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Arts et Civilisation de l’Islam Pour le croyant, l'islam nait en Arabie d'une révélation divine à un prophète arabe, Muhammad. Pour l'historien, l'islam est la troisième et dernière religion monothéiste à être apparue au ProcheOrient. Tandis que l’empire romain d’Occident commence à se morceler dès la fin de l’Antiquité, en 476 c’est la chute de l’empire. Mais il subsiste dans la partie Orientale, c’est l’empire Byzantin. Cet empire se réduit au cours du Moyen-âge. Face à cet empire Byzantin, l’empire Sassanide règne de 224 à 651. Suite à de nombreux conflits entre les deux empires ceux-ci vont s’affaiblir. Hijaz qui signifie « la barrière », correspond à une région située à l'ouest de l'Arabie le long de la mer Rouge. C'est dans cette chaîne de montagne qui sépare le grand désert de la mer que vont apparaître de petits centres caravaniers et de petites cités dont la Mecque. C'est un environnement semi-désertique, dans lequel on trouve quelques oasis. Pendant longtemps, cette région fut peuplée par des nomades, plus précisément par les Bédouins qui se déplacent avec des troupeaux de dromadaires. Rapidement va se développer le commerce caravanier entre le sud (le Yémen) et le Proche-Orient, et la Mecque va être au cœur de ces échanges commerciaux. De plus la proximité avec la mer va les intensifier, puisque la Mecque se situe à 72 km de Jadda, une ville portuaire très vivante. En Arabie centrale, la société est encore pour l'essentiel polythéiste, adorant des divinités multiples. Il existe également des communautés monothéistes, notamment juives et chrétiennes. Le culte polythéiste est pour l'essentiel rendu dans des oasis ou des petites agglomérations caravaniers, il réunit les foules lors de foires, qui se tiennent régulièrement dans des centres caravaniers et des pôles religieux : dans le Hijaz par exemple, la Mecque est également l'un de ces lieux de pèlerinage. I. L’Ère pré-islamique L’Ère pré-islamique trouve ses racines dans la Perse antique où l’on trouvait d’abord les Parthes (140 avant J.-C à 226 après J.-C), c’est un peuple persanophone qui régnait sur un territoire compris entre le Caucase au nord, la péninsule arabique au Sud, la Syrie à l’Ouest et en fin, l’actuel Pakistan à l’Est. On trouvait par la suite les Sassanides (226 à 657 après J.-C), c’est lui aussi un peuple persanophone qui succède aux Parthes et qui instaure une période vue comme l’âge d’or politique, culturel et religieux. En 637, les troupes arabes prennent la capitale Ctésiphon (environ à 30km au Sud de Bagdad), suivit en 642 par la bataille de Nihavand. Contrairement à l’art chrétien, l’art islamique n’est pas un art religieux mais celui d’une civilisation. C’est à Ctésiphon que l’on retrouve les éléments fondamentaux de cet art (ex : les iwân). II. L’Ère islamique 1. La vie du prophète Le prophète Muhammad naît en 570 à la Mecque et meurt en 623 à Médine. Sa vie est connu par les allusions situées dans le Coran et par la tradition transmise par les hadîth et la sîrat annabî (histoire de la vie du prophète). Le sîrat annabî est rédigé par 3 figure de proue : -Al Waqidî (m.822) -Ibn Hicham (m.834) -Al Tabarî Muhammad appartient au clan des Banu Hashim, de la tribu des Quraych. Il est alors élevé par une nourrice bédouine qui l’initie à la vie nomade. Plus tard, il épouse la riche veuve Khadija dont il était l’intendant, il aura par la suite 4 filles dont Fatima qui épousa Ali, le cousin du Prophète.

2. Lieux de culte L’écriture arabe est fixé au Xe siècle, avant il n’y avait pas de signes diacritiques ni de vocalisation ainsi cela amenait à une confusion dans la lecture. La Ka’aba qui signifie le «!cube!» est un monument considéré comme étant la maison d’Abraham, fait 12m au sol et 15m de hauteur. C'est initialement un sanctuaire polythéiste dans lequel on trouve la pierre noire qui selon la tradition serait tombée du ciel. À l'époque pré-islamique elle était déjà vénérée. La Ka'ba a finalement peu changé, malgré plusieurs évènements on sait qu'elle conserve sa forme initiale. Ce qui en fait la première architecture islamique. C'est un cube en pierre (probablement en bois à l'origine, ressource très peu présente dans cette région symbole de luxe puisqu'importé d'Afrique). Au départ on avait un toit plat sur 6 piliers, le bâtiment comporte une porte, et on a dans un angle du bâtiment la Pierre noire. En ce qui concerne l'intérieur il est vide et interdit d'accès. Certaines familles sont préposées au nettoyage/gardiennage mais les pèlerins n'entrent pas mais ils déambulent. Cette notion de déambulation autour d'un espace sacrée est très ancienne, la notion d'espace dans les lieux sacrées est très importante. Soit on trouve une hiérarchie des espaces (lieu saint, très saint, etc) soit on tourne autour (cf sensation de transe fait référence à des rituels anciens). La mosquée qui l’entoure est plus tardive puisque l’espace de déambulatoire a d’abord été aménagé puis agrandi. La Ka’aba est un symbole saint anté-islamique sur lequel aurait été représenté les prophètes et anges précédents. Le plan de la maison du Prophète à Médine est devenu le plan par excellence de la mosquée type. À l’origine c’était un vaste porche qui reposait sur des troncs de palmier (zulla) avec des feuilles de palme enduit de pisé pour les renforcer. Les bayt (pièces accolées au bâtiment) correspondent aux pièces des femmes du prophète. Elle sera transformée en mosquée en 674. C’est en l’an 5 de l’Hégire (627) que la ville se dote d’une fortification. Abû Bakr est le personnage sur lequel tout le monde s'accorde c'était le compagnon le plus proche du prophète, ils avaient des liens de parenté par le mariage. De plus il a été l'un des premiers convertis, il n'est donc pas étonnant qu'il se soit installé dans la maison du prophète à la mort de celui-ci, qui n'est pas encore une mosquée. Il n'y a pas de préceptes architecturaux portés par le dogme en islam, le dogme n'en traite pas. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on prie partout. Néanmoins il faut prier dans une direction précise auparavant vers Jérusalem puis vers la Mecque, c'est ce qu'on appelle la qibla. De plus on doit être purifié avant la prière. Ces quelques limites a priori auraient du laisser un champ très large. Mais en réalité la base de l'architecture islamique va être la maison du prophète (cf Maquette musée du Ryad). Ainsi ce plan va s'appeler le plan bédouin, plan dans lequel on retrouve des éléments récurrents qui sont la cour, le portique, etc. C'est sous le Calife Uthmân que la maison devient une mosquée on le sait puisqu'il est dit qu'il a été assassiné dans cette mosquée. Les premiers califes : -‘Abû Bakr (632-634)" -‘Umar b. al-Khattâb (634/644)" -‘Uthmân b. Afân (644-656)" -‘Alî b. Abî Tâlib (656-661) cousin et gendre du prophète Avec les fils d'Ali se fait la rupture dans le monde musulman entre les Sunnites et les Chiites. Le règne d'Ali correspond à une période trouble, c'est la première fois que se pose dans l'islam la question du pouvoir dynastique. Auparavant c'étaient les proches du prophète qui régnaient. Ali est deux fois affilié au prophète, certains pensent qu'il est légitime qu'Ali prenne le pouvoir par filiation

familiale et non morale et d'autres pensent que la filiation est légitime uniquement si elle est morale. Médine change de statut, Ali quitte la ville où le gouvernement siégeait et il se rend à Kufa et donc Médine devient une ville secondaire. Il va falloir attendre les Omeyyade pour que Médine intéresse à nouveau les souverains et qu'on décide de transformer la maison du prophète en lieu de pèlerinage. 674 : période Omeyyade début des remaniements architecturaux de la mosquée sous Al-Walid Ier. Les portiques sont élargies, on a des tours d'angle qui apparaissent. Calife vient de khalifa « celui qui suit », celui qui succède, on a donc l'idée de suivre. Les 4 premiers califes on les appelle les Al-Khulafâ al Râshidûn ou bien en français les « Bien guidés ». Ils étaient tous très proches du prophète. Avec Umar va apparaître la notion de « commandeur des croyants » , amir al-mu'minin l'idée de prince, une charge plus politique alors que dans calife on a vraiment l'idée du guide religieux de la société. Le calife très fortes fonctions religieuses et politiques. Sous Umar on sort de la Péninsule arabique en 634 ce sont les premières conquêtes, ces expéditions hors du contexte arabique datent de périodes postérieures au prophète. Vers l'empire Byzantin, donc Syrie, donc empire Sassanide (près de l'Irak). C'est donc une révolution d'un point de vue artistique, on entre dans des aires géographiques très anciennes avec une culture très riches. Ces conquêtes constituent une ouverture immense d'un point de vue artistique. La Syrie par exemple est imprégnée de la culture hellénistique. Ce sont des régions aussi bien à l'ouest qu'à l'est de grands constructeurs, des régions d'architecture monumentale, l'ornement est utilisé à très grande échelle, on va avoir des matériaux et des techniques extrêmement abouties. De plus on va trouver un large panel de techniques et de matériaux, par exemple dans la zone iranienne on utilise massivement la brique. On va donc trouver des décors très diversifiés. Dans la zone mésopotamienne (perse) on trouvera beaucoup de décor en pierre ou en stuc (cf sculptures). Uthmân le troisième calife va être assassiné et c'est sous son règne que les désaccords vont commencer. Il y a de nombreuses révoltes pendant son règne. Alî, le quatrième calife est considéré par certains comme le successeur légitime du Prophète. Or la plupart des partisans de Alî ont trempé dans l'assassinat d'Uthmân. Six mois après la proclamation de Alî trois personnages qui s'appellent Talha, Zubayr (chefs de troupe et ex-compagnons d'Ali) ainsi qu'Aïsha (ancienne femme du prophète) se révoltent et se rendent en Iraq à Kufa, une très grande bataille va s'engager entre eux et Ali dont il sort gagnant. C'est la bataille du chameau (9 décembre 656). Ali fait tuer ses ex-compagnons et Aïsha est renvoyée à Médine. C'est dans ce contexte que va naitre de manière insidieuse la dynastie des Omeyyade. Va apparaître sur la scène politique Mu'Awiyya, le premier omeyyade. C'est le gouverneur de Syrie, c'est également un converti de la dernière heure, il s'oppose à Alî dès le début et ils vont s'affronter sans cesse. Mu-Awiyya a hérité de l'organisation militaire de la Syrie donc d'une grande armée. En juin-juillet 657 va se dérouler une autre bataille qui est également très importante, elle a eu lieu sur la rive droite de l'Euphrate, c'est la bataille de Sissin entre les troupes de Alî et celles de Mu'Awiyya. La bataille n'en finit pas, à un moment Mu'Awiya demande un arbitrage (tradition bédouine), Ali accepte aussi le principe de l'arbitrage. À ce moment il y a sédition dans les troupes d'Ali qui sont majoritairement contre l'arbitrage. Ali perd l'arbitrage et Mu'Awiyya est déclaré vainqueur. Les hommes qui décident de quitter les troupes de Ali vont porter un nom particulier Kharigites. Le chiisme existe dans l'islam mais d'une manière différente, ce premier chiisme est fait par les Kharigites, ce sont des communautés musulmanes qui persistent encore de nos jours, elles vivent dans des microcosmes coupés du monde. Ces fractures au sein de la communauté musulmane sont très anciennes. Les Kharigites vont assassiner Ali en 661 dans la mosquée de Kufa. Pour beaucoup c'est le début de la martyrologie chiite.

Ali a deux fils qui s'appellent al-Hasan et Huseyn. Quand Ali est assassiné c'est Hasan qui lui succède mais très rapidement il laisse sa place puis meurt. Le problème ressurgit, les partisans d'Ali veulent qu'Huseyn prenne la place, ce qui va arriver. Mu'Awiyya reste quant à lui un personnage très controversé. Il a un fils Yazid qui lui succède, marque la dynastie omeyyade. Le régime électif que revendiquait l'islam au début disparaît complètement avec la naissance la dynastie omeyyade. Yazid va avoir une politique plus dure que son père et va écraser l'opposition aux Omeyyade relativement vite. La date de 680 (mort de Mu'Awiyya) et c'est également la Kerbalâ', Huseyn (petit fils du prophète) refuse de faire allégeance à Yazid et se rend à la Mecque pour rejoindre ses partisans, il est accompagné de sa famille et d'une petite escorte. Il est pris en embuscade le 10/10/680 par les agents de Yazid qui les assassinent tous. C'est un épisode majeur dans l'histoire de la civilisation islamique puisqu'il marque la naissance définitive de la fracture entre les Chiites et les Sunnites. Va se développer toute une iconographie autour de Kerbalâ et de la naissance de la martyrologie chiite, jusque dans l'art moderne et contemporain. L'origine du Mirhab niche dans lesquelles on déposait les statues des divinités dans les temples ? Toute une tradition de la niche dans l'espace sacrée des périodes pré-islamiques. Jean Sauvagé a proposé que ces niches pouvaient venir des lieux du trône au sein de l'enceinte palatial, le lieu souverain. La niche n'indique pas le sens de la prière, c'est le mur de la Qibla dans son ensemble qui l'indique. On pense que le principe de la maqsura s'est développé sous Mu'Awiya." Idgâh (Inde) et Namâzgâh (Turquie) sont des murs de qibla indépendants qui permettent de faire la prière, ils ne sont pas rattachés à un bâtiment." Minaret vient de «!manara!» , lieu où on brûle le feu, les minarets sont postérieurs au prophète. Le premier homme à appeler à la prière sous les ordres du prophète c'est Bilal, esclave affranchi La ville de Jérusalem est appelée la «! mosquée très éloignée! », elle est la première qibla c’est-àdire qu’elle indique la direction de la prière. Cependant, après une querelle entre la communauté juive et une révélation reçue pendant la prière, la direction de la prière change et celle-ci se tournera vers la Mecque. L’expansion du califat commence lorsque le calife Omar est au pouvoir. Il gagne les batailles conte les Byzantins en Syrie et les Sassanides en Iraq. C’est lors de ces conquêtes que les Arabes feront leurs les éléments remarquables et luxueux de ces civilisations. Ainsi, on passera d’une architecture bédouine provisoire et simple à une architecture faire pour durer et intégrant les apports artistiques des uns et des autres. La structure de la mosquée telle qu’on l’entend n’existe pas dans les premières années de l’Islam. Celle-ci ne correspond pas seulement à un lieu de prière c’est aussi un lieu de politique où se rassemble les fidèles autour d’un chef. Ce lieu se situe souvent à côté du palais gouvernemental (dâr al-Imara). De manière générale, il y’a plusieurs moquées dans une ville : -la mosquée principale, dite «!congrégationnelle!» -des mosquées annexes. Pour ce qui est des vestiges de mosquées, nous n’avons aucun vestige antérieur au VIIIe siècle, mais il nous reste cependant des sources textuelles qui nous permettent de définir la forme de ces premières mosquées : -la mosquée de la ville de Basra, édifiée en 635 puis reconstruite en 665 -la mosquée de la ville de Kûfa, édifiée en 637 puis reconstruite en 670 -la mosquée de Fustât, agrandie en 673" -la mosquée de Wâsit dont le site a été fouillé et qui daterait de 702

De manière générale, nous recensons deux phases de construction, une première phase très précoce après la mort de Prophète, puis, une quarantaine d’années plus tard, une phase de reconstruction qui est une phase de développement de la moquée en terre d’islam.

Art et architecture sous les Omeyyades (661-750) : Naissance d'un art islamique Sous al-Walid, le califat omeyyade et le monde islamique connaissant une période de calme et de prospérité. C’est une période d’enrichissement spectaculaire au niveau des arts et de l’architecture, les villes se doteront par la suite de centres politiques, religieux et de cultes d’envergure comme : -la reconstruction de la mosquée de Médine entre 706 et 710 -la reconstruction de la mosquée al-Aqsa entre 709 et 715 -la construction de la grande mosquée de Damas en 706 et qui devient la nouvelle capitale de l’Empire. La mosquée de Fustât (Caire) En 642, les troupes musulmans prennent Alexandrie et par la suite la vallée du Nil, pour finir sur l’ensemble de l’Égypte. Ainsi, l’armée musulmane va créer une ville de garnison : Fustât. Elle est fondée en périphérie de l’actuelle ville du Caire. Cette création de cette ville de garnison entraine l’installation d’un lieu de prière, la mosquée est donc construite dès 642 suivant un plan simple : petite, basse de plafond, rectangulaire, dotée de deux portes sur trois côtés et pas de cour intérieur. Elle porte le nom d’Amr ibn al-‘As, qui est le conquérant de l’Égypte et fondateur de cette mosquée, la mosquée est ensuite agrandie en 667 par Mu’awiya, dans ses parties nord, est et ouest avec une cour ajoutée du côté ouest. Mu’awiya aurait ordonné la construction de quatre minarets pour l’appel de la prière. Il ne reste cependant aucun vestige de cette mosquée et donc on suppose leur forme par des sources textuelles, on suppose qu’elles étaient carrées et relativement basses (elles se rapprocheraient de l’architecture des tours de la Grande mosquée de Damas). En 827 la mosquée connait de nombreuses restaurations. En effet, sa surface est doublée par l’ajout de 7 travées parallèles au mur de la qibla par les Abbassides. La grande mosquée de Damas

Édifiée en 706 au coeur de la vieille ville de Damas à l’emplacement de l’ancienne église Saint Jean-Baptiste (église elle même construite sur un ancien ténémos romain). La mosquée occupe tout l’espace du ténémos en gardant les dimensions, et garde également le propylée Est ainsi qu’une tour d’angle qui deviendra un minaret. L’église Saint JeanBaptiste est détruite suite à l’achat en 675 du terrain. C’est le plus grand édifice du monde musulman à l’époque Omeyyade. L’espace est divisée en deux parties : le sahm (la cour) qui est bordé d’un portique sur trois côtés, et, une salle de prière de très grande dimension qui occupe près de la moitié de l’espace de la mosquée. Cette salle de prière est divisée en trois nefs parallèles au mur de la qibla. La salle mesure 157x100m, ce qui est très grand et qui a permit à l’édifice d’être pendant longtemps le plus grand édifice de l’époque Omeyyade. Les portes Est et Ouest du temple romain sont récupérées. Dans l’axe de l’entrée, au Sud, l’ancienne porte est murée car c’est là que se situe le mur de la qibla, une porte beaucoup plus petite qui flanque le mur de la nef axiale permettait d’accéder au palais, c’était l’accès du calife. Dans l’angle Nord-Ouest de la mur se trouvait un édicule octogonal supporté par des colonnes, cet édicule est appelé «! trésor! » soit car il représentait le trésor de la communauté musulmane ou soit il contenait réellement ce trésor. La mosquée comporte trois minarets, et deux de ces minarets sont sur l’ancien emplacement de tours romaines. La tour de l’angle s-o est relativement bien préserve depuis l’antiquité : la base du minaret ainsi qu’une grande partie de celui-ci est d’époque, mais le haut du minaret date de l’époque mamelouk (fin du XVe). Le minaret du mur nord a été construit avant le Xe siècle (époque abbasside - une source le mentionne). Les trois nefs sont de dimensions égales contrairement aux édifices chrétiens. Aujourd’hui la mosquée comporte 4 mihrâb dans le mur de la qibla. La datation de trois des mihrâb est problématique. Dans la cour il y’a une alternance entre piliers et colonnes, on ne retrouve pas cette alternance dans la salle de prière où l’on a que des colonnes (un remploi d’édifices romains). Les colonnes de la salle de prière supportent une arcature (arcade de petite dimension) surmontée d’un étage en clairevoie avec une colonnade miniature, ce qui permet d’ajourer le support mais également de rehausser le plafond et de donner plus de hauteur à la mosquée = même procédé qu’à Al-Aqsa et Cordoue. Le mur de la qibla est percé de petites fenêtres permettant à la lumière de pénétrer dans la salle de prière. Quant au toit il est en bâtière (ou a double pente), la charpente met en évidence les trois nefs. La mosquée est dotée de mosaïque en pâte de verre, ces mosaïques recouvraient les façades des portiques, une grande partie de la cour et de l’intérieur de la mosquée, et le minaret nord. À l’intérieur de l’édifice, les moquée commençaient à être utilisées à une hauteur de 6 m (en dessous il y avait des panneaux de marbre) pour aller jusqu’au toit (15m). La ...