Dissertation - Apprendre à voir PDF

Title Dissertation - Apprendre à voir
Author Thomas Dumats
Course Philosophie
Institution Université de Reims Champagne-Ardenne
Pages 9
File Size 184.3 KB
File Type PDF
Total Downloads 55
Total Views 120

Summary

Download Dissertation - Apprendre à voir PDF


Description

Correction en dessous Apprendre à voir. Doxa : On ne peut pas apprendre à voir biologiquement. Mais on peut apprendre à voir. Déf premières : Apprendre : - acquérir par l’étude, par la pratique, par l’expérience, par la connaissance, un savoir faire, quelque chose d’utile - être informé de quelque chose - enseigner à quelqu'un quelque chose - communiquer une information Voir : - percevoir quelqu'un, quelque chose par les yeux, les organes de la vue - être témoin visuel - regarder, examiner un lieu - se trouver en présence de quelqu'un, lui rendre visite, la rencontrer - être en relation avec quelqu'un, le fréquenter - prendre conscience de quelque chose, le connaître, en faire l’expérience - se représenter mentalement une réalité non présente - envisager quelque chose - remarquer un fait, se rendre compte - savoir percevoir par l’esprit - saisir tous les éléments, toutes les données d’un problème, d’une situation. Idées : « Imposer sa vision » « Orienter son regard » - Apprendre à apprendre, ou voir comment voir ! Tautologie ! L’apprentissage repose sur une vision et la vision sur un apprentissage ! - Pour apprendre, la question se pose dans les deux sens, peut on recevoir la méthode pour voir, et peut-on l’enseigner ? - Qu’est ce que voir ? - le problème c’est qu’apprendre donne une méthode, une technique, un savoir qui ne diverge pas d’un individu à un autre ! Or voir, c’est précisément une expérience intérieure. On peut être guidé, mais on ne peut pas « recevoir » une méthode invariable. - Le discours vrai est celui qui exprime la réalité telle qu’elle est. Simone Daval et Bernard Guillemin, Philosophie, Classe de philosophie tom1 la Connaissance. Atteindre la vérité, c’est atteindre l’être. - Apprendre à voir nécessite d’apprendre à voir sa propre vision : de reconnaître le filtre de sa vision  retour sa perception - Pas de recette miracle. - Opposition intuition méthode. Kant VS Bourdieu - La Caverne de Platon - Dessiner pour apprendre à voir - Propagande totalitaires - Apprendre c’est se mettre à l’écoute. Ex dadaïsme, il faut le savoir pour y prêter attention. - Pose le problème de l’égalité, de la détermination etc. - Thomas refuse de croire sans avoir vu, et pourtant pour voir, il fallait déjà croire. La fonction réflexive de la conscience, permet d’apprendre soi-même, d’entrer en relation avec l’autre-soi.

Problème : - Peut-on apprendre à voir ? -La Nature de la perception permet son apprentissage ? Sous quelle conditions ? dans quelle mesure ? Différence entre méthode et recette  Il n’y a pas de règle, simplement éventuellement une orientation du regard qui peut être donnée. La perception peut-elle découler d’une méthode acquise ou transmise ou au contraire repose-t-elle sur une capacité innée ? La perception repose-t-elle sur un savoir ? Les conditions de la vue, le contexte, sont-elles contingentes ou nécessaires ? Polysémie de mot voir en graduation de plus en plus difficile : - voir biologiquement (subit) - voir en tant que comprendre intellectuellement qui fait appel à la bonne volonté mais à rien de plus que notre disponibilité et effort en fait (reçu mais par choix, par acceptation de ce savoir) - voir en tant que sentir spirituellement ca demande une mise à disposition, une écoute, mais également une implication de l’âme, de l’esprit totale. (Reçu mais après une mise à l’écoute, donc choix). Problème : - La perception repose-t-elle seulement sur un savoir qui n’est acquis que par l’altérité, ou dépend-elle d’une démarche intime. - La perception peut-elle être uniquement engendrée par l’acquisition d’un savoir ? - L’acquisition d’un savoir, savoir-faire, méthode, etc. suffit-elle à la perception ?

On a accentué l’un des deux termes du sujet : l’apprentissage, ce qui nous donne un parcours intéressant, mais sans interroger l’ambivalence du voir. Or il faut faire jouer les deux en prenant comme moteur la globalité du sujet ; la perception qu’est la vision est-elle la seule réception passive d’une sensation ? ou encore comment l’étonnement suscité par la formule apprendre à mieux nous permet-il de cerner la nature problématique de la vision.

Apprendre à voir Pe u t ê t r ev o usa r r i v e t i lpa r f oi sdep e ns e rq uev ousn er e ga r de zpa ss uffis a mme n tl e sc ho s e sa ut o urdev o us ,qu e v ousn ep r e ne zp a sl et e mpsd’ e ns a i s i rl e snua nc e so ul ’ i n t é r ê t .Ets in ou spa s s i o nse ne ffe tl epl usc l a i rdenot r e t e mpsàn ep a sv o i r? En mê met e mp s ,n ot r er e g a r de s tc o ns t a mme n te n v a hip a rd e si ma g e s ,v oi r es at u r épa re l l e s:c o mme nt p our r i ons n ou sa l or sn ep asv oi r? C’ e s tpo ur t a ntun eh ypo t hè s ema j e u r edel ap hé n omé n ol og i e .Le sph é no mé nol og ue s ,c o mmeMe r l e a uPo nt y, mont r e ntq u el ep l uss o uv e n tn ousn er e g a r do nspa sc eq uen ousv o y on s ,ma i sn ouse nl a i s s o nsdé t o ur n e rpa rc e q uen ou spe n s o ns .C’ e s tpou r quo ii lf a u ts e l on e u xr e v e n i ra uxc h os e smê me se tr é v e i l l e rc e t t ee x p é r i e nc e p r e mi è r e … Onc r oi tv oi rde sl i e ux ,d e so b j e t s ,d e sc o ul e ur s ,t ou tc e l adema ni è r es i mpl ee tn e t t e .Ma i st ou t e sc e sc h os e s s ontp e r c e p t i v e me nti n vi s i b l e s ,c a ri nd i s s oc i ab l e s:onv oi tt ou j ou r suna g e nc e me ntdec h o s e s ,l e urr a pp or tmobi l e e t no nde sq u a l i t é sa uxc o nt o ur sfix e s .

Re g a r d e z!Ler ou g eduv i e uxt a pi s ,mê mes ’ i le s td el amê mec o ul e u rquel at ul i p e ,e s tvua ut r e me n t ,s e l ons on c on t e x t ee ts as i g ni fic a t i on .Aude s s use nc o r e ,e td i ffé r e mme nt ,i lyal ama s s edemonf r on te tl ec on t o uri ndé c i s d eme sj oue s … I lyad oncu ndé c a l a g ee nt r ec eq u ’ onv o i te tc eq u ’ onc r oi tv oi r .Lap l up a r tdut e mpsnou sn ev o y o nsq uec eà q uo ino usc r o y on s:de sob j e t se tn onde sc o mpl e x e s .Pou r q uo inepa si n v e r s e re tr e pr e ndr epos s e s s i o nd eno t r e v i s i on?C’ e s tc equep r opo s el aph é no mé no l o gi e … Puis nous rechercherons qui pourrait nous apprendre à mieux voir. [Voyons-nous mal le monde ? A quoi sommes-nous aveugles ?]Les philosophes, de Platon à Descartes, n'ont pas cessé de mettre en cause le caractère trompeur des sens. Nos sens ne sont pas « ajustés au monde », ajoutera Hannah Arendt. Ils sont notre principale source d'information sur la réalité mais cette source est imparfaite. « Tout ce que j'ai reçu jusqu'à présent pour le plus vrai et assuré, je l'ai appris des sens, ou par les sens: or, j'ai quelquefois éprouvé que ces sens étaient trompeurs, et il est de la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux qui nous ont une fois trompés » : ainsi Descartes fait-il le constat d'échec des sciences et particulièrement celui de la vue au XVIIe siècle, c'est-à-dire au moment où les découvertes de Galilée faisaient apparaître que la Terre tournait sur son orbite, contrairement à ce que nos yeux nous avaient imposé avec la plus absolue certitude. Non seulement nos yeux ne nous donnent pas une représentation exacte du monde mais nous avons nous-mêmes tendance à être bien peu observateurs: « Il fallait être Newton pour percevoir que la Lune tombe sur la Terre quand chacun voit qu'elle ne tombe pas », disait Paul Valéry. Ne préférons-nous pas une apparence sommaire mais confortable plutôt qu'une vérité qui dérange ? L'histoire des sciences regorge de situations dans lesquelles autant nos sens que notre crédulité ont été pris en défaut.

Platon Descartes

La République livre VII, l’allégorie de la caverne Les principes de la philosophie, lettre-préface ; fin de la 2ème Méditation Métaphysique « le morceau de cire » Leibniz Nouveaux Essais sur l’entendement humain, livre II, chap 9 « le problème de Molyneux » Diderot Lettre sur les aveugles-nés Merleau-Ponty L’œil et l’esprit chap II et III

Platon : La réalité n’est pas la vraie réalité mais est trompeuse. Apprendre à voir paradoxalement c'est se détacher de la seule perception visuelle mais apprendre à voir par l’âme, à travers la philosophie Leibniz : La perception est inconsciente par contre l’aperception c’est dégager déjà l’unité de la multiplicité. Descartes : met en évidence le rôle de l’intelligence dans la perception, on dégage une unité de la mutltitude Diderot : Merleau-Ponty : la perception est déjà une interprétation, une stratégie. Berkeley : la chose n’existe pas en elle-même mais n’existe que par l’idée

Nous construisons nos sensations. Nous les élaborons au lieu de simplement les subir. Voir, entendre, toucher, goûter, sentir sont sont des processus actifs. Le monde est en partie composé par notre perception nous e construisons par une part. La nature même de la perception permet-elle son apprentissage ?  Dans la mesure ou la perception qualifie un processus intelligent et ou l’apprentissage est un cheminement interne. Affirmation, Non on ne peut pas apprendre à voir, la vision est une réception passive, elle dépend de facteurs physiologiques. Pas de méthode, c'est une démarche purement personnelle. On voit où on ne voit pas, relation immédiateté qui contredit le processus de l’apprentissage. Vision : immédiateté, passivité, subjectivité Apprentissage : objectivité, processus Cependant, Vision : voir c’est un processus intelligible donc on a une influence dessus. La vision est un dialogue. Apprentissage : Donc,

LA NATURE DE LA PERCEPTION REND-ELLE PERTINENTE SON APPRENTISSAGE ? I. La perception est une activité passive, immédiate et personnelle de compréhension, et tout apprentissage n’est que limitation dès lors qu’il s’agit de la transmission d’un savoir brut « imposer sa vision ».DEMARCHE PERSONNELLE La vision est une démarche intime qui n’est pas compatible avec l’idée d’une transmission. Tache d’encre, innéité, prédisposition sociologique, intellectuelle, Berkeley il n’y a pas de réalité extérieure, y a-t-il un mieux voir ? Non ! 1. La perception repose sur une réception des sensations ou une compréhension spontané, et donc passive. 2. Il n’y a pas de mieux voir, mais un voir tout court, la perception s’appuie sur la réalité. 3. L’apprentissage comme acquisition ou transmission d’un savoir, savoir faire, méthode etc. n’est alors qu’une limitation et est factice, on ne peut voir ce qu’on a pas intégré en son for intérieur. II. Cependant la perception repose également sur une démarche intellectuelle et peut donc être trompeuse d’où la pertinence d’un apprentissage. ACQUIS PAR L’ALTÉRITÉ Caverne, savoir pour voir, illusion optique, objet de la philosophie, esprit de contradiction, dimension sensibilité, je ne veux pas voir le mal H Arendt. Cependant la perception peut être trompeuse et nécessite alors un garde fou. 1. La perception est toujours perception de l’esprit. 2. Elle peut donc être trompeuse par le filtre humain, ou par la réalité même des choses trompeuse. 3. L’apprentissage alors comme quête de vérité. III. Finalement la nature même subjective de la perception, intérieure qui pourtant nécessite un apprentissage et une forme d’objectivité nécessite une démarche personnelle. Apprendre à voir c’est apprendre à se voir. Maïeutique, art « mise à disposition », retour réflexif sur soi même, voir sa propre vision. 1. L’apprentissage non pas comme transmission savoir faire mais déjà comme mise à l’écoute, attention portée sur l’objet, un chemin personnel ou l’altérité n’est qu’orientation du regard. 2. L’apprentissage comme critique de son propre regard : retour réflexif sur soi-même.

CORRECTION DEVOIR N°4 : APPRENDRE A VOIR Devoir difficile. Grosso modo tout le monde a raté. Difficulté à cerner le verbe voir, on ne s’est passé étonné. Le verbe « voir » est devenu tellement éminemment polysémique que cette polysémie n’a plus étonné. Il y a u rapport métaphorique entre deux sens du verbe voir. C’est une métaphore : comparaison indirecte. - comparaison : elle est grosse comme une vache - métaphore : la balance est la métaphore de la justice - analogie : ressemblance dans la manière de réfléchir sur deux réalités. On réfléchit sur la balance : elle permet de peser des choses différentes, de les égaliser etc.  Permet d’aider à comprendre le travail du juge : comment compenser un meurtre, des choses dissemblables. VOIR : nous avons été sensible à la polysémie mais ce qui n’a pas été effectué c’est de reprérer entre les deux principaux sens du verbe voir un sens propre, premier et un sens figuré qui signifie cette fois-ci le versant intellectuel. Il faut s’étonner de ça ! Repérer une polysémie parce que dans le langage courant s’est sédimenté la complexité de la notion : dans le langage on peut saisir les différents aspects de la notion. En interrogeant le langage courant on est mis en route, avertit sur cette complexité. Il ne faut jamais oublier d’interroger l’unité de la polysémie. La différence entre ces sens mais aussi le point commun entre ces sens. Tout ceux-là n’ont pas la même importance. Voir de façon optique - Critère de l’évidence, donation - Passivité de telle sorte que je ne peux le nier - Saisir une forme, dégager une unité - Immédiateté

Voir de façon intelligible - Au contraire refuse l’évidence ! - Pourtant ce côté également évidence

L’étonnement c’est qu’entre le sens propre et figuré il y a à la fois une ressemblance et une opposition : voir suppose d’avoir suspendu l’immédiateté visible. La philosophie a beaucoup pensé que notre expérience sensible est trompeuse. On s’est tous engouffré la dedans mais il faut y re réfléchir ! Les sens sont brut, donne une vision exacte ! en revanche c’est notre interprétation qui est trompeuse. Les prisonniers ne se trompent pas quand ils disent voir des ombres, mais se trompent lorsqu’ils prennent ces ombres pour des réalités.

La perception est un parent pauvre de la philosophie. La phénoménologie elle, de la perception redonne sa place aux sens. Nous sommes les héritiers de cette tradition donc nous ne l’avons pas remis en question. Autre problème : nous n’avons pas suffisamment travaillé la phénoménologie. De plus en plus actif, vers la distinction de la forme : - La sensation = moment de réception La perception = différence voir/regarder + L’aperception = perception conscience  Du coup ça manque de problématique.  Pas de résistance, il manque quelque chose qui fait que le raisonnement puisse se dérouler de façon lisse. Il fallait repérer non seulement une différence de degré mais aussi de NATURE ! Qu’est ce qui résiste ? D’abord il ne faut pas prendre au sens purement métaphorique. La vision est-elle si immédiate. Voir est-ce recevoir passivement ? Du coup on a cherché des problèmes ailleurs. Il fallait mettre l’art à part, avec l’idée d’un apprentissage de la vision dans l’art, irréductible au passage de la vision de optique à celle intellectuelle. Un paradoxe c’est deux possibilités, qui posent problèmes. Deux branches : celle de l’opposition et du point commun. Apprendre à voir : Premier paradoxe : - Apprendre médiation, activité, méthode, savoir faire etc. - Voir : immédiateté, rapport imaginaire aux choses Deuxième paradoxe : - Nécessité de reprendre une vision sensible pour en faire une vision intelligible. Changement de nature entre a vision première sensible et son image analogue. (L’esthétisme provient des sens, repose sur la sensibilité dans le point de vu d beau. L’artistique est plus restreint. ) Il vaut mieux commencer par le deuxième paradoxe.

I La nécessité d’un apprentissage théorique de la vision = la reprise réflexive par le jugement de ce que je vois. 1. On n’apprend pas à voir au sens premier du terme, on en fait l’expérience, mais on apprend à percevoir Descartes, morceau de cire. Les sens ne nous trompent pas, mais c’est moi qui me trompe avec les sens. Ce que je vois, je ne le voit pas, je le juge. Leibnitz : donne des définitions permettant ce passage de la perception à l’aperception. Problème de Molynieux. Rousseau : Apprentissage, éducation de la vision. La vision est déjà activité requièrant le jugement, et donc apprentissage théorique de la vision. Mais alors pourquoi est-ce qu’on appelle toujours ça apprendre à voir ? et pas apprendre à penser ? 2. Le modèle de la vision pour désigner le rapport de l’esprit au vrai : l’analogie paradoxale entre vision sensible et vision intelligible. Eido, Socrate abeille  On passe de saisir une forme invisible à saisir une forme itnellligible. Platon retient de la vision la triple idée d’une immédiateté, d’une donation et d’une évidence. 3. Le nécessaire passage d’une vision intelligible sensible à une vision d’un autre ordre. Bachelard Méthodes : - Domaines scientifique - Domaine moral - Domaine religieux Les sciences permettent la déconstruction de l’opinion commune. Exercer par le doute un étonnement, une méthode pour ensuite forger des certitudes d’un autre ordre que celles fluctuantes de opinions. II. La nécessité de reconquérir un rapport originaire, premier au monde dans la vision. 1. La substitution de la pensée de la vision à la vision sensible comme contact charnel appauvrit notre rapport premier aux choses. Singularité de l’expérience artistique, du Beau. La pensée de la vision, se substituant à la vision, change la vision et nous met des œillères. Henri betgson, La pensée et le Mouvement : spatialisation vs durée. Nous rationalisation après coup ce qui était de l’ordre de la durée. Cette rationalisation n’est pas la vérité de cette décision. L’art n’est pas un lieu. C’est le domaine le plus habile à nous redire la plongée dans la durée. L’homme est homo faber  homo sapiens  pensée intelligence, science...


Similar Free PDFs