Chapitre 8 - le Tableau Entrée Sortie PDF

Title Chapitre 8 - le Tableau Entrée Sortie
Course Circuit économique et comptabilité nationale
Institution Université de Reims Champagne-Ardenne
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Professeur: Joël Puccio
Comptabilité Nationale
L1 AES...


Description

Emma MARREC

L1 AES – S1 mardi 4 décembre 2018

ECONOMIE

Chapitre 8 : LE TES Le TES est l’un des principaux tableaux de synthèse de la compta nationale. Il propose un point de vue complémentaire à celui que l’on trouve dans le TEE : alors que ce dernier fournit la synthèse des opérations de toutes natures réalisées entre les SI, le TES détaille les opérations sur produits en les décomposant en branches. Son architecture résulte de l’assemblage de tableaux articulés. La présentation qu’il propose s’appuie sur le modèle de Léon Tief utilisé pour la prévision économique et pour l’étude de la structure du système productif.

Table des matières 1

L’architecture du TES ....................................................................................................................... 2 1.1

Les branches et les UPH : ......................................................................................................... 2

1.2

Le TES : Un assemblage de tableaux articulés.......................................................................... 3

1.3

Le TES, outil de diagnostic structurel ....................................................................................... 9

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1 L’arc ’archit hit hitec ec ectu tu ture re d du u TES 1.1 Le Less branc branches hes eett le less UP UPH H: Le SEC 2010 définit des unités élémentaires « exerçant une activité exclusive sur un produit ou un groupe de produits » : les UPH (unités de production homogène). Contrairement aux UI, les UPH ne sont pas associés à un agent économique directement observable car elles résultent de la décomposition de chaque UI, en unité fabriquant de même nature. Une UI pourra donc être décomposé en 3 UPH si elle fabrique 3 produits différents. Une branche est définie par le regroupement d’UPH fabriquant le même produit. Comme les UPH sont définit par à partir d’une nomenclature de produits plus ou moins agrégés, les branches sont définies alors en reproduisant les différents niveaux de cette nomenclature. La nomenclature utilisée pour les branches d’activité est la NAF (Nomenclature des activités Françaises) Et celle utilisé pour les produits est la CPF (Classification des produits français).

Nomenclatures La nomenclature utilisée pour les branches d’activité est la NAF (nomenclature d’activités française) et celle utilisée pour les produits et la CPF.

La NAF La NAF, nomenclature d’activités française, est une nomenclature des activités économiques productives, principalement élaborée pour faciliter l’organisation de l’information économique et sociale. Les nomenclatures économiques françaises s’inscrivent dans un réseau international des nomenclatures d’activités et de produits répondant à différents cadres d’utilisation, elles sont harmonisées avec les nomenclatures des produits (CPF) et mondiales (CITI, CPC, NACE, CPA). Depuis sa création, la NAF a fait l’objet de deux révisions. La version actuelle de la nomenclature est la NAF rev.2 en vigueur depuis le 1er janvier 2008. Elle a succédé à la NAF rev.1, en vigueur du 1er janvier 2003 au 31 décembre 2007. A chaque activité recensée , correspond un ou plusieurs produits de la CPF. Les deux principaux objectifs du processus de révisions de la NAF en 2008 étaient : •

La modernisation, afin de mieux refléter les évolutions économiques des vingt dernières années.



La recherche d’une meilleure comparabilité des grands systèmes de classification utilisés dans le monde, afin de favoriser les comparaisons internationales de données économiques.

Entre deux révisions, des modifications de la NAF ont lieu.

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La SEC 2010 distingue deux niveaux désagrégés : •

Le niveau H (ou 472, soit 472 postes), non publié, correspond au niveau du travail d’élaboration statistiques de base,



Le niveau G (ou 118) est celui à partir duquel est élaboré le TES,

Et quatre niveaux agrégés : Le niveau A (38) et le niveau A (17) qui est celui qui est le plus couramment utilisé pour la publication Le niveau A (10) et le niveau A (5)

1.2 Le TES : U Un n aassem ssem ssemb blage de tabl tablea ea eaux ux arti articulé culé culéss Le TES regroupe 5 tableaux articulés : -

Tableau des ressources en produits Tableau des entrées intermédiaires Tableau des emplois finals Compte de production par branche Compte d’exploitation par branche

Le tableau des intermédiaires est le cœur du TES : il est complété en ligne à droite par le tableau des emplois finals et à gauche par le tableau des ressources en produits. Il est aussi complété en colonne par le compte de production par branche qui comprend le tableau de passage de la production des branches à la production en produit et par le compte d’exploitation par branche. Le TES décrit et synthétique les opérations sur les biens et services en produit et en branches d’activités : les produits figurent en ligne et les branches en colonnes, le TES représente le système productif comme un ensemble de branches (avec une branche est l’ensemble des unités qui produisent le même produit) En ligne le TES décrit l’équilibre entre les ressources et les emplois relatifs à chaque produit. D’une part les CI des différentes branches en différents produits (tableaux des entrées intermédiaires) et d’autre part les autres emplois de la production càd les emplois finals, : dépense de CF, Formation brute de capital fixe, exportations et variations des stocks) En colonne il décrit les comptes des branches : des conditions de créations de richesse à la consommation intermédiaire (tableau des entrées intermédiaires), jusqu’à la VA dégagée et la production (Compte de production par branche), puis la répartition de cette VA entre les salaires et l’excédent brut d’exploitation (compte d’exploitation par branche) Une fois les grandes masses du TES repérées, on peut examiner le contenu des différents tableaux.

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Le TES est tout d’abord une présentation des équilibres emplois-ressources pour chacun des produits : P + IM +MC + MT + IP – SP = CI + DC + FBCF + VS + EX IM : Importation MC : Marge commerciale MT : Marge de transports IP : Impôts sur les produits SP : Subvention sur les produits DC : Dépense de consommation finale VS : Variation de stocks EX : Exportations

Le TES : Tableau des entrées intermédiaires : il décrit les consommations intermédiaires de chaque branche en différents produits. En principe le tableau comporte autant de branches que de produits. On l’appelle T1.

Tout de fois il comporte 2 ligne supplémentaire affectés à des corrections comptables : La correction territoriale et la correction CAF/FAB Corrections nécessaires aux équilibres ressources-emplois. Chaque case du tableau T1 contient les valeurs des CI des branches en produit, chacune d’elle étant identifié par un indice de ligne pour les produits, puis de colonnes pour les branches. CIij = CI de la branche en produit I de la branche j. On lit en ligne les ventes en produits donc les sorties en produit et en colonne les achats, donc les entrées des branches. La dernière ligne du tableau comporte la somme, des CI de chaque branche et la dernière colonne contient la somme des CI en produit. La somme des termes de cette dernière ligne est identique à la somme des termes de la dernière colonne. C’est la somme des consommations intermédiaires de l’économie. Règle d’enregistrement : l’enregistrement des données se fait au prix des acquisitions hors taxes, càd en incluant les impôts nets de subventions sur les produits (hors TVA), ainsi que les marges commerciales et de transport. Branches particulières : La branche du commerce et celle du transport : La branche commerce (GZ) : l’activité commerciale consiste en la revente en l’état de marchandises achetées, sans transformation ni apport au bien vendu Les marges commerciales (MC) sont définies ainsi : Marge commerciale = prix de vente – prix d’achat des marchandises vendues

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La branche transport (HZ) : de même que pour la branche commerce, les services de transport font l’objet de marges de transport (MT) ses dernières représentent le coût de transport de marchandises. Le compte de production par branche, situé sous le tableau des entrées intermédiaires, dans le prolongement des colonnes, il décrit les éléments participants à la détermination de la production des branches et de la production des produits. La production par branche (évalué au prix de base) est calculée par addition de la CI de chaque branche à la VAB de chaque branche (également évalué en prix de base) Pi (Production de la branche j) = CIj + VABi D’où Pbr (production totale des branches) = ΣPj Ce calcul est suivi de celui de la production en produit. En effet s’il y a autant de branches que de produits, la correspondance entre branches et produits n’est pas toujours parfaite du fait de la présence de produit secondaire, d’où la nécessité de prendre en compte les transferts de production. Il existe 2 types de transfert de production qui sont identifiés séparément dans les deux lignes suivant la production des branches. Ces deux lignes permettent de réaffecter les produits secondaires aux branches dont il constitue les produits principaux. Les TR12 (Transferts agricoles) concernent la branche agriculture, dont le nom de code est (AZ) : Cela concerne un seul produit, cela est les transferts liés aux activités vinicoles car le vin qui est produit par la branche agriculture est classé dans le produit « boisson » dans la branche agroalimentaire (C1). Les ventes résiduels (TR13) sont imputables aux branches non marchandes (APU et ISBLSM) qui produisent des services marchands « à titre résiduel », elles occasionnent des transferts qui correspondent strictement à la production marchande de ses branches non marchandes, par exemple : les prévisions météos vendues par un centre de recherche spécialisé sont réaffecter au produits marchands similaires. Les universités qui sont classés dans la branche : éducation non marchande, peuvent vendre des livres ou des supports de cours, elles sont comptabilisées en production de la branche éducation non marchande mais sont transférés ensuite aux produits : édition imprimerie. La somme des transferts est nul. A l’issue de ses transferts, la production en produit est homogène. Le compte d’exploitation par branche : Il permet de faire apparaître la somme de l’EBE et du RMB de chaque branche, à partir de la VAB des branches, par déduction de la rémunération des salariés et des autres impôts sur la production nette de subventions d’exploitations. Le tableau des ressources en produits : La première colonne est affectée au report des valeurs des productions distribuées en produits, qui sont évaluées aux prix de base, c’est-à-dire hors impôts sur les produits, mais y compris les subventions sur les produits. Or les emplois sont valorisés au prix d’acquisition, pour que la somme des emplois d’un produit donné soit égale à la somme des ressources,

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il faut donc ajouter à la production aux prix de base et aux importations CAF, les impôts, nets de subventions sur les produits et les marges de commerce et de transport Une colonne de correction CAF/FAB permet de passer à une valorisation FAB des biens importés. La dernière colonne du tableau des ressources en produits contient les totaux des ressources par produit de l’économie évaluées aux prix d’acquisition

Le tableau des emplois finals : Complète en ligne le tableau, des entrées intermédiaires par les emplois finals en différents produits : Dépense de consommation finale (CF), formation brute de capital (FBC) et exportations (X), chacun de ces emplois étant affecté à une colonne spécifique. La TEF retrace la CF détaillé selon le secteur concerné. Il fournit également le partage de la dépense de consommation des APU entre dépenses collectives et dépenses individuelles ce qui permet de reconstituer la CFE La FBC regroupe, la formation brute de capital fixe, la variation des stocks et le solde des acquisitions et cessions d’objets de valeur, la dernière ligne du tableau sert à effectuer les sommes de l’ensemble de ses emplois, la dernière colonne comptabilise les emplois finals produit par produit. Les données du tableau des emplois finals sont enregistrées au prix d’acquisition TTC y compris les marges et les taxes grevant les produits.

Analyse A cause des interdépendances entre branches : •

La réduction des importations (-300) occasionne une augmentation plus que proportionnelle de la production nationale du produit concerné (+385,1)



Mais détermine également une augmentation de la production de l’autre produit. (+42,8)

2nde méthode : méthode itérative Elle consiste à mener le raisonnement suivant :

Dans un premier temps (séquence 1) Sachant que la baisse souhaitée ΔM1 en produits agricoles est de 300. •

Il faut produire maintenant ces produits agricoles dans le cadre national : Soit ΔP1 = + 300

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Dans un second temps, on perçoit que : •

Pour produire davantage de bien P1, il faut à la fois consommer du bien P1 mais également du bien P2 au titre des consommations intermédiaires, ce qui signifie qu’il faut les produire en quantités telles que : ΔCI11 = + 300 x 0,2 = + 60 = ΔP1

(Pour produire une unité supplémentaire de bien 1, il faut 0,2 unité de bien 1, soit 300 fois plus pour produire 300) ; ΔCI21 = + 300 x 0,1 = + 30 = ΔP2 (De même, pour produire une unité supplémentaire de bien 1, il faut 0,1 unité de bien 2, soit 300 fois plus pour en produire 300). En pratique, on multiplie les accroissements souhaités en CI par les coefficients techniques qui leur correspondent selon l’égalité suivante : ΔCIij = aij ΔPj

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Dans un troisième temps (Troisième itération), Il faut produire des quantités supplémentaires de bien P1 et P2 Pour satisfaire aux accroissements de la seconde itération : (60 P1 et 30 P2).

Pour obtenir ΔP1 = + 60 Il faut à la fois du bien 1 et du bien 2 soit : ΔP1 = + 60 x 0,2 = + 12 ΔP2 = + 60 x 0,1 = + 6

Pour obtenir ΔP2 = + 30 Il faut à la fois du bien 1 et du bien 2 soit : ΔP1 = + 30 x 0,2 = + 6 ΔP2 = + 30 x 0,1 = + 3 Une quatrième itération donne les huit accroissements suivants (nécessaires à la réalisation des accroissements de la troisième séquence) : ΔP1 = + 12 x 0.2 = + 2,4 ΔP2 = + 12 x 0,1 = + 1,2 ΔP1 = + 6 x 0.2 = + 1,2 ΔP2 = + 6 x 0,1 = + 0,6 ΔP1 = + 6 x 0.2 = + 1,2 ΔP2 = + 6 x 0,1 = + 0,6 ΔP1 = + 3 x 0.2 = + 0,6 ΔP2 = + 3 x 0,1 = + 0,3 On stoppe la procédure lorsque les accroissements deviennent trop faibles pour affecter significativement les résultats. ΔP1 = E ΔP1 = 300 + 60 + 12 + 6 + 2,4 + 1,2 + 1,2 + 0,6 = 383,4 ΔP2 = E ΔP2 = 30 + 6 + 3 + 1,2 + 0,6 + 0,6 + 0,3 = 41…

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3ème méthode : la méthode matricielle Le système de Leontief, qui comporte autant d’équations que de produits, peut s’écrire sous forme matricielle : P = (A)P + Y Avec P = Vecteur colonne des productions, A = matrice des coefficients techniques et Y = vecteur colonne de la demande finale. Si l’on recherche P, connaissant le vecteur Y, on écrira : P (I-A) = Y A l’aide de I = matrice-unité. D’où : P = (I-A)-1Y

1.3 Le TES TES,, o outil util de dia diagno gno gnostic stic stru struct ct cturel urel Traditionnellement, le TES répond à trois types d’utilisations en termes de diagnostic structurel : •

La hiérarchisation des branches,



Le repérage de filières,



L’étude de la spécialisation relative de l’appareil productif.

La démarche de hiérarchisation des branches classe les branches en repérant celles qui ont : •

Un effet amplificateur (branches dites motrices),



Un effet atténuant,



Un effet équilibré.

Vis-à-vis des autres branches. Dans la mesure où les CI décrivent les flux des échanges de produits entres branches, le tes permet de faire apparaitre des interdépendances plus ou moins fortes entre branches, lisibles à travers les valeurs des coefficients techniques. Les valeurs les plus élevées des coefficients techniques indiquent les branches « meilleures acheteuses » (meilleures clientes), notamment la branche du bâtiment. Apparaissent aussi les branches indispensables aux autres branches, comme la branche Energie. Fort taux d’autoconsommation (coefficient techniques = 0 ,4),

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Ratios •

Taux de dépendance d’une branche j en u produit i donné : CIij / CIj

Il s’agit ici de la série des parts de chaque produit i dans les ci d’une branche j. •

Taux global d’interdépendance d’une branche j : CIJ / ECI

Le fondement de la notion de filière réside dans sa relative autonomie par rapport au reste de l’économie. Partant des nomenclatures de produits, et des relations achats ventes entre branches, il s’agit d’effectuer des regroupements pertinents de branche.

Convention Il est convenu qu’une branche donnée appartient à une filière si ses ci proviennent majoritairement des branches qui constituent la dite filière. Cette méthode se justifie doublement, -

Par la nature des relations techniques (utilisation de CI identiques)

-

Par des raisons économiques (part des CI dans les coûts de prod)

La constitution des filières est sensible au degré de découpage. Plus celui-ci est important, plus homogène sera la constitution. Le TES pet être utilisé dans l’étude de la spécialisation des activités économiques et la détermination des activités stratégiques. Il permet en outre de rendre compte de l’évolution de cette spécialisation industrielle par comparaison de TES établis à des dates antérieurs. Le diagnostic peut porter sur : •

La structure interne



Les relations internationales.

La structure interne La structure des emplois finals par produits (EFi/ΣEF) Autres ratios : dépenses de consommation finale par produits (CFi/ΣCF) Contributions respectives des différentes branches à la VAB : VABj/ΣVAB Spécialisation internationale : Le TES fournit l’évaluation du solde commercial global et des soldes des échanges commerciaux par produits, il va permettre de calculer : le taux de couverture globale : ΣX/ ΣM

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Taux de couverture produit par produit : Xi / Mi Taux de dépendance global à l’im...


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