HDA - Peintres et peintures en Allemagne au 15e siècle PDF

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Professeure : Carine Desrondiers
Cours portant sur l'art de la Renaissance en Europe...

Description

Peintres et peintures en Allemagne au 15e siècle L’Allemagne n’est pas une monarchie unie, le territoire est divisée en principautés et en villes impériales (autonomie administrative et économique) = région de la Forêt Noire près de la Suisse, dans laquelle se développe le style tendre « wercher stil » (traduction du gothique international) Cologne est l’épicentre de ce style artistique = figures féminines très délicates, ambiance rêveuse Konrad VON SOEST, un des peintres les plus importants de l’Allemagne du Nord Il joue un rôle important dans l’introduction du gothique international dans la région à partir de 1390 = séjours à Prague, Paris, Bruges et la cour de Bourgogne  Retable de Wildungen, 1400 = coloris vifs de l’enluminure, costumes somptueux = le peintre est probablement entouré de beaucoup de collaborateurs pour réaliser les 13 panneaux de cette œuvre en si peu de temps  Scène de la Nativité, panneau de gauche = scène représentée de manière inhabituelle, l’Enfant n’est pas posé par terre = la Vierge est sur un lit avec son fils dans les bras, et Joseph au premier plan ravive le feu Postures inhabituelles, même si on retrouve les animaux, le berger et l’étable = nouvelle source d’inspiration dans cette œuvre, questions d’espace pas du tout maîtrisées Ce style voit le jour dans l’école de Cologne, une des villes les plus riches d’Allemagne = les peintres sont désignés par le nom de convention dérivée de leur œuvre la plus marquante, et non leur nom Climat mystique propre à la région rhénane, présence de théologiens religieux (comme le Maître Eckhart), qui vont être les premiers commanditaires Stephan LOCHNER, un des seuls artistes qui va être identifié à l’école de Cologne artiste qui travaille dans l’atelier du Maître de Flemalle avant de s’installer à Cologne en 1442 = très grande réputation  Triptyque de l’Adoration des Rois pour le cathédrale de Cologne Œuvres marqués par le fond doré, l’absence de paysage et la grande douceur  Madone à la roseraie, 1450 = thème très populaire dans la région rhénane, plis brisés à la manière flamande, prise en compte des innovations des primitifs flamands + connaissance de la peinture à l’huile, il applique des couches très fines de peinture pour laisser apparaître des reflets Madones généralement assises sur le sol, position de « madone de l’humilité », entourée de fleurs L’école de de Cologne très influencée par la peinture flamande, mais les peintres allemands ne sont pas tous issus de cette école, certains vont s’émanciper et apporter des nouveautés à la peinture Lucas MOSER, peintre allemand  Retable de Sainte Madeleine, 1431 = à placer sous un arc brisé Au centre un coffre en bois caché par les scènes de la légende de Sainte Madeleine, son arrivée à Marseille et sa dernière communion à Aix-en-Provence Usage de l’or et de l’argent, pour peindre les flots dans le panneau de gauche Technique raffinée, comme celle du poinçonnage = le peintre essaye de prolonger l’espace par la continuité du ciel et des bâtiments d’une scène à l’autre (nouveauté malgré la non-perspective)

Konrad WITZ, influencé par le réalisme des premiers primitifs  La pêche miraculeuse en 1444, tableau pour la cathédrale Saint Pierre de Genève, dernière apparition du Christ après la résurrection Les pêcheurs, pendant une pêche infructueuse, voient un homme leur dire de pêcher à tel endroit, et c’est alors qu’ils reconnaisse le Christ Abandon du fond doré, effets atmosphériques sur les nuages, travail de la profondeur grâce à la perspective atmosphérique au niveau du ciel Phénomène de déformation de l’image avec l’eau = une première dans la peinture occidentale Volonté de reproduire les phénomènes naturels, travail sur la transparence et les fonds du lac Cette scène se situe dans un paysage réel, la rade de Genève (on retrouve les trois montagnes au fond, typique de la région) = première représentation d’une scène religieuse dans un lieu identifiable Premier paysage topographique, presque sans écho pendant presque un demi-siècle  L’adoration des mages en 1444 = éléments du gothique international (fond doré) Innovations = ombres sur le mur très nettes, silhouettes très découpées (novateur) Martin SCHONGAUER, 1450-1492, formé dans l’atelier de Rogier Van Der Weiden Il ouvre un atelier à Colmar, grand graveur (propre aux artistes allemands) = impact sur sa peinture Etude de pivoine, à la gouache et l’aquarelle = première utilisation comme dessin préparatoire Pivoines dans différents états de floraison, expressionnisme propre à cet artiste  La Madone au buisson de roses en 1473 = préparation pour la roseraie Thème représentant Marie comme une « rose sans épine » = elle est entièrement vêtue de rouge, drapé plié typiquement flamand Œuvre initialement beaucoup plus grande = les commanditaires retaillent leurs œuvres, ou problème de détérioration (fréquent dans l’histoire de l’art) Combinaison de la Vierge de l’humilité à la manière flamande (il a vu des œuvres de Bouts ou Van der Goes lors d’un voyage dans les Flandres) Michael PARCHER, dirige un atelier de peinture dans le Tyrol à la fin du 15e = peintre le plus productif de son époque, sculpteur et fresquiste et se consacre plus à la peinture à la fin de sa carrière Sa production est le fruit de nombreuses rencontres, à Padoue en Italie du Nord avec les œuvres de Mantegna ou Lippi  Retable des Pères de l’Eglise, 1480 (Jérôme, Ambroise, Augustin et Grégoire le Grand) = perspective mathématique + influences flamandes dans les drapés Représentation de l’espace sous des arcs diaphragme (influence flamande) = chaque père avec une colombe du Saint esprit = Jérôme avec le Lion, Augustin avec l’Enfant, Ambroise avec un bébé Habits somptueux, bandeaux avec des figures peintes, assis sur des trônes, ensemble surmonté d’un riche fronton et un dallage au sol (pas de profondeur derrière les trônes) Albrecht DURER, né en 1471 = peintre, graveur et dessinateur allemand, il a eu connaissance de la perspective mathématique grâce à son apprentissage en Europe (à Strasbourg notamment) pour ensuite s’installer à Nuremberg  Lucane cerf-volant = ombre de l’animal sur le dessin, illusion de réel Monumentalité pour un si petit animal, rendu très méticuleux = l’influence de l’orfèvrerie chez l’artiste lui donne un goût accru du détail

 Autoportrait aux gants, 1498 = attirer l’attention sur les

mains gantées, volonté de faire état de son statut social élevé pour un peintre + mise en avant de la conscience des peintres qui ne se conçoivent plus comme des artisans mais comme des artistes Paysages extérieurs que l’on voit à travers la fenêtre = référence au Portrait de jeune homme de Dirk Bouts, peinture flamande Grand succès du portrait en Allemagne à la fin du 15e siècle, pour des questions religieuses Le portrait est le refuge pour les artistes, à cause de l’interdiction de représenter des scènes religieuses par les protestantisme = l’Allemagne apporte également une grande nouveauté dans la représentation du paysage, qui devient un genre à part entière Albrecht ALTDORFER  La victoire d’Alexandre sur Darius, 1529, immense bataille sur la partie inférieur + paysage infini (lacs et montagnes) = lune qui s’efface et le soleil qui se lève en même temps...