Le départ des volontaires PDF

Title Le départ des volontaires
Author Malika ALAOUI
Course Analyse des arts
Institution Université Toulouse-Jean-Jaurès
Pages 3
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Description

François Rude, Le départ des volontaires en 1792 1833-1836, sculpture en pierre, 1106x600 cm, Arc de Triomphe de l’Etoile (Paris)

Introduction : Cette sculpture est aussi appelée La Marseillaise. Elle se trouve sur l’un des piliers nord de l’Arc de Triomphe. Description : Le relief est fait en deux parties : - La première est une troupe de soldats vêtus à l’antique. Ils sont représentés soit nus, soit torses nus, soit habillés d’un costume gaulois. Ils sont tous casqués (sauf celui du milieu) et armés. Quelques boucliers se trouvent à leurs pieds. Ils semblent incarner un peuple de combattants. Ils semblent suivre la personne qu’ils portent tel un leader. - La seconde est une femme, portée par ses guerriers. Elle semble prête à partir pour le combat car elle porte une épée à la main et une à la ceinture. Elle a également une paire d’aile dans le dos. Iconographie : L’œuvre illustre un épisode de la Révolution française. En 1792, l’Assemblée législative a recrutée environ 200 000 hommes pour faire face à l’attaque des armées étrangères contre les révolutionnaires. Ainsi, ces hommes sont représentés à travers les porteurs de la Liberté. Cette statue symbolise la victoire. Le roi Louis-Philippe a commandé cette statue pendant la Monarchie de Juillet. Il avait pour envie de rassembler les français en dédiant l’Arc de Triomphe aux armées de la Révolution et de l’Empire. Dans cette sculpture, la femme portée par ses combattants est l’allégorie de la Victoire, reconnaissable grâce à ses ailes. Elle a les yeux grands ouverts, la bouche qui grande ouverte qui chante la Marseillaise. De plus, elle porte le bonnet phrygien, symbole de la Révolution. Elle lève son bras gauche pour montrer son ralliement et pointe son ennemi de l’épée. Ses jambes donnent l’impression qu’elle va se ruer dans la bataille. Cette femme a été vu comme un symbole patriotique. Signification : Ce chef d’œuvre est considéré comme le modèle de l’art romantique en sculpture. En effet, les expressions de visage des soldats ainsi que la mise en scène théâtrale de l’événement caractérise le style romantique. Analyse plastique de l’œuvre :

A/ La composition La composition est divisée en deux parties. Premièrement, il y a un rectangle qui contient les personnages guerriers. Deuxièmement il y a un triangle formé par la Victoire formé par son corps. Les ailes et les drapés semblent envelopper ce triangle. La liaison s’effectue par les jambes de la femme qui sont partiellement masquées. Les lignes dynamiques : Le mouvement général se créé grâce : - aux séries de lignes allant vers la gauche (direction des corps, bras de l’homme, piques arrières) - aux répétitions des motifs parallèles horizontaux (bras de la Victoire, sa jambe également) - aux motifs obliques (ligne générale de la femme reprise par la pointe de l’épée de droite que le coude prolonge) Profondeur : Rude utilise des reliefs plus ou moins puissants pour accentuer l’effet de profondeur. Il exprime la trajectoire des personnages dans l’espace par leurs positions. B/ Les dessins C/ Couleurs, lumière, touche Situation : A/ Dans la carrière de l’artiste L’artiste nait à Dijon en 1784 dans un famille qui côtoie les travaux manuels ; son père est poêlier et l’initie vite au travail de la fonte. L’artiste est formé dans l’école de dessin de François Devosges de Dijon. Il monte à Paris dès ses 23ans avec une recommandation pour le directeur des musées et presque ministre des Beaux-Arts. Il intègre l’école deux ans plus tard et travaille à la colonne Vendôme à côté. Il tente le prix de Rome en 1812, l’obtient mais ne peut partir. Avec le retour des Bourbons, Rude doit s’exiler. Il épouse Sophie Frémier, la fille de son protecteur, élève du peintre David. Ils partent vers Bruxelles d’ou ils reçoivent de nombreuses commandes officielles pour les décors du Théâtre royal et du Palais de Tervueren comme le buste de David. Puis en 1827 il rentre à Paris.

François Rude, buste de David Buste en marbre, Musée du Louvre (Paris) Il est exposé au Salon de 1833 et se fait repérer grâce au Jeune pêcheur napolitain jouant avec une tortue. La critique est frappée par la pose naturelle et par la jeunesse du thème. Ici, Rude bouscule l’esprit classique. Dès cet instant, Rude est considéré comme l’un des chef de file de cette nouvelle école de sculpture qui s’appellera par la suite romantisme.

François Rude, Jeune pêcheur napolitain jouant avec une tortue 1833, sculpture en marbre, 0,82x0,88x0,48 (profondeur) cm, Musée du Louvre (Paris) B/ Dans l’histoire de l’art Thiers s’adresse à Rude pour le décor de l’Arc de Triomphe de l’Etoile. Napoléon avait commencé le bâtiment mais c’est sous Louis-Philippe (roi des français après la Révolution de Juillet de 1830) que le décor sera exécuté. Napoléon voulait que l’œuvre dépasse en splendeur tous les monuments jamais conçus jusque-la. Rude illustre dans cette sculpture sa propre interprétation du sacrifice fait par les français. Cet hommage est une réussite totale. Le sculpteur est le premier de sa génération pour qui l’émotion va devenir une priorité. Malgré une certaine appartenance à l’académisme, l’œuvre est considérée comme la première sculpture romantique. Cela divise les critiques car les défenseurs de l’Académie sont choqués par la violence de la figure centrale car c’est une femme qui appelle les hommes au combat. On lui reproche aussi le réalisme de la fresque ainsi que son caractère excessif. La sculpture est rebaptisée La Marseillaise rapidement. C’est sous ce titre que l’œuvre va atteindre une réputation telle. C’est d’ailleurs la statue la plus célèbre de tout le bâtiment....


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