6. Consonnes occlusives PDF

Title 6. Consonnes occlusives
Author Katia Graziano
Course Phonetics 1 
Institution Université de Lorraine
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Objet linguistique - Phonétique Semaine 6

Katarina Bartkova Bibliographie Landercy, Albert et Renard, Raymond (1977). Eléments de Phonétique. Bruxelles : Didier, 270 p. Léon, Pierre (2005). Phonétisme et Prononciation du Français. Paris : Armand Colin, 192 p. Munot, Philippe et Nève, François-Xavier (2002). Une Introduction à la Phonétique. Liège : Editions du Céfal, 212 p. Vaissière, Jacqueline (2006). La Phonétique. Paris : Presses Universitaires de France, collection Que Sais-Je, 125p.

Consonnes Les consonnes se différencient des voyelles par la présence d'un obstacle qui empêche le libre écoulement de l'air.

Les consonnes sont classées selon  mode d'articulation ou qualité de l’obstacle  point d’articulation ou position de l’obstacle.  résonance ou couplage ou non de la cavité nasale  vibration de cordes vocales

Modes d’articulation Modes d’articulation un ensemble de propriétés de l’articulation qui modifient la nature du courant d'air expiré . consonne constrictive ou obstruante  consonne dont l'articulation implique une obstruction du chenal respiratoire en un point d'articulation donné. Les constrictives sont produites par un resserrement (constriction) important du canal qui gêne assez l'écoulement de l'air pour provoquer des turbulences (se manifestant par une friction audible au niveau du point d'articulation). Les principaux types de constrictives sont les occlusives, les fricatives et les affriquées.

Modes d’articulation Deux grands modes d’articulation consonantique : consonnes occlusives ([p][t][k][b][d][g])  passage de l'air fermé (occlusion momentanée du chenal expiratoire) la consonne résulte de l’ouverture subite du chenal consonnes occlusives contiennent une partie bruités de courte durée (explosion), et une tenue consonantique (silence et signal laryngé – vibration des cordes vocales)

consonnes continues, dont les fricatives ([f][s][][v][z][]) sont les plus représentatives  passage rétrécit mais non interrompu; consonne fricative : son bruité produit par l’écoulement turbulent de l’air : lorsque cet écoulement rencontre un rétrécissement (un lieu de constriction) il se produit un bruit de friction.

Modes d’articulation Le modes d’articulation souvent précisé par une caractéristique de l’obstacle : Selon le type d’écoulement de l’air , les consonnes centrales et les consonnes latérales : Consonne centrale : une consonne dont le mode d'articulation nécessite pour sa réalisation l'écoulement de l'air par le centre de la bouche au-dessus de la langue. C’est le cas de presque toutes les consonnes en français. Consonne latérale nécessite pour sa réalisation l'écoulement de l'air via un canal latéral (bilatéral) formé par l'affaissement de l'avant de la langue et le contact de la langue (apex) avec le palais  l'air continue de s'échapper sur les côtés de la langue : une seule latérale en français [l] . Selon l’intermittence de l’obstacle consonnes vibrantes ou roulées ou trillées : l'obstacle est rendu intermittent par les battements de la pointe de la langue ([r])  vibrations multiples entre le lieu d'articulation et l'organe articulateur

Voisement Les consonnes peuvent être sonores (ou voisées) ou sourdes (ou non voisées) selon que les cordes vocales interviennent ou non dans leur production. 

« consonne sonore », ou voisée, les consonnes dont l'articulation comporte la mise en vibration des cordes vocales sous la pression de l'air expulsé des poumons.



« consonne sourde », ou non voisée, une consonne dont l'articulation ne comporte pas la mise en vibration des cordes vocales sous la pression de l'air expulsé des poumons.

En français, couples où les consones sonores s’opposent à leur contrepartie sourde : /b/ ~ /p/ : bas – pas /d/ ~ /t/ : doux – toux /g/ ~ /k/ : gars – cas /v/ ~ /f/ : vin – fin /z/ ~ /s/ : baiser – baisser /ʒ/ ~ /ʃ/ : bouge – bouche

Point d’articulation Point d'articulation : l'endroit où se trouve, dans la cavité buccale, un obstacle (produit par l’organe articulateur (lèvres, langue)) au passage de l'air le point d'articulation (lèvres, dents, palais, etc.) et. point d'articulation : l'endroit où vient se placer la langue pour obstruer le passage du canal d'air. Le point d'articulation peut se situer aux endroits suivants : • • • • • • • • •

lèvres (articulations labiales ou bilabiales) ; dents (articulations dentales) ; lèvres et les dents (articulations labio‐dentales) ; alvéoles (gencives internes des incisives supérieures, articulations alvéolaires) ; palais (vu sa grande surface, on peut distinguer des articulations pré‐palatales, médio‐palatales (ou palatale) et post‐palatales) ; voile du palais (palais mou, articulations vélaires) ; luette (articulations dites uvulaires) ; pharynx (articulations pharyngales) ; glotte (articulations glottales).

Consonnes du français Mode d’articulation :

,

occlusives fricatives





liquides Vibration des cordes vocales :

voisée non-voisée

Point d’articulation :

labial

 

dental palatale ,  , vélaire Résonance :

nasales 8



orales ,

,l,

Occlusives Consonne de l’API Points d’articulation Mode d’articulation

labial bilabial

Flux pulmonaire

occlusive

apical

labiodental

dental

alvéolaire

postalvé

glottal

dorsal alvéopalat

rétroflexe

palatal

vélaire

uvulaire

glottal

égressif (sortant des poumons par la bouche ou le nez) p b

t

d

 

c 

k g

q 



Occlusives voisées et sourdes

Occlusives françaises Labiales Occlusives

p b

LabioDentales dentales t d

Alvéo- AlvéoVélaires Uvulaire laires palatales k g

10

Zones articulatoires consonantiques

dorsum langue

Occlusives sourdes et voisées Consonnes occlusives (ou encore explosives ou plosives) produites par une fermeture complète du chenal respiratoire, et non un simple rétrécissement, ce qui les différencie des continues.

Articulation occlusive [p]

12

Consonnes occlusives L'occlusion se fait en deux temps : • arrêt de la colonne d'air par la fermeture soudaine du chenal expiratoire  tenue consonantique; • libération de l'air interne par le relâchement brusque de l'occlusion  explosion ou burst (visible en cas des occlusives non-voisées)

Le français contient les occlusives suivantes : • orales sourdes : [p] bilabiale [pepe], [t] apico-dentale [tutu], [k] : dorso-vélaire [kuku] ou dorso-palatale [kiki] ; • orales sonores : [b] bilabiale [bebe], [d] apico-dentale [dede], [g] : dorso-vélaire [gugu] ou dorso-palatale [gigi] ; • nasales : [m] bilabiale [ma], [n] apico-dentale [nu], [] dorso-palatale [mta], [ŋ] dorso-vélaire [parki]

Explosion – explication articulatoire

Occlusion [t][d]

Occlusion [p][t] Occlusion [k][g]

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Occlusives voisées et sourdes

[k/g]

Vélaires [k] les cordes vocales écartées ne vibrent pas [g] les cordes vocales vibrent

Dentales [t] les cordes vocales écartées ne vibrent pas [d] les cordes vocales vibrent

[t/d]

[p/b]

Bilabiles [p] les cordes vocales écartées ne vibrent pas [b] les cordes vocales vibrent

Conduit vocal moyen: Explosion moyenne en longueur & force

Conduit vocal long: Explosion très courte et faible

k Conduit vocal court : Explosion longue et forte

t

p 16

Durée de l’explosions • L’explosion d’une occlusive devient audible quand elle dépasse 30 ms. • En français la durée de l’explosion généralement ne dépasse pas 30 ms et reste donc inaudible pour l’auditeur • En anglais, une occlusive aspirée (t, p, k) (en syllabe accentuée ou en début de mot) dépasse 30 ms et devient un des indices auditifs de l’occlusive • En français la durée de l’explosion peut dépasser 30 ms dans certains contextes : quand l’occlusive est suivie d’une pause ou quand l’occlusive est suivie d’une voyelle antérieure haute ([i][y]) • Dans certaines langues (coréenne) le durée de l’explosion est un trait linguistique (phonologique), l’allongement de la durée de l’ explosion change le sens du mot

Assimilation des traits articulatoires Assimilation du trait de voisement  assimilation régressive: la tenue consonantique des occlusives voisées contient la vibration des cordes vocales • Si l’occlusive voisée (sonore) est suivie d’une occlusive non-voisée (sourde) ou d’une fricative non-voisée (sourde), la tenue consonantique devient non-voisée (assimilation régressive du trait de voisement) [opt] • Si l’occlusive non-voisée (sourde) est suivie d’une occlusive voisée (sonore) ou d’une fricative voisée (sonore), la tenue consonantique devient voisée (assimilation régressive du trait de voisement) [lagdd:] Assimilation du trait de nasalité   assimilation progressive : • Si l’occlusive (voisée ou non-voisée) est précédée d’une voyelle nasale, la tenue consonantique de la consonne sera totalement ou partiellement nasalisée (le velum, abaissé pour la voyelle nasale se relèvera progressivement pendant la tenue consonantique occlusive) [vndø]...


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