Françoise Héritier, La cuisse de Jupiter PDF

Title Françoise Héritier, La cuisse de Jupiter
Course Anthropologie
Institution Université de Paris-Cité
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Texte 6 : Françoise Héritier-Augé, « La cuisse de Jupiter », L’Homme  25 (n° 94), 1985, pp. 5-22. 1) Définissez les 4 principaux modes de filiation (n’hésitez pas à faire recours à des schémas et à des exemples). Parmi les six modes de filiation décrits par Françoise Héritier-Augé, les quatres principaux sont : la filiation matrilinéaire et la filiation patrilinéaire (les deux types de filiation unilinéaire), la filiation bilinéaire et la filiation cognatique (aussi dite indifférenciée). Dans le cadre de la filiation matrilinéaire, les enfants appartiennent au groupe de la mère alors que dans le cadre de filiation patrilinéaire ils appartiennent à la famille du père.

La filiation bilinéaire rattache l’enfant à la fois aux deux groupes, le groupe agnatique (groupe de père) et le groupe utérin (groupe de la mère) mais les droits et héritages obtenus de chaque lignée ne seront pas les mêmes. Par exemple dans la religion juive, le nom est hérité du père alors que la religion est transmise par la mère. La filiation cognatique rattache l’enfant aux deux groupes de façon indifférenciée. Les droits et héritages sont les mêmes par rapport aux lignées des deux parents. 2) Quelles sont les 3 constantes décrites par Françoise Héritier-Augé ? La première constante décrite par Françoise Héritier-Augé est la différence des sexes. L’obligation d’une reproduction sexuée engendre un nombre limité de “formules” pour la filiation puisqu'elle ne peut passer que par un parent “homme”, un parent “femme” ou les deux parents. La deuxième constante est le fait que la filiation est sociale. Le type de filiation ne peut donc être choisi par l’individu, il est commun à tout un groupe social. L’auteure indique donc que “la marge de liberté est réduite”. La troisième constante est que le social, exprimé à travers une convention juridique (assimilée au mariage par convention) , prime sur le biologique pur. La filiation ne découle pas de l’ascendance biologique mais de liens sociaux. 3) Comment l’auteure explique-t-elle le désir et le devoir de descendance ? Le désir de descendance vient selon l’auteure de deux facteurs. Tout d’abord un devoir envers la lignée qu’un individu ne peut se permettre d’interrompre, il s’agit donc d’un devoir envers

la collectivité. Mais aussi d’un devoir envers soi-même. Sans descendance, l’individu s’interdit l’accès au statut d’ancêtre, sa mémoire ne sera donc pas conservée. Par ailleurs le désir et le devoir de descendance sont également un désir et un devoir d’accomplissement. Pendant sa vie, la femme n’est considérée qu’après avoir procréé. Pour un homme, la descendance est un élément de prestige. “Ainsi le désir d’enfant est-il un désir éminemment social d’accomplissement” conclut l’auteure. 4) Que mettent en place les sociétés pour pallier à la stérilité ? La stérilité est conçue comme un malheur biologique du fait de l’importance sociale de la filiation. Ainsi, comme les sacrifices ne sont pas souvent une solution satisfaisante, les sociétés trouvent divers moyens de pallier à ce problème. Le texte catégorise ces moyens de contournement par analogie avec les solutions de notre société. Le don de sperme qui permet souvent de cacher la stérilité masculine, fait rencontrer aux épouses plusieurs hommes pouvant leur donner des enfants qui sont rattachés ensuite à un père social. Cette méthode est également traduite comme une “insémination naturelle avec donneur”. Le don d’ovocyte ne trouve quasiment aucun équivalent sauf peut être en Rome antique. Dans ce cas, il se rapproche plutôt du don d’enfant et donc de l’adoption qui est la catégorie suivante. L’adoption sépare le lien éducatif et affectif du lien reproductif. Le texte cite également un exemple de mère porteuse. Enfin une dernière pratique énoncée est l’insémination post mortem , qui permet à des hommes morts sans descendance d'accéder au statut d’ancêtre grâce à la descendance d’un autre homme qui lui sera rattachée....


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