Morphosyntaxe CM PDF

Title Morphosyntaxe CM
Course Morphosyntaxe
Institution Université de Limoges
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Summary

Les différentes disciplines de la linguistique, les notions de thème et de prédicat, les caractéristiques du nom, de l'article, des déterminants, des adjectifs et des propositions (les différents types)...


Description

Morphosyntaxe – L1 Sciences du langage La langue peut être définie comme un code, un ensemble d’éléments qu’on apprend ou qu’on acquière. Elle transfert des contenus. Il y a différentes manières d’analyser la langue, de l’aborder : *Sémantique : ce que nous comprenons, le sens *Syntaxe : relation entre les différentes unités de la langue, algorithme *Morphologie : variation de la structure interne, analyser la forme (agrégation de sons, suffixes etc.) *Pragmatique : analyser la langue par les effets qu’elle a sur nous *Stylistique : manière de perfectionner le fonctionnement de la langue (traduit la personnalité de celui qui parle, ironie par exemple) *Sémiotique : formes reconnaissable du discours (pourquoi est-ce un discours pédagogique ? Un roman?), comment ce que nous disons fait sens ? *Parties du discours : lecture descriptive de la langue, des unités L’analyse morphosyntaxique se justifie à partir du moment où l’on considère que le premier objectif de la langue est de permettre la communication entre deux personnes. Elle s’intéresse à la dynamique de la langue et fait fonctionner les formes. Manger : « Qu’est-ce qu’on mange ? » Comment faire fonctionner « manger » dans la phrase ? On agit dans la forme et on le positionne dans la phrase (on lui donne une fonction). « Tu mangeras » → projette dans le futur On utilise les unités à des positions précises dans la phrase et on agit sur la forme du mot. Les unités de sens permettent la communication. On peut définir la morphosyntaxe comme un réseau de relations complexes ou simples entre les fonctions et les formes qui les portent. Les fonctions sont portées par des formes spécifiques. On peut nier la fonction et préserver la forme : « Sors ! » peut-être dit de manière affectueuse ou agressive. Une même fonction peut avoir plusieurs formes et une même forme peut avoir plusieurs fonctions. L’objet de la morphosyntaxe, l’unité de base, est la proposition. Elle peut être définie comme un ensemble de mots en réseau et qui font sens. Quelle possibilité chaque unité a pour s’intégrer dans une phrase tout en donnant un sens ? La logique de la proposition fait apparaître deux éléments essentiels qui font que ça fait sens : ce dont on parle, et ce qu’on en dit. Une phrase fait donc sens lorsqu’on perçoit le THÈME et le PRÉDICAT. « Quelle horreur ce jouet ! » → phrase nominale On commence par dénombrer les verbes conjuguer pour dénombrer les différentes propositions. Dans une phrase, le verbe peut jouir de la fonction de prédicat en quasiautonomie, le verbe sera alors dit subjectif (lorsque le verbe est sous le seul contrôle du sujet, aucun complément n’est nécessaire) : « Les enfants jouent ». Il peut aussi ne pas être en autonomie et sera alors dit objectif : « Je joue d’un instrument ». Il peut varier de plusieurs manières. Lorsqu’il est accompagné d’un COD, il s’agira d’un verbe transitif direct et lorsqu’il est accompagné d’un COI il sera dit transitif

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Morphosyntaxe – L1 Sciences du langage indirect. La transitivité est un critère pour décrire le verbe comme noyau d’une proposition. Lorsque le verbe est à l’infinitif, il peut aussi être en position de prédicat (= porte la forme verbale, noyau d’une proposition) : *Quand il s’agit de la seule forme verbale d’une proposition indépendante : « Effectuer les opérations suivantes ». *Quand il apparaît dans une proposition subordonnée interrogative : « Il se demande à qui parler ». *Quand il apparaît après un verbe de perception : « Il entend les oiseaux chanter ». Dans les autres cas, il n’est pas capable d’assumer la fonction de prédicat, il peut alors apparaître comme un nom : « Dormir est une vertu ». Le participe se comporte comme l’infinitif. Le participe passé occupe la position de prédicat uniquement s’il a son sujet propre et aucune autre fonction dans la proposition : « Une fois le train parti, il se mit à pleurer ». Il apparaît souvent comme adjectif : « un joueur confirmé ». Le participe présent suit le même principe : « Le train partant, il se mit à pleurer ». En adjectif : « une épreuve fatigante ». Les différentes formes du verbe : *Forme adjectivale → participe *Forme nominale → infinitif *Transitive/intransitive (objective/subjective) *Impersonnelle → verbe constatif : « Il fait beau » *Pronominale → précédé par un pronom. Forme pronominale réciproque : « Ils se respectent », réfléchie : « Il s’adore » ou passive : « Le ciel se couvre ». *Factitive → lorsque pour l’emploi d’un verbe subjectif, on emploi un agent : « Le macadam faisait ses souliers », « l’opinion se fait » *Périphrase verbale : « on pourrait dire » au lieu de « on dirait » *Périphrase aspectuelle → on parle d’aspect lorsque l’action que décrit le verbe est modifiée dans son exécution. On peut définir une action par son commencement, le verbe sera dit inchoatif. On peut définir une action ds sa répétition, il sera dit intératif : « il sautille ». On peut aussi définir une action par sa fin, le verbe sera dit terminatif : « La fête s’achève comme elle a commencé ». On peut définir une action dans la progression : aspect continuatif ou duratif. (aspect imperfectif/perfectif) (on inscrit le verbe dans un procès, au lieu de dire « il était fatigué » → « il commençait à se sentir fatigué ») *Périphrase modale : « s’éviter de répondre » (négative), « Il valait mieux vivre » (modalité d’exhortation) *L’emploi des temps → on distinguera au moins deux formes morphosyntaxiques du temps : la narration et la description. Le passé simple marque le déroulement du procès sur un axe chronologique. *Discours → fondé par l’emploi du présent ou du passé composé. BENVENISTE Emile, Problèmes de Linguistique Générale.

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Le nom Le nom peut occuper deux positions essentielles : patient ou agent. Quelles sont les caractéristiques du nom ? Le nom est une catégorie grammaticale qui a une fonction référentielle et qui, au plan sémantique, est caractérisée comme ayant une propriété permanente dans le temps. On distingue nom propre et nom commun. Le nom propre est dit auto-déterminé. Sur le plan morphosyntaxique, il exerce une fonction référentielle pure. Il ne nomme jamais qu’un seul référant à la fois. Ils ne possèdent jamais de classe générale. Il peut arriver qu’on trouve un nom propre accompagné d’un déterminant mais le déterminant reste figé (fait partie du nom propre) : « Le Limousin ». On peut le rendre commun par un processus de métonymie : « un DomJuan ». Le nom commun est dit déterminé même lorsqu’il apparaît sans déterminant. Seule la présence d’un déterminant permet de lui attribuer sa fonction effective, dynamique : « Filles et garçons se ressemblent quand ils sont bébés » (article zéro). En lui même, le nom commun n’a pas de signification : il est dit virtuel. Le déterminant marque la frontière initiale du nom. Il formera avec lui un syntagme nominal. Les marques du nom sont le genre et le nombre. Le genre n’est pas le sexe. La variation provient essentiellement des adjectifs. Les adjectifs qualificatifs ont pour fonction de souligner une caractéristique attribuable au nom. Les noms sont étrangers à la variation en genre, bien qu’ils aient un genre. La variation en genre est une variation arbitraire. En français, une des manières de distinguer le mâle de la femelle consiste à repérer l’ajout d’un marqueur dérivationnel ou flexionnel (tigre → tigresse vs lapin → lapine ). L’autre marque du nom est le nombre. Il arrive que le nom propre soit accompagné d’un déterminant. A ce moment là, il s’agit soit d’un effet rhétorique, soit des cas de déterminant figé. On trouve aussi des déterminants dans certains italianismes ( Callas). C’est aussi possible dans le cadre d’énumérations ( les Césars, les Molières). On peut également user d’un article défini pour désigner la diversité des œuvres d’un auteur, ou sa distinction par rapport aux autres (les Lagarde Michard, le Corneille du Cidre). Il arrive aussi que des noms propres soient précédés d’articles indéfinis → phénomène de recatégorisation (un Van Gogh, métonymies). Il y a des cas où le nom propre peut être précédé d’un article partitif : « Je bois du Bourgogne, je lis du Voltaire ».

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L’article De manière générale, on distingue l’article défini et indéfini. Deux types de références : renvoie à une référence générique d’une part et à une référence spécifique d’autre part. L’article défini a pour rôle de renvoyer à quelque chose de connu. L’origine de la connaissance peut être dans l’énoncé mais peut aussi être ailleurs = connaissances partagées par les interlocuteurs. L’article défini prend sa signification par le fait que le contexte mentionne déjà un cadre : « Il était une fois, un roi sanguinaire. Un jour, le roi etc. » → usage anaphorique. « La princesse que tu as rencontrée » → usage cataphorique. Il peut arriver que l’article défini soit en usage nominal (sans contexte), par connaissances partagées : « J’habite à 500m de la gare » → usage contextuel. L’article défini construit une référence générique quand il renvoie à un concept, à une classe : « Le lion est le roi des animaux ». L’article défini construit une référence spécifique quand il renvoie à une notion ou un terme dénotant un objet précis, un objet connu, spécifique : « la table de mon salon », « la main de Dieu ». L’article indéfini construit aussi deux types de références dont une référence spécifique. A ce moment là, l’article indéfini a pour fonction de nommer quelque chose dont on sait seulement qu’il fait parti de quelque chose ( quelque chose qu’on a extrait d’autre chose) : « Il était une fois, dans un royaume ». Il a pour fonction d’introduire quelque chose de nouveau. L’article indéfini permet aussi de renvoyer non à un individu particulier mais à un type « En général, un éléphant ça trompe énormément » : référence générique. Il peut arriver que l’article indéfini soit source d’ambiguïté car il peut se confondre avec l’adjectif numéral cardinal « un ». L’article partitif tend à sélectionner une certaine quantité de quelque chose qui est le plus souvent indénombrable : « Je mange du beurre ». Sur le plan morphologique, l’article partitif prend différentes formes. « de l’ » devant un nom à l’initial vocalique, « du » devant un nom masculin à l’initial consonantique. Au plan sémantique, l’article partitif a pour valeur d’envisager une notion globale par contraste avec d’autres notions du même type. « J’ai bu du vin » → notion globale du vin, et non jus ou sodas par exemple.

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Déterminants – Adjectifs Les numéraux sont de deux sortes : cardinaux ou ordinaux. Les adjectifs numéraux cardinaux sont la transcription écrite des chiffres et des nombres. Les ordinaux servent à classer les objets selon un ordre « premier » → « dernier ». Ils peuvent aussi correspondre à une évaluation qualitative ou hiérarchique des objets. Les adjectifs démonstratifs servent à désigner un objet, une personne, présent dans la situation de communication. On dira qu’ils fonctionnent comme des déixis, ou alors en contexte comme les anaphores ou les cataphores. La forme de l’adjectif démonstratif varie en genre et en nombre en fonction du nom qu’il détermine. L’indication du genre n’est plus visible au pluriel. Dans son fonctionnement, l’adjectif démonstratif peut être renforcé par des indicateurs spatiaux, de type « ci » ou « la » : « Cette maison là ». On peut l’accompagner également par un geste. Les adjectifs possessifs sont triplement marqués dans sa morphologie : en genre, en nombre et en personne. Dans son fonctionnement sémantique, il marque la possession, la relation entre un possesseur et un possédé. En général, le possesseur est toujours animé. Le possessif marque l’appartenance, et, de ce point de vue, il équivaut à un complément de nom « son chapeau » = « Le chapeau de ». En général, les adjectifs indéfinis servent à quantifier un objet. La plupart d’entre eux sont souvent en emploi pronominal. Il y a plusieurs expressions de la quantité. Il peut servir à exprimer une quantité nulle : « aucun », « pas un », suppose une phrase négative. Il peut exprimer une quantité imprécise : « quelques », « plusieurs », « certain ». Il peut exprimer une quantité importante « beaucoup de ». Il peut être accompagné d’autres déterminants « quantité de mes élèves ». Il peut renvoyer aussi à une expression de quantité relative : « assez de », « moins de ». Il peut exprimer la diversité « différent », « divers ». Il permettent aussi d’exprimer la similitude : « tel », « même ». L’adjectif indéfini permet aussi d’exprimer la totalité ou l’intégralité : « tout ». Les adjectifs relatifs indiquent une relation entre le nom qu’ils introduisent et un nom placé avant, ils indiquent une reprise : « Trois hommes marchaient devant nous, lesquels avaient un rythme de tortue ». Ils ont une fonction essentiellement anaphorique. Ils varient en genre et en nombre. Ils jouent le rôle de mise en dépendance du verbe « pierre qui roule n’amasse pas mousse ». Ils sont également appelés « relateurs ». Ils ont parfois le même mode de fonctionnement que les pronoms relatifs, « mots relatifs ». « Qui », « que », « quoi », « lequel » et ses variations, « dont » et « où ». Ces mots ne correspondent pas au même processus de qualification. Chacun qualifie à sa façon, avec ses particularités de construction donc il dépend de la nature sémantique du mot auquel il se rapporte et du lien fonctionnel qui les uni aux verbes qu’ils mettent en dépendance. - « qui » se rapporte à un être animé ou non animé. Le lien fonctionnel peut être direct, à ce moment là « qui » a une fonction de sujet : « Les personnes qui sont disposées à témoigner peuvent se présenter ». Ce lien peut être prépositionnel, c’est-à-dire indirect. A ce moment là, le relateur occupe la position d’objet indirect « faites entrer les personnes à qui j’ai promis » . Dans ce cas la, l’antécédent est obligatoirement animé humain. 5

Morphosyntaxe – L1 Sciences du langage Ce lien peut aussi être anaphorique ou cataphorique. A ce moment, le relatif se substitue à un antécédent animé et indéterminé : « qui vivra verra ». L’antécédent peut aussi être neutre : « voilà qui devrait vous décourager ». Il ne faut pas confondre le pronom relatif « qui » avec d’autres classes grammaticales qu’il peut avoir (pronom interrogatif par exemple). - « que » se rapporte à un être animé ou non-animé. Le lien fonctionnel peut être direct à fonction d’objet direct. L’antécédent et le relatif occupent tout deux la fonction de patient dans la construction : « le cours aura lieu à la place que tu aperçois là-bas ». « que » occupe ici la même fonction que « place ». Le lien peut être à fonction attributive lorsque l’antécédent et « que » occupent la place d’un qualifiant. Dans certains cas, l’adjectif joue le rôle d’antécédent : « crétin que tu es » : fonction attributive. - « quoi » se rapporte à un être non-animé neutre. A ce moment, le lien fonctionnel est obligatoirement de type prépositionnel et l’antécédent est toujours indéterminé : « voilà ce à quoi je voulais en venir ». « lequel » est le seul relatif capable de décliner des catégories de genre et de nombre et à présenter les formes prépositionnelles contractées. Il se rapporte à un être animé ou nonanimé. Le lien fonctionnel peut être direct en fonction du sujet, à ce moment « lequel » est souvent l’équivalent de « qui », il est à ce moment la disjoint de l’antécédent : « il prépare un livre, lequel devrait paraître au printemps ». Il ne faut pas confondre avec le pronom interrogatif. - « lequel » permet de lever les ambiguïtés lorsque plusieurs noms paraissent en amont : « il a terminé la confection de ce vêtement qui est complexe ». Ce lien fonctionnel peut être prépositionnel, comme pour « qui » : « voilà la personne à qui/laquelle je me suis adressée ». En fonction prépositionnelle, il peut aussi être en concurrence avec « quoi » ou « où » : « c’est l’endroit vers lequel il se dirigeait ». - « dont » se rapporte à un être animé ou non-animé. Ici, le lien fonctionnel est direct dans la mesure où « dont » se substitue à une construction de type « nom + dont + nom ». Cela signifie que dont est susceptible de recevoir plusieurs types de relations comme la dépendance : « la salle dont les murs sont noirs » (= les murs de la salle). Il peut également avoir une relation actancielle : « la personne dont je te parle ». Il peut aussi avoir une relation de type quantitatif : « il lui a offert un ouvrage dont le nombre de page est gigantesque ». - « où » se rapporte à un être non-animé. Le lien fonctionnel est direct et indique une circonstance de temps ou d’espace, il a tendance à être considéré comme un adverbe : « il est jamais là où on l’attend », « le jour où les poules auront des dents ».

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La proposition Aborder la question de la phrase, c’est admettre que la langue est un système, c’està-dire un ensemble cohérent défini par un ensemble de règles identifiables. La phrase est l’unité du système appelé la langue. La définition de la phrase a toujours été très problématique, car elle a été défini selon le domaine de rechercher. *Grammaire traditionnelle : Marouteau « La phrase est apte à représenter, pour l’auditeur l’énoncé, complet d’une idée ». *Communication : Houziaux : « La phrase est un mot ou un groupe de mots porteur d’un sens suffisant pour la communication ». *Charles Bally : « La phrase est la forme la plus simple de la communication d’une pensée. Elle est l’expression, pour l’énonciation, d’un jugement». *Sauvageot : « La phrase est une séquence d’insertion ». *Houziaux : « Toute phrase contient un sujet et un prédicat (fonction). Le sujet, c’est l’être ou la chose dont on a quelque chose à dire. Le prédicat est l’élément important, c’est ce qu’on a à dire à propos du sujet ». Il est difficile de s’appuyer sur ces définitions pour définir une phrase. « Pierre est malade » vs « Pierre est malade, hélas ! » vs « Je crois que Pierre est malade » vs « Attention ! » (pas de sujet ou sujet propre à la situation) Les linguistes retiennent trois types de phrases : affirmative, interrogative, impérative. On va donc définir les phrases uniquement par leurs constituants, leur fonctionnement. I. La phrase affirmative La phrase affirmative, morphosyntaxiquement, comporte deux traits : elle n’est pas ouverte par un morphème particulier, elle n’a pas de marque et l’ordre habituel des termes, en français, est « sujet – verbe - complément ». Il peut arriver qu’il y ait une inversion de ces éléments. La phrase affirmative peut intégrer des formes emphatiques, à ce moment, elle peut être segmentée : « Pierre, je le vois ». C’est ce qui construit sa dynamique. Dans son fonctionnement morphosyntaxique, la phrase avec emphase est caractérisée par la présence d’un pronom qui représente l’élément emphatisé et par le détachement du syntagme nominal sur lequel porte l’emphase. Que nous permet de percevoir la pronominalisation de la phrase affirmative ? Deux cas sont à distinguer, selon que le pronom réfère à un substantif ou selon qu’il réfère à un pronom. Lorsque le pronom réfère à un substantif, les actants du verbes sont tous pronominalisables, qu’ils soient sujets, compléments d’objets et compléments prépositionnels. Les compléments directs, indirects et le compément prépositionnel sont pronominalisables. Les compléments circonstancielles ne sont, eux, pas tous 7

Morphosyntaxe – L1 Sciences du langage pronominalisables. On peut pronominaliser les compléments de lieu : « En Italie, je l’y croise tous les ans », « D’Italie, il en rapporte » alors que les autres compléments circonstanciels sont difficilement pronominalisables : « A six heures, il est parti », « En trois jours, il aura fini ». La pronominalisation n’est pas toujours possible pour les éléments du syntagme nominal, notamment les complément du nom : « Il a acheté une table de marbre ». La pronominalisation est possible pour les phrases de type : « Pierre n’a pas vu la fin de ce concert » → « Ce concert, Pierre n’en n’a pas vu la fin ». Enfin, les compléments d’adjectif introduits par « à » et par « de » sont pronominalisables : « Il est digne de ton estime » → « De ton estime,...


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