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Claire Toupin-Guyot...

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HISTOIRE DE L'EMPIRE OTTOMAN Violence politique, impossibilité, un Empire vaste, qui cesse de se moderniser et qui disparaît. Des mécanismes de construction. Une modernisation ratée, une incapacité progressive à vivre avec l'altérité. •

1923 : traités internationaux (traité de Lausanne qui fonde la Turquie), dans lesquels les Kurdes ont été oubliés. • Turquie : on parle d'un régime autoritaire depuis le coup d’État. • Non volonté des puissances occidentales à créer un Empire ottoman organisé, car il aurait pu constituer une concurrence. → On peut parler de décombres de l'Empire ottoman. L'histoire de ce dernier siècle : le long XIXe. L'histoire d'un Empire qui a échoué et qui a usé de la violence politique. Faire l'histoire de l'EO c'est comprendre que depuis la fin de l'EO, aucune solution politique n'a été vraiment mise en place dans cette zone. C'est aussi se pencher sur l'instrumentalisation faite par les occidentaux à partir du XIXe, c'est comprendre la responsabilité occidentale. C'est s'interroger sur un processus de sécularisation et de modernisation. C'est l'histoire d'une modernisation ratée et d'une double violence : contre les minorités et sur un Empire. Un Empire expansionniste qui voit tous ses territoires lui échapper à partir du XIXe siècle (cf cartes). Cet EO est au coeur de la Méditerrannée, il possède des territoires de l'Afrique du Nord à l'Iran, et de l'Europe centrale au Hedjaz. Cette histoire c'est finalement l'histoire où l'autorité va se réduire à l'Anatolie, c’est-àdire le territoire où s'étaient installé les premiers turcs au milieu du Moyen Age, on a là une sorte de retour en arrière. Cette histoire a été l'objet d'interprétations. Une histoire soumise à des conflits d'interprétations et pas seulement sur la question arménienne. Cela touche tellement de choses que certains historiens turcs sont en procès pour pouvoir dire ce qu'ils estiment être la vérité historique. L'histoire de l'EO s'intéresse surtout à la crise de l'EO surtout depuis une quarantaine d'années. Cette communauté d'historiens qui s'intéresse à l'EO s'imposent des omissions. • Baskin ORAN, historien kurde, a été accusé de trahison après avoir rédigé un rapport sur l'histoire des minorités à la sortie de la 1GM (situations des intellectuels turcs..). Il avait été invité par le gvt à présenter une synthèse sur la situation des minorités. Il montrait donc que ces minorités avaient été maltraitées, ce qui déconstruisait le mythe de l'émergence d'une République turque. Il est passé devant la justice turque. (cf : cahiers du CEMOTI).

Il y a une historiographie à finaliser en Turquie et que les intellectuels font parfois face à des difficultés. Il y a un passé qui est mis en avant, et un passé qui est caché pour mettre en valeur l'actualité. Cette instrumentalisation de l'histoire peut être aussi faite par nos propres puissances (abandon des kurdes..). C'est une histoire à regarder avec beaucoup d'objectivité et de distance. Il faut bien comprendre que l'histoire de l'EO est une histoire à trois (D. Chevallier) : le turc, l'arabe, l'inévitable occidental. Chevallier insiste donc sur le fait que l'EO, tout au long du XIXe, a joué un rôle central dans les RI. Il est le point d'équilibre dans la stratégie d'établissement de zones d'influence des puissances européennes. Et c'est en cela que les autorités ottomanes portent une grande responsabilité aux occidentaux....