Langue et langage PDF

Title Langue et langage
Author Fanny Bonnefous
Course Langue et langage
Institution Université Bordeaux-Montaigne
Pages 12
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Summary

la question du factum loquendi ...


Description

Cours 4 : LA QUESTION DU FACTUM LOQUENDI I – Le Factum loquendi : un questionnement philosophique. Définition : c'est une formation langagière. Parce qu'il n'y a d'êtres, que d'être parlants, on peut dire que c'est la racine du questionnement sur le langage. S'interroger sur le langage c'est s'interroger sur l'être humain. 1. D'un point de vue anthropologique : On précise une condition d'émergence de l'intérêt prêté aux formations langagières = c'est une hypothèse dite therico-culturelle. Développement du champs lexical comme il n'y a jamais eu dans une langue auparavant. ➢ Ce serait l'apparition dans le monde grec d'un souci grammatical mis en relation avec l'origine même de la philosophie. ➢ Deux questions : Pourquoi y-a-t-il langage plutôt que pas ? Le questionnement portant sur l'aptitude du langage à dire vrai ? (est ce que le langage dit vrai?) = ouvre le champs sur le langage. 2. Conditions d'émergence du factum loquendi. Ce terme est polysémique, on peut s'accorder sur les traits suivants : LOGOS : du grec login = rassembler, cueillir, dire. LOGOS = parole + mesure. • La parole saisie comme nue objet à la fois UN et COMPOSITE. HERACLITE : le logos ne montre ni ne cache, il signifie. • Le langage suppose une seule chose, qu'il y ait des êtres parlants. La question du langage est une question ontologique, c'est-à-dire qu'il n'y a d'être que de langage. • N'oublions pas que : le langage a cette fonction de faire apparaître ce qui n'existe pas. C'est sa puissance. La langage est créateur, il crée de l'être. C'est ce dont parle depuis toujours les philosophes. MAIS CET ETRE N'EST JAMAIS QUE DE LANGAGE. Traiter des sciences du langage est donc de poser avant tout la question du pourquoi le langage. Cette question appartient initialement au champ de la philosophie. Elle fait l'objet de nombreuses théories. 3. Un texte emblématique : le Cratyle de Platon (380 avant JC). • Un dialogue qui met en scène trois personnages : Socrate, Hermogène et Cratyle et qui questionne l'idée de l'origine des mots. On apprendra au fil du dialogue quelle est la position platonicienne. • Hermogène et Cratyle représentent deux courants de pensée opposés. Ils rencontrent par hasard Socrate et lui proposent de parler de leurs positions respectives. ➢ Hermogène est partisan d'une thèse conventionnaliste, il affirme que le langage et les noms sont le fruit d'un convention : « par convention, on pose le nom sur la chose. » ➢ Cratyle, lui, défend la thèse naturaliste, il affirme que les noms sont formés selon la nature même des choses : « de la chose émane le son. » ➢ Socrate accepte de discuter de la question de la justesse des noms, tout en se déclarant à priori incompétent. • On considère ce texte comme un pivot majeur de la réflexion sur le langage. Pivot

dialectique de la question : qu'est ce que parler veut dire ? C'est en observant cette lutte, ce jeu de balancement entre doctrines rivales chez les présocratiques qui l'on parle de dialectique. C'est par la suite que s'est développé l'idée de la dialectique qui doit viser à découvrir la vérité. La dialectique s'oppose à l'éristique (qui vise, elle, a remporter la victoire, prendre le dessus de son interlocuteur : par exemple dans un prétoire ou dans l'art rhétorique). DEUX QUESTIONS MAJEURES : Les noms transportent-ils les choses elles-même ? Les noms énoncent qu'ils sont autre chose : tout n'est alors que convention humaine. Rappel : pour Platon, seules les mathématiques ne sont pas confuses. C'est le pivot de la Cité Idéale. Les mots dit-il, rendent confus. Les esprits confus ne font que rêver à ces noms supposés renvoyer à quelque chose. Ces deux aspects de la dialectique propre au cratyle (premier ouvrage de linguistique) déterminera pour longtemps le mode de réflexion sur le langage et sur qu'est ce que parler veut dire. 4. Une problématique majeure : le nom PREHISTOIRE de la PENSEE LINGUISTIQUE •



VIIIe siècle av JC : Homère Le pouvoir de la parole : « Quand sa voix sortait de sa poitrine, et lançait des paroles semblables à des flocons de neige d'hiver, aucuns mortels ne pouvaient alors se disputer avec Ulysse. » (L'Illiade,3,213) Des lignes de force à partir de Socrate (470-399 av JC) La question du Nom (ONOMA) abordée sous deux aspects ➢ La question de la DENOMINATION ➢ L'hypothèse de l'ONOMATHETE inspiré : « un poseur de nom » (présupposé théologique avec un créateur) ➢ C'est pourquoi le langage est perçu d'abord comme une nomenclature avec une fonction sémantique de référence. Le lexique est conçu comme un ensemble d'ONOMA (nom-étiquette) s'appliquant à des choses dans la nature. Donc initialement : nom-propre et mot sont confondus. Note : il y a un retour marqué à la théorie du Nom au XVIIIe siècle avec le philosophe anglais J.Bentham (philosophe de l'utilitarisme) « Les hommes et les mots, il s'agit d'en arrêter la fluctuation, d'en encadrer tous les déplacements, de les fixer une fois pour toute à une place ou du moins de ne jamais les perdre de vue dans leurs mouvements, de les figer ». Il foudrait pour Bentham, se retrouver dit-il « at the first glance » (au premier coup d'oeil), ce qui est bien entendu très difficile eu égard le polysémie des mots sans parler de leur combinatoire ! 5. Le factum loquendi : source de jugements et de préoccupations diverses

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Une posture épilinguistique : nous avons tous un jugement voire des préjugés sur les actes de locutions que chacun peut émettre = il y a une surveillance de la langue. Des préoccupations religieuses et nationales : Le concept de langage et de langue a toujours été un concept en crise.

Remarque : les langues jusqu'au XXe ne furent pas étudiées ni pour elles-mêmes ni en ellesmême. Exemples : ➢ La grammaire du Moyen-Age : elle reconnaît 3 personnes au verbe parce que le mode divin ne permet pas qu'il y ait plus de 3 personnes (Le Trois de la Trinité). ➢ Une réformette de l'orthographe en 1990. Et concernant les préoccupations puristes... Les langues sont souvent liés à des enjeux nationalistes. Ex : Joachim du Bellay plaidait contre l'engouement pour l'italien « Tout ce qui n'est pas français n'est pas clair » : rivoral discours sur l'universalité de la langue française. (XVIIIe) • Des préoccupations puristes : Un exemple : l'écriture ou la guerre du mot. Comment en est-on arrivé là ? [wazo] : transcription en phonétique internationale pour le graphème : « oiseau ». L'importance du registre écrit à parti du Moyen-Age. Remarque : l'imprimerie ramène un peu d'ordre en fondant les caractères indispensables d'une langue. Mais le développement des dictionnaires (XVIe) accrédite de fausses étymologies et invente des origines latinistes. Quelques exemples d'évolution linguistiques : ➢ Unification des graphies entre le XVe et le XVIIe : cette unification est un indice du primat accordé à la lecture silencieuse et cursive : cela implique que la graphie doit être immédiatement identifiée. ➢ Diversification de la ponctuation : apparition du point d'interrogation. Exemple d'unification des graphies : tristecse = tristesse. ➢ Remplacement des consonnes sourdes par des finales sonores : sanc = sang. ➢ Simplification : aujourd(e)hui. ➢ Une règle linguistique : le principe d'analogie qui tend à dissoudre les exceptions. Ex : rendre / participe passé « rens ». Par analogie est devenu = rendu sur le modèle de vend = vendu. ➢ Une caractéristique française : l'Académie Française. Une suite funeste.... Un amour passionnel pour l'orthographe : un spécialiste de l'histoire des langues écrites en 1905 au ministre de l'Instruction Publique : « L'orthographe est le fléau de l'école. Cet enseignement a d'autres défauts que d'être encombrant (car les heures de dictée sont prise 6. Un focus sur la question de la féminisation des noms en français • •

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Un cas épineux : la féminisation des noms – question de genre ? Des exemples : ➢ Le genre masculin, dans la langue française, est un épicène c'est-à-dire commun aux deux modes féminin et masculin du français. ➢ Une retour sur la formation du genre de la langue française. La féminisation des noms : une exemple de la prospérité des langues aux questions sociales et de la question. Une question : la langue est-elle le reflet du monde ? ➢ Tout du moins elle en saisit certaines expériences. Propos que pouvaient Avec la féminisation ou pas des lexèmes (termes linguistiques pour parler de mots) de la langue française se conjuguent les conséquences de la lutte des sexes au sein de la société. On peut remarquer que le mouvement d'égalité des sexes fait cependant son chemin dans la langue... La question de l'écriture inclusive. « Nous n'utilisons pas le masculin générique. Nous employons plutôt des possibilités qui indiquent la présence discursive du féminin et du masculin, et accordent ainsi aux femmes un « droit de cité » discursif égal aux hommes. »

7. Quelques remarques finales •

Du factum loquendi est un signe : ➢ On a vu que les formations langagières sont marquées de préoccupations diverses. ➢ On butte sur la complexité de ces formations langagières. ➢ De quoi part-on au juste : de son essence, de sa nature, de ses usages, des procédures langagières ? ➢ Le langage est-il dans le monde ou hors du monde ? ➢ Un objet privilégié pour répondre à ces questions : LE SIGNE.

1 - LE SIGNE EST UN OBJET CULTUREL : il naîtra de la question posée par les philosophes sur le logos et sur les formations langagières. Le signe va être un marqueur essentiel dans l'histoire de la pensée sur le langage de l'être parlant. 2 – Michel Foucault, Les Mots et les choses en 1966 énonce par ailleurs une difficulté majeure lorsqu'on s'intéresse à ce que parler veut dire ainsi qu'au langage : le propre des Sciences Humaines (et des sciences du langage en particulier) : avoir une position de « redoublement » puisque le sujet qui parle est le même que celui dont on parle.

LA THEORIE DU SIGNE ET DE LA SIGNIFICATION De la philosophie classique à la scolastique

1. La civilisation grecque Référence : « l'aventure de la pensée occidentale » de Bertrand RUSSELL Ordre / Raison Dérèglement / Instinct Dionysos / Orphée Nietzche : dans « Naissance d'une tragédie » souligne l'importance majeure pour la pensée occidentale de la dualité ontologique appollonienne et dionysiaque. 2. Le monde grec : avènement d'une révolution intellectuelle : • Naissance de l'ETHIQUE : relation du BIEN et de la CONNAISSANCE, résultat d'une recherche désintéressée. • EMERGENCE DU PRINCIPE de CAUSALITE • L'ONTOLOGIE • HERACLITE (VIIe av JC) : l'esprit humain dit-il entend sans comprendre, et il est sourd.... « Il n'est pas possible d'entrer deux fois dans le même fleuve » « L'harmonie cachée est supérieure à l'harmonie visible » Remarque sur Héraclite « Le caractère de l'homme est son destin » • Cette intuition de génie sera reprise au début du XXe par Freud. « Ce monde est une comédie pour ceux qui pensent, une tragédie pour ceux qui ressentent, c'est pourquoi Démocrite riait et Héraclite pleurait. » Horace Walpole. • Une définition du MONDE : en philosophie, il a un sens particulier/ Il signifie la totalité de la réalité empirique et peut par conséquent équivaloir à la totalité des expériences effectives et possibles.

3. Les 3 grandes figures : Socrate / Platon / Aristote et leur approche du langage Le mythe de la Caverne (Platon « La République ») • Notre expérience immédiate ne porte pas sur la réalité mais sur l'idée que nous en avons. Si on reste étranger à la philosophie, nous ne voyons que des ombres, l'apparence des choses. Si nous sommes philosophes nous voyons les choses à la lumière de la raison. 1 – De l'émergence de « arts du langage » et de la question du rapport au monde • DIALECTIQUE : qui traite des énoncés dans leur rapport aux objets qu'ils sont censés représenter et entend de permettre de distinguer le VRAI et le FAUX. • RHETORIQUE : qui étudie les moyens de persuasion par la parole et envisage dans les énoncés les effets qu'ils sont susceptibles de produire sur les auditeurs. C'est sans doute la discipline la plus ancienne dans les « arts du langage ». Il faudra attendre ARISTOTE pour dépasser la simple description pour en venir aux principes LE LIEU DE LA RENCONTRE DE L'HOMME ET DU LANGAGE. SOCRATE (470-379 av JC) Ce que nous savons de lui nous a été transmis par Platon et Aristophane. Un principe : mettre son interlocuteur dans une position contradictoire pour qu'il puisse en tirer les conséquences. Elenchos : données irréfutables en contradiction avec l'opinion commune. • En tout esprit humain existe un savoir qui n'attend qui d'être extrait. • « La double ignorance » : ne pas avoir conscience de son ignorance. • L'homme est nécessairement autre chose que l'âme : il doit se libérer des idées reçues. • Socrate est considéré comme le créatique de l'Ethique : connaissance de l'être humain et de sa nature morale. • Socrate élabore la théorie des IDEES = image ou modèle : « cheval » ne se rapport pas à tel ou tel cheval mais n'importe quel cheval. Son sens est indépendant des chevaux particuliers. • Platon va préciser cette théorie des idées. • Qu'y-a-t-il derrière les mots ? JUSTICE : qu'est ce que la justice ? Socrate n'attendait pas une définition purement verbale. Il s'agissait au contraire de découvrir les caractéristiques de cette propriété appelé « justice ». Elle a une réalité bien qu'elle ne soit pas matérielle. C'est une ESSENCE : cette conception est reprise en partie par son disciple Platon. ➢ L'étude du langage permet à l'individu de se libérer des idées reçu, mais il faut avoir la possibilité d'accéder à ce qu'il appelle l'essence des choses. On ne débat pas sur les expressions réelles et éphémères de la justice, mais de savoir quel est l'essence de la justice. Peut-on accéder à la dimension essentialiste de la justice ? Il y aurait un sens immuable du terme justice auquel chacun d'entre nous doit accéder par la réflexion et le raisonnement. Ce qui disqualifie le courant des stoïciens (pour eux, il suffit de convaincre son auditoire par de la rhétorique et des arguments, sur la signification de tel ou tel mot : art des avocats = art dans lequel s'inscrit aussi l'info com). ➢ Un courant contraire : les sophistes = pour eux, seul importer la conviction de chacun importe. Socrate s'oppose à cet axiome : une vie sans axiome ne mérite pas d'être vécue. Se défaire d'une croyance à priori pour une connaissance basée sur la raison : mettre chacun devant la contradiction = LE SENS EXISTE.

PLATON (428-348 av JC) • Seul philosophe de l'Antiquité dont on a gardé quasiment l'intégralité de l’œuvre : transmise par le philosophe arabe Avéroese. • S'invente une théorie du langage en même temps que s'invente de manière plus sophistiquée la langue grecque. • Un concept : la théorie des idées et des formes. ➢ Un Philosophe est celui qui aime la vision de la vérité, tout comme le collectionneur aime les belles choses. Son approche est une visée vers la connaissance : le philosophe aime la beauté en elle-même. On y accède par ce travail intellectuel afin de lui donner une définition immuable et certaine. ➢ Pour Platon, tous les mots renvoient à une idée qui est une réalité invisible élaborée par l'esprit : c'est un archétype de la réalité. Il y a le monde sensible, celui qui nous trompe, celui qui s'appuie sur les opinions et les idées reçues, et le monde des idées basée sur la connaissance et sur lequel se fonde la signification immuable de la signification de la langue. • Gilles Deleuze : il donne un exemple pour saisir la notion d'idée que Platon exprime. ➢ « La notion d'idée de la femme, qui ne serait que mère c'est la vierge marie. C'est pour les chrétien l'incarnation même du concept Femme. » ➢ « Sans les romans d'amour, il n'y aurait pas d'amour. On s'en fait une idée, on pense tous que l'amour existe dans le monde immuable de Platon. Mais dans le monde sensible, nous n'en avons que des signes particuliers, spécifiques. » ➔ Le concept d'amour n'existait pas en Grèce Antique, sa conceptualisation est d'abord lesbienne. • Pour Platon, la signification existe en dehors des individus, en dehors de chacun d'entre nous, l'idée du beau, du juste, de l'amour, existe. C'est une existence qui n'est pas éphémère. ARISTOTE (348 – 322 av JC) • Il replace la question de l'individu au cœur de l'expérience, et remet en cause le concept d'idées de Platon. • Il reconnaît qu'il existe des exemples comme l'amour, mais qu'ils ne se fondent non pas dans un monde immuable mais qu'ils se fondent dans notre esprit. Ce qui est au-delà de toute existence possible ne peut avoir d'existence pour nous. ➢ Il y a un changement cruciale avec Aristote, si pour Planton tout se base sur le désir de comprendre le monde (détacher le domaine de l’a-mantique : magie et le domaine de la sémantique : signification, langage), Aristote vise aussi à constituer des domaines de connaissance. ➢ Aristote dépasse l'antagoniste platonicien / sophiste : quand on use du langage il s'agit uniquement de manières de dire. • C'est l'inventeur de la logique, il a deux types d'énoncés : il y a des énoncés dont on peut dissocier la fausseté de la vérité, et il y a des énoncés pour lesquels il n'y a que des manières de dire. • Il dessine la première ligne de démarcation entre les sciences du langage et les arts du langage. Il est le premier à mettre en place les outils du langage : les faits du langage (mots/phrases/raisonnement) et ses lois. ➢ Les problématiques du sens : le langage comme lieu de vie sociale et des affaires humaines. L'information et la communication s'inscrit dans le domaine des arts du langage. • Il invente deux concept : Forme/Matière = la forme est plus importante que la matière. Que sont les objets dans le monde ? Comment peut-on dire ce qui se présente dans le monde ? Quel est le rapport que nous entretenons avec les choses ?

Se méfier de notre perception, et d'une certaine manière de la matière. Ex : la matière que constitue son corps change tous les jours, mais il continue toute sa vie à être Socrate. On ne peut pas dire qu'il est la matière qui constitue son corps. La forme n'est plus une identité abstraite existant hors du temps et de l'espace. La signification n'est pas indépendante du monde dans lequel je suis. ➢ Les significations se constituent à et à travers notre pensée. C'est le premier à définir la notion de signe. Le langage humain est constitué de signes et c'est le propre du langage humain. La triade du signe aristotélicien : le propre du langage humain est que son mode de signification est symbolique. La suite de sons (voix) renvoie à la chose par l'intermédiaire du concept (non attaché au mot). Pour accéder à la signification (le concept) qui renvoie à la chose, il faut passer par cette suite de sons. ➢ Le langage est un mode de renvoie aux choses, et le signe est l'outil qui nous permet de dire les choses (les choses = se que nous percevons, ce que nous pensons). On a pas de rapport direct aux choses : nous devons nous servir de leurs noms comme des symboles (les signes de cette triade aristotélicienne). ➔ Impasse : il n'y aura jamais assez de choses permettant de traduire toutes les expériences existantes du monde. ➔ L'usage de la parole est dotée d'une dimension symbolique : c'est un obstacle supplémentaire entre moi et l'environnement. La seule (petite) possibilité c'est l'usage des signes (pour saisir quelque chose de l'infinité des éléments qui constituent mon environnement) = qui me donne l'illusion que je dis quelque chose de la réalité. ➔ Aristote est sensible au « drame » du langage humain : l'homme parle toujours en général alors que les choses sont particulières. ➢ Dans Poétique il précise : « qu'est ce que celui qui parle aurait à faire si les choses devaient apparaître déjà par elles-même et n'avaient pas besoin du logos ? » ➔ Le logos a une fonction de dévoilement. ➢ Le concept de signe est donc primordial. Il définit une théorie du langage qui repose sur deux versant (voir plus haut) : ➔ Une fonction de vérité et de fausseté qui peut être attrapée par le langage. ➔ Une théorie du signe : il faut définir une unité particulière à trois niveaux (triadique : res, vos, conceptus). ✔ Plusieurs types de signes : les signes conventionnels (ceux qui appartiennent à langue) et les signes naturels voire accidentels (f...


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