Ancien- Testament-PDF PDF

Title Ancien- Testament-PDF
Author Manon Gales
Course Histoire des idées politiques
Institution Université Toulouse I Capitole
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Sujet 6 LA PENSEE POLITIQUE DANS L’ANCIEN TESTAMENT Les idées politiques sont présentées à 2 endroits dans l’Ancien Testament : - dans le Pentateuque qui est attribué à Moïse et qui correspond aux 5 premiers livres de la Bible, - dans les livres historiques : ils traitent en premier la question de la primauté de la loi. !

LA PRIMAUTE DE LA LOI Le terme hébreu désignant la loi est « la Torah », mais dans un sens beaucoup plus large, et moins politique. Ce sont les préceptes, les commandes dictées par Dieu à Moïse. Ce sont des enseignements directement donnés par Dieu aux hommes. Dès lors, la loi en Israël est de nature divine. Ces commandements sont à la fois moraux, publics, et privés. Ces lois recouvrent entièrement l’existence d’Israël. La loi est sacrée, et donne l’idée que le peuple d’Israël a reçu un destin privilégié : c'est un peuple élu et directement éduqué par Dieu. C'est l'idée qu'Israël est la nation élue par Dieu. Les exigences de cette loi sont très rigoureuses car la finalité de ces préceptes est de faire d’Israël un peuple achevé, parfait, saint. Cette loi est au départ confié aux prêtres ayant la charge de l’interpréter. Si le peuple oublie la loi, et va vers d’autres Dieux, il s’expose à la malédiction naturelle, malédiction de la part de la nature. En effet, pour les juifs, cette loi est la loi unique, il n’y en a pas d’autres, et aucun législateur humain, même à l’époque de la royauté, ne peut y ajouter son autorité, voire la remplacer. !

Si la loi positive vient contredire la loi de Dieu, la solution est claire : il faut désobéir à la loi positive, de façon passive, et ainsi se soumettre à la loi de Dieu. Cela traduit ainsi la supériorité de la Torah, des commandements de Dieu. L’aspect le plus net de cette opposition est celle du tyrannicide : celui qui impose une loi différente peut être tué. Par exemple, Eglon est assassiné par Ehud, ou encore Absolam est assassiné par Joab. L'IDEAL POLITIQUE SELON ISRAËL La royauté est le régime habituel des régions entourant Israël. Le Roi est sacré, et cette royauté fait corps avec la mythologie et les cultes polythéistes. Le roi est le lien entre les sujets et les divinités. Cette monarchie est très hiérarchisée, avec des lourdeurs bureaucratiques, des protocoles et de fortes armées. Ces exemples vont entraîner pour Israël une méfiance antimonarchique. -> La méfiance d’Israël Durant la période des Juges, vers 1220 avant JC, Israël ne veut pas être confondue avec les autres nations, avec les monarchies païennes. La royauté n'est pas regardée comme une institution endogène qui a jailli du sol d’Israël. C'est un emprunt fait aux mauvaises et notamment superstitieuses monarchies avoisinantes. Exemples : Le «"Livre des Juges"» raconte avec précision l'histoire d’Eglon, roi de Mohad qui était « gras et mou lorsqu'il fut tué par Ehud, la graisse recouvrit le poignard et le ventre dégoulina d'excréments » ou encore, Gédéon qui est appelé à être Roi d’Israël, mais il refuse car pour lui le pouvoir d’un homme sur les autres est considéré comme un mal. « Ce n'est pas moi qui serait votre souverain. Que le seigneur soit votre souverain ».! Pour le peuple d’Israël, la royauté est considérée comme un mal politique : on retrouve d’ailleurs cette morale dans «" La fable des arbres" », chapitre 9 du «" Livre des juges" », qui dit qu’ « un jour des arbres se mirent en chemin pour oindre un roi, ils demandèrent à un olivier de régner ». L’olivier est pour Israël le symbole de la monarchie, de la force : il produit l’huile qui sert à l’onction des Rois. L'olivier se demanda alors s'il fallait qu'il renonce à son huile, à sa part, à être ce qu’il doit être qui rend honneur à Dieu et aux hommes, pour aller se balancer au-dessus des arbres. L'olivier, après cette réflexion, refusa. Les arbres se mirent en route pour voir le figuier, qui représentait la richesse mais ce dernier refusa. Les arbres demandèrent à la vigne, qui représentait la collectivité, la communauté, l’abondance. C’est l’homme sage, intelligent, qui a du caractère. Mais la vigne refusa. Enfin ils se tournèrent vers le buisson d’épines qui ne donne pas de fruits. C’était un aventurier qui avait les mains pleines de sang. Il symbolise celui qui a tué ses frères, celui dont les ambitions sont démesurées mais il ne donne rien d'autre que le sang des victimes qu'il fait couler. ! Morale : toujours se méfier de celui qui accepte. Ceux qui auraient pu être excellents ont refusé. D’après

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Sujet 6 cette histoire, celui qui va prendre le pouvoir est un assassin car on peut mourir ensanglanté par un buisson d’épines. C’est celui qui va mettre la chair à vif, persécuter. Ce buisson desséché, épineux, est appelé « le joug caché à la porte ». Le buisson d’épines c’est donc l’image du pouvoir : pouvoir médiocre, dangereux. Il y a dans cette fable une vraie résistance contre les rois, et surtout contre les monarchies qui entourent Israël. Il y aura une critique de la monarchie, du pouvoir. -> L’instauration de la royauté Au temps de Samuel vers 1030 av. J.C, la royauté va s’instaurer. Le peuple va réclamer un Roi. Le prophète Samuel a dès lors beaucoup de peine car il se dit que s’ils veulent la monarchie c’est car ils le rejettent. Il le dit à Dieu qui lui répond qu’ils le rejettent lui, et non pas Samuel. Selon Samuel, dans son livre, le peuple veut être gouverné par un Roi car il ne veut plus être gouverné par Dieu.! Si Israël veut un Roi, c’est pour qu’il juge le peuple, alors que seul Dieu peut le faire, car il arrive à voir au fond du cœur, ce qu’aucun homme ne peut faire. Seul Dieu est juge. Le prophète Samuel va mettre en garde le peuple d’Israël contre la royauté et refuse d'être leur roi. Samuel, dans son 1er livre, va d’ailleurs critiquer la royauté.Il finit par accepter l'institution de la royauté car Dieu lui demande d’accepter devant l'insistance du peuple juif. Et il va essayer de donner des limites : celles de la loi divine données par les Tables de la loi, et le pacte d’alliance avec Noé. Le peuple humain va donc devoir se conformer à la royauté de Yahve (de Dieu). Et le roi sera sacré, il sera soumis à Dieu :! - le premier roi sera Saul. Il recevra l'Esprit saint par l’huile. Mais il ne restera pas longtemps car il s’est échappé de la loi divine et a voulu plaire à son peuple, il a obéi aux hommes. Il est alors destitué ;! - Samuel cherche le nouveau Roi dans la maison de David. Il cherche parmi les frères, et ne trouve pas celui qu’il cherche. Il demande s’il y a un autre frère, et il trouve David dans le champ. Il le choisit. Il est à l'image de la douceur, il joue de la flûte...Dès lors s’installe encore plus la monarchie car s’établit le principe dynastique.L’institution de la monarchie deviendra permanente. Le Roi deviendra celui qui a reçu l’onction d'huile. Le sacre du roi va devenir le rite essentiel de la monarchie, le rite créateur. C'est le symbole de l’esprit saint. Toutefois le peuple d’Israël reste le peuple de Dieu. Le roi est possédé par l’esprit de Dieu. Le Roi devient alors un personnage sacré. Dieu fait alors du roi son fils adoptif. Il est là pour accomplir les desseins de Dieu sur terre.! Ce roi, s'il est fidèle à Dieu et à la loi divine, Dieu lui promet sa protection contre les autres princes, sa bénédiction. Le roi doit assurer des fonctions culturelles qui font de lui le titulaire d'une fonction sacrée. Le portrait du bon roi apparaît : c’est celui qui est juste, celui qui est pacifique, celui qui fait régner la justice dans son peuple. Dans Le Livre des Rois, à partir de la royauté de David en particulier, c'est une monarchie de droit divin qui est établie. Cette monarchie est soumise à la loi de Dieu. Mais si le roi ne se soumet pas à l’idée proposée par les prophètes, s’il glisse vers les superstitions, les prophètes le dénonceront, et le remplaceront. -> La fin de l’expérience monarchique Cette expérience va s’arrêter en 587. Toutefois, dans l’histoire du peuple d’Israël, une fin messianique est annoncée par les prophètes. Cette fin c’est celle des temps derniers, qui verra « l’avènement du rejeton de Jessé (arbre royal d’Israël) », « l’avènement du germe de David, animé par l’esprit de Javé ». Cette fin se réalise pour les chrétiens, avec l'arrivée du Christ qui affirme qu’il est le messie. Or, avec la venue du Christ, ne se réalise pas l’espérance juive de l’époque (espérance temporelle, espérance de politique positive). L’espérance des juifs était de voir la restauration du royaume de David. Ce messie apporterait des éléments politiques miraculeux. Or, le Christ ne répond pas aux attentes politiques du peuple d’Israël. Le Christ commence sa prédication par un serment qui va bouleverser les attentes des juifs. Il dit que « son royaume n’est pas de ce monde », contrairement à ce que le peuple croyait. Cette attitude du Christ n'aurait pas dû surprendre le peuple juif qui avait été annoncé par les prophètes qui ont suivi la chute de la royauté. En particulier par le prophète EZECHIEL. EZECHIEL était un prophète de la royauté et annonce le roi messie différent des rois de la terre. Il livre l'idéal politique christique. Ezechiel donne une explication : la loi gravée dans la pierre s’inscrira dans le temps messianique dans les cœurs de chaire : l’intériorisation de la loi divine viendra remplacer la contrainte extérieure.

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