Chapitre 3 - Valoriser et ménager les milieux PDF

Title Chapitre 3 - Valoriser et ménager les milieux
Author Jürgen Hoffmann
Course Histoire-géographie
Institution Lycée Général
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Summary

Cour complet de géographie permettant la révision du Baccalauréat qui aborde toutes les notions nécessaire au sujet de Valoriser et ménager les milieux...


Description

CHAPITRE - Valoriser et ménager les milieux Introduction : Le terme de milieu est synonyme d’environnement, c’est à dire, ensemble d’éléments de la nature présent dans un lieu et plus ou moins transformé par l’action de la société qui y vit. La France offre une grande variété de milieux et paysages qui constituent l’un de ses atouts. Aggravés par l’artificialisation des milieux, les dégradations et les risques ont provoqué une prise de conscience de la nécessité de “ ménager “ l’environnement. La protection et, plus largement, la gestion durable des milieux constituent désormais une préoccupation majeure. Comment gérer durablement les milieux dont nous avons la charge ? I - La forêt de fontainebleau : comment gérer durablement une réserve naturelle aux portes de la région parisienne ? 1.1 - Pourquoi la forêt est-elle un enjeu important ? En 1537 la superficie de la forêt est de 13 000 hectares alors qu’en 2010 elle a presque doublé ( 22 000 ha ). Cet espace est géré par les hommes depuis plus de six siècles pour la chasse et le bois. En 1720, il y a eu la plantation des et en 1786 l’introduction du pin sylvestre. Les visiteurs viennent principalement de la région parisienne ( 70% d’ile de france ) avec un nombre de visiteurs annuels s’élevant à 13 000 000. Ces visites permettent la découverte de la faune et la flore, les sorties scolaires, la marche, l’escalade etc.. La forêt est donc un enjeu important pour : - La fonction récréative, de loisir - Environnemental : c’est le poumon d’Ile de France. - Syviculture. 1.2 - Comment la forêt est-elle protégée et par qui ? Les premiers partisans d’une protection de la forêt remontent à quelques années déjà avec Corot, Victor Hugo. Ils s’opposaient aux forestiers dénaturant la forêt. Aujourd’hui les acteurs sont : - Association défense de l’environnement - Union Européenne, UNESCO Il y a une réserve importante de biosphère avec la présence de ZNIEFF, ZICO, etc… qui s’intéressent à un secteur en particulier, il y a donc de multiples acteurs. L’un des objectifs est de limiter l’usage de la forêt, des bois ainsi que limiter les promeneurs, donc en soi : limiter la notoriété de la forêt. Bien entendu il y a des opposants comme l’association : les amis de la forêt de fontainebleau.

Il y a donc plus de VI siècle d’enjeu, avec une importance aux portes de l’agglomération parisienne qui est comme le Poumon de l'Île de France. La politique de gestion est héritière de pratiques vieilles de plusieurs siècles. II - Quelles sont les potentialités et les contraintes du territoire français et comment sont-elles gérées ? 2.1 - Les potentialités du territoire français Les potentialités sont les qualités d’un lieu qui peuvent être mises en valeur en fonction de la société et de facteurs techniques. Les contraintes correspondent à des inconvénients, il s’agit d’éléments naturels qui compliquent ou empêchent l’installation humaine. La France offre une très grande diversité de milieux : -

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Des climats : grâce à sa position géographique sur la façade Ouest du continent Européen où l'altitude moyenne, la France métropolitaine présente une palette de climats tempérés ( océanique, méditérannéen, semi-continental et montagnard ). Des paysages : les ⅔ du territoire se caractérisent pas la présence de plain et plateau, le relief se caractérise aussi par des montagnes jeunes ( Alpes, Pyrénées, Jura ) et vieilles ( Massif central, Vosges ). La forme du territoire correspond à un hexagone avec une triple ouverture maritime. La France ultramarine se caractérise par son originalité. Elle est en grande partie située en zone tropicale ( Les DOM-ROM ).

→ Guyane, Martinique, Guadeloupe, Réunion, Mayotte / Nouvelle Calédonie, Polynésie Française, etc… -

Mais aussi une zone froide avec un St-Pierre et miquelon, kerguelen, Terre-adélie

La France a la 3ème ZEE ( dix millions de km2 océaniques ), c'est-à -dire : Zone Économique Exclusive. Ces territoires se caractérisent par une biodiversité beaucoup plus forte. Mais ces milieux sont particulièrement fragiles ( exemple : les pentes volcaniques de la Réunion et des antilles sont très sensibles à l'érosion torrentielle, la forêt guyanaise est particulièrement menacée du fait de nombreuses convoitises ). → Un territoire très valorisé : La situation du territoire de l’organisation du relief ont été valorisés. La France peut utiliser ces façades maritimes et profite du processus de littoralisation des activités et des hommes. Les grandes vallées ont permis d’installer des axes de circulation. Les massifs ne constituent pas des obstacles infranchissables ( ex : tunnel ). La France est une grande puissance océanique ( ZEE importante ), ce qui lui permet d’intervenir dans les accords internationaux. Les sols souvent fertiles, la présence de l’eau contribue au développement d’une importante agriculture. La forêt alimente la filière “ bois “ mais a aussi de multiples

fonctions. Les potentialités énergétiques dépendent notamment de l’eau des fleuves et des montagnes ( hydroélectricité ). La France s’équipe aussi progressivement en énergie solaire et éolienne. La bonne accessibilité et la diversité des paysages permettent à la France d’être un grand pays touristique. 2.2 - Les contraintes du territoire français → Des contraintes à nuancer Compte tenu du niveau élevé de développement et de richesses en France, le poids des contraintes naturelles dans le fonctionnement des territoires s’est considérablement amoindri. Ainsi, les massifs montagneux, présentés avant comme des barrières, sont aujourd’hui traversés par de nombreux tunnels. Les représentations des Français ont évolué face à certaines contraintes. Ainsi, la pente et la neige constituent de véritables potentialités pour la pratique des sports d’hiver ; mais la neige peut également freiner la fluidité des déplacements dans une société très mobile. La France d’outre-mer, très éloignée de la métropole, a pour principale contrainte l’isolement de ses territoires mais leur éparpillement est aussi un atout puisqu’il permet au pays de disposer d’une vaste zone maritime. → Des risques variables selon les milieux En raison de cette vaste étendue, la France connaît tous les aléas naturels présents sur la planète. Mais les risques d’origine climatique sont supérieurs au climat tropical, et la situation des Antilles, à proximité d’un chevauchement de plaques tectoniques, induit une sismicité et un volcanisme élevé. 23 500 communes sont exposées à un ou plusieurs risques naturels. Le risque d’inondation est le plus fréquent avec 5.6 millions d’habitants dans les zones inondables par les cours d’eau, historiquement attractifs. Paris est ainsi très vulnérable ( une inondation de la Seine pourrait coûter aujourd’hui plus de 17 milliards d’euros ). Par conséquent, le fait que les sociétés se rapprochent des sources de danger augmente leur vulnérabilité. Entre 1999 et 2006, plus de 200 000 logements ont été construits dans les milieux exposés aux inondations → Une “ surexploitation “ des milieux L’artificialisation s’accélère dans certains milieux ( littoral, périurbain ) mais ne touche pas l’ensemble du territoire, qui se “ naturalise “ en partie ‘ friches, forêts ). Les pressions anthropiques sur les espaces sont liées à l’étalement urbain et aux infrastructures. Ainsi, l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, dont les travaux étaient prévus de 2014 à 2017, détruira 2 000 ha de bocage et entraînera la disparition de plusieurs exploitations agricoles. Ces pressions occasionnent des conflits d’usage entre activités économiques et urbanisation. Les pressions sur les milieux sont variées : drainage des zones humides, phénomène d'algues vertes sur les côtes bretonnes causées par les nitrates, marées noires. Dans les territoires d’outre-mer, l’impact de l’extraction du nickel sur les paysages de Nouvelle-Calédonie, l’orpaillage à l’aide du mercure en Guyane et plus généralement l’exploitation des ressources minières, sont vivement critiqués.

2.3 - Gérer et aménager le territoire français → Des outils de gestion à l’échelle locale Les PPRI - Plan de prévention des risques d’inondation - ( 37% des communes en 2009 contre 4% début 1999 ) réglementent l’urbanisation en interdisant la construction sur des terrains exposés à des aléas dangereux. Depuis 2003, le même dispositif existe pour l’industrie, avec les PPRT - Plans de Prévention des Risques Technologiques - qui épaulent la directive Seveso ( réglementation européenne qui impose de prendre des mesures de précaution ). Les aménagements des grands fleuves entraînent une destruction du bâti dans certaines zones inondables ( Loire, Rhin ) dans un objectif de prévention. Mais ces destructions interviennent parfois après la catastrophe : après la tempête Xynthia en 2010, 761 habitations ont été classées en zones noires pour démolition. → Aux échelles régionales et nationale, protéger les milieux emblématiques Plusieurs cadres de protection des milieux existent, certains étant antérieurs à la création du ministère de l'Environnement ( 1971 ). Les 10 parcs nationaux, dont le cours est généralement inhabité, restent les fleurons du dispositif de protection des espaces naturels. Les 46 parcs naturels régionaux, dotés d’une protection non réglementaire comme les parcs nationaux, sont avant tout orientés vers le développement équilibré des territoires ruraux. Depuis 1982, plus de 900 ZNIEFF font office d’inventaires et permettent l’étude de la richesse floristique et faunistique. Enfin, la protection se décline de manière spécifique en fonction des milieux, que ce soit par des outils d’acquisition foncière ( Conservatoire du littoral ) ou par des lois régulant l’urbanisme ( la loi Montagne en 1985 et la loi littoral en 1986 ). La France s’est également dotée de dix parcs naturels marins. → Une gestion durable qui s’inscrit aux échelles européenne et mondiale

L’intervention européenne peut se décliner de plusieurs manières : le label “ capitale verte de l’Union européenne “ depuis 2006 gratifie des politiques de durabilité de villes européennes ( Nantes l’a reçu pour sa politique de transport et son plan climat ). Le réseau Natura 2000 ( 1992 ) regroupe 1749 sites dignes d’intérêt pour la conservation de la biodiversité. Enfin, des projets transfrontaliers de protection existent à différentes échelles, fleuves ( convention pour la protection du Rhin ) ou massif montagneux ( Convention Alpine ). L’intervention mondiale se traduit surtout par des recommandations et des conférences : la France a ratifié le protocole de Kyoto pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

CONCLUSION : Le territoire français présente une grande diversité de milieux. Leur gestion, en particulier la valorisation de leurs ressources, est l’objet d’enjeux économiques, sociaux et environnementaux appréciés différemment selon les acteurs qui, à différentes échelles, y interviennent. Des compromis sont de plus en plus recherchés entre “ valoriser “ et “ ménager “ ces milieux....


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