Harmonie DU SOIR, Baudelaire PDF

Title Harmonie DU SOIR, Baudelaire
Course Français
Institution Université d'Aix-Marseille
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Summary

Analyse de texte...


Description

Harmonie du soir, Baudelaire

Baudelaire (1821-1867) poète symboliste, célèbre pour son recueil « Les Fleurs du Mal » publié en 1857. Le poème qui représente le mieux le symbolisme, dans lequel il dit que le … n’est que le reflet d’un ailleurs, L’Albatros malmené par des hommes d’équipages mais malgré cela il continu à mener les autres. Baudelaire a voulu retracer dans ce recueil la tragédie de l’être humain, il se décrit lui-même comme ayant une double-postulation vers le bien ou vers le mal : « hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ! ». Il décrit l’homme comme un être double, d’ivresse du mal, et il y a aussi une postulation vers le beau, le bien, l’idéal. Il décrit également ses moments de spleen (dépression). Il va regarder alors le spectacle de la ville, les paradis artificiels, révolte. On dit de lui qu’il est le poète de la Modernité. Introduction : Harmonie du soir de Baudelaire est un pantoum, un poème de forme fixe, importée de Malaisie par les romantiques qui ont le goût de l’exotisme. Le premier pantoum est utilisé par Hugo, puis le compte de Lisle et Théodore de Banville. Les rimes y sont croisées, en octosyllabe et décasyllabe. Le nombre de quatrain est variable. C’est une forme très technique. Le second vers de chaque strophe devient le premier de la strophe suivante. C’est un pantoum irrégulier car le premier et le dernier vers ne sont pas identiques. Le pantoum doit tourner autour de deux thèmes et de deux sens différents. A la base le pantoum est un genre de texte érotique, il mime le va-et-vient qui fait référence au rapport sexuel. Nous sommes le soir et le poète est extrêmement mélancolique. Il a perdu la femme aimée, Madame Savatier ; à la lueur du soir il se remémore le souvenir heureux de cette femme qu’il a aimé. Il y a une atmosphère vespérale. Le texte a un double-sens, un sens méta poétique, Baudelaire réfléchi sur sa propre inspiration. Il a peur que le souvenir s’en aille si jamais son inspiration poétique se tarit. PB : par quels moyens Baudelaire parvient-il à nous faire partager l’atmosphère des sentiments qui se présentent à lui ? Comment retravaille-t-il le pantoum pour en extraire une musicalité propice à définir l’harmonie vespérale qui préside à la naissance du souvenir de l’amour ? comment le texte fixe-t-il le souvenir amoureux sans en altérer la dynamique, la puissance ? En accord avec le titre, le poète évoque le soir qui tombe dans une harmonie joyeuse. Strophe 1 : Vers 1 : « voici » est un présentatif, un déictique, formule biblique → tonalité prophétique Atmosphère religieuse, solennelle. Vers 2 : le temps qui est décrit est le soir → mort encensoir Image très discrète de la mort, la mort de la fleur → femme-fleur (topos ronsardien) On peut extraire la beauté du mal, du moche, du laid Il a peur du soir qui tombe avec sa vieillesse Allitération avec des dominantes de [f], [v] → harmonie imitative pour évoquer la vibration de la fleur.

Vers 3 : le rythme change, il est plus sautillant. Il repose sur des synesthésies (maladie où les gens confondent les sensations) → ouverture vers l’au-delà. Ils sont au pluriel** → majestueux On a l’impression de valse, décupler par les pluriels et les valeurs nasales. Rythme binaire présent pour souligner la valse mentionnée au vers 4 → balancement de l’encensoir. Strophe 2 Vers 5 : nostalgie, gradation vers l’assimilation de la femme comme une créature sacrée Reprise du vers 1 à la strophe 1, on a toujours ce sens premier de cette fleur qui fane, le soir est une image. Comparaison religieuse → encensoir Vers 6 : diérèse vi-o-lon, gradation dans la souffrance, dans la mélancolie, on entend les sons stridents du violon rendus par [-i], dit la tristesse du poète, le violon comparé à un cœur, c’est aussi celui du poète. On rentre dans un paysage état d’âme. Vers 7 : renforcement de la douleur, de la tristesse, on retrouve la douceur des sonorités [-l] [-v] [-m] Vers 8 : il est nouveau, comparaison, paradoxe « triste et beau », confirmation de la tristesse, ciel/reposoir → mort, le reposoir marque la souffrance, le reposoir connote aussi la beauté, c’est quelque chose de solennelle, cette comparaison permet de visualiser le ciel, de le concrétiser Strophe 3 Vers 9 : description du spleen de Baudelaire, mise en valeur du vers mis en premier dans la strophe, il insiste sur l’apogée, l’acmé, le paroxysme du poète Vers 10 : comparaison du violon et du cœur, surement celui du poète, c’est la mort qui est représentée, le cœur du poète qui est angoissé de perdre le souvenir heureux de Mme Savatier Le verbe « haïr » à l’oral est semblable au verbe « être », perte de l’inspiration et peur de la mort. Vers 11 : reprend le vers 8 et renchéri sur la tristesse Vers 12 : presque surréaliste, le soleil renvoie au cœur → personnification, allitération en [-s] → progression lente vers l’oubli, la mort, côté pernicieux comme un serpent qui avance masqué. Strophe 4 Vers 13 : il ne reprend pas exactement le vers 10 être.

Ce cœur tendre a vaincu le néant, le « et » empêche l’assimilation du verbe haïr au verbe Il y a un acheminement vers la victoire du poète.

Vers 14 : Vers 15 : reprise du vers 12

Vers 16 : le souvenir est un ostensoir, vers nouveau, rupture avec la règle du pantoum, la femme est divinisée, il fait fusionner la femme avec une figure sacrée, figure mystique. La femme est aimée comme un dieu Enthousiasme : c’est avoir le souffle de dieu en soi Conclusion : le pantoum réussi au final à fixer le souvenir de l’amour, l’être aimé ressurgit dans la mémoire de l’auteur, le pantoum ne fait pas ici une boucle, qui dénote l’enthousiasme....


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