TP2 Film analyse La Famille Jones 2 PDF

Title TP2 Film analyse La Famille Jones 2
Course Consommation et modes de vie
Institution Université Laval
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TP2 concernant le film La Famille Jones...


Description

Consommation et modes de vie SOC-2117 NRC 82455

TP2 Film-analyse : La Famille Jones

Travail présenté à Nancy Couture

Département de sociologie Université Laval Automne 2015

Dans ce film, le pouvoir est caractérisé par la promotion. En effet, en raison de leur emploi, les membres de la famille Jones doivent parvenir à promouvoir l’image de la famille parfaite. Ils font une promotion de leurs différents objets de grande valeur, de leur style de vie extravagant. Bref, ils doivent se promouvoir eux-mêmes. Ensuite, le pilier de l’émotion est montré à plusieurs reprises. L’émotion de l’accomplissement de soi est présente lorsque Larry, le voisin, imite le comportement de Steve en achetant des objets de valeurs à sa femme, et ce, même lorsqu’il n’en a pas les moyens. À leur tour, les membres de la famille Jones éprouvent un sentiment d’accomplissement de soi lorsque leur pourcentage de « vente » augmente chaque mois. De plus, Larry éprouve un sentiment de jalousie envers Steve, car il connait le succès dans sa vie. Larry éprouve ce sentiment, car il voit tous les objets de valeur que Steve peut se procurer. C’est cette jalousie, qui a poussé Larry à s’endetter pour avoir le même style de vie que Steve, ce qui a finalement causé son suicide. Le pilier de la culture est celui qui est le plus présent dans ce film. Effectivement, en raison de leur grosse maison et de leurs objets de valeur, nous pouvons donc comprendre que la culture qui règne dans ce quartier est de la haute classe. Tout au long du film, nous pouvons voir les membres de la famille Jones qui portent du linge de marque (Lacoste) ainsi que Steve qui joue au golf avec le meilleur équipement disponible sur le marché (Mizuno et Under Armour). Aussi, tous les membres de la famille se promènent en voiture de l’année (Audi), qui est considérée comme une voiture performante haut de gamme. En somme, la famille Jones démontre une culture de richesse. Les quatre fonctions de la consommation (l’usage fonctionnel, l’échange, l’évocation et la distinction) constituent un outil intéressant pour l’analyse sociologique du film. La famille Jones est composée de quatre personnes ( trend setters) qui influencent leurs pairs à faire des achats de tout genre parce qu’ils représentent l’image d’une famille parfaite et avant-gardiste dont tout le monde voudrait ressembler. En premier lieu, en ce qui a trait à l’ usage fonctionnel de la consommation, Steve Jones va jouer au golf et en profiter pour faire la promotion de ses nouveaux bâtons à d’autres joueurs. Par exemple, l’usage premier d’un club de golf est un outil dont on se

sert afin de frapper les balles, donc pour être en mesure de jouer au golf. Deuxièmement, il y a l’échange dont la valeur est économique en général et qui fait en sorte que l’objet obtient un statut de marchandise. À titre d’exemple, dans le film, le voisin des Jones, Larry, finit par céder aux tentations en s’achetant une nouvelle Audi A4 décapotable rouge. En troisième lieu, il y a l’évocation, celle-ci a une valeur symbolique avec un statut de symbole. En effet, dans le film La famille Jones, Monsieur Jones va acheter des boucles d’oreilles assez flamboyantes à sa femme pour la seule raison qu’il peut se le permettre. Le message qu’il va envoyer à son voisin est que le couple est amoureux, heureux et qu’il a un revenu discrétionnaire plus élevé que lui. En dernier lieu, il y a la distinction. L’objet en soi a une signification. C’est donc un signe envoyé à qui veut bien le voir. Monsieur Jones va se faire offrir une belle voiture par son employeur pour symboliser le fruit de ses efforts. Il se distingue énormément de son voisin au plan financier, ce qui rend ce dernier jaloux. En dehors du fait qu’exposer des biens à la vue de tous est leur véritable travail, il est très surprenant de constater que Steve et Kate, dans leur rôle des Jones, n’ont pas d’emploi. Concrètement, Steve joue au golf toute la journée et se balade en voiture sport, tandis que Kate fait les boutiques et passe le reste de sa journée chez le coiffeur et chez l’esthéticienne. Alors que la majorité des gens doit travailler dans le but de subvenir à leurs besoins quotidiens, les Jones, quant à eux, font partie de la classe de loisir. Selon Thorstein Veblen, il s’agit de gens riches possédant une liberté de temps. Les Jones sont donc enclins à dépenser pour des objets censés les divertir. Cette classe impose ses choix, habitudes et préférences aux rangs inférieurs par un effet que Veblen nomme trickle down (Heilbrunn, 2010 : 66). La consommation ostentatoire est le cœur de son étude. Cette consommation est très visible dans le film puisque les Jones passent leurs journées à montrer toute la richesse qu’ils détiennent à leur entourage. Il faut dire que la famille, dans le film La famille Jones, peut facilement être analysée en relevant la théorie de la distinction chez Goblot. En effet, les membres de cette famille montrent leur rang social par leur parure, mais aussi par leurs biens : les

vêtements haut de gamme, les objets de nouvelles technologies, les voitures de luxe et, etc. Ainsi, par leur apparence et leurs avoirs, la famille Jones montre clairement un signe de distinction parce qu’ils sont à l’affût de la nouveauté. C’est de cette manière qu’il est possible de faire une distinction entre les riches et les pauvres puisque les gens moins fortunés n’ont pas les moyens de suivre un mode de consommation effréné. De plus, ces vêtements et ces biens n’auraient pas les effets escomptés si les gens qu’ils côtoient ne faisaient pas de jugements de valeur sur l’impression que donnent les Jones vues de l’extérieur. Par exemple, Kate est toujours bien habillée et son apparence soignée trompe le téléspectateur, puisque celui-ci ignore le passé de cette femme. Le seul élément perceptible est le haut rang social auquel elle montre appartenir dans le présent. Autrement dit, dans la société moderne, « la richesse a pu décider des rangs sociaux. » (Goblot, 1925, En ligne : 12) Le sociologue, Pierre Bourdieu, décrit la distinction comme un « habitus », c’està-dire que les gens se comportent de manière distinctive, ils ont une prédisposition ou des normes à agir selon leur classe sociale. En effet, Steve passe son temps au terrain de Golf, une activité pour les personnes fortunées ou âgées. Tandis que Kate ne fait affaire qu’avec le meilleur des coiffeurs et des esthéticiens. Pour Bourdieu, la distinction est toujours à recommencer. Par exemple, les classes supérieures vont changer leur consommation (biens, services, voyages, etc.) s’ils voient que les classes inférieures sont aptes à la consommer aussi. De ce fait, la promotion à Steve a permis à celui-ci de vendre et de conduire la plus récente voiture de sport afin de donner l’envie et de se distinguer de son entourage. Lui qui conduisait déjà des voitures de luxe dont son entourage pouvait se les payer. Bourdieu parle aussi de l’offre et de la demande de la classe supérieure par rapport à la classe inférieure (Bourdieu, 1976, p.260). Étant donné que les Jones vendent des produits de luxe (bâtons de golf, crème pour la peau, téléphone portable, etc.), la compagnie qui gère les produits les installera dans un quartier de riches plutôt qu’un quartier défavorisé.

Bibliographie Bourdieu, Pierre, La distinction. Critique sociale du jugement. Paris, Édition du minuit, 1976.

En

ligne.

https://www.portaildescours.ulaval.ca/contenu/sitescours/033/

03301/201509/site64137/modules/module432335/page309996/bloccontenu100266 7/Boudieu%20%28SOC-2117%29.pdf?identifiant= 1c8ba9379015e9c1236251eba813122d9fadd9f2. Consultée le 8 novembre 2015. Goblot,

Edmond.

1925.

La

barrière

et

le

niveau.

En

ligne.

https://www.portaildescours.ulaval.ca/contenu/sitescours/033/03301/201509/site64 137/modules/module432335/page309996/bloccontenu1002667/Goblot %20%28SOC-2117%29.pdf? identifiant=6897aa7c019b19a4de35aed186143918040f0191.

Consulté

le

5

novembre 2015. Heilbrunn, Benoît. 2010. La consommation et ses sociologies : Domaines et approches . 2e édition. Paris : Éditions Armand Colin, p. 65-66....


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