Francis Balle- Les médias. PDF

Title Francis Balle- Les médias.
Course Information Communication
Institution Université Rennes-II
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Summary

Résumé du Livre de Balle, Francis : Les médias.
Presses Universitaires de France, 2017.

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Description

Balle, Francis. Les médias. Presses Universitaires de France, 2017.

Résumé Introduction : De nos jours, il est dit que les médias « découragent toute tentative de définition ». En effet, ils existent sous différentes formes. Ce sont des techniques, des entreprises, des formes d’expressions ou encore des domaines d’activité. Mais un média c’est tout d’abord un outil, un intermédiaire, qui permet aux hommes de communiquer et d’échanger. Il est principalement chargé d’informer mais il a aussi pour mission de divertir, d’apporter des connaissances, d’être un moyen d’évasion et peut être un support ou un vecteur d’œuvres. Prenons quelques exemples : le livre, la télévision, la radio, le cinéma, les réseaux sociaux sont des médias, ainsi que des techniques comme la presse à imprimé de Gutenberg, le cinématographe des frères Lumière ou encore la télégraphie sans fil (TSF). « Les techniques et leurs usages » tel est le nom de cette première partie. Cette première partie de l’ouvrage de Francis Balle analyse les médias et leurs techniques selon leur ordre d’apparition dans le temps, et en observant chez eux leurs premiers usages, leur première destination et leur innovation sociale sans oublier que toutes ces nouvelles technologies ont été possibles grâce à une avancée technique fulgurante. Elle présente les médias comme des techniques qui valent seulement par l’usage qui en est fait. Cependant, un média connait des accidents et des contretemps. Les médias sont, en réalité, changeants. Souvent, ils ne correspondent pas à l’usage que leur inventeur avait imaginé et prennent des directions différentes.

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La Presse : La presse est le plus ancien des médias. Son nom est également donné à l’outil crée par Gutenberg en 1450 : la machine à imprimer. Tout commence avec la naissance du journal quotidien. Notamment, avec la création de la Gazette, un hebdomadaire de Théophraste Renaudot, qui servira de modèle pour la presse moderne. La presse quotidienne nait en Allemagne en 1660 avec le Leipziger Zeitung ; c’est le premier quotidien au monde. En France, pour la première fois au monde, La Presse par Émile Girardin en 1836, introduit la publicité afin de réduire le prix de l’abonnement. Cependant, la presse ne deviendra populaire qu’avec la création du : Le Petit Journal, en 1863, par Moïse Millaud. En 1844, la mise au point de la première rotative par l’Américain Richard M. Hoe sera utilisé par la plupart des journaux du monde, ce qui permettra l’industrialisation de la presse. La presse moderne devient alors une industrie et un marché à part entière, de par les multiples demandes des clients. Le journal quotidien devient, quant à lui, le prototype du mass média. De plus, grâce aux avancées techniques, la presse quotidienne devient disponible pour la première fois, en 1993 avec San José Mercury New, en version numérique. Ensuite, vient la liberté de la presse. Première liberté adoptée et élément fondamental pour parvenir au fondement d’autres libertés, qu’elles soient civiles, politiques, personnelles ou encore publiques. Cette liberté de la presse, adoptée à des périodes différentes, en fonction de pays et des lois, parvient à impliquer la suppression de toute censure et de toutes taxes. Aujourd’hui, les journaux quotidiens accusent, après avoir déjà suspecté la radio, la télévision, les hebdomadaires, internet et les publications imprimées gratuites, de contribuer à leur disparition. La presse, qui était le principal moyen de diffuser l’information de façon sincère et vraie, doit se réinventer à chaque fois que de nouveaux moyens d’information s’installent. Finalement, elle perd le monopole de l’information générale et politique après en avoir inventé le contenu et contribué à sa construction. 2

Le Cinéma : A ses prémisses, à l’époque des Frères Lumière, le cinéma est une technique et ce dernier devient, bien plus vite, une industrie que la presse. Grâce aux nouvelles technologies, télévision, DVD, Web, le septième art (le cinéma) a accès à de nouvelles dimensions et devient le 2ème média de masse après la presse. C’est le 28 décembre 1895 que nait le cinéma. En effet, les frères Lumière proposent pour la première fois une séance payante et publique de « cinématographe » dans une salle obscure. Le cinéma est comparé au cirque par son aspect lié au spectacle et est considéré comme la continuité du théâtre populaire. Cependant, il devient très vite « un mass média » car avant de « raconter des histoires », il se dévoue, tout d’abord, à l’actualité. Le cinéma est d’abord, en noir et blanc, muet, et passe alors outre la barrière du langage en intéressant toutes les générations. Ce n’est pas moins de 20 ans après qu’il devient alors une industrie, après 1900, avec ses films parlants et chantants, ses salles d’exploitation (tel que Nickelodeon) mais aussi avec l’arrivée du premier film en couleur. Les spectateurs sont tout aussi nombreux et de toutes classes sociales confondues. Ce sont principalement les États-Unis qui ont fait du cinéma et sa technique du cinématographe une industrie organisée dans l’objectif de conquérir le marché mondial du cinéma. C’est, notamment, avec Hollywood et ses principaux producteurs tel que Fox, Paramount, Warner, Columbia ou encore Universal, que les États-Unis se construisent une place majeure dans le cinéma. Les Américains commencent à augmenter les budgets de chaque film, s’étoffent grâce aux cinémas étrangers qui sont, eux, dans une faible position (expressionisme allemand, avant-gardiste soviétique, surréalisme français). Le cinéma, avec l’usine à rêves d’Hollywood, continue de se développer en mélangeant fiction et réalité (Harry Potter par exemple) et surtout en s’enrichissant des désirs de 3

chacun afin de toujours conquérir toutes les sortes de publics, de toutes générations et classes sociales. Néanmoins, le film est, selon certains dictateurs, (Lénine et Staline notamment) « le plus grand moyen d’agitation de masse ». En effet, en plus d’être un produit et une création, le film serait aussi un élément de propagande qui aurait involontairement des fonctions malveillantes à l’égard de la culture américaine notamment. Enfin, c’est avec l’arrivée de la télévision, alias « le 7ème art », que l’économie du cinéma est bouleversée. En effet, la télévision permet d’avoir un « mini cinéma » chez soi avec des cassettes vidéos, des téléfilms, des disques…. A contrario, elle permet aussi, à la télévision, de lui redonner un nouveau souffle en l’incitant à se dépasser et donc à innover. Le cinéma restera toujours l’élément fondamental qu’il a créé : le divertissement de masse.

La Radio : La radio est enfin considérée comme un média seulement pendant la Première Guerre mondiale. En effet, c’est pendant cette période que la radio devient un outil essentiel, notamment aux résistants, permettant de communiquer et d’informer du déroulement de la guerre, malgré quelques censures (radio « libres », « sauvages », « pirates »). Au départ, l’utilité de la radio devait permettre aux militaires d’échanger des messages secrets entre eux mais s’apparentait aussi à l’utilité d’un téléphone (seulement écoute chez soi, à l’opéra ou au théâtre). La radio finie par être le premier média accessible à tous. Elle est, en tant que message sonore, ce que la presse et le cinéma sont à l’écrit et à l’image. Des campagnes présidentielles sont menées à la radio, des journaux radiophoniques, aussi, sont diffusés. Les messages sont reçus, en direct, sans aucun délai, ce qui permet d’atteindre immédiatement toute la population qu’elle soit dispersée ou non. Elle produit le message et laisse le choix au public de le

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recevoir ou non en leur laissant la possibilité de rejoindre ce réseau d’ondes à tout moment quand il le souhaite et donc « se mettre sur la longueur d’onde ». La Radio/ radiodiffusion sonore est ,en réalité, même avant le cinéma, le fil conducteur des médias audiovisuels (photo et piano par exemple). Effectivement, la radio est le premier média dans l’histoire capable d’atteindre instantanément une audience, à la fois dispersée et nombreuse. Ce dont la presse et le cinéma ne sont pas capables car ils ne sont pas des médias de diffusion. Ses atouts ont conquis les populations, qui se hâtaient chez eux pour pouvoir écouter la radio, et surtout le pouvoir politique. L’Union soviétique, dès son apparition, a fait de la radio un moyen de propagande et leur média privilégié. La Grande Bretagne, quant à elle, invente le système de redevance ce qui permet à la BBC, la radio anglaise, de vivre sans l’aide des publicités tandis que les États-Unis tentent d’aligner le régime de la radio à celui de la presse. Cependant, en 1950, la télévision triomphe sur la radio malgré que la radio lui ait indiqué le chemin pour devenir un grand média. En effet, c’est la radio qui a permis la naissance d’institutions, tel que BBC. Elles accueilleront la télévision, qui invente de nouveaux programmes susceptibles de plaire et séduire les audiences et qui diversifie donc les programmes. C’est elle qui innove pour les médias futurs. La radio se développe et les programmes se multiplient pour cibler des audiences plus particulières et plus étroites : les jeunes, les mélomanes, les amateurs de jazz… La radio offre, pour certaines communautés ou, comme le dis Francis Balle, pour certaines « tribus » sociales, la possibilité de s’émanciper, de s’affirmer, et de s’accomplir tout en se construisant leur propre identité et en prenant conscience de ce qu’elles sont. De nos jours, le numérique permet à la radio de se développer toujours plus dans la voie des audiences particulières.

La Télévision :

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La Télévision est le média qui aura considérablement marqué le XXe siècle plus qu’aucun autre. Elle dépasse la presse, laquelle a emprunté ses professionnelles pour les journaux télévisés ainsi que le cinéma et la radio, sur lesquels elle domine pour remplir ses écrans et obtenir plus d’audience. Ensuite, entre 1950 et 2000, elle est mêlée aux progrès techniques et aux combats pour la liberté d’expression. Les questions qui se posent sont, est-ce que la télévision est un art comme l’est le cinéma et peut-elle égaler la presse au niveau de l’information ? Le mot « télévision » existait déjà avant ce qu’elle est actuellement. C’est en 1900 que ce mot a été utilisé pour la première fois à l’Exposition universelle de Paris pour être exact. Il désignait la transmission, à distance, des images animées et sonorisées. La télévision, dans son premier âge, était tout d’abord accessible par des ondes hertziennes et c’est au milieu du siècle que son histoire commence. Plusieurs facteurs contribuent à ce que la télévision devienne « un mass media » en moins d’une décennie : En France, les premières ventes massives de téléviseurs coïncident avec la retransmission, cette fois-ci depuis Londres, du couronnement de la reine Elizabeth II en 1952. Ensuite, John F. Kennedy est élu président principalement grâce à ses prestations télévisées. Ou encore la retransmission des jeux olympiques de Berlin dans les grandes villes d’Allemagne ainsi que l’arrivée du Tour de France retransmise en direct grâce à deux caméras sont télévisées. C’est alors que la télévision est censée déterminer les élections mais aussi faire ou défaire les réputations de ceux qui s’y présente. En effet, en 1950 la télévision conquiert un bon nombre de personnes par son information, son divertissement et son animation. Ensuite, la télévision rentre dans son deuxième âge. Grâce à l’essor de Home Box-Office (HBO) qui nait sur le câble aux États-Unis, elle n’est plus disponible par des ondes hertziennes mais par des câbles coaxiaux. Cela amène à deux nouveautés : D’un côté, le téléspectateur peut souscrire à des abonnements pour 6

certaines chaînes, et de l’autre, on rentre dans une ère d’abondance et de diversités où les chaînes thématiques et spécialisées sont de plus en plus nombreuses. Enfin, dans son troisième âge, la télévision devient numérique avec la traduction des sons et des images dans le langage informatique. C’est l’interactivité qui est acquise par des films, des informations et des services pourtant réservés uniquement à l’informatique jusqu’ici. Ils existent une grande diversité d’éditeurs de chaînes. Ils peuvent être publics, privés, gratuits, payants, locaux, planétaires… il est donc difficile de les classifier. C’est alors que les Européens, contrairement aux Américains, ont décidé d’abandonner la télévision aux intérêts privés. C’est entre 1970 et 1980 qu’en Europe, se décide, la fin des monopoles publics pour laisser place à l’essor des diffuseurs privés.

Conclusion : En partageant les grandes dates de l’évolution de chacun de ces outils, Francis Balle montre une technologie en pleine mutation où les médias jouent un rôle chaque jour plus important, tant en matière d’information et de communication que de loisir et d’éducation. Presse, cinéma, radio, télévision : tous ces moyens d’échanges multiplient et facilitent

l’accès

entre

les

personnes,

les

peuples,

les

cultures.

Cet ouvrage propose un panorama historique des différents médias et examine leurs objectifs ou leurs finalités pour mieux souligner les enjeux majeurs dont ils sont aujourd’hui porteurs. Des questions se posent alors, est-ce que les médias sont sur le point de devenir un pouvoir à part entière ? Ou encore mettent-ils la culture en péril ?

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