La mort de Sardanapale PDF

Title La mort de Sardanapale
Author Malika ALAOUI
Course Analyse des arts
Institution Université Toulouse-Jean-Jaurès
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Description

Eugène Delacroix, La Mort de Sardanapale 1827, h/t, 395x495 cm, Louvre (Paris)

Eugène Delacroix, La mort de Sardanapale 1827, h/t, 392x496 cm, Musée du Louvre (Paris) Eugène Delacroix : 1798 – 1863 Delacroix va savoir tirer les leçons de l’œuvre de Géricault et surtout du Radeau de la Méduse. Delacroix va comprendre ce que Géricault a de radical. Il va devenir le porte drapeau des romantiques en peinture avec des thèmes récurrents à travers ses œuvres. Ses thèmes traités avec une facture (idée de style) personnelle, nouvelle ou la couleur joue un rôle dominant. Ces thèmes principaux sont : l’histoire contemporaine, la littérature, l’exotisme et la redécouverte de l’Orient, la peinture animalière. Il n’hésite pas à entremêler ces différents termes, ce qui est une caractéristique du roman tisme la ou les classiques préfèrent un thème univoque. Delacroix est issu d’une famille aisée/très aisée. Son père a eu différentes fonctions politiques/administratives (préfet, député, ministre). C’était un proche de Talleyrand. Mais sa famille connue un revers de fortune à la mort de son père (1805), Delacroix était encore très jeune. En 1815, Delacroix entre dans l’atelier de Guérin. Un an plus tard, l’artiste rentre à l’école des Beaux-Arts et consacre ses après-midi au Louvre pour copier des œuvres (Rubens et sa touche, Goya et ses coloris, etc). En 1820 il tente le prix de Rome mais échoue. Il présente quand même un tableau au Salon de 1822 qui est accepté : Dante et Virgile aux Enfers ou La Barque de Dante. Les deux personnages sont aux Enfers, sur une barque avec les damnés des enfers qui s’accrochent à la barque. De petites références sont données : Rubens au traitement des corps par exemple. Il y a déjà au travail de la touche (l’écume, rendu compte des gouttes qui ruissèlent sur les corps. Son atmosphère le place dans le romantisme. Un des critiques parle de ce tableau en disant qu’il évoque une puissance sauvage, ardente mais naturelle. C’est le premier tableau de Delacroix acheté par l’Etat exposé au musée du Luxembourg (ancien musée d’art contemporain). Une autre œuvre qui le fait remarquer est Scène des Massacres de Scio ou Massacres de Scio de 1824. La taille est gigantesque. Le tableau est peint à l’année de mort de Géricault, le cavalier du tableau faisant penser à un tableau de Géricault. Il a une évocation de l’histoire contemporaine car est évoquée la guerre d’indépendance du peuple grec. L’ile est envahie par l’armée ottomane qui met en esclavage le peuple. La composition du tableau en alerte plus d’un. Il n’y a pas de sujet principal, les massacres s’étalent sur le tableau entier. Mais c’est un regard assez sobre du romantisme face à La mort de Sardanapale.

Eugène Delacroix, La Barque de Dante 1822, h/t, 189x241,5 cm, Musée du Louvre (Paris)

Eugène Delacroix, Scènes de massacres de Scio 1824, h/t, 419x354 cm, Musée du Louvre (Paris) Description : Delacroix donne le cadre. Il dit que les révoltés assiègent le palais de Sardanapale. Sardanapale est couché sur un lit superbe (comme le dit Delacroix) avec à chaque angle une tête d’éléphant dorée et décorée. Sur son lit, Sardanapale vient de donner l’ordre à ses serviteurs/soldats d’égorger ses femmes, ses pages, ses chevaux et même ses chiens favoris. Il précise qu’aucun des objets qui avaient servi à ses plaisirs ne devaient lui survivre. Justement, Aischeh (une femme de son harem) refuse d’être tuée par une de ses servante, elle choisie de se pendre. Delacroix parle en suite d’un autre personnage : Baleah, échanson de Sardanapale doit en suite mettre le feu au bucher et se jeter dans les flammes. L’impression qui se dégage est une impression d’horreur, de drame et de folie furieuse. Iconographie : Rien que le format de la toile nous indique que c’est une peinture d’histoire. C’est une peinture d’histoire a sujet littéraire car Delacroix s’inspire directement d’un texte e Byron, le drame de Byron va aussi s’inspirer une œuvre de Berlioz. Delacroix va forger cette scène, il accentue l’horreur de la fin de Sardanapale. C’est également un tableau qui s’inscrit à sa manière dans la vogue de l’Orientalisme.

Signification : C’est un tableau romantique par les thèmes entremêlés. Tous les thèmes sont chéris par les romantiques, ne serait-ce que la folie destructrice poussée à son paroxysme à travers la figure de Sardanapale qui est juge, bourreau et victime. Il est happé par sa folie destructrice. Autre sous thème qui intéresse les romantiques est le pouvoir absolu croisé avec le thème de la mort, et une mort qui est chargée de connotations sexuelles. Delacroix cherche à renforcer le caractère romantique du sujet grâce à des contrastes important comme le calme de Sardanapale face à la scène. C’est sont indifférence apparente qui vas créer un contraste (violence de la scène, sacrifice, penser sadique, regards, etc..) Analyse plastique : A/ la composition La composition est plus complexe encore que celle de Géricault. Elle se fait par une accumulation d’éléments, de détails qui viennent renforcer et susciter cette expression de chaos. Il y a deux lignes de force : elles sont faites avec le lit qui dessinent une forme de faisceau, partant de la tête de Sardanapale et balayant la scène. Le faisceau guide le regard vers la diagonal, on est happé. La dynamique de la composition est importante. Le personnage principal est mis dans un second plan dans un angle presque. Il y a un effet de déséquilibre en représentant ce personnage principal dans un plan intermédiaire. On veut créer un déséquilibre volontaire de la composition. De plus, l’organisation de la profondeur de champs est confuse, volontairement confuse. L’arrière plan se perd dans la fumée, dans les zones d’ombre. On aperçoit juste un très vague point de fuite (éléments d’architecture en haut à droite), une trouée de lumière qui suggère une 3ème dimension, un 3ème arrière plan. Il n’y a pas de perspective linéaire utilisant des lignes. Le sol que l’on devine à peine se dessine sur le pied de la femme se faisant égorger. Mais cela ne permet pas de créer une perspective linéaire claire et précise. Il créé une confusion volontaire entre les différents plan avec cette œuvre sans réelle profondeur et perspective. La composition est tourbillonnante. Elle contribue à donner cette impression de brouillement. Elle participe aussi à la violence de la scène. Au premier plan, on voit un duo homme/femme et homme/cheval. On voit une femme posée sur le lit, un trio à l’arrière, etc. Les autres images sont disposées comme des vignettes, scénettes. De plus, les personnages sont découpés. La scène est trop grande et trop violente pour être contenue. Le cadre découpe, tranche même les personnages. C’est un procédé que Delacroix aime, l’effet de guillotine. La scène est théâtralisée, forte. On est loin des sages compositions néoclassiques. B/ Les dessins Avec un sujet aussi ambitieux et une composition aussi complexe, son œuvre a été parfaitement élaboré. Il y a une immense quantité de dessins préparatoires. Il utilise tous les supports et tous les outils. Il s’intéresse aux détails, aux postures, aux expressions des différents personnages. Il s’intéresse aussi aux miniatures persanes. C/ Couleurs, lumières et touches Il y a des couleurs très vives avec une qui domine : le rouge (couleur du sang, violence, érotisme, colère). Elle est rehaussée par la couleur or, le luxe n’est jamais très loin de la luxure. Il y a des rehauts de jaune or partout. Il y a aussi un effet de contraste entre les blancs (Sardanapale, corps, etc). La lumière est très violente. Elle est prise par le faisceau des deux lignes de force. Elle est très forte et semble venir du haut gauche et balaye la scène. Il y a donc un clair-obscur très marqué. Car il n’y

a pas d’ombre sans lumière. Les lumières sont en accord avec les violences du sujet et les renforcent. Delacroix prouve qu’il est un coloriste. La touche est visible, enlevée en opposition avec la touche léchée, lisse. Conclusion de l’analyse plastique : La facture du tableau, son vocabulaire plastique, ses choix formels (sa composition tourbillonnante, la violence du colorie, la lumière, la touche, etc) font non seulement écho au sujet mais viennent pousser à son paroxysme l’expression de ce sujet à savoir : un carnage, la représentation d’un carnage.

Situation : A/ Dans la carrière de l’artiste Ce tableau est un succès de scandale. Delacroix savait qu’on lui en voudrait mais pas autant. Il savait et disait qu’il « prépare son deuxième massacre de la peinture ». Il balaye ici tous les codes du néoclassicisme, tous les Beaux-Arts, tout l’Académisme. Cette œuvre sidère autant par la charge émotionnelle et la portée érotique évidente, que part les innovations plastiques (composition, couleurs). Les détracteurs de Delacroix s’appuient sur ces choix plastiques pour attaquer l’œuvre de Delacroix. Parce que la ou Delacroix propose un nouveau vocabulaire, les détracteurs l’accusent de négligence et de maladresse. Il ne maîtrise même pas les bases de a peinture. Le plus choquant pour eux est le dessin négligé au profit des couleurs. Cette confusion, un critique dira qu’il dépasse les bornes de l’originalité et de l’indépendance. Delacroix proclame en 1828 qu’ils finiront par me persuader que j’ai fait un véritable fiasco, il vit très mal la critique. Le surintendant des Beaux-Arts le convoque et le met en garde et lui suggère de changer sa manière d’appréhender la peinture sinon il n’affichera plus ses tableaux. Alors il se calme avec La liberté guidant le peuple. C’est un sujet violent mais il traite le sujet d’une manière ambiguë pour la pouvoir. Mais il respectera les couleurs, la composition pyramidale, etc. C’est le sommet en peinture du romantisme. Il est admiré par Victor Hugo et marque profondément les esprits et les jeunes générations d’artistes. Il marque les romantiques. Il devient un modèle du romantisme et en deviendra le chef de file de la peinture....


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