Analyse de Lettre à Ménécée, Epicure p.99-102 PDF

Title Analyse de Lettre à Ménécée, Epicure p.99-102
Course Philosophie
Institution Université de Bourgogne
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Cours d'histoire des idées antiques ...


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Lettre à Ménécée, Epicure, p.99-100 :

PB : Comment parmi ces désirs multiples sélectionner ceux qui sont bons pour nous ? Thèse : Nous disposons d'un critère pour sélectionner nos désirs : le plaisir et la peine. 1ere partie : Classification de nos désirs qui suit 3 critères : – Les désirs naturels (pour notre bien-être) → Produisent un équilibre de notre nature – Les désirs naturels nécessaires (pour la survie) – Les désirs sans fondements (non relatif à notre nature) : ex la quête de richesse 2e partie : Pourquoi avoir cette connaissance des désirs? Il n'y a pas d'immortalité de l'âme puisqu'elle est matérielle. En faisant une typologie, on peut sélectionner les désirs les plus adaptés à notre nature et les plus propices pour nous apporter du plaisir. 3e partie : Le plaisir en base du bonheur ? Le plaisir est éphémère mais renouvelable. Épicure pense qu'il y a une stabilité du plaisir. S'il est stable, il exclu donc la douleur. (opposition à la thèse de Socrate pour qui le plaisir est insatiable → Concept du tonneau percé [Gorgias, Platon] Épicure affirme que la raison intervient dans le désir dans le sens où elle le sélectionne. Une vie de désir est donc possible si elle est assimilée à la raison. On atteint le plaisir en y réfléchissant et non en se laissant submergé par un affect. 4e partie : Conséquence : Le plaisir peut être le critère éthique central pour décider de notre conduite de vie. Le plaisir est donc « principe et fin de la vie bienheureuse » Épicure met en avant l'étude des désirs afin d'éviter de se laisser emporter par une passion. L'affect (peine ou plaisir) permet de choisir ou d'éviter un désir. Il n'y a pas la sensibilité d'un coté et la raison de l'autre selon l'auteur. La sensibilité fournie à la raison de quoi fonder son jugement pratique.

• Lettre à Ménécée, Epicure, p.101-102 : Cette partie prend pour acquis le résultat du fragment précédent. Encore une fois, Épicure définie la vie heureuse comme étant physique et psychique. Il s'agit « pour l'âme, de ne pas être troublée » (concept d'ataraxie =absence de trouble) → Sécurité de l'âme, ne pas être troublée par des opinions fausses. Il indique que c'est un « raisonnement sobre » qui permet d'atteindre un bonheur physique et psychique. Ce raisonnement a une double dimension pratique et critique. → Dimension pratique : Comparaison des désirs selon leur fin → Dimension critique : Rejet des opinions subjectives (ex : les religions, etc) Il incite à se débarrasser de la crainte des dieux et de la mort (« la mort n'est rien » car elle n'est jamais une réalité pour l'homme puisque l'esprit n'y survie pas pour en souffrir). L'auteur ne rejette pas « les beuveries, les parties de plaisirs » etc mais nous incite a les choisir intelligemment. La prudence (Phronêsis en grec) est une forme de rationalité qui n'a pas pour fin la connaissance mais l'orientation de nos actions. C'est la vertus morale primaire fondamentale qui nous permet d'acquérir les autres vertus. Faire de bons choix sont des moyens nécessaire pour avoir une vie agréable. Sans prudence nous ne savons pas choisir car elle conditionne l'accès à cette vie agréable. Cette relation circulaire entre prudence, vertus et agréable a pour fin une pratique qui nous rende heureux. « La prudence est plus respectable encore que la philosophie » (ici philosophie au sens plus restreint comme la physique). Cette physique ne nous permet pas d'être heureux car elle est contemplative (nous offre seulement des connaissances mais n'est pas dans l'agir) Ce travail de la raison est un état de vertus nommé la prudence. Cette économie des plaisirs permet une interdépendance entre les vertus et les plaisirs. Rejet d'une philosophie purement théorique. Épicure maintient un rapport instrumental de la vertus dans la perspective du plaisir. Il y a une dimension utilitariste des vertus chez lui : en outre, les vertus ne sont pas des biens par elles-mêmes mais uniquement dans la mesure où elles nous permettent d'accéder à une vie bienheureuse. Les vertus sont donc des moyens, ce qui scandalise Cicéron. Cependant, si elles sont considérées non pas comme des fins en soi mais comme un agent producteur de la fin, on peut aussi considérer que les vertus ont cette utilité voire nécessité qui permet d'atteindre le plaisir. Pour néanmoins préserver l'aptitude de l'épicurisme à être une morale et pas seulement une éthique, il faut que le moyen (la vertus) ne cesse pas une fois que

la fin est atteinte. La fin est aussi une limite : c'est à partir de là que nous n'avons plus à désirer. Le plaisir est l'affection grâce à laquelle nous identifions le bien car nous n'en éprouvons aucune douleur physique ou psychique. Dans ce cas, le plaisir rempli parfaitement sa fonction, et son identification au bien est parfaitement légitime. Le plaisir est donc le bien et le critère du bien. C'est un critère fiable qui fixe la limite de nos actions. Si le plaisir et la douleur manifestent de manière évidente ce qui nous est approprié, alors le plaisir est bien un critère approprié en tant qu'éthique. Pour Épicure, il n'y a aucune incompatibilité entre ce critère et l'organisation de notre vie de manière vertueuse. Il dit même que le plaisir est inséparable de la vertus. Les épicuriens identifient dans ces affections ce que nous devons rechercher ou fuir. Seulement, ils ne s'arrête pas là. Épicure propose un programme de vie plus complexe à organiser sur un raisonnement sobre et une économie des plaisirs. Tous les plaisirs ne sont pas bons à prendre et pas forcément à n'importe quel moment. Il incite à une gestion de ceux-ci pour bien les choisir. Le modèle de vie prôné par Épicure : bien que le plaisir soit indispensable, il ne suffit pas à définir la vie heureuse. Nous pouvons très bien dire que la vertus est un moyen nécessaire pour atteindre cette vie heureuse. Certes, le plaisir est à rechercher pour lui-même, mais tout plaisir n'est pas bon à choisir. Certains d'entre eux peuvent avoir des effets néfastes sur le long terme (ex l'ivresse). La vertus peut maximiser le plaisir (ex : une vertus d'amitié ou de générosité pour partager l'objet du plaisir). L'utile coïncide avec le bon. Ce qui est utile est en même temps ce qui est conforme à notre nature et partie de notre conservation. Cet exemple de morale peut se donner le bien comme paradigme tout en étant au moins en partie utilitariste....


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