La convention montagnarde PDF

Title La convention montagnarde
Course Histoire
Institution Université de Bourgogne
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La convention montagnarde...


Description

Cours 4 : la Convention montagnarde (6/1793-7/1794) Période la plus délicate qui a donné lieu à de nombreux débats et polémiques. Période idéologique : gouvernement exceptionnel qui n’est pas régi par une constitution, envisagé comme transitoire mais qui, au final, s’installe dans le temps.  La terreur. 1. Le gouvernement révolutionnaire C’est un temps d’insurrection : la constitution a été promulguée mais ne sera pas appliquée. Le gouvernement révolutionnaire exceptionnel : comité du salut public.  La révolution est en danger : - guerre / trahison - soulèvements intérieurs (Vendée, Girondins) Depuis le 10 août 1792, il y a le pouvoir de la commune insurrectionnelle qu’est Paris. La commune : droit à l’émeute. Paris : pouvoir concurrent à celui de la convention. Ce gouvernement se met en place face à ces dangers : les députés ont une charge de salut public. Le gouvernement révolutionnaire exceptionnel s’improvise : les députés ont des pouvoirs législatifs et exécutifs. Deux comités : - le comité du salut public - le comité de sureté générale  organes exécutifs élus par la convention et gérés par celle-ci. Le comité du salut public est animé par les leaders de la révolution tels que Robespierre, St Juste, Carnot, etc… Ce comité vise à organiser la défense du territoire. Il possède des droits exceptionnels, et a à sa charge de lever des hommes et les ravitailler par n’importe quel moyen. Le comité de sureté générale gère les dangers extérieurs. Il est à la tête de la justice et des tribunaux, notamment du tribunal révolutionnaire de Paris dont l’accusateur public est Fouquier – Tinville. Dans chaque ville de province, des hommes sont chargés de dénoncer de potentiels traitres à la révolution. Le gouvernement gouverne par décrets. La convention est sans doute l’assemblée qui a débattu du plus grand nombre de sujets. Cependant ces débats n’ont pas débouché sur beaucoup d’applications concrètes en ce temps de crise. Ces débats restent au fondement de la France moderne. Cette convention interroge sur l’idée de nation, de vivre ensemble, etc … Exemple : 24 juin 1793 -> la Constitution est soumise à une ratification du peuple mais son application est suspendue en raison des dangers.    

Suffrage universel direct Députés : élus pour un an Assemblée possède le pouvoir dans sa globalité Elections comme principe de base dans tous les domaines (administration, locale, politique, justice). Cette constitution parait être un modèle de République parfaite.

La convention montagnarde œuvre beaucoup dans le domaine religieux : c’est la déchristianisation. C’est en premier lieu une destruction : les montagnards veulent éradiquer le catholicisme en France.  Interdiction de culte  Persécution des membres du clergé  Destruction des signes religieux (croix) Des députés sont chargés de cette déchristianisation dans certains départements : Référence Fouché, envoyé en mission dans l’Yonne. Cependant il faut remplacer le catholicisme par un autre culte car les révolutionnaires considèrent la religion comme nécessaire socialement et politiquement parlant -> culte de la déesse Raison, officialisé en novembre 1793 par la Convention mais qui ne durera que le temps d’un hiver. 

Les révolutionnaires remplacent les saints par le culte des martyres de la Révolution. On leur dédie ainsi le temple du Panthéon : le premier à y entrer sera Voltaire suivi de Rousseau, etc… Mise en place du calendrier révolutionnaire en septembre 1793 qui révolutionne le temps. Le temps est laïcisé. Le nom des jours et des mois renvoient à des valeurs, la nature, etc… La révolution enlève le temps aux religieux afin de le placer aux côtés des révolutionnaires.  Décrets de Ventôse (le mois du vent) : Saisie des biens des aristocrates émigrés. Ces biens seront vendus au peuple mais l’on morcelle les propriétés pour que les plus modestes puissent accéder à la propriété. On veut ici mettre en place l’idéal du citoyen libre car celui-ci est économiquement indépendant, objectif final. Critique : Ces décrets sont très mollement appliqués mais on voit apparaitre une révolution sociale. Les divisions internes (les factions) à la révolution se perpétuent.  Première faction : les enragés avec Jacques Roux. Des parisiens représentants des sans-culottes liés à la commune de Paris réclament le droit à l’insurrection pour le peuple. Ils ont un programme : des mesures économiques et sociales en faveur des plus pauvres. Ces enragés représentent la rue contre les députés. Ils vont envahir la convention à deux reprises. Ils prennent la parole et proposent les lois suivantes : - La taxation - La peine de mort pour les accapareurs (ceux qui spéculent sur l’alimentation). C’est là un discours vindicatif. Vindicatif : Qui aime à se venger, qui est particulièrement porté sur la vengeance, la rancune, la hargne. Les conventionnels sont excédés par cette pression et font guillotiner les enragés.  Deuxième faction : les exagérés avec Hebert Issus de la commune insurrectionnelle de Paris. Hébert est un révolutionnaire des premières heures, il est le rédacteur du journal « Le père Duchesne ». Il réclame le droit au travail pour tous. Après la disparition des enragés, les exagérés les remplacent avec un ton prononcé pour le patriotisme. Hébert sert la politique montagnarde en appuyant l’extermination des girondins et des enragés qui leur font de l’ombre. Hébert critique la mollesse de la convention. Mars 1794 : procès de Germinal qui mène au guillotinage des exagérés.

 Troisième faction : les indulgents avec Georges Danton Ces membres de la convention veulent faire cesser les mesures politiques exceptionnelles et revenir à l’application de la Constitution. Ils veulent faire libérer les hommes suspectés de traitrise. De manière générale les dangers, plus calmes, ne méritent plus de mesures exceptionnelles. Le comité du salut public fait arrêter et condamner les indulgents en avril 1794. Les montagnards s’amputent eux-mêmes. Le pouvoir se retrouve entre les mains du comité de salut public et notame entre celles de Robespierre. Entre mars et juin 1794, la terreur s’accélère, c’est la période où la Révolution parait la plus forte. Juin 1794 : victoire de Fleurus qui marque la fin des combats sur le territoire français. Robespierre va tenter de fixer la révolution, de l’arrêter. Idée de regénération du peuple et de la nation : il veut changer l’Homme.  Fête de l’être suprême. Robespierre arrête la déchristianisation et met en place le culte de l’être suprême. Juillet 1794 : Robespierre guillotiné.

2. La Terreur : définitions et débats historiographiques La Terreur est un moyen de gouvernement exceptionnel puisqu’il s’agit d’éliminer les ennemis de la Révolution. Problème : la Terreur était-elle inévitable ou n’était-ce qu’un dérapage ? Cette Terreur est la réaction à des craintes plus ou moins justifiées et rationnelles. Cela correspond à la période la plus désordonnée de la révolution. Terreur : mars – décembre 1793 Mars 1793 : tribunal révolutionnaire -> justice sans appel, d’exception. 5 septembre 1793 : invasion de la Convention par les sans-culottes. Demandent que la terreur soit mise à jour pour faire peur aux accapareurs. La Convention cède. Septembre 1793 : loi des suspects -> tout suspect de contre-révolution peut être emprisonné. Les députés décident des prix maximum des marchandises. La Terreur est mise en place pour éviter que la violence soit exercée par le peuple. L’Etat s’accapare la violence. Octobre 1793 : le processus est accéléré. Les débats devant les tribunaux révolutionnaires sont limités à trois jours. Les jurés délibèrent non plus secrètement mais à voix haute. St Juste déclare que, jusqu’à la paix, la France sera gouvernée exceptionnellement. Décembre 1793 : rapport de Billaud-Varennes. Distinction d’une période qu’on appelle la grande Terreur  juin – juillet 1794  Repose sur le traité de Prairial.

Suppression d’avocats, suppression d’écoute des témoins, pas de peines intermédiaires entre l’acquittement et la guillotine.  1376 guillotinés en six semaines. Référence au film Danton de Wajda. Bilan et interprétations : 17 000 condamnations à mort - Près de 40 000 exécutions sommaires. La Terreur a touché de manière très inégale le territoire : environ 16% des condamnés à mort sont parisiens. La révolution ne touche pas avec la même intensité les territoires de France. Des débats extrêmement complexes par les idéologies et la pluralité des problématiques.  Doit-on prendre en compte le seul comp du gouvernement ou celui du peuple aussi ? Deux explications principales de la Terreur :  La théorie des circonstances avec Albert Soboul. - Une nécessité : réponse aux crises - Responsabilité des ennemis de la révolution. Les aristocrates ont poussé à la violence en utilisant les peurs de chacun. - Haine cumulée pendant des siècles d’oppression - L’inexpérience des gens qui gouvernent  La Terreur est un dérapage, une faute politique avec François Furet. La grande erreur des révolutionnaires est d’avoir mené une politique irréaliste. Pour Furet, la politique de régénération de Robespierre atteint des sommets d’irréalisme. Les révolutionnaires n’ont pas reconnu les inégalités sociales inhérentes à toute société. Pour Furet, sa révolution aurait posé les bases du totalitarisme. La révolution ne peut à aucun moment se résumer à un seul homme. Elle doit être comprise collectivement. Les hommes sont prisonniers d’un processus, ils ne décident pas réellement.

3. Epilogue : thermidor Condamnation de Robespierre. 8 thermidor : discours de Robespierre à l’Assemblée. 9 thermidor : guillotiné sans procès. Avec sa chute, c’est la fin d’une période....


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