La France peut-elle restaurer son avantage comparatif dans l’UE ? PDF

Title La France peut-elle restaurer son avantage comparatif dans l’UE ?
Course Economie
Institution Université Toulouse I Capitole
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Summary

Réflexion dans le cadre d'un cours de macro-économie. ...


Description

La France peut-elle restaurer son avantage comparatif dans l’UE ? I-

La France une puissance commerciale dans l’UE :

A- Situation générale Le déficit commercial de la France avoisine les 53 milliards d’euros. Ceci, malgré des secteurs d’activités porteurs dans lesquels la France détient un avantage comparatif majeur. Concernant la filière du bois, bien que le pays bénéficie de ressources extraordinaires, il ne commercialise que des produits à faible valeur ajoutée. De même dans l’activité portuaire, où la France bénéficie d’une place stratégique mais ne peut pleinement en bénéficier du fait d’infrastructures peu modernes ou et d’un phénomène de « dumping social inversé ». En matière de tourisme, sa première place ne lui permet de récolter les plus importantes recettes dans ce secteur : l’excédent de la balance des paiements a diminué de 7,1 à 6,8 milliards d’euros de 2014 à 2015. B- Pays qui s’en sortent mieux Cette situation de déficit serait-elle une conséquence d’une Europe en déclin ? Difficile à admettre lorsque notre plus proche voisin, l’Allemagne, arrive dans le même temps à un solde bénéficiaire de 22 milliards d’euros. Comment un tel fossé peut-il exister ? Partant d’un même désavantage constitué par la facture énergétique, l’Allemagne a su exploiter les avantages dont elle dispose : une forte contribution dans les secteurs industriels par exemple dans la filière automobile qui s’est moins dégradée qu’en France ou bien en matière technologique. Les pays-Bas également ont une balance commerciale fortement excédentaire portée par une filière portuaire en grande forme. On note également que les pays européens du sud ont su tirer profit de certaines spécialisations, c’est le cas de l’Italie et de l’Espagne dans les services hôteliers. Une preuve que la spécialisation n’est pas forcément freinée par l’UE même sur des services n’ayant pas une très forte valeur ajoutée. Les avantages dont jouie la France doivent être exploités pour lui permettre d’être une véritable puissance européenne. II-

Les leviers d’une reconquête :

A- Protectionnisme : une solution ? A l’heure où l’on parle d’une sortie de la France de l’UE, il convient de préciser qu’une telle mesure reviendrait à renoncer à 450 millions de consommateurs solvables. Quelles sont les destinations favorites des exportations françaises ? La réponse ne se trouve pas loin, en effet, le premier partenaire de la France est l’Allemagne suivie de l’Italie. Sortir de l’UE serait remettre en cause ce marché commun qui favorise les échanges avec nos voisins. Perdre des partenaires et des « clients » pour sauver une balance commerciale en déclin, semble être une mesure déplacée. En effet les mesures protectionnistes empêchent les entreprises françaises de conquérir les marchés internationaux qui se développent. De plus, nous ne pouvons pas affirmer que la cause principale de notre déficit commercial est due à la concurrence des pays à bas cout. En effet, le problème serait plutôt le manque de compétitivité des entreprises françaises face aux autres pays de l’UE. B- L’exploitation des avantages comparatifs constatés et nouveaux Dans le marché européen, la France possède tous les éléments pour retrouver une balance commerciale saine. Cela passe avant tout par l’exploitation de ses avantages comparatifs, c’est-à-dire l’exploitation d’avantages donnés par la nature ou encore la technologie. Les filières précédemment citées nécessitent une restructuration afin que les avantages constatés puissent se retranscrire dans les chiffres du commerce de la France . De plus, il est nécessaire d’évoquer des avantages latents qui mériteraient d’être exploités par la France à l’intérieur de l’UE. C’est le cas du système de formation, en effet la France possède de grandes écoles, celles-ci pourraient déployer des programmes à l’étranger afin de fournir à l’UE un noyau de formation solide....


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