Le Gouvernement des langues PDF

Title Le Gouvernement des langues
Course Histoire de l'Epoque contemporaine
Institution Université Libre de Bruxelles
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Amandine André

HIST-B115 : Histoire de l’époque contemporaine jjjjjjjjjjjjjjjjjjjj 2021-22 Professeur : Mr. Pieter Lagrou

PARTIE I – LE GOUVERNEMENT DE LA LANGUE Le passé révolu des langues nationales Notions introductives… Fait majeur en Europe uniquement. Pourquoi sommes-nous obsédé par la langue ? Pourquoi est-elle un fait politique ? À cause de la Révolution Française, les langues se sont politiser, puis nationaliser. L’Europe contemporaine et les langues : - L’Union Européenne : 500 millions / 24 langues officielles Problème de l’UE ? le multilinguisme !  N’est-ce pas une barrière à son fonctionnement ?  Est-ce que l’UE peut-être une démocratie vue que ses citoyens ne parlent pas la même langue ?  On oublie aussi les dialectes, on ne s’attarde que sur les langues nationales des État-Nations de l’UE mais qu’en est-il es dialectes ? L’Inde : 1 milliard / 1.652 langues (2 nationales, une vingtaine officielle d’État) - Afrique du Sud : 50 millions / 11 langues officielles - République Démocratique du Congo : 70 millions / une langue officielle, 4 langues nationales, 215 langues vivantes - Papouasie Nouvelle Guinée : 6 millions, 3 langues officielles, 850 langues  Le multilinguisme est ce qui caractérise les sociétés humaines et ce depuis bien longtemps  Réalité universelle Ceux qui disent que c’est difficiles pour les politiques, les instituteurs… ont tort ! Le fait de parler une langue différente à la maison et à l’école est une anomalie historique. -

1. Les langues avant l’État Nation Le multilinguisme est présent depuis toujours, il est toujours présent avant l’État Nation et va être remis en question au moment de la révolution. a) Deux distinctions du multilinguisme :  Multilinguisme spatial/ vertical : dialecte, patois, vernaculaire ? Ce sont les « langues du foyer ». La langue c’est avant tout, celle qu’on parle chez soi, à la maison. Mais il existe aussi des dialectes locaux, parlé que dans des lieux assez rapprochés parce qu’à l’époque, il n’y a pas de transports… Cela crée donc des particularités linguistiques.  Les différences dialectales augmentent avec la distance. Les dialectes semblables, de même région, forment des « continuums dialectaux » (langues romanes, slaves, germaniques…), de ces ensembles de dialectes on crée une langue commune. Plus on s’éloigne de son village et au moins on comprend les langues/dialectes. - Aufbau sprachen : langues semblables - Aubstand sprachen : langues complètement différentes.  Dans l’espace européen, il y a les deux. 1

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Les sociétés qui se replient sur elles-mêmes, deviennent des cercles restreint où on a tendance à se particulariser, au point que quand on discute avec des gens du village d’à côté, on ne se comprend pas. Ce sont généralement des langues plus parlés que écrites, au point qu’on ne sache comment pas comment écrire certains mots.  Problème : on a besoin d’une langue pour parler avec des personnes d’endroits différents. De nos jours, de moins en moins de personne parle un dialecte chez eux.  Multilinguisme fonctionnel / horizontal : « je reste où je suis, mais j’ai besoin de langues différentes pour faire différentes choses » Être confronté à plusieurs langues dans un même endroit, la langue varie en fonction de la fonction donnée (langue du foyer, de l’administration*,…) *langue de l’administration : langue d’un ensemble plus important, écrit contrairement au dialecte, administration : rôle important de la langue, traduction de la langue de l’administration au dialecte : justice, impôts… - Langue de l’administration : Dit aussi la « langue du pouvoir » ou « langue du conquérant », se veut par conséquent différente et plus complexe que le dialecte, un paysan illettré ne pourrait la comprendre. Ce sont des langues écrites, standardisées, qui servent à remplir des formulaires… Tant que la majorité de la population est analphabète, il y a besoin d’un interprète, le clerc, personne qui sait lire, écrire et qui de par sa place navigue entre la langue du pouvoir et celle du village. Peu importe la langue de l’administration, la population ne sait pas la lire de toute façon. Cela est normal d’avoir une langue différentes entre les villages et l’administration. Les langues de l’administration sont : o Russe o Ottoman o Allemand o Hongrois o Français o Néerlandais o Suédois o Anglais o Espagnol - Langue du culte (performatif/communicatif) C’est le clergé qui possède la compréhension de ces langues dites aussi « sacrées ». Celles-ci sont souvent les langues dites « mortes ». Exemples : Dans les madrasa, on apprend le Coran sans pour autant le comprendra puisqu’il est en arabe, pareil pour les textes sacrées chrétiens qui eux sont en latin. Le fait de ne pas comprendre ce que l’on apprend, donne un côté encore plus sacré, pour qu’elle ressemble encore plus à des invocations.  C’est pourquoi on les appelle les « langues performatives », elles ne sont pas destinées à la communication >< langues communicatives, du coup. 2

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 L’inaccessibilité est liée à la sacralité, qui est liée à la performativité Mais de nos jours, on casse ce mythe en traduisant les textes à fin que le clergé perde son monopole et surtout que la compréhension des messes… soit accessible à tous. Cependant, il ne faut pas vulgariser cela et pour conserver la sacralité, on garde tout de même une complexité de la langue. Les langues du culte sont : o Latin o Slave ecclésiastique o Hébreu o Arabe - Langue de culture : On parle là des formes artistiques de la langue conservés par l’écrit , la culture écrite. Tant que le formes de culture sont conservées par l’écrit, au XIXème siècle, on a peu de langues imprimées. De plus, les livres vont être destinés à un public qui a les moyens d’acheter et de lire. Les langues de culture sont : o Français o Hochdeutsch o Polonais o Hongrois - Langue du commerce : On a besoin d’une langue pour les échanges commerciaux. Ceux-ci ont lieu, la plupart du temps dans des endroits spécifique : la mer baltique, la mer méditerranée et pour les plus lointain en Afrique de l’ouest. Les langues du commerce sont : o Allemand o Swahili o Lingua franca (mélange d’espagnol-français) Ces différences de langues vont structurer les sociétés européennes. Elle créant une opposition entre le village (patois) et la ville (lieu du commerce, de l’administration et d’une grande partie du culte). Exemple : A Bratislava, langue de l’administration : le hongrois, mais la population était majoritairement allemande. Le Slovaque n’était quasiment plus représenté. À Vilnius (capitale de la Lituanie), les lituaniens sont peu représentés.  La dynamique spatiale correspond majoritairement à la campagne et la verticale aux villes. Cela va créer une tension linguistique entres les différentes classes, l’administration était vue comme étrangère, cela va créer des nationalismes : Les dialectes veulent s’imposer comme langues nationales, comme langues de fonction… Exemple : La légende d’Ulen Spiegel de Charles de Coster : farces et donc création d’une unité belge autour du folklore flamand, mais cela avait été écrit en français, puis seulement néerlandais (monument de l’identité flamande et non belge). Pour Taeusz, Adam Mickiewick, il est polonais en Russie tsariste, puis exil à Paris au moment où la noblesse se rebelle contre l’oppression tsariste. Il publie en polonais une Ode à une Lituanie indépendante, mais vue comme indépendance 3

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polonaise pour les polonais de l’union Lituanie - Pologne. La Lituanie en fait donc un outil de son nationalisme, bien que cela soit écrit en polonais. Il y a beaucoup d’autres exemples de ce genre, où des objets culturels sont écrits dans d’autres langues que celles qui sont défendues.  Beaucoup de nationalistes ne parlent pas la langue qu’ils défendent  Contradiction entre la langue utilisée dans la sphère privée et celle défendue dans la sphère publique b) Structures du multilinguisme Il y a beaucoup de configuration, en Europe, où l’on parle de multiples langues. Exemple : À Varsovie, la langue utilisée par les locaux est le polonais ou le yiddish, la langue administrative est le russe, la langue de culte est le latin ou l’hébreu, la langue de la culture est le polonais ou l’allemand et enfin, la langue du commerce est l’allemand. Selon, donc, les activités professionnelles, on maitrise plus ou moins bien certaines langues. 

Aufbau Sprachen* / Abstand Sprachen*

*Aufbau sprachen : il s’agit de langues communes qui rassemblent et qui sont faites à partir des dialectes et de leurs singularités *Abstand sprachen : il s’agit des langues de distance, entre elles, on ne comprend vraiment rien. Les langues dites « aufbau sprachen » (dit, « langage constructif ») sont les langues proches de la langue originelle : - Les langues romanes  Français + italien + espagnol - Les langues germaniques  Allemand + néerlandais + danois + anglais - Les langues slaves - Les langues finno-ougriennes - Les langues turques - Les langues arabes Théorie de la pureté des langues originelles face aux nouvelles langues « polluées ».  Allemand VS. Néerlandais : on se comprend quand on compte jusque 10 Les langues dites « abstand sprachen » (dit, « langues de distance ») sont les langues où quand on passe la frontière, on ne comprend plus rien. - Entre la Slovaquie (le slave) et la Hongrie - Entre la Suède et la Finlande  La Belgique est particulière, elle est la faille entre les langues germaniques et les langues romanes 

Les villes et les campagnes

*les villes : centres de spécialisation fonctionnelle, centres religieux, de commerce, de culture… Lieu ou l’on parle la langue de l’administration.

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*les campagnes : on y parle le plus souvent un dialecte parce que on est au champ La bourgeoisie est sociologiquement voire linguistiquement différente. Très souvent, on parle une autre langue en ville qu’en campagne. Culture, commerces et administration sont concentrés en ville avec un langage différent des dialectes régionaux. Le fonctionnement étant différent,

le langage l’est donc aussi.

Exemple : En 1900 à Bratsilava, s’appelait « Pozsony », dans sa version de l’empire hongrois de l’époque (niveau administratif), et « Presbourg » pour les habitants et travailleurs d’origines allemandes (niveau culturel et commercial) C’est pareil pour Vilnius, Thessaloniki, Helsinki, Trieste, Prague… Cela est dû à un problème politique entre autochtones paysans, étrangers, officiels, clergé… L’allemand était la langue de l’administration, l’italien celle de la culture et le slovaque elle du dialecte slovène. 

La langue du nationalisme ?

Pour partager leurs idées, les nationalistes (et indépendantistes) ont besoin d’une langue imprimée et font donc appel aux langues de leurs oppresseurs (pas le choix !). Adam Mickiewicz (1798-1855) est un militant et écrivain polonais qui écrit une épopée : « Pan Tadeusz » (1834). Celle-ci est écrite en polonais et narre l’histoire d’une famille de la noblesse lithuanienne qui organise la résistance contre les armées du Tsar. Cette épopée commence par le célèbre verre : « Ô Lituanie, éternelle, il en va de toi comme de la santé. On ne t’apprécie pas à ta juste valeur qu’une fois qu’on t’a perdue ». Le texte est repris à la fois par les Polonais qui y voient du nationalisme polonais (union Polono-Lithuanienne).  Mythe fondateur du nationalisme lithuanien Charles de Coster (1827 – 1879), né d’une mère wallonne et d’un père flamand, d’étudiant à l’ULB. Écrit en patriote belge, essaye d’établir un patrimoine belge à partir du folklore flamand : D’abord écrit en français, le texte est aujourd’hui repris par les nationalistes flamands.  Légende de Ulen Spiegen 5

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2. La langue de la Révolution La France doit d’adapter à la réalité multilingue de son royaume. Historiquement, le Royaume de France est l’un des royaumes les plus hétérogènes . Un personnage central à l’époque dans les postes de police parisiens est le traducteur ! Parce qu’entre le Picard, l’Alsacien, le Basque, le Flamand, le Breton… (toutes des Abstand Sprachen) les français ne se comprennent pas.  Problème des Révolutionnaires, comment avoir le soutien d’une population qui ne comprend pas ? Le 14 janvier 1790 - Décret sur les traductions : Le but de ce décret est que le peuple comprenne les bienfaits de la RF. Pour cela, il faut traduire tout ce que produit la révolution. Pendant plus de 4ans, on va donc assister à un travail de traduction énorme, quasiment à un niveau de travail d’usine. Cela permettra au crieur de rue de pouvoir clamer les textes. En effet, lors de la levée en masse, il faudra pouvoir appeler le peuple !  Recours massif à la traduction (échelle industrielle) et institutionnalisation du caractère profondément multilingue de la France  Effet : la Révolution pénètre dans les campagnes Mais problème, cela coïncide avec deux guerres : - La guerre européenne : toutes les têtes couronnées européennes s’opposent à la RF. Les français pensent que la survie de la révolution dépend de son expansion et entreprennent donc tout ce qui est en leur capacité pour la propager. Le seul moyen pour les autres puissances européennes de s’en protéger est d’écraser localement la révolution. De plus, les nobles et les clercs ont fui la France pour aller s’allier avec ces autres grandes puissances. Exemple : fuite de Louis XVI à Varennes - La guerre civile : elle mènera à la perte de privilèges de la noblesse qui essaye de renverser la révolution. Mais il y a aussi un risque de sécession parce que les régions pourraient se séparer et vouloir retourner à l’AR. En effet, dans les campagnes profondes la révolution est rejetée. Le 27 janvier 1794 – Rapport de Barère : « Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton; l’émigration et la haine de la République parlent allemand; la contrerévolution parle l’italien, et le fanatisme parle le basque. Cassons ces instruments de dommage et d’erreur. Si le peuple de la Flandre maritime n’est pas à la hauteur de la Révolution, il faut s’en prendre à la langue qu’on y cultive encore en secret » Il s’agit là d’une tentative de mesurer l’impact du décret des traductions et le danger des langues régionales.  Les langues régionales sont des barrières à la RF Exemple : C’est le cas du Bas-Breton, il permet au clergé de s’adresser au fidèles en secret et le peuple n’est donc pas atteint par le reste. Les ennemis de la France et de la révolution profitent beaucoup plus que les français eux-mêmes de cette disparité linguistique. En effet, le clergé qui est installé dans toutes ces régions peuvent retourner le cerveau des locaux puisque ceux-ci parlent réellement ces langues. 6

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 Il faut donc éradiquer ces instruments de dommages nationaux Risque de séparatisme, sédition et affaiblissement des chances de survie de la RF  Elles ne sont donc que des instruments de dommage et d’erreur Cela est dû à la politisation de la langue. En effet, en 1790, lorsque le décret est créé, il est neutre, il dit simplement qu’il faut communiquer avec le peuple. Or, ici, on juge les langues parce qu’elles sont maintenant liées à la politique. Le 4 juin 1794 - Le « rapport sur la nécessité et les moyens d’anéantir les patois et d’universaliser l’usage de la langue française », par l’Abbé Grégoire L’Abbé Grégoire est nommé responsable d’une grande enquête sur l’usage des langues et l’alphabétisation pour savoir combien de français maitrisent réellement le français. Cela est basé sur des questionnaires qu’il enverra un peu partout en France (qui est toujours en guerre civile). Il lui faudra plus de 4ans pour présenter les conclusions du rapport :  12 à 13% de la population française maitrise réellement le français Ce rapport est cohérent avec le grand projet révolutionnaire dont la solution est d’anéantir les patois et de s’unifier autour d’une seule et même langue : le français. La conclusion à laquelle l’Abbé Grégoire arrivera est : « Quoi qu’il y ait possibilité de diminuer le nombre d’idiômes reçus en Europe, l’état politique du globe bannit l’espérance de ramener les peuples à une langue commune. Cette conception, formée par quelques écrivains, est également hardie et chimérique. Une langue universelle est dans son genre ce que la pierre philosophale est en chimie. Mais au moins on peut uniformer le langage d’une grande nation, de manière que tous les citoyens qui la composent, puissent sans obstacle se communiquer leurs pensées. » Il commence donc par renoncer à l’universalisme. On peut avoir des règles de droit universelles, des systèmes de mesure universels mais ce n’est pas possible pour la langue (ou alors uniquement au sein d’une même nation). « Cette entreprise, qui ne fut pleinement exécuté chez aucun peuple, est digne du peuple français, qui centralise toutes les branches de l’organisation sociale, et qui doit être jaloux de consacrer au plutôt, dans une République une et indivisible, l’usage unique et invariable de la langue de la liberté. » Suite à cela, on arrête donc les traductions qui jusqu’ici on permit la survie des langues régionales, pour anéantir les patois.  Complexification du travail d’uniformisation Il y a donc à partir de ce moment-là une politisation de la langue française.  La langue n’est plus un outil neutre, tout ce qui compte n’est plus uniquement de se faire comprendre, la langue devient politisée.  Le français est la langue de la liberté, on va donc l’exporter, plus le français se répand et plus la liberté fait de même La multilinguisme a beau être universel, la RF est déjà dans une expérience unique et peut viser l’uniformité. 7

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 La République est une et indivisible - On unit les systèmes juridiques et de mesures - On unit la langue  La langue est un outil comme un autre En 1799, la France (par rapport à l’Allemagne, la Russie, l’Italie…) est, contrairement à ce qu’on pourrait penser actuellement, complètement hétérogène d’un point de vue linguistique. - Les différences entre les dialectes sont fortes  On ne se comprend pas entre le Nord et le Sud - Beaucoup d’alloglottes qui parlent des langues complétement différentes, qui n’ont rien à voir avec les langues romanes, germaniques… (la basque, le breton, l’alsacien…)  Abstand sprachen

Il y a une urgence d’unifier ce pays. C’est un défi crucial et urgent parce qu’il y a ce contexte de guerre européenne + guerre civile et parce qu’il y a un tournant, une phase de radicalisation de la Révolution. 

La Terreur, la Constitution montagnarde, le suffrage universel

La Constitution montagnarde de 1793 A pour but d’amener le suffrage universel, mais c’est aussi faire face pour la 1 ère fois à la (dés)approbation de la population.  Les citoyens ont le droit de voter, mais le risque est que beaucoup sont illettrés De plus, le suffrage universel est un défi, parce que les locaux, le pape local, les curés locaux, ont des accès beaucoup plus directs aux populations et peuvent donc faire circuler d’autres choses, des choses contraires même.  Sommes-nous capable d’atteindre la population ? Le fait d’éradiquer les patois le plus vite possible et de faire en sorte que tout le monde parle français est impossible. La RF a déjà supprimé le clergé, les privilèges… mais de là à supprimer les patoi...


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