Exposé La transition démocratique en Espagne et au Portugal PDF

Title Exposé La transition démocratique en Espagne et au Portugal
Course Politique Comparée
Institution Université de Rennes-I
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Exposé La transition démocratique en Espagne et au Portugal...


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La transition démocratique en Espagne et au Portugal Introduction : Dans son ouvrage To craft democraties Giuseppe.Di. Palma s’exprime sur l’anormalité des périodes de transition pour les sciences sociales : “ La “méthodologie normale des sciences sociales” ne s’appliquent pas aux crises de régimes, ni aux transitions de régime en général. Les explications structurelles appliquées aux comportements et aux actions se trouvent alors en quelque sorte suspendues ”. L’auteur exprime ici le fait que les approches structurelles et les explications déterministes, propre à la méthodologie des sciences sociales, seraient uniquement valables pour les périodes de stabilité politique. On comprend alors l’enjeu de l’analyse de la démocratisation qui va reposer sur d’autres critères, cette fois ci d'exception. Avant que n’apparaisse le concept de transition démocratique, les théories sur la construction d’une démocratie portaient sur un rapport de causalité entre le développement économique et la démocratisation. C’est l’époque de l’école de la conditionnalité économique avec pour précurseur Lipset. Bien que la modernisation économique et culturelle semblent préserver la stabilité et le fonctionnement d’un régime démocratique, elle ne sont pas nécessairement un prérequis à son avènement. En Chine par exemple, les progrès économiques ne mènent pas à une démocratisation du pays. Cette approche des pré-conditions est vivement critiquée, jugée trop déterministe et trop générale. De plus, elle soutenait la thèse selon laquelle une démocratie avait plus de chance d’être stable si les modes de pensées et les valeurs de « l’Occident » l’ imprégnait. : Le phénomène de « transitologie » lui n'apparaît que dans les années 80 et il prend pour cas traditionnel l’Espagne. Cette école de pensée se veut être en rupture avec la théorie des préconditions économiques et culturelles. Il s’agit ici de s’intéresser aux différentes formes que prend ce processus et à la nature même du changement de régime. Ce que l’on appelle « transition démocratique » est l’ouverture d’une nouvelle période, le passage d’un régime autoritaire à un régime démocratique. Il s’agit d’un changement politique contrôlé et progressiste. Cependant, l’incertitude est une notion inhérente au processus de démocratisation. En effet on ne sait jamais si il y aura un retournement de situation, si l’issue sera celle que l’on envisage c’est pourquoi les auteurs et notamment O’Donnell et Schmitter employaient l’expression de « transition from authoritarian rule ». Il définissait ce processus comme le passage « de régimes de type autoritaire certain vers un incertain, autre chose ». : En 1991, le sociologue américain Huntington explique qu’il existe plusieurs vagues de démocratisation successives dans le monde or la troisième et dernière commence durant l’année 1974 en lien avec la Révolution des Oeillets au Portugal jusqu'aux printemps arabes. Notre exposé va s’intéresser aux deux premiers pays de cette troisième vague, soit l’Espagne et le Portugal. Bref rappel historique : Le début du XXème siècle marque le passage de la République portugaise à une dictature militaire. En effet, le 28 mai 1926, le général Gomes de Costa soulève la garnison de Braga. Ce coup d’Etat renverse le régime parlementaire et instaure une dictature, qui s’avérera être le régime autoritaire le plus long d’Europe. Son voisin espagnole connaît en septembre 1923 un coup d’Etat mené par le général Miguel Primo de Rivera qui mène à une dictature militaire de celui-ci. En 1936, la guerre civile éclate, opposant le camps des « nationalistes » à celui des républicains. La guerre débouche en 1939 sur l’instauration de la dictature franquiste qui durera un peu plus de quarante ans. Les deux régimes autoritaires espagnol et portugais prendront fin à une année d’intervalle : en 1974 pour le Portugal et en 1975 pour l’Espagne. Vient alors une période de changement politique qui tend vers deux régimes démocratiques. La transitologie

classique va alors tenter de comprendre les différents mécanismes de démocratisation de ces deux pays. : Pour réaliser cette exposé il nous a paru intéressant de se demander si l’on peut dégager un modèle unique et théorique de la transition démocratique à partir des exemples de l'espagne et du portugal ? Et en quoi l'analyse comparée de ces deux cas est-elle pertinente pour comprendre le phénomène de transitologie ? Pour tenter de répondre à ces interrogations, dans un premier temps on va se focaliser sur les oppositions majeures entre la transition démocratique espagnole et portugaise pour ensuite nuancer ce propos en expliquant qu’il existe néanmoins des points communs de ce phénomène entre les deux pays. Pour finir, on élargira notre propos en nous questionnant sur la variable externe que peut représenter l’influence international sur ces deux pays limitrophes.

I. Des différences évidentes dans la forme que prend la transition … la forme (rupture, changement graduel, poids des institutions autoritaires ?) Révolution ou consensus? : > Survie du régime à la mort de son créateur : On peut estimer qu’aucun des deux régimes autoritaires de l’Espagne et du Portugal ne survit à son créateur. Au Portugal, c’est une révolution qui met fin au régime ; régime qui ne survit pas à son créateur ; suite à un AVC, Salazard est écarté du pouvoir - bien qu’il eut été nommé “Président du Conseil à vie”, il est remplacé par l’ancien ministre des colonies et ancien chef des jeunesses Salazaristes, Marcelo Caetano nommé président du Conseil. Salazard décède deux ans plus tard, le 27 juillet 1970. Les révoltes, notamment militaires - dont nous parlerons par la suite - qui avaient commencé sous le gouvernement de Salazar on eu raison du gouvernement suivant de Caetano. Espagne ; transition pacifique, grâce au consensus et à la présence d’un homme nommé avant la mort de son prédécesseur. La chute du régime est liée de façon encore plus évidente au décès de Franco. Celui-ci souhaitait pourtant instaurer une monarchie traditionaliste pour lui succéder : il choisi pour l’incarner le fils du Comte de Barcelone, Don Juan Carlos, lequel jure fidélité au franquisme. Franco décède le 20 novembre 1975, persuadé que le nouveau roi d’Espagne sera son légitime héritier et continuera sa politique. Il détient les pouvoirs législatif, judiciaire et executif et doit faire face aux héritages politiques de la dictature - réussites et échecs - et à l’opinion politique mondiale qui s’attend au prolongement d’un franquisme sans Franco. Le prince Don Juan Carlos est proclamé Roi d’Espagne le 22 novembre 1975, en application de la Ley de Sucesion (1941), débouchant sur une période d’inconnues. Pour le peuple espagnol, il n’est qu’une énigme et l’opposition démocratique lui nie tout crédit. Seuls les franquistes orthodoxes se réjouissent de son couronnement. Néanmoins, le 27 novembre, lors de son discours d’intronisation adressé à l’ensemble du peuple espagnol, il s’autoproclame réconciliateur de tous les espagnols et annonce le début d’une nouvelle époque axée sur le consensus national et gérée par une monarchie démocratique et parlementaire. : Le passage pacifique de la dictature à la démocratie, en Espagne, apporte un nouveau modèle de compréhension des changements politiques : le modèle de la transition, qui

jusqu’ici avait servi a expliqué des changements longs et en profondeur (système féodal par exemple). En théorie, la transition pacifique est graduelle, sans rupture révolutionnaire (pour l’Espagne) - elle utilise les anciennes institutions –, basée sur le dialogue et le consensus, ce qui exclut la violence et l’instabilité politique tout en donnant des résultats relativement rapides et satisfaisants. Elle se fonde sur une politique de réconciliation nationale et procède par réformes et non par rupture, comme c’est le cas au Portugal. Négociée entre élites responsables, elle doit éviter à la fois les coups d’État réactionnaires et les mobilisations populaires sources de déstabilisation. Enfin elle laisse intactes les bases du pouvoir social et économique et n’affecte que les institutions et les formes politiques. : Au Portugal on parle de coup d’état, de processus révolutionnaire ou même de révolte, il s’agit en réalité d’un coup d’état militaire qui s’est transformé en révolution. En effet, dans la nuit du 24 au 25 avril 1974 le coup d’état des militaires portugais est soutenu par la population de Lisbonne - ce que nous verrons dans les développements suivants - Les forces armées obtiennent la reddition de Caetano - le président du Conseil, le 25 avril. > Pacte d’oubli Le mutisme sur les responsabilités passées et l’absence d’épuration qui allait de pair ont constitué un accord de principe, rendant possible un cheminement associant des hommes qui se séparaient, quelques mois auparavant, entre franquistes et anti-franquistes. Trois jours après son couronnement, le roi Juan Carlos avait gracié tous les délits politiques antérieurs au 22 novembre 1975, au nom de la paix nationale présentée comme l’objectif principal de la monarchie. Le 30 juillet 1976, était promulguée une loi d’amnistie concernant, pour la première fois, des personnes engagées du côté républicain. Elle visait les exilés et les personnes condamnées pour des délits politiques, en excluant toutefois les auteurs de délits de sang. Son texte réitérait les vœux de la Couronne de « réconcilier tous les membres de la Nation » et se référait explicitement à la nécessité d’oublier le conflit. : Le consensus qui suit le changement de régime sert à occulter les déséquilibres des forces. Par ailleurs, la fausse image d’une transition partagée sert à cacher une entreprise de légitimation mutuelle : elle permet à l’opposition de masquer sa faiblesse et ses renoncements tout en valorisant sa participation, d’un autre côté, elle donne aux forces héritières du franquisme une légitimité démocratique au travers du dialogue qu’elles disent conduire avec l’opposition démocratique. La démocratie permet à l’élite issue du franquisme de se maintenir au pouvoir et de conduire le processus de retour à la démocratie ainsi que d’accéder à l’ensemble européen, un des objectifs du processus. B) Régime présidentiel et monarchie Intéressons nous maintenant à une autre opposition, fondée celle ci sur la nature du nouveau régime démocratique. : En Espagne, la nomination de Juan Carlos par le dictateur avant sa mort a apporté une figure unique à la tête de l’état, qui a pue négocier la transition. Néanmoins une telle arrivée au pouvoir devait être légitimée par les faits, suite à son discours démocratique. Inversement, au Portugal, plusieurs groupements militaires, formés en groupements politiques se disputent le pouvoir, si le consensus est annoncé, on verra que dans les faits, chacun tente de s’emparer du pouvoir.

La légitimation institutionnelle nécessaire aux deux régimes : La transition pacifique se fait notamment par la démocratisation des institutions existantes, et par le renouvellement des élites. Néanmoins, il faut maintenir un cohésion sociale, et pour se faire, le personnel politique de l’ancien régime peut parfois retrouver des fonctions décisives au sein des nouveaux gouvernements, tout en ayant à leurs côtés, une opposition démocratique qui permet de brider leur possible tentation de retour à un régime autoritaire. En Espagne, on assiste à une transition pacifique engagée par un homme, déjà au pouvoir : la “ruptura pactada” due aux réussites ambitieuses de la politique de Franco dans les années 60, notamment la dépolitisation de la société, structure institutionnelle autoritaire mais toujours en évolution, libéralisation économique et modernisation sociale et culturelle, démilitarisation du système politique, instauration d’une monarchie… Ce sont des mécanismes pacifiques nécessaires aux changements postérieurs, qui habituent le peuple espagnol à une évolution pacifique et graduelle dans la légalité. Il faut à Juan Carlos : gagner la confiance de l’opposition (car il a été nommé par Franco) gagner l’adhésion du peuple (car apathie politique après 40 ans d’inexistence politique) Le nouveau gouvernement a alors deux objectifs : rupture totale avec les lois et les institutions du régime autoritaire réforme légale du système franquiste En Espagne comme au Portugal, le consensus parmis les forces politiques est nécessaire mais difficile à trouver : Le 12 décembre 1975 : Le roi d’Espagne forme son premier gouvernement. On trouve à la tête de l’exécutif Arias Navarro, un proche et fidèle de Franco ; mais l’ensemble de l’équipe ministérielle est progressiste et fait partie de l’entourage politico-culturel de Juan Carlos. Arias préside alors un gouvernement qui ne lui appartient plus et doit renoncer à ses plus intimes collaborateurs. Arias sera toujours dans l’opposition pour faire echec aux projets réformateurs et démocratiques du gouvernement. Sa démission est alors vu comme la seule solution possible pour recouvrer au plus vite la consensus populaire, la confiance de l’opposition et de démarrer réellement le projet ambitieux de réformes politiques. Arias démissionne le 1er juillet 1976 : les ultras n’ont pas le temps de se mobiliser et d’organiser un front d’opposition. S’en suit le gouvernement de Suarez, dont le but ultime est la démocratie en tant que système politique, axé sur la souveraineté populaire et sur un gouvernement représentatif. 3 mots clé de ce gouvernement : amnistie populaire et sociale collaboration avec les forces d’opposition légalisation de tous les partis politiques “Ley para la Reforma Politica” -> pièce maîtresse de la transition politique et moteur du changement pacifique vers la démocratie. Acceptation populaire : Les régimes autoritaires se caractérisant par une apathie politique de la population, l’acceptation populaire du nouveau régime se fait par la participation électorale pour désigner démocratiquement les nouvelles élites politiques et par l’expression ou non de révoltes face à ces changements. La “Ley para la reforma politica” est approuvée par le parlement le 16 novembre 1976. Cette loi démantèle définitivement l’appareil franquiste moyennant l’établissement d’un état démocratique, axé sur l’état de droit en tant que émanation de la volonté souveraine du peuple.

Approbation législative (16 novembre 1976) : 425 voix positives, 59 négatives et 13 abstention. Référendum populaire (15 décembre 1976) : Participation de 77,4% -> fin de l’apathie politique du peuple avec une approbation de 94,2%. Premières élections libres et démocratiques le 15 juin 1977 : 9 partis politiques 77% de participation Un exemple de ce consensus en Espagne est par exemple le Pacte de la Moncloa signé le 25 octobre 1977, qui visait à simplifier la transition démocratique entamée en Espagne et aussi de lutter contre la crise économique, où était représenté le gouvernement (présidé par Adolfo Suarez, dirigeant de l’époque franquiste) et les principaux partis politiques et également les syndicats. Au Portugal, il n’y a pas d’homme ayant une légitimité comparable à celle de Juan Carlos. Ainsi après l’abdication du président du Conseil, il faut mettre en place des organes provisoires du pouvoir. C’est la “Junta de salvaçao nacional” qui va gouverner - dès lors, s’en sont suivis une série de gouvernements provisoires avant d’arriver à un nouveau gouvernement démocratique. On peut citer Antonio de Spinola, un général militaire qui avait des différends avec l’ancien régime, qui fut nommé le 15 mai 1974 président de la république dans l’attente d'élections libres. Celui-ci avait certes des différends avec l’ancien régime mais n’entend pas, comme le voudrait le MFA (à l’origine du coup d’état), mais qui ne prétendait pas détruire les bases du système dictatorial et souhaitait par exemple le maintien de l’interdiction du PCP ou le maintien en prison de certains prisonniers politiques. > Dès son investiture, Spinola tenta de renverser ce nouvel ordre révolutionnaire, en cherchant à obtenir les pleins pouvoirs. Il tentera même un coup d’Etat le 28 septembre en appelant à une marche de majorité silencieuse mais se voit bloqué par le Conseil d’Etat et le 30 septembre Spinola démissionne. Celui-ci fait une autre tentative de coup d’Etat, cette foisci de l’extérieur du pouvoir politique le 11 mars 1975, en tentant d’éloigner les militaires révolutionnaires et les communistes, mais son putsch échoue encore une fois et Spinola se retire alors à Madrid. Le processus révolutionnaire au Portugal dans les années 1974-1975 est le résultat d’une lutte constante entre des factions et des idéologies avec des objectifs très différents. Au Portugal, l’opposition entre le JSN et le MFA va entraîner une très forte instabilité gouvernementale ; le premier gouvernement provisoir est proclamé en mai 1974, avec la participation de toutes les tendances politiques, le sixième en septembre 75. : L’incertitude du devenir du régime atteint son apogée mais également se termine le 25 novembre 1975 avec un mouvement conspirationniste composé de militaires et de politiques. Une guerre civile ne fut pas loin d’éclater entre le nord et le sud du pays, cependant le mouvement conspiratif trop hétérogène va échouer. C’est finalement le 22 avril 1975 que la première assemblée constituante se réunie, c’est une assemblée politiquement hétérogène, qui va donner naissance à une nouvelle constitution, débattue et approuvée, sans aucune intervention militaire. On peut dire que le nouveau régime démocratique portugais débute le 25 avril 1976 (soit deux ans jour pour jour après la Révolution des Oeillets) après l’entrée en vigueur de la constitution de la république portugaise basée sur un système économique plus socialiste et donc en rupture totale avec l’ancien régime.

> Difficulté de légitimation et d’acceptation par une partie de la population (pas les élites politiques) des nouveaux régimes, preuve de l’incertitude du devenir des transitions. Le coup d’état au Portugal a été en effet soutenu par une large part de la population, mais l’élite économique craint pour ses intérêts et organise des transfert illégaux de capitaux, paralyse les productions et brûle des champs de céréales ; il s’agit bien d’une tentative de déstabilisation économique du tout nouveau régime. Néanmoins, cette tentative aura un effet inverse et va participer à la création d’organisations populaires autonomes qui seront la base d’une nouvelle forme d’organisation sociale et économique ayant un rôle fondamental dans le processus de rupture avec l’ancien régime. Ce changement illustre encore l’incertitude du devenir des jeunes démocraties qui peuvent à tout moment être déstabilisées au risque de retomber vers un système autoritaire. : Le processus Portugais a donc été le résultat de luttes constantes entre les factions et les idéologies politiques, avec des objectifs très différents. Le Portugal était, à la suite du renversement du dictateur, divisé et en pleine crise politique et institutionnel ; d’un côté la gauche révolutionnaire et politique et militaire, et d’un autre, les secteurs plus conservateurs et les défenseurs de l’ancien régime. L’adoption de cette constitution a marqué la fin de la période de transition démocratique et le début d’un régime pluraliste parlementaire de type occidental.

II … mais avec cependant des similitudes quant au jeu des acteurs (...) On a donc vu qu’il y a de nombreux aspects différents dans les transitions démocratiques en Espagne et au Portugal, mais va mettre en relief à présent quelques similitudes, notamment dans le jeu des acteurs, que ce soit dans la semie-opposition interne au régime mais aussi le rôle des mouvements sociaux dans l’impulsion de ces transitions démocratiques. Une semie-opposition interne au régime autoritaire qui impulse la démocratisation Guillermo O’Donnell & Philipp Schmiter disent que toute transition débute par une division importante entre les modérés et les conservateurs, brisant l’unité interne des instances autoritaires. Dans ce contexte, le processus de transition dépend des rapports de force entre ces groupes, et leurs choix stratégiques à des moments divers. En Espagne, le régime franquiste s’instaure dès l’année 1939, lors de la victoire des troupes de Franco face à l’armée républicaine. Cette année marque donc la défaite et la fin de la seconde république espagnole et le début de la dictature franquis...


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