Le langage littéraire PDF

Title Le langage littéraire
Course Littérature
Institution Sorbonne Université
Pages 1
File Size 49.1 KB
File Type PDF
Total Downloads 57
Total Views 146

Summary

Fiche sur le langage littéraire avec des illustrations. Une bonne base pour travailler les spécificités du langage littéraire...


Description

Le langage littéraire -Le langage courant se définit par la capacité à transmettre un message clair. Il a pour but de faire comprendre un objet à un destinataire. Il semble donc qu'il y ait soit quelque chose de plus, soit quelque chose de radicalement différent entre le langage littéraire et le langage courant. -On peut donc légitimement se demander: enla différence entre le langage littéraire et le langage courant estelle une différence de degré ou simplement de nature? Nous verrons donc que le langage littéraire semble avoir un rôle particulier que le langage courant ne peut par nature pas remplir, en effet, ce type de langage nécessite le matériel esthétique que sont les mots, et le style semble transformer ce qui pourrait être un moyen de communiquer en œuvre d'art. Enfin, nous verrons que parce qu'il est capable de s'en distinguer, le langage littéraire est capable de montrer les défauts du langage non littéraire.

I) Les mots, une fin en soi dans le langage littéraire II) La prise de distance du langage littéraire par rapport au langage courant qui permet de le critiquer Les mots une fin en soi dans le langage littéraire Le langage littéraire comme l'explique Jakobson, met en évidence le côté palpable des signes, fait intervenir le sensoriel, le message passe donc au deuxiéme plan. C'est en tout cas ce que pense le parnassien Théophile Gauthier, pour lui, l'oeuvre doit tenir par elle-même. «Tout ce qui est utile est laid» il faut donc que l'oeuvre soit absolument belle puisque le beau est l'art, et il n'y a aucune forme d'engagement possible pour les parnassien chez qui le langage littéraire ne doit pas s'abaisser à servir une cause. Dans le langage littéraire, ce n'est donc pas la clarté de ce qui est dit qui est le plus important mais c'est bien plutôt la façon dont on le dit qui compte. Pour Paul Valéry, la poésie est assimilable à la danse qui permet une infinité de créations ou de variations ou de figures» l'important n'est pas le but mais le Beau. La poésie en tout cas, contrairement à la prose, ne meurt pas pour avoir servi, le langage littéraire a donc à lui seul sa propre raison d'être. La prise de distance du langage littéraire par rapport au langage courant qui permet de le critiquer Le langage littéraire est le seul à pouvoir montrer à quel point le langage courant est vide de sens . Dans la Cantatrice chauve le choix du titre est déjà révélateur de l’absence de sens : référence à une réplique vers la fin de la pièce : le capitaine des pompiers au moment de partir « A propos, et la Cantatrice chauve ? » Mme Smith « Elle se coiffe toujours de la même façon » Le Pompier : « Ah ! alors au revoir, Messieurs, dames » : détail totalement insignifiant, réponse de Mme Smith totalement absurde de plus le choix du claquement de langue comme relance du dialogue est révélateur : les paroles, les mots, ne sont d’aucune utilité, la communication se réduit à de simples sons Ionesco inspiré de la méthode Assimil pour l’apprentissage de l’anglais qui égrène des phrases totalement absurdes dont la seule raison d’être est d’illustrer des règles grammaticales ou l’utilisation d’un certain lexique : c’est ainsi que l’on peut retrouver Le langage littéraire peut montrer à quel point le langage courant peut être un outil de pouvoir et de domination. Ainsi dans 1984, Orwell fait une dystopie où il montre avec le Novlangue que le langage est un outil du pouvoir et de contrôle des individus et de leur pensée. Le langage littéraire montre l'utilisation illogique de la parole, par ex « tu pues l’ail ! » => « c’est pour les reins » ou « Mais ne restez pas debout comme ça, vous allez attraper la crève » Le langage ne joue pas non plus son rôle de communication : les personnages refusent le dialogue (cf. supra), ne s’écoutent pas « Comment vous appelez-vous ? » => « (qui n’a pas écouté) – ah oui, la nuit. », ou ne se comprennent pas « (Vladimir et Estragon se regardent sans comprendre) »...


Similar Free PDFs