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Title CM8 La motivation
Author Léa Cuvelier
Course Psychologie cognitive
Institution Université de Lille
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Psychologie cognitive

CM8 La motivation

I.

Définition et classifications

Le « comment ? » et le « pourquoi ? » (comment traite t-on l'information et pourquoi) La motivation est plutôt du registre « pourquoi? », le pourquoi a une incidence sur le comment. Le mot motivation vient du latin « movere » qui signifie quelque chose en mouvement, ce qui met en action. Cependant nous ne sommes jamais dans un état de non activité. La motivation va plutôt être « pourquoi nous nous engageons dans un activité à un moment donné ». On y trouve aussi des motifs de le faire (motif = motivation). Définition « classique » de Vallerand et Thill, 1993 Motivation : Un concept utilisé pour “décrire les forces internes et/ou externes produisant le déclenchement, la direction, intensité et la persistance du comportement. ➔ Le déclenchement et la direction Ex : Pourquoi à un moment donnée on écoute ce cours plutôt qu’une autre activité ? ➔ L’intensité : à quelle intensité on s’engage à cette activité ? (+ ou - activement) ➔ La persistance : le temps qu’on consacre à une activité Force interne ou externe : -

Force interne : Ce sont des forces qui viennent de nous, lié à nos centres d’intérêt, a nos valeurs… Force externe : Ce sont des forces qui viennent de l’environnement, de la société, qui ne viennent pas de nous

Le problème d’une classification dichotomique : -

Motivation primaire

-

Motivation secondaire

VS

➔ Une motivation primaire est une motivation innée, ce qui renvoie aux motivations physiologique (motivation de se nourrir, de voire… Ce qui est lié au maintien de notre vie). ➔ Une motivation secondaire est une motivation de contexte social, qui est apprise, qui est déterminé culturellement. Il y a une classification mieux adaptée, en 3 catégories : ●

Motivation physiologiques → ex : dormir, manger… Ce qui est innée et universel.



Motivation “général non-apprises” : cognitive et affective → lié aux apprentissages, d’avoir des stimulations cognitives → non apprise car déjà présente dès la naissance.



Motivation sociale (s/o motivation secondaire)

II.

Quelques auteurs « historiques »

Berlyne (1960) -

Dans le champ les motivations cognitives (curiosité, exploration...)

-

A la recherche des déterminants de l'intérêt → il a cherché des variables sur le pourquoi des intérêt nous attire plus qu'une autre.

3 déterminants majeurs : -

Complexité correspond à la quantité d'information qu'il faut contrôler pour réaliser une tâche

Ex. Berlyne proposer à des participants des tâches qu'il faisait varier la complexité de ces tâches pour voir quel incidence sur la motivation. -

Nouveauté : C'est le fait qu'une activité n'a jamais été rencontrée par l'individu.

-

Incongruité : C'est le fait que l'information soit inattendu.

.

White (1959) L’effectance : C’est une source d’énergie incitant l’individu à chercher à maîtriser son environnement et qui l'amènera à devenir compétent lors des interactions avec l’environnement. et le besoin de compétence Ex : L’effectance chez un enfant et le jeu, c  ’est le processus qui pousse l’enfant à jouer , c’est ce qui va permettre d’atteindre son objectif pour avoir satisfaction, afin de vouloir retourner à ce jeu. Tout cela va rapporter des compétences, plus on est compétent, plus on a envie d’y retourner. DeCharms (1968) : Le concept “origine/opinion” ➔ A chaque fois que l’on s’engage dans une activité, on se sent à l’origine de cette activité. Dans certain cas on a l’impression de faire cette activité car on nous l’a imposé, dans ce cas là on est un pion. III.

La théorie de l’auto-détermination Deci et Ryan (1985, 2002, 2017)

➔ Passer d’une conception “énergétique” de la motivation, à une conception plus “qualitative”. Conception énergétique → être motivé c’est donner beaucoup d’intensités dans ce que l’on fait, avoir un rapport puissant avec ce que l’on fait. La motivation est fondée sur l’existence, chez tout individu, de trois besoin physiologiques fondamentaux :



Besoin d’autonomie : La personne a besoin de se percevoir comme la principale cause de ses comportements, d’en avoir le contrôle. choix/contrainte → opposition logique autonomie/contrôle externe → autonomie = avoir choisi de le faire ; contrôle externe = on n’a pas choisi de le faire.



Besoin de compétence : Besoin de se sentir efficace dans les activités entreprises. Les perceptions d'efficacité lors d’une activité procurent une satisfaction qui va accroître la motivation à poursuivre cette activité.



Besoin d’appartenance social : ➔ Besoin de se sentir relié à des personnes importantes pour soi. ➔ Un versant cognitif : sentiment d’être compris, accepté, respecté (reconnaissance des compétences ➔ un versant émotionnel : attachement émotionnel.

Le degré de satisfaction de ces trois besoins contribue à déterminer l’émergence de différents types de motivation. Ces différentes motivations sont positionnées sur un axe d’auto-détermination. Motivation intrinsèque (MI) → L’activité est réalisée pour le plaisir et la satisfaction qu’elle procure en elle-même. Ce qui est motivant, c'est le fait de faire l'activité, car quand on l'a fait, cela procure du plaisir, de la satisfaction, on éprouve un intérêt à cette activité. → L'activité permet de satisfaire les besoins de compétence, d'autonomie, d'appartenance sociale. Tout ce qui va au sens inverse des 3 besoins va nuire à la motivation intrinsèque → frustration de ces 3 besoins (pas forcément en même temps) → les 3 besoins alimentent la motivation intrinsèque. → MI à la sensation, à la connaissance, à l'accomplissement Ex : MI à la sensation → peinture : aimer l'odeur, manipuler les tubes de peinture... Ex : MI à la connaissance → c'est le fait de trouver une activité plaisante et intéressante car cela nous donne du savoir (d'accumuler des connaissance) Ex : MI à l'accomplissement → Plaisir de la réussite Motivation extrinsèque → L'activité est réalisée pour atteindre un objectif qui lui est extérieur. Ce qui est motivant c'est ce que l'activité va permettre d'obtenir. → Différentes formes, hiérarchisées en termes d'autodétermination ❏ Motivation extrinsèque par r égulation externe Pression externe, obligation, injonction… Ex : Aller à l’école, injonction de soin (la personne est obligé de s’engager dans un processus thérapeutique pour guérir son problème d’alcoolisme. → C’est une contrainte.

❏ Motivation extrinsèque par r égulation introjectée La pression est plutôt “interne”, l’individu se contraint lui-même à réaliser une activité, par exemple pour éviter un sentiment de culpabilité. ❏ Motivation extrinsèque par r égulation identifiée → L'activité est réalisée à la fois de manière autodéterminée et à des fins instrumentales, avec un objectif clairement identifié. La réalisation de l'activité correspond à un objectif que la personne s'est donné à elle-même Ex. Le solfège pour pouvoir faire du piano : activité pas plaisante mais on peut éprouver une envie de faire du solfège pour progresser au piano. ❏ L’amotivation Ni de Mi ni de ME. → La personne n'identifie aucune raison pour s'engager ou pour persister dans une activité donnée. Les motivations auto-déterminées (MI, régulation identifiée) sont celles qui s’associent aux conséquences les plus favorables. Ex : Dans les situations d’apprentissage. ● ● ● ●

Engagement dans les activités Persistance Réussite Bien-être ressenti

Quels sont les facteurs qui gouvernent la motivation intrinsèque ? Deci et Ryan (1985) : Théorie de l'évaluation cognitive ●

Le locus de causalité perçu : ○ Interne : favorise l’intérêt ○ Externe : je vais trouver l’activité moins plaisant



Les perceptions de compétence → plus c’est plaisant + on est motivé et inversement

Le défi optimal = c’est le fait de pouvoir s’engager dans une activité un peu plus complexe que notre niveau actuel (mais ça reste possible). Les différents types de motivations peuvent-elles coexister ? Quelles relations entretiennent-elles ? Pas réellement de réponse simple → il y a une accumulation de motivation intrinsèque et extrinsèque. Tout ce qui relève de la pression extérieur nui à la motivation intrinsèque. IV.

La théorie des buts Dweck et Leggets (1988)

Théorie dans le but de progresser, de finir ses objectifs, on distingue deux grand types de buts :



Buts de maîtrise

-

Objectif : progresser en compétence

Ex : Un sportif de haut niveau va s’entraîner pour parvenir à une plus grande progression en performance. -

Buts auto-référés

L’objectif de la personne est déterminé en fonction de son niveau de compétence actuel qui va chercher à augmenter son niveau de compétence. → On cherche à l’améliorer. ●

Buts de performance

-

Objectif : montrer sa compétence aux autres, “faire mieux” que les autres

L’individu va chercher à se positionner par rapport à d’autre personne. → C’est le but auto-référé Elliot et Harackiewicz (1996) → Distinction entre deux types de buts de performance : - But de performance-approche (montrer sa compétence aux autres) → Montrer sa compétence aux autres en se positionnant par rapport aux autres - But de performance-évitement (éviter de montrer son incompétence) → Eviter de régresser dans le classement Elliot (1999) → Différenciation entre approche et évitement étendu aux buts de maîtrise -

But de maîtrise-approche : chercher à améliorer sa compétence personnelle dans une activité But de maîtrise-évitement : chercher à éviter de faire des erreurs ou de régresser

Les « risques » des buts de performance : -

objectif « être le meilleur », ou « faire partie des meilleurs » ne peux pas être un « moteur motivationnel » pour tous → Certaines personnes se sentent incapables d'être les meilleurs. - Qu'arrivera-t-il quand cet objectif sera atteint ? → Le problème c'est qu'il n'y aurait pas de nouvel objectif au delà de celui qui est déjà atteint → peut déclencher un désintérêt pour cette activité. - L'échec pour créer un aversion pour l'activité (interprété en terme de capacité insuffisante) → « cette activité n'est pas faite pour moi donc je passe à autre chose ou je ne l'aime plus »

Les « avantage » des buts de maîtrise : -

Le risque de résignation face à l'échec est moindre (interprété en terme de compétence à améliorer, de manque d'effort ou de mauvaise méthode). L'objectif d'amélioration des compétences est sans  fin

-

L’étude de Vallerand et al. (1996) ● ● ● ●

Etudiants Tâche : repérer des mots cachés dans des dessins Deux situations : compétition (avec un compère), ou coopération (idem) Puis temps durant lequel les participants sont laissées seuls et peuvent revenir sur la tâche : combien de temps ?

Etude 1

Etude 2 (compétition)

V.

Coopération

Compétition

333.13

136.21

Succès

Echec

207.01

81.92

Le modèle de Prochaska et Di Clemente (1982)

→ Un modèle de la motivation au changement, essayent de décrire le cheminement des personnes vers un changement durable dans leur comportement (santé). Ce cheminement est décrit en 5 stades : ●

Stade de précontemplation

Négation de pré-contemplation. Ex. alcoolique nie le problème La personne n'a pas l'intention de modifier son comportement. ●

Stade de contemplation

La personne prend conscience de ses comportements problématiques. Une intention de changer de comportement apparaît. Ambivalence… ●

Stade de préparation

La personne a l'intention de prendre des résolutions prochainement : volonté, décision d'agir.

→ problème identifié, il y a décision d'agir ●

Stade d'action

Des modifications comportementales sont effectives → La personne à changer son comportement, ou/et pris en charge pour permettre ce changement ●

Stade de maintien

La personne tente de maintenir ses changements comportementaux. → Cette perspective en « stades » est associée à des techniques “d'entretien motivationnel” (Miller et Rollnick, 1995) qui ont pour but d'aider au « cheminement » vers les stades d'action et de maintien....


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