Introduction sur les femmes auteurs PDF

Title Introduction sur les femmes auteurs
Course Littérature
Institution Université de Lille
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Matière : Les femmes en littérature (L3 de Lettres modernes)...


Description

Introduction sur les femmes auteurs Au Moyen-Age : Marie de France, Christine de Pizan! Puis : Sévigné, Mme de la Fayette, Mme de Scudéry, Colette, Anna de Noailles, Olympe de Gouje, Félicité de Jean-Lys, Germaine de Staël, George Sand…! Pourquoi connaissons-nous si peu de noms ? ! En France, système centralisé en terme d’éducation (d’abord éducation obligatoire primaire, puis secondaire, puis mixte…) ! Situation singulière de l’histoire intellectuelle qui a été bloquée à deux reprises : 1895 : Histoire de la littérature française - Gustave Lanson. Moment important dans le contexte culturel français! On redéfinit les disciplines à l’Université —> littérature semblable à l’histoire (histoire littéraire : récit national sur les grands noms de la littérature, objectif national : de la Chanson de Rolland au post-naturalisme). ! Il s’agit d’un élément central qui va organiser l’enseignement littéraire jusqu’à aujourd’hui. ! Une histoire naturellement valorisante qui défend une sorte de gloire (donc les femmes auteurs sont une exception. On ne les considère que brièvement). Ce geste baisse la réalité et nous en sommes toujours héritiers aujourd’hui. ! 1970 : féminisme bloqué par la théorie littéraire après mai 1968, remise en cause/rupture du système de valeur de la société dans son ensemble, revendiquant le manque de «"matrimoine culturel.! Création des l’édition «"Des femmes"» —> constitution d’une mémoire des écrivaines disparues. ! On interroge la littérarité (ce qui fait les caractéristiques d’un texte littéraire).! // En Allemagne, Angleterre, Etats-Unis, dans les années 70, bien plus avancés qu’aujourd’hui. ! De plus, les auteurs enseignés sont très peu diversifiés (Montaigne, Proust, Hugo, Zola, Balzac, Flaubert…). ! Les femmes auteurs rencontrent des difficultés, car elles sont immédiatement rattrapées par leur identité sexuée. ! La question du nom qu’on leur donne : homme = auteur (création), écrivain, homme de lettres (+ dit au XVIIIe) MS au féminin : UN auteur ! Si on essaye de féminiser on a l’air de ramener à l’identité sexuée. ! Au Moyen-Age, on dit une auteure, à la Renaissance une autrice (mais cela était utilisé de manière ironique au XVIIIe). ! Au XVIIIe, femme de lettres = auteuse (moins joli) ou autorise (sur le modèle anglais). ! Puis le nom revendiqué par les femmes sera celui de «"femme auteur"». ! Le lien avec l’Académie Française : L’Académie française déclare qu’on ne féminise plus les noms de profession. ! Les grammairiens et psychologues le montrent : la société française va se masculiniser sous l’Académie Française. ! Ex : accords de proximité au féminin : on le retrouve par exemple dans le théâtre de Marivaux car la réforme a eu lieu après. ! Quel nom choisir pour publier ? Certains textes circulent sans auteurs (cela disparait au XVIIIe environ). ! La situation des femmes dans ce domaine est égale à celle des hommes. L’habitude pour les premières fictions (romans) est de ne pas signer, ou alors quand il s’agir d’un écrit à risques (censure, représailles). ! Puis la forme «"Mme de V."», «"Monsieur de B."» (par exemple) apparaît, et donc le sexe apparaît.! Quand il y a notoriété, le nom complet apparaît. ! // L’habitude en France est de conserver la distinction entre Mme et Elle (exception de George Sand : cas particulier car ses contemporaines publient sous leur nom). ! OU alors, certains auteurs prennent des noms différents (ex : Stendhal a utilisé environ 200 noms de plume différents). !

AU XVIIIe la femme doit demander l’autorisation à son mari d’être publiée car c’est le nom du mari qui apparaît. ! Egalement, le fait d’être rendue publique fait apparaître la femme comme une femme publique (au même rang que les comédiennes et les prostituées). ! Genlis résume bien ces difficultés (au début du XIXe) :! La femme peut se permettre d’écrire par correspondance ou dans un petit théâtre mais le fait d’être publiée la rend publique. ! Les femmes doivent rester dans la sphère privée. Elles enfantent déjà des enfants, pourquoi iraient-elles enfanter des idées/des oeuvres.! La seule célébrité qu’elle doit connaître est celle de la joie de la famille, d’être une épouse exemplaire, une fée du logis. ! Le discours général est un discours de mise en garde. ! Bourdieu a rappelé la force du discours communément partagé.! Aujourd’hui, c’est plus prudent car beaucoup d’outils sont à disposition. ! La mentalité suppose qu’on ait des modèles (Hugo : Chateaubriand / Zola : Musset) :! MS difficile de s’identifier à un modèle féminin car pour une femme il n’y a pas ou très peu. ! Les poèmes en latin sont un exercice habituel pour les garçons.! Mais pas pour les filles. Très tôt les jeunes éditants sont familiarisés avec la littérature donc logique/normal qu’il y e ait qui deviennent écrivains. ! George Sand et Colette —> ont lu, se sont constitué un bagage littéraire toutes seules (position d’autodidacte la plus habituelle à l’époque). ! 1924 : les programmes scolaires pour garçons et filles deviennent enfin les mêmes. ! Que se passe-t-il donc quant on voit une femme avoir un véritable talent ? ! 1e réaction = négative (écriture de femme : gentille mais désordonnée). ! Baudelaire qualifie les textes des femmes auteurs comme des «"singeries masculines"» —> les hommes défendent leur place/leur cénacle.! 2e réaction : impossibilité de réconcilier des oeuvres féminines et masculines.! On dira que ces femmes sont «"sorties de leur sexe"». Vision antique obtus selon laquelle le talent est réservé aux hommes.! Les femmes auteurs sont sorties des caractéristiques de leur sexe puisque leur sexe n’a pas de talent.! Flaubert dira à George Sand «"Vous avez les deux sexes"». Musset compare Goerge Sand à un homme : il dit que c’est une femme qui a du génie et qu’elle mérite donc un peudonyme masculin. ! Solette : s’il y a du talent il y a hermaphrodisme. ! Au XVIIIe conceptuelle ment le talent ne peut être envisagé au féminin. Musset dit «"Quand on parle de littérature tu es mon camarade, sinon tu es ma Goergette"». ! Les femmes ont toujours été minoritaires. La Révolution accentue le procesus de démocratisation et va faire une coupure entre le nombre de romancières au XVIIIe et au XIXe.! Au XVIII on serait à 10% environ, au XIXe à 20% et aujourd’hui à 33% de romancières, soit un gros tiers des romanciers publiés.! Idée reçue selon laquelle les femmes, en dehors de leurs correspondances sont douées pour le roman car elles ont de l’imagination à revendre : en somme le point de vue sur les femmes auteurs, même s’il admet chez elles des qualités littéraires, est forcément négatif. ! La poésie, considérée comme le grand genre littéraire, est particulièrement masculine.! Au XIXe moins de 10% (alors qu’elles sont 20% pour le roman). ! En ce qui concerne le théâtre, la Comédie Française interdit les femmes au comité de lecture.! Elles sont donc moins de 3% au théâtre fin XIXe....


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