, apparaissant comme processus de formation essentiel au bon fonctionnement de la cellule familiale. Pourquoi cette universalité ? Pour créer une efficacité économique (processus de division du travail et de spécialisation qui ne découle pas de choix individuels mais d’une normation à l’échelle de la société) et pour instituer un état de dépendance réciproque entre les membres de la famille et





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entre les groupes familiaux (stabilité de la cellule familiale basé sur répulsion à l’égard du célibat et complémentarité des sexes) Comment s’installe cet état de dépendance ? A partir de la prohibition de l’inceste qui apparait comme universelle : la structure de la famille rend toujours et partout certains types d’unions sexuels impossibles = interdit universel tel que « les personnes considérées comme parents et enfants ou frères et sœurs, ne serait-ce que de nom, ne peuvent avoir de rapports sexuels et encore moins se marier ». Interdit ne pouvant s’expliquer par des raisons biologiques ou physiologiques: les conséquences nocives de la pratique de l’inceste découlent de la pratique de sa prohibition plutôt qu’elles ne l’expliquent (évolutionnisme darwinien voulant montrer que la consanguinité est néfaste mais LS montre avec les travaux de E.M. East que consanguinité si pratiqué depuis le début, améliorant le génome). De là comment expliquer cette universalité ? la prohibition de l’inceste institue une dépendance mutuelle entre les familles, les forçant à engendrer de nouvelles familles en vue de se perpétuer = les familles ne peuvent s’allier que les unes les autres et non chacune pour son compte. Pour la création d’une famille : nécessite l’existence préalable de 2 familles avec lesquelles des liens sont noués et entre lesquelles s’installent des relations pacifiées (une famille ne saurait exister sans société). Prohibition de l’inceste fondant le début de l’organisation sociale et le passage de la nature à la culture, de la vie animale à la vie humaine : « Sans savoir exactement ce qu’est la famille, nous avons déjà pu entrevoir les conditions préalables et les règles pratiques qui président à sa perpétuation » = prohibition de l’inceste comme dépassement des contraintes biologiques vers une optimisation sociale de coopération De là, et de cette volonté d’optimisation, découlent les différentes caractéristiques des différentes sociétés basées sur une règle de dépendance définie et sur l’établissement de groupes ne pouvant se marier entre eux : Sociétés occidentales caractérisées par la fluidité et la multiplicité des contacts sociaux permettant liberté d’union (prohibition de l’inceste restreinte) et garantissant le brassage continuel et donc l’accroissement en nombre Sociétés primitives caractérisées par effectif global faible et faible fluidité sociale donc mises en place de codes très subtils que nous ne comprenons parfois pas et qui requièrent les efforts des « meilleurs logiciens et mathématiciens ». Pour déchiffrer les codes, il faut interpréter les systèmes de parenté et les règles de mariage comme autant d’expressions de la règle d’un jeu particulier. Famille comme point problématique du rapport entre nature et culture, puisqu’émanation des contraintes naturelles de la société dans un système culturel structuré. De là société n’entretenant pas un rapport statique aux familles, celles-ci ne la composent pas comme des briques préalablement définies, et normées comme des cubes, mais rapport dynamique avec tensions, oppositions, déplacements,… (transition avec la dernière partie sur la société d’aujourd’hui et sur le mariage homosexuel comme réactualisation de ce rapport entre nature et culture)

III La famille aujourd’hui, réfutation ou preuve ?  Première sous-partie sur pourquoi est-ce légitime de se poser la question de la légitimité de la théorie de la famille de LS aujourd’hui, autrement dit s’interroger sur les influences de l’époque sur le texte : contexte historique (en particulier paradigme structuraliste dans lequel LS s’inscrit + Allemagne nazie), caractère révolutionnaire des références naturalistes de LS, projet d’appliquer résolument aux sciences de l’homme la rigueur des méthodes utilisées par les sciences dites dures, volonté de s’opposer à des thèses, ….  Seconde sous partie sur les intérêts du texte pour l’éclairage d’aujourd’hui  Troisième sous partie sur les critiques du texte par rapport à la société d’aujourd’hui

Critiques que l’on peut éventuellement faire du texte

A force de répéter que les sociétés primitives ne sont pas en retard et qu’il n’y a aucun évolutionnisme, oublie de parler des sociétés occidentales (ou presque, parle uniquement de l’Allemagne nazie) et met toutes les sociétés sur le même plan sans prendre en compte les différences d’époque (alors que possède surement son importance, ou au moins le faire remarquer) A mettre dans la conclusion Analyse de la structure familiale de LS à l’opposé de la conception depuis l’antiquité de la famille comme entité naturelle apparue spontanément = véritable renversement. Famille comme structure de parenté socialement établie Famille comme institution basée sur principe de normation, pacificatrice et économiquement avantageuse. Efficacité de la structure de parenté interne et externe à la cellule familiale. Pluralité des modèles correspondant à une adaptation rationnelle de la structure sociale. Société comme groupe ne pouvant s’établir qu’en se distinguant de la famille tout en l’encadrant par des règles Comparaison voyage et famille à la fin du texte ?...


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