David, le serment des Horaces PDF

Title David, le serment des Horaces
Author Léa Rommelaëre
Course Histoire de l'art contemporain
Institution Université Toulouse-Jean-Jaurès
Pages 3
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Summary

Cours sur les femmes artistes, le nu, la sexualité en art contemporain. etude d'une oeuvre de DAVID...


Description

COMMENTAIRE : Jacques-Louis DAVID (1748 – 1825), Le serment des Horaces, 1784 – 1785, h/t, 3,30m x 4,28m, Louvre, Paris. 1/3

2/3

3/3

Milieu

Coté hommes, supérieurs

Coté femmes, inférieures

1er discours : 





Description : Au centre, le père des Horaces avec une barbe, les jambes écartées, porte une toge rouge et tend les mains vers le haut dans lesquelles il tient 3 épées qu’il regarde. Il a la bouche ouverte : il prononce un serment : « Rome ou la mort ». En face, 3 jeunes sans barbe : ses fils. Ils ont un casque, une armure autour de la taille, une lance, ils ont les jambes écartées et tendent les bras vers les épées. Ils sont déterminés. A droite, le groupe des femmes et des enfants. La mère Horace se penche vers 2 enfants et devant 2 jeunes femmes, une blonde (Sabine) et une brune (Camille), sont accablés, éplorés, consterné. Le décor est antique. Il y a 2 colonnes antiques qui créent 3 arcs. La pièce est fermée, il n’y a pas de fuite ni de perspective : c’est un huis clos. Le pavé est souligné par des lignes. La lumière provient de la gauche du tableau à en croire les ombres portées. Le tableau donne une impression d’intensité dramatique. Signification : C’est une peinture d’histoire qui met en scène un grand sujet de la Rome antique : les 3 Horaces défendent en combat singulier la cité de Rome face à 3 autres frères, les Curiaces, qui défendent Albe. C’est une légende trouvée chez Tite-Live. Les Horaces gagnent mais seul l’aîné survit. Le sujet du serment est inventé par DAVID : il n’est pas dans la légende romaine. C’est une iconographie neuve. L’histoire se complique car l’ amour s’en mêle. Sabine est une Curiace mariée à un Horace. Camille est fiancée à un Curiace. CORNEILLE traite en 1640 une tragédie intitulée Horace qui est jouée en 1782 à Paris. Quelle que soit l’issue, la fin est malheureuse pour tout le monde. DAVID veut faire passer un message : la Nation avant l’amour. Analyse de la forme : o Composition : Grand format. Le point de fuite est à hauteur des épées. La composition est en frise : les personnages sont sur une ligne horizontale. Un triangle se distingue. Chaque groupe ou personnage est inséré dans une arche. Il y a un lien fort entre les Hommes et l’architecture,

entre le 1er et le 2 nd plan. Les personnages isolés est une idée neuve. C’est une rupture par rapport à la composition baroque qui unifie d’habitude les groupes. C’est moderne. La composition est révélatrice de l’émergence du Néoclassicisme. o Le dessin : c’est un dessin descriptif, net, précis, qui joue sur une opposition entre des lignes tendues pour le monde masculin et des lignes souples pour le monde féminin. La géométrisation du décor et surtout du sol est importante. o La touche, la lumière, la facture : la lumière vient de la gauche. Le rouge est la couleur dominante. Il évoque le sang à venir, il annonce la suite de l’histoire. Le rouge lie le père et le fils survivant car ils en portent tous les 2. La facture est lisse, léchée, marque de fabrique du Néoclassicisme.  C’est un chef-d’œuvre du Néoclassicisme, un manifeste, tant sur le contenu que sur la forme. 

Contexte : Le tableau est une commande royale de la part de Louis XVI. Il connaît un immense succès lors de son exposition, de la part des artistes, des critiques et du public. DAVID, 36 ans à l’époque, devient alors le leader de la peinture moderne. Il devient chef d’école du Néoclassicisme (1780-1820).

2nd discours : Genre masculin Actif Intellectuel Fort Productif Culture Droit Être Autorité Discipliné

Genre féminin Passif Emotif Faible Reproductif Nature Courbe Paraître Douceur Indiscipliné

Ce qui définit l’un est le contraire de ce qui définit l’autre alors que ce qui compte est le relationnel. Le tableau de DAVID peut être le manifeste du genre. Il est construit à partir d’un jeu d’oppositions séparant clairement le genre masculin et le genre féminin. La ligne principale est la ligne créée par le père qui tourne le dos aux femmes et aux enfants et fait face à ses fils, il créé une bulle masculine. Par opposition, la 2 ème bulle se créé : celle des femmes et des enfants. Il y a une juxtaposition de 2 mondes. Ce sont les hommes qui font l’action de sauver son pays. C’est valorisant. C’est participer à la vie politique de son pays. La bulle du féminin est double : femmes + enfants . Ça n’est pas heurtant : on pense que c’est aux femmes de s’occuper des enfants. Et les femmes sont ramenées du côté des enfants. La femme est considérée comme une mineure, qui n’est pas capable de penser par elle-même, qui n’est pas autonome intellectuellement. La femme minorée s’inscrit dans le Code Napoléonien de 1804, sous l’Empire (la jeune fille est sous l’autorité du père de famille et la femme est mise sous l’autorité de l’époux). En 1907, les femmes ont la libre disposition de leur salaire. Avant, c’est l’époux qui le gère. En 1965, les femmes peuvent travailler sans l’autorisation de leur mari. On voit donc bien la sphère masculine valorisée dans le tableau et la sphère féminine qui comporte femmes et enfants. Comment chacun est rendu ? 

La forme : 2/3 pour les hommes et 1/3 pour les femmes. Les femmes sont sous la moitié du tableau et les femmes sont en dessous du milieu. La composition traduit plastiquement la domination masculine. Les lignes des hommes sont droites, tendues, fiévreuses alors que celle des femmes sont molles, arrondies… le tableau montre que les femmes pleurent mais que les hommes restent forts et virils.

L’enfant qui regarde du côté des hommes apprend par la mimesis (mimétisme). Le genre est un système implicite qu’il faut déconstruire....


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