Commentaire sonnet 12 - Les Amours de Ronsard PDF

Title Commentaire sonnet 12 - Les Amours de Ronsard
Course Littérature
Institution Université de Lille
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TONNERRE Amélie L3 Lettres Modernes

UE 2 - Le poète amoureux Commentaire composé - sonnet XII, Les Amours de Ronsard

J'espère et crains, je me tais et supplie, Or je suis glace, et ores un feu chaud, J'admire tout, et de rien ne me chaut, Je me délace, et puis je me relie. Rien ne me plaît sinon ce qui m'ennuie, Je suis vaillant et le cœur me défaut, J'ai l'espoir bas, j'ai le courage haut, Je doute Amour, et si je le défie. Plus je me pique, et plus je suis rétif, J'aime être libre, et veux être captif, Cent fois je meurs, cent fois je prends naissance. Un Prométhée en passions je suis ; Et, pour aimer perdant toute puissance, Ne pouvant rien, je fais ce que je puis.

Le poème donné présentement à notre étude est un poème écrit par le célèbre écrivain français humaniste Pierre de Ronsard, et il appartient à son recueil non moins célèbre des Amours. Il s’agit d’un sonnet classique écrit en décasyllabes, composé de deux quatrains et de deux tercets au sein desquels l’hémistiche est pour chaque vers respectée ce qui vient dès lors établir une rigueur de par sa régularité. La thématique principale de ce poème s’inscrit dans la continuité du recueil, et reprend un thème cher à l’auteur et commun pour les poètes du XVIe siècle, à savoir l’amour. Le poète se présente ici comme un être en proie au sentiment amoureux, et donc à ce qu’il fait se définir ici comme un sentiment paradoxal puissant, qui amène a apprécier la souffrance qu’il entraîne inévitablement comme faisant partie intégrante de son principe. Malgré sa rigueur et son respect des conventions classiques, nous pouvons remarquer qu’il s’agit néanmoins d’un poème qui présente une certaine originalité de par l’ambivalence qu’il présente entre le prétendu manque d’assurance du poète qui est en proie à une véritable perte de tous repères à cause de l’amour qu’il ressent, et la posture de précepteur dans laquelle il se place néanmoins, afin de transmettre à ses lecteurs sa connaissance de l’amour en tant qu’un sentiment inévitablement contradictoire, alliant par définition joie et souffrance. Par conséquent il convient de nous demander en quoi ce sonnet XII des Amours de Ronsard présente l’amour comme une expérience qui atteint l’individu dans la plus intime construction de ses repères mais qui pourtant n’en est pas moins une expérience universelle qui s’inscrit dans la continuité des normes de représentation qu’elle connaît au XVIe siècle. Pour ce faire nous observerons dans une première partie la posture contradictoire et antithétique du poète en proie à l’amour, ce qui nous conduira à considérer dans une seconde partie ce poème en tant que le témoignage d’une expérience personnelle qui se veut universelle. Pour finir, notre dernière partie

confortera le poème dans son empreinte profondément humaniste, et ce par de nombreux aspects, qui participera à l’inscrire avant tout dans une tradition littéraire. Tout au long du poème, l’amour est présenté comme un sentiment paradoxal et contradictoire, et ce aussi bien dans le fond du poème qu’au coeur de sa forme. En effet tout d’abord ce poème s’enracine autour de figures antithétiques de par la juxtaposition permanente des contraires qu’il induit. Ces oppositions s’appliquent aux domaines des états mentaux, avec l’espérance et la crainte qui se côtoient au vers 1, ainsi qu’aux sensations physiques avec le sens du toucher mis à contribution au vers 2 avec la « glace » et le « feu », et également à l’orientation, avec la cohabitation entre le « bas » et le « haut » que nous retrouvons au vers 7. Chaque expression, chaque terme employé pour décrire un état positif et joyeux et irrémédiablement lié à son contraire, comme nous pouvons le voir par exemple au vers 4 de par l’opposition entre « délace » et « relie », ou encore au vers 10 entre « libre » et « captif ». Ainsi, les états d’âmes du poète, résultat de l’amour qu’il éprouve, sont pour lui une expérience éprouvante et globale, dans la mesure où elle s’applique à tous les domaines lui permettant de se situer dans le monde et de trouver des repères, à savoir la confiance placée en ses sens, les repères géographiques autour de lui, les sentiments qu’il éprouve. De plus, la représentation de l’amour en tant qu’un sentiment contradictoire se retrouve également directement et de manière équivoque dans la forme du poète. Comme évoqué au début de notre analyse, le poème connait une césure à l’hémistiche régulière, scindant ainsi chaque vers en deux pentamètres qui font littéralement se faire face deux contraires et deviennent ainsi formellement motifs d’opposition physique. Par conséquent, cette opposition laisse apparaître une opposition entre les deux états contradictoires du poète, ce qui participe à faire de lui un personnage à deux facettes différentes qui se font face et s’opposent dans une forme de tension constante tout au long du poème, à savoir tout au long de sa lutte à la fois avec et contre le sentiment amoureux. Au delà de sa posture antithétique évidente de par la mise en relation des contraires et le rythme binaire du poème, nous pouvons considérer ce poème comme un poème lyrique sous deux aspects antithétiques qu’il met en confrontation, à savoir d’un côté le carpe diem et de l’autre la fatalité de la mort. La métaphore filée induite par le poème est celle d’une balance, en oscillation permanente entre douleur et bonheur. D’un côté, c’est l’attitude positive qui profite de la vie, qui accueille à bras ouverts son existence et toutes les éventualités qu’elle présente. De l’autre, c’est une fuite du temps, une fuite des épreuves de la vie et des conséquences à affronter. Il convient présentement de noter que cette alternance n’est pas régulière, et ne vient pas opposer deux parties distinctes du poème mais bien deux notions interchangeables, qui semblent parfois se fondre en tant qu’elles alternent de côté de la césure sans logique et ce sans pour autant suivre de logique préétablie. Pour indiquer cela de manière plus formelle, la dominante positive du vers peut aussi bien se retrouver dans la première partie du vers (à gauche) que dans la seconde (à droite). Ceci renforce l’idée défendue par le poème selon laquelle l’amour est un sentiment ambivalent qui ne suit pas de logique fixe et qui semble en quelque sorte régi selon ses propres lois. Le poème, bien qu’il parle d’amour, peut apparaître comme un prétexte à l’évocation de deux notions chères aux poètes du XVIe siècle, à savoir d’un côté la notion de plaisir immédiat de la vie qu’il faut savoure, et de l’autre le célèbre mémento mori, le rappel de la souffrance inévitable avec le temps qui nous rattrape. Dans son sonnet XII Ronsard induit donc ces deux notions au coeur d’un même poème, en leur donnant comme point d’attache le sentiment amoureux dans toute son ambivalence et sa dualité. La césure régulière ainsi que les rimes embrassées des deux quatrains confèrent au poème un rythme ternaire. Le poème nous parle d’un sentiment ambivalent et irrégulier, mais il en traite avec rigueur. Ceci peut aller dans le sens d’une clairvoyance du poème vis-à-vis du sentiment amoureux, et ce même lorsqu’il en est lui-même la cible. Ce regard éclairé sur un sentiment si

paradoxal qu’est l’amour serait alors le fruit d’un don extérieur, d’un talent qui lui serait délivré et dont il se devrait alors de transmettre l’enseignement au plus grand nombre par le biais de sa poésie. Ce rythme régulier parvient à rétablir la rigueur nécessaire au poème afin que le lecteur suive le raisonnement qu’il présente et l’induise comme éminemment vrai, et ce malgré tous les paradoxes qu’il présente. Dans ce sens, les parallélismes de constructions que présentent de nombreux vers, tels que le vers 11 par exemple « Cent fois je meurs, cent fois je prends racine » apportent une rigueur au poème qui vient contrebalancer avec les figures antithétiques qu’elle met en corrélation. Dès lors qu’un élément est mentionné, le lecteur est guidé par le poème, il s’attend à tomber sur la figure du contraire de cet élément, et en vient finalement à trouver une figure rassurante en cette opposition permanente puisqu’elle s’accompagne d’une rigueur métrique et répétitive. Le sonnet XII des Amours de Ronsard relate du leitmotiv de l’amour qui rend heureux autant qu’il fait souffrir, et vient dès lors l’inscrire dans la continuité de la tradition pétrarquiste de son époque. Par conséquent, bien que le poète s’exprime dans son poème à la première personne du singulier, nous pouvons nous demander si cette expérience prétendument personnelle n’est pas simplement ici l’exemple d’une expérience universelle. Le poème donné à notre étude rend compte à première vue d’une expérience personnelle, comme le « je » du narrateur peut nous amener à le croire. Celui-ci se met à nue, il dévoile la faiblesse des états d’âme qu’il peut ressentir en en faisant part à ses lecteurs. Le poème présente l’amour comme une expérience sensorielle puissante, puisqu’elle fait appel à ses propres sens avec l’évocation de la « glace » et du « feu » au vers 2 qui ramènent au toucher. D’autre part, l’évocation des sentiments et des émotions ressenties par le poète sont décrites au travers d’images puissantes visant à souligner cette force. L’instabilité des sentiments en particulier se retrouve aux vers 4 et 11. L’amour semble alors être une expérience si puissante pour le poète qu’elle va jusqu’à prendre le contrôle de sa création poétique et se traduire presque malgré lui au travers d’elle. Si nous en retournons à cette référence sensorielle nous pouvons dès lors noter que son objet est une persuasion du lecteur, qui se reconnaitra forcément à la lecture du poème dans la mesure où celui-ci fait appel à des sensations connues par lui et qu’il a déjà expérimentées. En ce sens, les référence à des images puissantes font quant-à-elles appel à la représentation imagée du lecteur qui va, à la lecture du poème, voir se peindre sous ses yeux ces sentiments violents qu’il a déjà lui-même ressentis sans jamais pouvoir les exprimer ainsi. L’amour présente dans le poème une évidente perte de repères. Ceux-si sont de plusieurs ordres : d’une part spatiaux avec la perte de repères géographiques du poète, que la peine amoureuse qu’il ressent va jusqu’à désorienter dans son propre environnement. Cela ressort avec évidence au vers 7, dans l’alternance entre le « bas » et le « haut », qui au delà d’interagir ici dans le vers comme des adjectifs qualificatifs, réfèrent à des orientations géographiques et en allant plus loin encore à des regards posés sur le monde, tantôt optimistes, tantôt pessimistes. La perte de repères s’étend également au domaine émotionnel, dans la mesure où le poème met en scène un va et viens permanent, une sorte d’allé-retour qui n’en finit pas et dont les émotions font des montagnes russes. La dynamique et le rythme du poème, comme nous l’avons évoqué précédemment, fonctionnent selon un rythme binaire, mais celui-ci n’est pas statique : il est dans le même temps montant et descendant. C’est ce que nous pouvons observer dès le premier vers du poème avec l’alternance subite entre une montante, à savoir ici l’espoir, et une descendante, qui est ici la crainte. Nous pouvons remarquer que la rapidité du passage d’une émotion à l’autre se traduit par le fait qu’elle ait lieu au sein d’un même pentamètre et n’attendant pas, comme cela sera le cas dans la suite du poème, la césure de l’hémistiche pour marquer cette alternance. Le poète apparait ainsi au coeur de son propre poème comme un homme désemparé, en proie au doute et à

l’hésitation, et ce tumulte instable se plie malgré tout aux règles classiques du sonnet pétrarquiste. Par conséquent nous pouvons interpréter la poésie comme le salut du poète, sa seule source de clairvoyance face à tous les doutes desquels il est la proie. Le point d’attache du poème, l’élément qui relie les contraires dans le même temps qu’il les fait s’opposer est l’amour. Ce sentiment apparaît ici comme un guide auquel il est nécessaire de se fier, bien qu’il fasse souffrir. Il est le coeur du poème à la fois pour sa thématique, dans la mesure où tout ce qu’exprime le poète vise à décrire le sentiment amoureux, mais également dans sa forme puisqu’il est lui-même la charnière entre chaque part des vers qui composent le poème, il disloque le poème autant qu’il lui confère sa rigueur élémentaire et le retient en son milieu par sa césure silencieuse mais non moins essentielle. L’amour apparaît comme un précepteur de toute chose, qui pousse le sujet qui en est la victime à reconsidérer intégralement son regard sur le monde. Ce regard, c’est le poète qui nous en fait don ici par le biais de son poème, et c’est ainsi qu’il devient en quelque sorte le messager de l’Amour, son porte parole. Le « je » du poète semble ici être un moyen de persuasion efficace dans la mesure où il crée immédiatement une proximité entre le lecteur et le poète, puisqu’il prend compte d’un témoignage prétendument intime et personne raconté à la première personne. Cependant nous pouvons nous demander si ce « je » est finalement réellement celui du poète, et si ce sentiment amoureux tel qu’il nous est présenté dans le poème résulte d’une expérience personnelle du poète, ou bien s’il ne s’agit finalement là que d’une continuité poétique fidèle aux convenances du XVIe siècle. Dans ce sonnet XII, Pierre de Ronsard se livre avant tout au retour à une tradition poétique. L’expérience personnelle exprimée par le poème ne fait finalement que reprendre un tableau classique du poète qui souffre de l’amour et qui subit son tourment, par le biais d’un sonnet pétrarquiste classique du XVIe siècle, également naturellement teinté d’humanisme. Si nous nous referons au vers 12 du poème nous pouvons voir ressortir avec évidence la référence antique au mythe de Prométhée. En effet ici le poète compare son sentiment amoureux à un sentiment inépuisable, à l’image du foi de Prométhée qui, subissant chaque jour l’assaut des oiseaux venant le dévorer, n’avait pourtant de cesse de se régénérer. Ici l’allusion à ce mythe, au delà de renforcer l’idée selon laquelle l’amour du poète est infini mais également inévitablement lié dans le même temps au malheur, renvoie à une référence antique précise. S’agissant ici d’une légende bien connue, elle en rappelle à toute la culture antique à laquelle se referaient très largement les artistes du XVIe siècle. L’utilisation ici du mythe de Prométhée, qui a subit une torture sans fin en sacrifice, permet de donner à l’amour présenté par le poète dans son sonnet une dimension intemporelle puissante. Le second aspect par lequel le sonnet XII apparaît comme particulièrement teinté des valeurs humanistes de son temps est l’attitude du poète, qui se place, par la transmission du témoignage de son expérience du sentiment amoureux, en précepteur vis-à-vis de son lecteur. En effet, le poète se présente ici comme porteur d’un savoir, dont il transmet l’enseignement par le biais de son poème. Au delà de simplement se reconnaître dans son poème, le lecteur peut apprendre de lui et agir de manière plus éclairée grâce à lui. Au XVIe siècle, l’importance de l’éducation était mise en avant avec vigueur : les hommes se devaient d’être instruits, et pour ce faire d’aller sans cesse chercher le fruit de leur apprentissage dans le monde qui les entoure, et plus en particulier dans la littérature. A l’époque, de nombreux autres auteurs de la même époque tels que Rabelais dans Gargantua ou Montaigne dans son Essai intitulé « De l’éducation des enfants » ont pris position en faveur de cette ouverture à l’apprentissage et à la transmission essentielle du savoir pour l’homme en vue de lui permettre de s’épanouir et de grandir en tant qu’individu pensant. Dans ce sonnet XII la référence à l’éducation est plus implicite que dans les écrits cités

précédemment mais elle est à relever de manière évidente dans la posture du poète. Au vers 14, lorsque le poète indique « je fais ce que je puis » il ne parle pas seulement de lui, mais il lance une invitation au lecteur, grâce aux nombreux procédés de persuasion qu’il a mis en place tout au long de son poème, à penser de la même manière que lui en agissant avec et grâce à ce dont il dispose, dont le poème fait désormais partie. Pour finir, nous pouvons noter que dans le sonnet donné à notre étude ce n’est pas, comme il en est plus généralement d’accoutumée en poésie et même plus en particulier chez Ronsard, l’être aimé qui est chanté, mais simplement la sensation du sentiment amoureux. Nous ne savons en effet pas qui est l’être aimé dans le poème, et aucun effet de retardement n’encourage une envie de découvrir de qui il s’agit puisque cette information, bien que condition à la naissance du sentiment amoureux, n’apparaît ici que comme secondaire. Par conséquent, dans la mesure où ce poème ne cite pas l’objet de son amour, il peut donc s’étendre à tous les sujets et correspondre à n’importe quel être aimé. En somme, nous pouvons convenir du fait que ce poème cherche donc simplement à s’inscrire fidèlement dans la continuité des poèmes d’amour de son époque, afin que le lecteur puisse s’en approprier le contenu et l’apprécier d’autant plus dans la mesure où il correspond à ses attentes. Egalement, le poème nous peint un poète qui cherche à comprendre ce qu’il ressent, et qui souhaite comprendre les causes qui le déterminent, ici plus en particulier en ce qui concerne le sentiment amoureux, mais en définitive qui pourrait s’appliquer à tous domaines car nous savons qu’au XVIe siècle la pensée s’incline dans le sens d’une prise de conscience de l’homme sur ce qu’il est, ce qu’il ressent, la raison de son existence. Le sonnet XII nous donne une illustration d’une des raisons d’être de l’Homme, à savoir l’amour, qui apparaît ici dans sa toute puissance puisque capable de prendre le contrôle du poète et de son art, et au delà de montrer une forme de soumission à la poésie classique du XVIe siècle et aux valeurs humanistes dont elle porte l’empreinte, présente justement ce siècle et ces valeurs comme la grande époque capable de rendre véritablement ses lettres de noblesse à l’Amour. Le sonnet XII des Amours de Ronsard est un poème ambivalent, qui établit ses bases sur une tension omniprésente entre une opposition permanente des contraires et un regard nouveau porté par le poète à la fois sur le monde et sur sa propre personne, et d’un autre côté une rigueur métrique et rythmique et une redéfinition de l’ordre du possible posée par le cadre humaniste dans lequel s’inscrit le sentiment amoureux qui régit le poème. Ce dernier régit le poème dans sa totalité et apparaît en tant que l’exemple de l’expérience du sentiment amoureux éprouvé par le poète qui fait pas le biais de ce sonnet don de son témoignage éclairé. Cependant, nous pouvons interpréter cette expérience personnelle du poète comme un prétexte à la redéfinition poétique de l’amour selon les codes de la poésie humaniste du XVIe siècle. Parmi ceux-ci nous retrouvons le retour aux sources antiques, la présentation de l’amour comme un sentiment contradictoire qui entraine nécessairement la souffrance, et le rôle de précepteur du poète auprès de ses lecteurs, qui se place dans ce sonnet en détenteur d’un enseignement quant à ce grand sentiment éminemment poétique qu’est l’Amour....


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