Exposé - Le Petit Hans PDF

Title Exposé - Le Petit Hans
Course Psychanalyse et politique
Institution Institut d'Études Politiques de Paris
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Summary

Présentation sur le texte de Freud - Le Petit Hans...


Description

Introduction Remarque : Le petit Hans fait preuve d’agoraphobie à l’âge de 4 ans pendant la construction, si on peut dire ça, de son complexe oedipien. Pourtant, l’agoraphobie apparait généralement en période de latence. Or la période de latence se situe à la fin de la période oedipienne jusqu’à la puberté. Analyse de la phobie d’un garçon de cinq ans est un texte qui a permis la confirmation de l’importance de la sexualité chez l’enfant. Avant l’étude de cette phobie, aucun traitement analytique sur un enfant n’avait été mené. A travers le cas du petit Hans, Freud démontre l’existence du complexe oedipien chez l’enfant. Il est intéressant d’étudier ce texte aujourd’hui car de nombreux psychanalyse ont écrit sur le sujet et ont proposé une relecture différente de l’analyse du cas du petit Hans. Hans manifeste beaucoup d’intérêt pour la partie de son corps qu’il nomme le « fait-pipi », c’est-à-dire son pénis. Hans est curieux, pose nombre de question. Il demande à sa mère si elle a un fait-pipi. Cet intérêt est ponctué par des explorations sur lui-même. La même année Freud publie Trois essais sur la théorie sexuelle (1905). La question du petit Hans semble répondre à une théorie sexuelle annoncé par l’auteur. C’est pourquoi nous verrons dans premier temps comment la construction de la phobie du petit Hans s’est construit autour du complexe oedipien et du complexe la construction de castration. Puis dans un second temps, comment les différentes relectures du texte ont remis en cause l’interprétation freudienne.

1. Construction de la phobie autour du complexe oedipien et du complexe de castration En octobre 1906, Hans à 3 ans 1/2 et sa petite soeur Hannah vient de naitre. Le petit Hans semble devenir très jaloux. Il ressent un certain sentiment de privation envers sa mère. On lui accorde moins de soin qu’auparavant. Freud explique que le trouble nerveux débute par des pensées à la fois sentimentales et angoissés. Un soir Hans rêve qu’il perd sa mère, il ne peut plus lui « faire câlin ». Il lui arrive d’aller voir sa mère et de lui dire « et si tu partais », « et si tu n’étais plus là ». Pour répondre à cette angoisse, sa mère l’invite dans son lit. Sauf lorsqu’on son père est présent, il ne peut aller au lit avec sa mère. Donc ici, s’installe un rapport ambivalent avec son père. C’est ce qui donna naissance au premier conflit affectif chez Hans. Selon Freud, pour Hans l’amour pour son père est donc entré en conflit avec l’hostilité contre ce dernier à cause de son rôle de rival auprès de la mère. C’est là que le complexe oedipien se dessine. Par ailleurs, il arrive que le début d’une phobie se déclenche à travers des cauchemars. Le petit Hans a peur d’être séparé de sa mère. Il a de plus en plus de mal à sortir au parc avec la bonne. Un jour il se rend au parc avec sa mère, en rentrant il dira à sa mère « J’avais peur qu’un cheval ne me morde ». Le soir, de nouveau très angoissé, il dira en pleurant : « Je sais que demain il faudra encore que j’aille me promener » puis il ajoute cette phrase « Le cheval va venir dans la chambre ». C’est là que sa phobie pour les chevaux apparait.

Dans la phobie des chevaux, Freud remarque un objet phobogène familier chez Hans. La description faite par le petit Hans de la tête du cheval fait penser à la tête du père, plus particulièrement à la moustache. Hans précise qu’il est particulièrement effrayé par les choses que les chevaux ont devant les yeux et par le noir qui cerne leur bouche. Freud rapproche ce noir autour de la bouche à la moustache du père et propose à Hans l’interprétation suivante : il a peur de son père parce qu’il aime tellement sa mère ! Il devait penser que son père lui en voulait pour ça. Freud explique qu’il y a ici une représentation inconscient avec une projection d’une hostilité envers le père sur le cheval. Le père a souvent été en voyage. Hans a une grande intimité avec sa mère (relation érotique). Les conduites masturbatoires suscitaient également une angoisse de castration. Quelques soirs plus tard, la mère demandera à Hans s’il touche son fait-pipi avec sa main, il confirmera : « oui, tous les soirs, quand je suis dans mon lit ». Sur les conseils de Freud, le père expliquera que les Femmes n’ont pas de fait-pipi. Hans se promène sans trop de difficulté dans le parc. Mais suite à une grippe qui le laisse 2 semaines sans sortir, de nouveau la phobie se renforce au point qu’Hans ne peut plus sortir du tout. De plus, un matin il se réveille angoissé et raconte « J’ai mis le doigt mais très peu à mon fait pipi alors j’ai vu maman toute nue en chemise et elle m’a laissé voir son fait pipi.» Malgré les annonces du père sur l’absence totale de fait pipi chez les femmes, dans ce fantasme, sa mère en a un et elle lui a montré. Pour Freud la révélation du père n’on que réveille son complexe de castration. S’il existe des créatures qui ne possèdent pas de fait pipi, alors ce ne serait plus impossible qu’on lui enlève le sien ! Quelques jours plus tard, Hans rejoint ses parents dans leur lit, il explique : « Il y avait dans la chambre une grande girafe et une girafe chiffonnée et la grande a crié que je lui avais enlevé la chiffonnée. Alors elle a cessé de crier et alors je me suis assis sur la girafe chiffonnée » . Le père propose l’interprétation suivante à Freud : « La grande girafe c’est moi, la girafe chiffonnée, c’est ma femme ou plutôt son organe génital ». Le lendemain, quand son père lui explique le fantasme aux girafes, Hans approuve. Ainsi pour Freud, cette phobie a une origine œdipienne 2. Critique et remise en cause de l’interprétation freudienne Cependant, différentes relecture remettent en cause l’interprétation freudienne. En effet, certains critique l’interprétation de Freud autour du fantasme de la girafe qu’il considère comme une façon pour Freud d’asseoir sa théorie. Au cours du texte, on remarque quelques négligence de la part de Freud. En effet, le père fit une blague à son fils, il dit : « adieu, grande girafe » à sa femme. Hans demande : « pourquoi girafe ? » le père répond : « maman est la grande girafe », sur quoi Hans dit : « c’est vrai ? et Hannah est la girafe écrabouillée ? » cependant, le père reprend son fils et lui dit, « la grande girafe est le père et la girafe écrabouillée, la mère ». Son fils répond que c’est exacte mais finit par dire : « maman a aussi un cou comme une girafe, je l’ai vu quand elle s’est lavé son cou blanc. » Son père, et Freud lui-même, en associant la longueur du cou de la girafe avec le pénis, semble commettre une erreur logique qui n’a pas échappé à Hans : la petite girafe, alors qu’elle serait la femelle des deux, possède aussi un long cou. Tandis que Freud affirme que « Hans ne confirme pas la symbolique sexuelle qui cherche à voir dans la girafe elle-même une représentation du pénis. cette symbolique est vraisemblablement juste mais on ne peut pas exiger plus de Hans. » non seulement l’analogie « pénis-cou » ne tient pas, mais la différence de taille

n’évoque pas chez les enfants une distinction entre un homme et une femme. Hans dit, ailleurs dans le texte : « puisque ma mère est si grande, elle doit avoir un machin qui fait-pipi comme celui du cheval. » il a tenu à ce que son père ajoute un pénis à un dessin de girafe car « un chien, un cheval ont un “fait-Pipi”. La girafe n’en a pas, donc elle est perçue comme « féminine ». Si on suit l’association spontanée de Hans, la grande girafe symbolise plutôt la mère de Hans, et la petite écrabouillée, sa sœur Hannah. Par ailleurs, un autre écueil est d’avoir rapproché trop rapidement la crainte du cheval qui mord e à une menace de castration de Hans par son père.Freud théorise que « les doigts de la masturbation » de l’enfant seraient visés par cette morsure. Or, les références dans le cas de Hans sont uniquement féminines : c’est sa mère, et non son père, qui le menace de castration. D’autre part, l’enfant a assisté à une scène dans laquelle une fille est avertie par son père du danger de morsure de son doigt par un cheval. À cet endroit, Freud semble commettre un lapsus significatif. Pour convaincre de la relation entre masturbation, castration et morsure du cheval, il écrit qu’« un père sur le départ avait mis en effet en garde son fils en lui disant : “ne mets pas ta main sur le cheval, sinon il va te mordre.» Freud met donc un«fils» et une «main» à la place d’une « fille » et d’un « doigt ». Il y a une phrase qui a suscité mon intérêt dans le texte, Freud écrit « bien avant qu’il soit venu au monde, je savais déjà qu’un petit Hans viendrait qui aimerait tant sa mère qu’il se sentirait obligé d’avoir peur de son père à cause de cela, et je l’ai raconté à son père.» —> volonté d’asseoir sa théorie . Le père de Hans semble lui-même imprégné de cette théorie (neutralité de l’analyse qui n’est plus là) La théorie de la sexualité infantile est partie du garçon. Phallocentrisme. Pour J. Laplanche, il s’agit de la théorie de Hans et de Sigmund. Importance de la suggestion des parents. La mère avait été la patiente de Freud en analyse. Les réponses sont biaisées aux questions que se pose Hans Fl. Guignard (Au vif de l’infantile ) —> Il y induction par les parents de la problématique de la castration. Les réponses des parents sont influencées par leur propre conflit. La sexualité adulte est différente et les parents ont du mal à répondre aux enfants car ils sont dans un registre différent (confusion des langages parents/enfants)....


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