Amours De Marie, Ronsard PDF

Title Amours De Marie, Ronsard
Course Français
Institution Université d'Aix-Marseille
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Summary

Analyse de texte...


Description

Amour de Marie, Ronsard Ce poème est adressé à une jeune femme nommée Marie, morte à l’âge de 15 ans. Le recueil s’appelle Les Amours de Marie il concerne Marie Dupin, section sonnets sur la mort de Marie. C’est un des poèmes les plus célèbres de la poésie française. Ce poème est une déploration de la mort de la jeune fille → deuil de Ronsard. Ce poème est composé de 2 quatrains et de 2 tercets. Le sonnet est un genre fixe →sonare (lat.) qui vient de Pétrarque. Maraud écrit quelques sonnets, qu’on appelle sonnet marotique qui sera reprit par la Pléiade. Pétrarque utilisait un schéma de rime ABBA ABAB CDE CDE ou CDC DCD ou CDE DCE et Maraud CCD EED. Registre élégiaque, car c’est un amour réel (≠ pathétique → fictif) Il généralise l’alternance dans ses sonnets de rimes féminines (qui se terminent en -e) et de rimes masculines. Pb → expression de la souffrance, du deuil… Ce poème se repose sur une figure de style : la comparaison → premier tercet on comprend la comparaison. Ces sont toutes les offrandes faites à Marie. Il chante et fait l’éloge de Marie. Ronsard va lui donner la beauté et l’éternité grâce au poème qui traverse le temps. Strophe 1 : Atmosphère heureuse, insouciante Comme → comparaison mystérieuse La rose est le comparant Mise en incise car la rose est entre deux virgules “On“ → Implication du lecteur, présent d’actualisation de l’énoncé, le lecteur y est englobé. Le lecteur est appelé à se souvenir d’un moment vécu, en harmonie avec la jeunesse. La rose est personnifiée, comparaison avec Marie (vers 9) La jeunesse de la fleur est reprise dans le second hémistiche par l’adjectif première Parallélisme de construction : « en sa belle jeunesse, en sa belle fleur » → rythme binaire → harmonie, douceur Sonorités très douces [Ꜫ] [a] Le poème baigne dans une atmosphère pas, païenne. « Le ciel jaloux » → dieux grecs, le mont Olympe Le ciel est jaloux de la couleur de la rose, on est dans un registre épidictique, laudatifs. La place de l’adj. qual. « Jeune » est antéposé (≠ postposé), il veut mettre en valeur la beauté. L’aube est de nouveau

personnifiée, qui pleure sur la rose. Ils vont donner un aspect brillant. La nature entière participe à la mise en valeur de la rose. Les sonorités sont douces, feutrées, agréables. Elles sont mimétiques de la rosée sur la fleur. Tableau délicat, où l’on imagine la rose qui s’ouvre dans un jardin, perlée de gouttes de rosée → quatrain, rimes embrassées (ABBA). La délicate alternance des rimes masculines et féminines. Le terme « pleur » peut nous interpelle.

Strophe 2 : Tableau mythologique → impression de rêverie suggérée par le charme de la rose, il plonge dans un tableau mythologique. Il imagine que les dieux de la grâce et de l’amour sont plongés dans la rose. Rythme binaire → harmonie. La Grâce dans sa feuille, │ et l’Amour se repose 1 2 3 4 5 6 7 8

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Vers harmonieux : 4 groupes de 3syllabes, groupes isométriques de même longueur. Synesthésie (mélange de sensations) → tableau synesthésique (olfactif) Il utilise des pluriels → hyperboles avec « envahissants les jardins ». Arrêt de la genèse de la rose. L’auteur va passer dans quelque chose de plus négatif, on va rentrer dans l’aspect éphémère de la vie de la rose (milieu de la strophe). Le « mais » marque la rupture avec des sonorités dures [b] [t] [p] [x]. Les consonnes [b] et [p] sont des consonnes dites occlusives labiales (qui se prononcent avec les lèvres) → dureté. Les consonnes [t] et [d] sont des occlusives dentales. La rose est battue, agressée par la pluie ou desséchée par le soleil. Le « ou… ou » est une alternative. Vers 8 : description lente de la fleur vers la mort, rythme harmonieux pour décrire le lent chemin vers la mort. « Languissante » adjectif verbal qui traduit la lenteur de la mort → voyelle nasale [ã], le [s] est une consonne dentale fricative, le [l] vibrante. Strophe 3 : Troisième partie du texte, la comparaison est explicitée, la rose décrite n’est autre que Marie Dupin. Chiasme (croisement) avec le vers 2 de manière inversée. Vers 2 : belle jeunesse/ première fleur Vers 9 : première et jeune nouveauté Ce chiasme scelle la ressemblance entre la fleur et la femme, Marie. Les adjectifs sont antéposés, c’est un choix de l’auteur. Au vers 2, il emploi jeunesse pour la rose et nouveauté pour la femme (il aurait pu inverser) → fusion de la rose et de la femme. Ces deux vers évoquent la mort de Marie Dupin, partie en pleine gloire, en plein éclat de la jeunesse, en pleine beauté → hyperbole, Marie est une paysanne et elle est adorée par tout le monde → complétude. Ronsard se permet de la tutoyer car elle est paysanne.

Les Parques sont des divinités du destin, qui sont là pour couper le fil de la vie → la parque accentue le côté cruel. Il n’y a pas d’euphémisme, Ronsard veut montrer la cruauté du destin d’enlever cette fille à 15 ans. C’est un [é] consécutif. Proximité avec la jeune fille qu’il tutoie. La douleur du poète est marquée. Strophe 4 : dernière partie du poème, offrandes faites à Marie, le poète va l’honorer en lui apportant des offrandes. Par son écrit, par son texte, il lui apporte l’éternité. Registre lyrique. « Pour obsèques » terme violent. Il lui offre sa tristesse → texte lyrique, élégiaque, les mots sont presque redondants Vers 13 : offrandes matérielles, rythme binaire, constructions symétriques, parallèles, sonorités douces, le lait rappelle les larmes. « Ce » déterminant, adjectif démonstratif, la monstration, le lait est blanc et rappelle l’innocence de la jeune fille morte à 15 ans. L’hommage du poète traversera le temps, c’est une lutte contre le temps. Travail de métamorphose de la douleur → célébration de la beauté. Ce poème répare ce caractère inéluctable de la mort puisque le corps de Marie va devenir roses. L’art a vocation à faire mémoire, d’échapper au temps.

Ronsard fait la même chose que Arcimboldo dans sa conception iconographique et pictural des formes humaines....


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