Correction sonnet III de Louise Labbé PDF

Title Correction sonnet III de Louise Labbé
Course Littérature du XVIème siècle
Institution Université de Lille
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C0URS 3 décembre Cours sonnet III Louise Labbé : ! Le chansonnier est extrêmement court. Il ne suit aucune progression narrative à la manière de la plupart des chansonniers pétrarquistes de la renaissance.! Original du point de vue de la disposition et du genre des rymes.! 2 premières : exclusivement féminines (la poétesse ne respecte pas l’alternance du genre des rymes)! Sonnet classique : relève du classicisme, mouvement littéraire du XVIIIe. ! Ici le sonnet n’est pas classique.! Ne pas dire que si c’est un sonnet, il y a deux quatrains et deux tercets (c’est évident). ! Faire bcp plus attention aux micro lectures (aller dans le détail et pas dans l’évidence).! Le thème = la souffrance amoureuse.! 2 premiers quatrains = énumération accumulation des sources de douleur pour la poétesse, qui procède par asyndète (les termes ne sont pas coordonnées mais juxtaposés). Lytanie énumérative avec anaphore du premier mot (souvent une interjection) très présente chez Pétrarque. ! DONC ici structure pétrarquiste caractéristique.! 2 tercets : défi lancé au Dieu amour.! Sera-t-il capable d’accroître la douleur amoureuse ? Ce défi s’exprime à travers une allégorie militaire, guerrière. L’accroissement de la souffrance est une flèche supplémentaire lancée par le dieu amour. ! Comme souvent, la structure réthorique coïncide avec la structure métrique.! D’un coté les deux quatrains, de l’autre les deux tercets.! Dans la 2e partie : l’anaphore des «#que#».! Tandis que le dieu amour va synthétiser l’Amour en une figure mythologique (correspond à Eros en grec et à Cupidon en latin) : cette mythologie allégorique se retrouve aussi chez Pétrarque. ! La présence d’une imitation pétrarquiste :! La question que l’on peut se poser = la voie poétique est une voie poétique. La caractérisation féminine apparait tardivement (vers 12, «#navrée#») —> caractéristique discrète car à l’oral la féminisation s’élide avec le «#en#» qui suit. A l’oral sa voix poétique est neutre. On a pas d’indice décisif de son caractère féminin et c’est à la lecture du poème qu’on identifie le caractère féminin de cette voie.! Qu’est-ce que le caractère féminin de cette voie vient ajouter au pétrarquisme, ou en quoi est-il un détournement de l’héritage de Pétrarque ? ! Dans le deuxième tercet se cache une image non pas mythologique mais chrétenne. ! Le personnage percé par les flèches c’est l’image du martyre Sébastien, criblé de flèches. Fait partie de l’imaginaire visuel de la renaissance. On en trouve de nombreuses représentations : c’est le patron des soldats et des archers, et c’est également un protecteur contre la peste (c’est pour cela que ces images se répandent autant). ! Sa présence ici est assez étonnante car en général l’image du supplice amoureux est présent grâce à des personnages mythologies de suppliciés (dans les enfers, ou Prométhée par exemple) qui viennent prendre en charge l’image visuelle du supplice amoureux. ! ET c’est un personnage masculin ! ! // Représentation de Sébastien par Caravage : traits féminins (il représente l’homosexualité masculine, l’homme pénétré par les arts : personnage dévirilisé dans les représentations picturales qui sont les siennes). ! Cette figure de martyre apparaît dans le deuxième tercet et ne constitue pas pour autant le point central : il semble être déplacé ailleurs. Cette flèche qui ne trouve pas son dieu peut être une métaphore de la pointe impossible (flèche est aussi un trait = trait d’esprit). A ce moment la on aurait ici un sonnet métapoétique qui décrit la difficulté de trouve un trait d’esprit qui exprime le

comble de la souffrance amoreuse dans un contexte ou bien des poètes auparavant ont déjà imité pétrarque, renouvelé l’art de la pointe et fourni des exemples originaux de la pointe amoureuse. ! La pointe ce serait donc aussi de l’ordre métalittéaraire. ! La très forte intersexualité du poème. ! // Une créature de papier.! Obsession pour la nouveauté qui apparait dans le 1er tercet sous la forme d’un parallélisme (noveau feu, nouveau dard). Le dard = sens métaphorique un poignard mais également métaphore de a pointe. Le sens métaphorique provient du 1er sens technique. Le dard au sens du bout d’un insecte qui va piquer provient du XVIIe.! Il ne s’agit pas d’une prosopopée (faire parler une personne absente ou morte). % C’est de la fiction poétique : ce ne sont pas des personnes mais des personnages, et le «#je#» n’est pas celui de l’auteur. Il y a une part personnelle évidemment mais nous ne sommes pas en mesure de la déterminer.! On dit donc : ce «#je#» qui chante son amour et qui se présente comme étant l’auteur.! Un parallélisme des deux hémistiches marqué par l’anaphore en «#o#» qui met en concurrence deux groupes nominaux avec un adjectif qualificatifs. Cette structure est mise en concurrence avec un chiasme grammatical par lequel les deux adjectifs monosyllabiques encadrant les deux substantifs (espérance et désir : tous deux au pluriels) reliés par des allitérations en s et r et une assonance.! Les pluriels récurrents marquent l’amplification de la douleur : c’est un procédé hyperbolique. ! Répétition et monotonie qui s’évanouissent pas une métaphore. Louise Labbé choisit de développer davantage la métaphore que chez Pétrarque. % Termes qui suggèrent la fécondité extrême de la douleur, redoublée par le fait qu’on ait deux yeux comme source. Fait du sujet poétique un cosmos. ! L’amour cache plusieurs passions concurrentes.! Effet d’attente et de suspension. Ces différentes peines, chacune été citées, sont de nature assez hétérogène (tantôt subjective tantôt objective). ! C’est le sizain qui va permettre de les récapituler à travers la métaphore de la flèche. ! Encore sans e final : variation orthographique non nécessaire ! Su moi : élude du r qui est assez étonnante car ne changeait absolument rien au nombre de syllabes dans le vers.! DONC deux élussions assez étonnantes qui attirentl’attention sur la matérialité littérale (sur les lettres mêmes du poème). C’est là une piste pour essayer de trouver une pointe à ce poème de la souffrance amoureuse. ! Vers 11 joue sur les sonorités et les lettres. Allitération en p, assonance en i et en é. ! L’amour, parce qu’il ne peut pas accentuer la douleur, perd son pouvoir sur la poétesse : il ne peut plus l’empirer,c ‘est-à-dire la rendre pire ou la dominer. Le poème devient une prise de pouvoir, une liberté retrouvé puisque l’impuissance n’est plus de son côté mais de celui duêieu Amour. ! Le mot pouvoir est dérivé à de nombreuses reprises puisque l’enjeu c’est la puissance. !...


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