DS 2 Philo Correction - Notes de cours 3 PDF

Title DS 2 Philo Correction - Notes de cours 3
Author tching manihi
Course Philosophie
Institution Lycée Général
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Summary

Cours sous forme de devoir corrigé...


Description

Le désir peut-il avoir une fin ? Fin ? But, objetcif, finalité Terme, arrêt, finir Une ? ou plusieurs ? Peut  possibilité d’unifier ? Depuis Platon, on a coutume de considérer le désir comme l’expression d’un manque cad d’une souffrance, qu’il aurait précisément pour but de faire cesser en se réalisant. Ainsi le désir a-t-il pour but sa propre suppression et les deux sens du mot fin se rejoignent ici puisqu’une fois le but atteint, le désir trouve également un terme. Pour autant, nous sommes obligés de constater que le manque réapparait plus ou moins longtemps après qu’il ait été comblé. Faut-il considérer ce renouvellement comme une loi nature, comme cela est particulièrement évident concernant le retour incessant de nos désirs naturels ? Sans doute mais ne peut-on pas également l’interpréter comme une erreur d’interprétation comme lorsque nous faisons les mauvais choix et que nous ne donnons pas au désir l’objet qu’il convoite fondamentalement ? Dans le premier cas, le désir serait par nature infini ; dans l’autre, il ne le serait qu’accidentellement et pourrait trouver un terme si nous étions plus éclairés sur nos fins, mais quelles sont-elles ? Désirons-nous une seule chose ou sommes-nous à la poursuite de plusieurs fins qui ne sont pas toujours conciliables ? Par-delà la possibilité de faire cesser le désir, c’est finalement la possibilité d’unifier en parole et en acte les but du désir qui est ici en jeu. Autre intro : On a coutume de considérer le manque comme étant infini, et nos désirs comme ne pouvant jamais être satisfaits. La figure de Tantale s’impose à nous : comme lui, ne sommes-nous pas éternellement assoiffés et affamés ? La vie de ce point de vue n’est-elle pas comparable à un supplice que nous ne devrions connaître qu’en enfer ? Mais d’où vient cette insatisfaction chronique ? Est-ce en raison d’une nécessité naturelle ou n’est -ce pas comme le mythe de Tantale le suggère parce que l’objet du désir se dérobe sans cesse à nous ? Le désir ne peut-il pas prendre fin s’il pouvait par conséquent atteindre ses objectifs, mais quels sont-ils ? I)

L’inévitable retour du manque (Platon) et l’effort pour persévérer dans l’être (Spinoza) : finitude des désirs d’avoir et infinité du désir d’être A) L’alternance interminable du vide et du plein dans les désirs naturels (Philèbe ; Mythe du tonneau des Danaïdes ; mythe de Sisyphe) B) L’existence d’un désir d’être derrière tous les désirs comme cause du renouvellement du manque : le « conatus » de Spinoza Transition : désir d’être ? = conserver son être ou améliorer son être ? II) Les 2 fins parfois contradictoires du désir : le plaisir et le bonheur A) « Deux tendances » selon Platon dans le Phèdre : « désir des plaisirs » et « aspiration au meilleur » (Métaphore de l’attelage) Ex : de conflit entre le désir sexuel et le désir amoureux entre le désir des choses sensibles et l’aspiration au monde intelligible B) L’impossibilité satisfaite par le moindre objet quelconque, le désir du beau et le désir du bonheur (Tantale éternellement assoiffé d’idéal) Transition : si le désir a pour objet une idée (le beau) et pour objectif un idéal (le bon), alors il ne s’arrête jamais parce qu’aucun objet n’est à la hauteur. Mais ne peut-on pas renoncer à l’idéal au profit du réel ? (Se contenter de ce que l’on a et de ce que l’on est pour mettre fin au manque, du

moins à certains manques). Autrement dit, si le désir ne peut par lui-même en raison de son rapport aux idées trouver sa fin dans les choses sensibles, est-ce que l’on ne peut pas lui en assigner une qu’il n’aurait pas par nature mais qui permettrait de le délimiter de l’extérieur III)

La possibilité de mettre fin au désir par la compréhension de la nécessité et de mettre fin aux désirs vide par l’examen de la valeur des biens A) La réduction du bonheur au plaisir dans l’épicurisme

Epicure dans la lettre à Ménécée : « nous disons que le plaisir est le principe et la fin de la vie bien heureuse (donc c’est dans le plaisir que l’on trouve le bonheur) », c’est un argument qui se fonde sur la finalité naturelle du désir qui est le plaisir, « naturellement nous fuyons la douleur et nous recherchons le plaisir car c’est le plaisir que nous avons reconnu comme le bien premier et congénital et c’est à partir de lui que nous commençons à choisir et refuser » : par nature, nous fuyons la douleur et nous recherchons le plaisir, la diminution de la douleur et la maximisation du plaisir sont les principes explicatifs de nos décisions. Tout homme dès l’enfance fait des choix à partir de ses sensations de plaisirs et de bonheur. Vivre de façon naturelle, c’est donc connaître le plaisir. Il faudrait donc conformément vivre à la nature pour être heureux et ne pas chercher à surpasser la nature. C’est ce qui explique que selon Epicure la distinction entre les désirs naturels et les désirs non naturels (vides). Parmi les désirs naturels, il y en a qui sont naturels et d’autres qui ne le sont pas. Et parmi les désirs nécessaires, il y a ceux qui sont nécessaires au bonheur, d’autres à l’absence de perturbation du corps, d’autres à la vie même. Selon Epicure, ce sont les désirs vides qui sont la cause de nos tourments car ce sont des désirs qui ne peuvent être satisfaits. Chercher au contraire à réaliser ses désirs nécessaires, c’est trouver l’ataraxie (absence de trouble dans l’âme), la sérénité. Désir vide repose sur des représentations/imaginations, nous souffrons à cause de nos fantasmes, désir vide est infini parce que l’objet est imaginaire. Nous avons chacun les moyens de supprimer les désirs vides par des moyens rationnels. Les besoins sont les désirs naturels nécessaires. Selon Spinoza, il n’y a pas de désir de mort. Selon Epicure, 2 types de désirs : naturelle (que l’on ne peut supprimer) et vide (que l’on peut supprimer car ils reposent sur une représentation). Le problème : qu’est-ce qui relève du désir naturel et du désir vide ? Une ambition par exemple est-elle un désir vide ou naturel ? Pour savoir véritablement quels sont les désirs bons pour le sujet, il suffit de calculer la somme de plaisir/souffrance qui découle du désir. Autrement dit, le critère ultime est la sensation, cad que c’est la sensation qui permet de savoir si le désir est bon ou mauvais mais le moyen pour y parvenir demeure la raison, la raison étant une faculté de calcul. B) Le stoïcisme : un art de concilier le désir et la nécessité Le stoïcisme soutient que l’on peut supprimer nos désirs car nos désirs dépendent de nous, il n’est donc pas complètement déclenché par des causes extérieures. Comme dit Epictète dans le manuel Epictète : parmi les choses qui existent, les unes dépendent de nous et les autres ne dépendent pas de nous. Dépendent de nous : jugement de valeur, impulsion à agir, désir, aversion, en un mot tout ce qui est notre affaire à nous. Ne dépendent pas de nous : le corps, nos possessions, les opinions que les autres ont de nous, les magistratures, en un mot tout ce qui n’est pas notre affaire à nous ». Si le désir dépend de nous, ce n’est pas quelque chose à être considéré comme une force, nous avons donc un libre-arbitre même si nous n’avons aucun pouvoir sur les événements extérieurs, il y a une nécessité. L’idée des stoïciens consiste à dire qu’il faut et l’on peut supprimer les désirs qui ne s’accordent pas à la nécessité. La compréhension de la nécessite, cad ce sur quoi on ne peut agir et le moyen par lequel la raison s’oppose au désir, c’est ainsi qu’elle peut les gouverner. Le désir de

l’impossible est la cause principale de nos malheurs, il ne faut désirer que ce qui est possible. Nécessité : ce qui ne peut pas ne pas être Possible : ce qui peut être Contingent : ce qui peut ne pas être Ex : « pour chaque chose qui t’attire ou qui t’es utile ou que tu aimes, souviens toi d’ajouter pour toi-même ce qu’elle est en commençant par les choses les plus humbles, si tu aimes une marmite, dit-toi « j’aime une marmite » car si elle se casse tu n’en seras pas troublé, si tu embrasses ton enfant ou ta femme, dit toi « j’embrasse un mortel (un futur cadavre » s’il meure tu n’en seras pas troublé. Si l’objet du désir est Dieu, Dieu est immortel, donc ce désir ne nous décevra jamais (sublimation du désir). Est-ce que la foi n’est pas le désir bien compris qui consiste à passer du désir des choses matériels limités au désir des biens immatériels illimités ? Le désir de connaissance est infini. Un exemple de détachement : « ne dit jamais à propos d’une chose je l’ai perdu, mais je l’ai rendu, ton enfant est mort ? Il a été rendu à la Nature, ta femme est morte ? Elle a été rendue, ton champ a été pris ? Cela aussi a été rendu. » « Mais celui qui me l’a pris est un scélérat » « et que t’importe qui par qui celui qui te l’a donné te l’a redemandé ? Aussi longtemps qu’ils te le sont donnés, prend soin de ces biens comme s’ils appartenaient à autrui, ainsi que font les voyageurs dans une hôtellerie »....


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