Philo - Chapitre 3 - Notes de cours 3 PDF

Title Philo - Chapitre 3 - Notes de cours 3
Author Madrigan Dolo
Course grands enjeux philosophiques
Institution SKEMA Business School
Pages 5
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Summary

Philo chapitre 3...


Description

Chapitre 3 : La propriété de soi

La propriété de soi est un concept nouveau. Proudhon et apologie de la propriété : absolu, pose les droits du pouvoir, contre-poids aux institutions « Il faut que notre personnalité s’appuie comme celle de l’État … » La propriété implique usus, abusus, fructus. « L’abus de la propriété etc. chardon épine » Posséder quelque chose c’est pouvoir la donner ou non. La propriété permet d’échapper au marché. Il est fondamental d’avoir une propriété qui permet d’exister.  Narco mutualiste de gauche Le droit de propriété exclu le corps, le soi. Or mon corps m’appartient. Mais ce n’est pas le cas partout. Amina Sboui, Mon corps m’appartient : défense des droits de la femme notamment en Tunisie. En prison, elle ne peut plus faire ses études donc elle les fait en France grâce à Amnesty International. Contre toutes les religions mais respect (≠ femen). Elle s’était écrit sur la poitrine Fuck your moral pour dire qu’elle ne voulait pas qu’on lui impose une morale. On lui répond que son corps ne lui appartient pas. Contre l’idée que Dieu nous prive de la liberté de notre corps  elle réclame la propriété de soi sur soi.  Combat encore problématique En Occident : Beaucoup de restrictions sur l’usage que l’on peut faire de son corps - Pas le droit de le louer - Pas le droit d’en vendre l’usage - Pas le droit d’en vendre des parties (sang, bout de peau tatoué) : exemple du film avec Jean Gambin et Louis de Funes  refus de la marchandisation du corps, référence à la prostitution pour la propriété de soi - Pas le droit de maltraiter son corps, de le priver de soin : lancer de nains - Dignité humaine - On ne peut pas le définir  problème des transsexuels - On ne peut pas le nommer  très difficile de changer de nom - Suicide interdit par l’Église et illégal dans de nombreux pays - Euthanasie et homicide consensuel interdits - Je ne peux pas le cryogéniser, l’embaumer` - Vente de cheveux autorisé Le corps n’est pas patrimonial. La personne est indisponible et donc le corps aussi. Pour les organes, seul le don est possible. Cas de John More aux USA : patient atteint de leucémie, on lui retire la rate et on découvre qu’il a une valeur assez rare. On lui prélève du sang, forme une lignée cellulaire nommée 1

MO. Le chirurgien qui l’a inventé lui donne son nom et la vend très chère. Mais John s’en rend compte et porte plainte car il veut des parts et personne ne lui avait dit, la cour d’appel lui donne raison. Les cellules sanguines sont SOMETHING (≠THING, ≠SUBJECT) mais la cour magistrale est contre John : produits non uniques, on découragerait la recherche médicale, confondre le sacré et le profane.  Quelles sont les limites de la personne ? Est-ce que mes cellules m’appartiennent au même titre que mes cheveux ? Est-ce qu’on peut monétiser quelque chose issue d’une chose non monétisable ? D’où vient ce principe ? Des grands monothéismes Église catholique  idée de la résurrection des corps Eucharistie  en absorbant le corps du Christ on admet sa présence réelle Lettre de Saint Paul aux Corinthiens : la moitié du texte est consacré aux juges plutôt qu’aux fidèles ? Le corps du sacré est différent de celui de la morale. « Le corps est pour le Seigneur et le Seigneur est pour le corps. » Contrôle de dieu sur le corps, le corps n’est pas entièrement le mien, il est fabriqué de la présence de Dieu. Je ne peux pas m’unir à une prostituée. « Votre corps est un sanctuaire de l’esprit sain et vous ne vous appartenez plus à vousmêmes car vous avez été rachetés en échange de la résurrection. » Pie XII réaffirme ce principe en 1954 : expérimentation sur les gens (infirmiers se portant volontaires pour tester les médicaments) Ce n’est pas un acte personnel, on met à disposition un corps qui ne nous appartient pas. L’homme n’est que l’usufruitier et non le propriétaire de son corps. Nous sommes les locataires de notre propre corps. La mort de Dieu pourrait nous avoir redonné la propriété de notre corps. Locke : Dieu a créé le monde donc on ne peut pas s’approprier ses choses. Je m’inscris dans les lois de la nature, donc je peux les utiliser comme je l’entends sans insulter dieu. Donc je peux faire ce que je veux de mon corps  David Hume Dignité humaine pour remplacer l’idée de Dieu. Sauvegarde de la dignité humaine contre toute forme de dégradation. Le nain devient un objet entre les mains des autres, il devient une chose  perte de dignité Conseil d’Etat = héritier de Saint Paul Principe de l’indisponibilité du corps contre principe de la breveté du vivant My body, my property : les donneurs bénéficieraient si on pouvait faire un marché des parties du corps

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Le sang et plasma sont considérées comme des matières premières et obéissent donc aux lois du marché aux USA Yearworth : cancer qui peut rendre infertile donc congélation de sperme  coupure de courant à l’hôpital et perte du sperme Procès pour destruction du bien. Le développement de la science médicale vont impliquer une nouvelle analyse de la propriété des parties du corps. Cambridge University Press article par Quigley : propriété est le meilleur moyen du contrôle de soi contre les lois du marché John Locke, Traité fondamental (chapitre 5) : en pleine révolution britannique quand on pose les principes du régime constitutionnel : la question de Dieu est évacuée. Comment l’homme récupère tout. L’idée d’appropriation dans le monde extérieur est fondée dans le fait que chacun possède son corps. Il y a un lien entre maitrise de soi et propriété de soi et de notre travail  idée de productivité. Le travail est l’émanation de notre corps. La propriété est un pouvoir d’exclusion. Je ne suis pas la propriété de dieu, je suis le propriétaire de moi-même car j’exclus les autres de mon corps. Le mix de moi et de la nature donne naissance à l’ensemble des droits. On se possède soimême donc on peut posséder des objets. Le provision de Locke : quand on a trop de biens, ils pourrissent. La monnaie permet d’accumuler sans détruire. On ne peut pas trop prévoir la part des choses du monde qui reviennent aux autres. Enclosure : s’approprier des parcelles et de les faire fructifier Meir Dan Cohen : on n’est jamais propriétaire tout seul. On met un peu de soi dans les objets qui nous appartiennent. Il y a une porosité entre soi et les choses qui nous appartiennent. Exemple : No transpassing  comme si on s’aventurait dans la personnalité de quelqu’un L’utilisation de JE : chez moi  aberrant : on y projette tellement son identité qu’on dit que c’est soi. Marcel Mauss : les tribus se font des dons les uns aux autres  on donne un peu de soi : c’est le MANA. Les individus des tribus veulent donner des parties d’eux au sens relatif. Exemple des doudous, le mouchoir dans Othello. Il est parfois dur de se séparer des choses qui ont un peu de nous  appartenance sentimentale. Chanson de Barbara : La propriété c’est notre personnalité qui s’y reflète. Elle est supérieure à l’idée de marché. L’indisponibilité du corps est dualiste : le soi est sacré alors le corps doit être indisponible. Locke : propriété de soi antérieure au contrat social Chacun est propriéatrie de soi  source du droit immanente 3

Yuval Harari : idée des droits de l’homme obsolète d’un point de vue métaphysique Avant Locke : il y avait les Levellers, conduit par Richard Overton : premier a utilis » le term de self propriety  chacun a les mêmes droits, volonté et consentement = formes primordiales de l’échange Libertariens : self ownership C’est par mon travail que je crée de la valeur. L’inégalité entre les fortunes est justifiée. Adolphe Thiers : justification pour l’accumulation des fortunes : « je m’approprie d’abord ma personne… seconde propriété qui a le travail pour origine et sans travail pas de civilisations. » Peter Valentyne : le self ownershio doit pertre actualisé. L’individu doit pouvoir exercer son autonomie. Quand on s’approprie le monde, il est déjà partagé par l’ensemble de l’humanité. Quand on met du travail, on se l’approprie mais on prive les autres de cette parcelle. Qu’estce qui relève de moi et de l’extérieur ? Pour l’extérieur, je vais payer une taxe du fait d’avoir pris une terre. Nos talents innés doivent avoir le même statut que les parcelles que je m’approprie. Il faut taxer ces talents pour dédommager les autres. Marx était pour la propriété capittaliste. Gerald Cohen : self ownership  autonomie formelle et pas substancielle Si on se possède soi-même, peut-on se vendre soi-même ? Contrat d’esclavage : on se défait de la possibilité de consentir  contrat paradoxal par nature. Le fait même de la self ownership n’est pas quelque chose auquel je peux renoncer. Idée utilisée pour abolir l’esclavage : Edward Tyler : il fait abolir tout de suite (et pas graduellement cf. Lincoln) car les hommes appartiennent à eux-mêmes et pas aux autres. Aristote : l’esclave appartient à un autre Histoire de la sexualité, Foucault : les stoïciens introduisaient une forme de souci de soi. Ce rapport à soi est souvent pensé sur le modèle juridique de la possession de soi. Il faut être discipliné : contrôle du corps (modération de la vie sexuelle), contrôle de l’existence sociale (pouvoir se passer des relations que l’on a), contrôle de l’esprit par la méditation, finir sa vie en se siucidant était la meilleure façon de finir car on choisissait sa mort (conversio at se). Cette forme d’appropriation se reflète avec les tatouages, la fluidité sexuelle etc. Abolie la disrinction entre le travail et le capital Emergence du sujet : se dsicipliner etc. capable de faire un choix Données sont l’émanation de soi : on ne peut donc pas les contractualiser. Au nom de l’indisponibilité de soi on interdit le commerce des données aujourd’hui en Europe. Économie de la patrimonialité des datas Logique de troc imparfaite Datas : - Souverainistes : nationaliser les datas (La souveraineté numérique, Pierre Bellanger) - Socialiste : taxer la valeur et redistribuer pour un RU - Droits fondamentaux avec obligations des sites 4

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Les datas sont du travail qu’il faut dédommager (Glen Wayne) : data trade union

Le conseil d’etat a traité la question des datas : doivent-elles être patrimoniales ? Non car - Difficultés pour les pouvoirs publics - Renoncer à la logique de protection - Données = extension de soi donc elle ne peut pas faire l’objet d’un commerce Mosk : les cellules de More ne lui appartenaient pas donc pour les données c’est pareil. Le droit de propriété est un concept non naturel. Il n’existe pas dans la nature. Forme de droit des animaux Harari : dataisme : nous sommes tellement contrôlés par les datas que nous perdons le droit de nous contacter. Indecent proposal

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