Louise Labé, Les sonnets PDF

Title Louise Labé, Les sonnets
Course Littérature française
Institution Université Toulouse-Jean-Jaurès
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Summary

Etude analytique Sonnet XXIV, Louise Labé...


Description

Etude T3 : “Sonnet XXIV”, Louise Labé 1) Contexte et auteur Louise Labé est une poétesse lyonnaise issu d’une famille aisée. De grande beauté elle reçu une éducation complète libérale et italianisante, elle était très cultivée. Elle apprends les langues, elle joue parfaitement du luth et pratique aussi l’art des armes traditionnellement réservé aux hommes. En 1555 Louise Labé parvient à faire publier son oeuvre par privilège accordé par le roi. Elle est la seule poète de son époque qui fut publié de son vivant. Son recueil contient d’abord l'épître dédicatoire, un texte en prose “ Débat de folie et d’amour”, trois élégies et vingt quatre sonnets. L’oeuvre de la poète aura beaucoup de succès à sa parution et sera rééditée trois fois au cours de l’année 1956. 2) Lecture analytique LA DOULEUR DE LA POÉTESSE : - anaphore “mille” (v.2 et 3) qui appuie sur la douleur de la poétesse - hyperbole “mille torches ardentes” (v.2) qui accentue sa souffrance* - la diérèse “violentes” (v.7) appuie sur la douleur - “mille” (v.2 et 3) : adverbe hyperbolique de la souffrance de l’amour - enjambement (v.2 à 3) : rythme ternaire → 3 x “mille” → 3 x “sí” → le rythme est régulier paradoxe avec la souffrance - hyperboles : “ardentes” (v.4) et “mordantes” (v.3) → rimes riches qui accentuent la souffrance de la poétesse → associés avec “consumé” (v.4), “Las !” (v.5) et la diérèse “violentes” (v.7) qui accentuent la douleur - registre élégiaque car exprime la douleur de l’amour perdu - paradoxe comme dans “je vis, je meurs”, les phrases dépassent les strophes → 3 phrases pour 4 strophes → malgré la douleur, elle maîtrise son propos -

“point” et “pointes” (v.7) : les sons “p” et “oin” annoncent la violence de “violentes” (v.7)

L'EXPÉRIENCE DE LA POÉTESSE AU SERVICE DES FEMMES : - elle s’adresse à ses lectrices, elle les prévient de la douleur de l’amour “vous rendre amoureuses” (v.11) - présence de “j’ai” (v.1,2,5,7) et “mon” (v.5), elle rend compte de ses expériences - “Dames” (v.1), l’apostrophe et l’incise marquent l’adresse directe - elle respecte les “Dames” (v.1) : elle les vouvoie et la marque de la majuscule - elle s’adresse directement aux femmes avec le mode impératif → “!” (v.5), “N’aigrissez point” (v.7), “Ne reprenez” (v.1), “estimez” (v.8)

→ elle met en garde par rapport à l’amour, elle les conseille → au début, elle appelle à l’indulgence puis les conseille -

omniprésence du “je” car montre son expérience personnelle “Amour” (v.8) : suprématie de l’amour, il est personnifié on peut penser que “Dames” et “Amour” forment un couple : les femmes et leurs amants - “Pourra, s’il veut” (v.11) : montre le pouvoir de l’amour → le pouvoir est confirmé par l’incise “s’il veut” : rupture entre le verbe et son complément → elle accentue le prédicat en le coupant, ce qui montre la suprématie de l’amour - oppositions : → “Mais” au (v.8) au lieu du v.9 qui marque les pouvoirs car créée un effet de surprise → référence mythologique : “Vulcain” (v.9) et “Adonis” (v.10) Vulcain → feu et mari d’Aphrodite Adonis → très beau et amant d’Aphrodite C’est un moyen d’évoquer les amours interdites - opposition entre quatrains et tercets : dans les quatrains, elle parlait d’elle et des tourments de l’amour, dans les tercets, elle parle aux femmes, il n’y a plus d'apitoiement UN AVEU AUTHENTIQUE : - elle créée une intimité qui fait rentrer la lectrice : aveu sincère - le rythme est saccadé, il rend compte de la prise de conscience de la puissance des émotions - utilisation de la négation (v.1 et 7) qui conforte l’appel à l’indulgence - elle fait preuve d’authenticité et de sincérité, elle fait un pacte de sincérité avec les femmes - elle fait un aveu de ses failles / échecs face à l’amour → l’amour est une expérience douloureuse → question de tourment : leitmotiv dans tout le recueil → “faillir” (v.6), “malheureuses” (v.14), “j’ai mon temps consumé” (v.4), “si j’ai aimé” (v.1) - “travaux” (v.3) traduit la gêne de la poétesse - le “sí” (v.1,2,4,6) introduit toujours un échec passé lié à la sincérité, elle fait un aveu car c’est le dernier sonnet du recueil - originalité de la souffrance car souffre dans le plus profond d’elle-même, dans sa chair → “senti” (v.2), “pointes violentes” (v.7), “douleurs mordantes” (v.3), “torches ardentes” (v.2) : traduit la sincérité de l’aveu - elle renvoit les lectrices à leur rapport à l’amour → le “sí” (v.1,2,4,6) est hypothétique → sincérité : relève de l’hypothèse 3) Problématiques

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Par quels moyens Louise Labé exprime-t-elle son désarroi amoureux ? Quels rôles Louise Labé assigne-t-elle à la poésie ?...


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