Chapitre 3: Vilette PDF

Title Chapitre 3: Vilette
Course Psychologie du développement 1
Institution Université de Lille
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Summary

première année, deuxième semestre
professeur: Vilette ...


Description

Chapitre 3

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Vilette

Chapitre 3 : une référence historique incontournable : Jean Piaget I.

La psychologie génétique de Jean Piaget 1. Qui est Piaget

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Né en 1893 a Neuchâtel (Suisse) et décédé en 1980 a Genève. Thèse en malacologie (étude des mollusques) en 1917

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Fondateur du CIEG (centre inter d’épistémologie génétique)  première fois que des psychologues vont travailler de manière interindividuelle avec d’autres domaines : physicien, mathématiciens…

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Balbel Inhelder et Aline Széminska  collaboratrices polonaises qui l’on suivit du début a la fin, avec qui il a co-publié la plupart de ses ouvrages.

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Reçoit le titre de « Docteur Honoris Causa » qui est un titre très rare et prestigieux et pourtant il l’a eu 29 fois par 29 universités étrangères.

2. Les fondements de sa théorie a. L’ancrage épistémologique Piaget se définissait avant tout comme un épistémologue. C’est une discipline qui s’interroge sur l’apparition de la connaissance et comment elle évolue. Il cherche a savoir comme l’homme est passé des cailloux a l’ordinateur ? Pour cela il va aller étudier le dvp de l’intelligence chez l’enfant et se dire qu’il va ainsi comprendre comment ca se passe chez l’homme. Piaget va étudier ce qu’il y a de plus général dans le dvp de l’enfant (quelque soit l’origine, le langage…)  la connaissance objective et intuitive ; étudier les normes

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Chapitre 3

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b. L’encrage biologique Pour Piaget l’intelligence prolonge les processus d’adaptation biologique et constitue la meilleure forme d’adaptation de l’organisme a son milieu. Grace a l’intelligence humaine les échanges transforme le milieu. Cette adaptation est sous tendu par deux processus généraux : L’assimilation : intégration de nouvelles expériences aux structures cognitives, mentales de l’individu. - L’accommodation : modélisation des structures cognitives, mentales en fonction des expériences et des nouvelles propriétés. Il y a interaction entre ces deux processus pour aboutir a une meilleure adaptation grâce a l’action. Exemple : réponse de succion «C’est en s’adaptant aux choses que la pensée s’organise et c’est en s’organisant elle même qu’elle structure les choses »

c. L’ancrage logico-mathématique Le dvp de l’intelligence est caractérisé par une succession de stades, aux cours desquels l’enfant élabore des structures d’action qui sont également des structures d’opération logico-mathématique. Intelligence = élaboration de structures cognitives = structures d’actions ou d’opération logicomathématiques. Conséquences : du point de vue de la théorie de Piaget - L’intelligence va se ramener, se confondre avec une capacité logico-mathématique - Il est le seul a avoir proposé une théorie générale du dvp de l’enfant + - Cependant elle ne rend pas compte de tout – - L’approche piagétienne du dvp est une approche constructiviste

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3. Le constructiviste piagétien Le constructivisme est indissociable de structure  inventé par James Mark Baldwin A la base 2 approches s’opposent : nativisme (facteur biologique) et empirisme (béhaviorisme, facteur environnemental) Piaget impose une autre approche : le constructivisme (aujourd’hui encore c’est cette approche qui est dominante)  mettre en avant les facteurs individuels, psychologiques a. Les stades piagétiens

b. Les propriétés des stades Un stade c’est quelque chose de très générales dans lequel on retrouve des propriétés : - L’ordre de succession des stades est constant -

Chaque stade est défini par l’élaboration d’une structure d’action (qui reflète ce que l’individu sait faire ou ne sait pas faire indépendamment de la conscience qu’il peut en avoir)

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Les stades ont un caractère intégratif (constitue le constructivisme ; chaque stade intègre le précédent et sera intégré par le suivant ; les connaissances sont réutilisées par le stade suivant et seront reconstruites a un autre niveau)

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La fin d’un stade constitue une forme d’équilibre provisoire – ce qui n’exclut pas des performances variables (on peut comparer les stades à un escalier, chaque stade correspondant a une marche)

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c. Les facteurs de développement cognitif 3 ensembles de facteurs : biologique, environnementaux et individuel Position de Piaget par rapport à chacun des facteurs : -

L’hérédité : sont influence se limite à donner le point de départ du dvp de l’intelligence dans les activités réflexes  Maturation : sont influence ne fait que diminuer aux cours du dvp car plus les acquisitions sont tardives et donc élaborées ; plus leur chronologies d’apparition est variable

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L’exercice, l’expérience : abstraire de nouvelles connaissances a partir de l’expérience  abstraction « simple » (ou empirique) consiste a abstraire de nouvelles connaissance a partir des propriétés des objets

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chez le bébé : figure géométrique : présente plusieurs formes et remarque que le bébé regarde plus souvent les nouvelles formes que celles qu’il a déjà enregistrées



abstraction réfléchissante (ou logico-mathématique) dont le processus permet d’acquérir des connaissances a partir des fonctions exercées par les objets



chez le jeune enfant : figure géométrique : demande de découper, de dessiner des formes et la il se rend compte que la forme a des propriétés

L’interaction et la transmission sociale  Transmission des connaissances ≠ assimilation des connaissances 

Pour Piaget l’assimilation des connaissances qui sont transmises n’est pas possible sans l’élaboration au préalable des structures de connaissance qui sont nécessaire.



Transmission sociale nécessaire + structure capable de les assimiler

L’équilibration  Mécanisme général du développement 

Lui qui explique l’orientation, le passage d’un stade au suivant, facteur essentiel

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d. L’équilibration : mécanisme central du développement

Mécanisme qui intervient a tous les niveaux du fonctionnement du développement dans la vie du bébé.

L’équilibration peut être définie comme - le mécanisme qui conduit a partir de certain états d’équilibres a d’autres états d’équilibres (d’un stade a un autre qualitativement différent) - grâce a une suite de compensations actives en réponse à une perturbation extérieur.

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II.

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Petite enfance : la période sensori-motrice (de 0 a 2 ans) 1. Les sous stades de l’intelligence sensori-motrice

Cette période se décompose en 6 sous stades. Chaque sous stades est intournable, donc tous les enfants doivent passer par eux même si ce n’est pas au même moment. Les limites d’âges pour chaque sous-stade sont approximatives et sont surtout utiles pou définir des normes. Le développement réel de l’enfant est à la fois plus complexe et plus souple / flexible que ne le permet une description en terme de stade (escalier). Piaget distingue au cours des sous stades 2 catégories : - Les 3 premiers sous stades sont des automatismes - les 3 derniers correspondent au développement de l’intelligence réfléchie et intentionnelle. Ces stades viennent de l’observation de ses propres enfants.  Interroge l’enfant en fonction des hypothèses qu’on a déjà

Description des sous stades : -

De 0 a 1 mois : stade des chaines reflexes archaïque  Stimulation change tout le temps  Ils ne sont pas permanents  Leur déroulement se modifie au cours du développement  Circuit court mais progressivement devient long 

3 formes d’assimilation :  Assimilation fonctionnelle : technique qui se modifie en fonction de l’expérience 

Assimilation généralisatrice : technique qui devient volontaire (porte les objets a la bouffe pour découvrir la forme, la texture… et généraliser)



Assimilation de recognition  Se sont 3 propriétés qui définissent la notion de schème d’action, qui répétables, généralisation et qui peuvent être modifiées.  Elaboration progressive des schèmes qui se coordonnent.

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De 1 a 4 mois : réaction circulaire primaire RCP  Schème qui une fois déclencher est répétés pour le simple plaisir de la reproduction. 

Primaire car a ce moment la les principales conduites du bébé sont tournés vers elles-mêmes (bouger bras, succion du pousse).



Début de coordination entre schèmes : coordination entre la vision et l’audition  capable de suivre une source sonore en déplacement



Début d’une coordination fondamentale entre la vision et la préhension  début de la saisie des objets.

De 4 a 8-9 mois : réaction circulaire secondaire RCS  Circulaire car bébé répète la conduite une fois que la conduite est provoquée par une stimulation de l’environnement  le bébé ne prend pas l’initiative de déployer par anticipation  automatisme 

Début de l’intelligence intentionnelle qui n’est pas encore abouti, pas encore d’intelligence réfléchie  intention = signification du monde qui nous entoure ≠ bébé ne comprend pas encore



Différenciation moyen/fin (atteindre un objet trop éloigné)

De 9 a 11-12 mois : Coordination des schèmes secondaires  Commencement de l’intelligence réfléchie, l’enfant élabore les premières actions intentionnelles réfléchies / vraies  il pose un but. 

Pour atteindre un objectif (prendre la couverture et la tirer) il va utiliser 2 schèmes secondaires (prendre et tirer) et les coordonnées pour réussir.

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De 11-12 a 18 mois : réactions circulaires tertiaires  Stade de la découverte de nouveaux moyens par expérimentations actives 

Bébé enrichi sont répertoire de schèmes / comportementales et va les utiliser dans différentes situations, en expérimentant (prend un objet, le lâche, reprend l’objet et le lance plus loin…).



L’orientation de l’action change, les schèmes d’action commence a se dissocier des objets eux-mêmes : petit a petit les actions vont se désolidariser des objets, les actions sont penser par elles- mêmes



Commencement de l’intériorisation des actions en essayant sur différents objets…

De 18 à 24 mois : représentation interne  Changement majeur qui opère, nouvelles possibilités / activités humaines 

Stade de l’intention, d’invention de nouveaux moyens par combinaisons mentales, de trouver des solutions a des problèmes



Emergence des Insight : trouve d’un coup la solution d’un problème, c’est évident ; l’enfant est capable de s’arrêter d’agir, de réfléchir et de trouver



Marque l’entrée dans la fonction symbolique : capacité de se représenter mentalement des objets, des choses  intériorisation  représentation.



Structure de déplacement qui rend possible le symbolisme

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2. La structuration des déplacements : le GPD C’est la structure qui marque la fin de la période sensori-motrice. Lorsque l’enfant maitrise la marche et a acquis une certaine expérience dans ses déplacements il est capable de faire : - Se déplacer d’un point a un autre par différents chemin - Revenir en arrière - De contourner des objets Cette formalisation des déplacements (objets et sujets) répondent a 4 propriétés fondamentales : - L’opération directe :  on peut composer tous les déplacements que l’on veut  Autrement dit, un déplacement AB peut se coordonner avec un déplacement BC en un seul déplacement AC qui fait encore partie du système (AB + BC = AC). - L’opération inverse :  qui signifie qu’un déplacement peut être inversé.  Autrement dit, un déplacement AB peut être inversé en BA, d’où la conduite de "retour" au point de départ (AB + BA = 0). -

L’opération nulle :  qui signifie l’absence de déplacement.  Autrement dit, la composition du déplacement AB et BA donne le déplacement nul AA (AB + BA = AA).

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L’opération associative :  qui signifie que l’on peut arriver au même point par des chemins différents.  Autrement dit, on a (AB + BD = AC + CD = AD).  L’enfant est capable de prendre un autre chemin pour contourner un obstacle

Au final ces conduites de déplacement sont des opérations mathématiques que l’on applique sur le plan psychologique. Grace a la structuration des déplacements que l’enfant va pouvoir créer la permanence des objets.

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3. La construction de la permanence des objets Piaget situe le début de la permanence objective des objets vers 8 mois (stade de la coordination des réactions circulaires secondaire Essai de déterminer quand l’enfant est capable de retrouver un objet disparu de son champs visuel ? La permanence des objets continue d’évoluer jusqu'à 18 mois 2 ans pour devenir une permanence objective et durable. Epreuve : recherche d’un objet disparu - Donne une balle à un bébé, puis on lui reprend et on la cache sous un drap. -

Avant 8 mois (stades 1 à 3) :  pas recherche de l'objet disparu  l'enfant se comporte comme si l'objet n'existait plus une fois disparu de son champ visuel.  Permanence subjective de l’objet (lié a la relation sociale que le bébé avait avec un objet ou une personne  sa mère)

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À partir de 8-9 mois (stade 4 de coordination des RCS)  début de la permanence objective des objets due à l'action propre  l'enfant cherche l'objet disparu au dernier endroit où il l'a vu.  C'est le stade dit de "L'Erreur A non B"

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À partir de 11-12 mois (stade 5 des RCT)  début de la permanence objective des objets :  l'enfant tient compte des déplacements successifs de l'objet mais seulement si ces déplacements sont visibles.

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À partir de 18 mois (stade 6 de la représentation interne)  l'objet permanent est constitué  l'enfant se représente maintenant les déplacements invisibles des objets.

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