Exposé sur Communication animale et langage humain de Benveniste PDF

Title Exposé sur Communication animale et langage humain de Benveniste
Course Méthodes de Lecture en Sciences Humaines
Institution Université Sorbonne Nouvelle
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« Communication animale et langage humain » Problèmes de linguistique générale, volume 1

Emile Benveniste I.

L’auteur : Emile BENVENISTE

1- Biographie Ezra Benveniste qui deviendra Emile Benveniste lors de sa naturalisation, est un linguiste français spécialiste des langues indo-européennes, né le 27 mai 1908 à Alep en Syrie et mort le 3 octobre 1976 à Versailles. Il est renommé pour ses travaux dans le domaine de la grammaire comparée des langues indo-européennes mais aussi dans la linguistique générale. Il est licencié des lettres en 1920, et agrégé en 1922. Il obtient la nationalité française en 1924. Il a notamment enseigné au Collège de France mais il se fait exclure par le régime de Vichy car il est de confession juive. Il est fait prisonnier en 1940 mais il parvient à s’évader. Il va alors vivre en Suisse jusqu’en 1945. En 1960, Benveniste est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Benveniste est l’auteur de plusieurs ouvrages portant sur la linguistique, la grammaire comparée et les langues indo-européennes. En 1935, il publie sa thèse principale appelée Origines de la formation des noms en indo-européen où il propose une théorie de la racine indo-européenne. En 1948, il publie Noms d'agents et noms d'action en indo-européen qui est un ouvrage de grammaire comparée dans lequel il étudie la formation des mots dans les langues indo-européennes par l’analyse des suffixes. Pour ses études sur les langues indo-européennes, Benveniste s’est inspiré du linguiste allemand Franz Bopp, qui, en 1816 a découvert des parallélismes frappants dans les conjugaisons et déclinaisons d’une dizaine de langues, dont le sanskrit, le grec, le persan et l’allemand. Ces travaux ont alors mené à la reconstruction l’indo-européen qui était une langue perdue. Benveniste s’est également inspiré du linguiste Ferdinand de Saussure qui a enseigné la linguistique indo-européenne. Ce dernier insistait sur le fait que la linguistique indoeuropéenne n’est pas un cas particulier mais qu’elle doit s’inscrire dans une analyse générale des mécanismes du langage. Benveniste va alors prolonger et perfectionner l’apport de Saussure en éclairant des questions fondamentales telles que la nature du signe linguistique, la définition des systèmes de signes, les relations entre les catégories de la pensée et celles de la langue. Ses études ont été@ rassemblées dans les deux volumes de Problèmes de linguistique générale. En effet, en 1966, Benveniste publie Problèmes de linguistique générale, volume 1, qui rassemble 28 articles publiés entre 1939 et 1964 dans des revues spécialisées. Nous reviendrons sur cette œuvre plus précisément car l’extrait que nous avons étudié en est issu. Le second volume de Problèmes de linguistique générale paru en 1974, regroupe 20 articles publiés entre 1965 et 1972. Ces articles traitent de sujets variés qui se rapportent tous à la grande problématique du langage. Les dernières œuvres de BENVENISTE sont Vocabulaire des institutions indo-européennes 1 et 2 qui datent de 1969. Dans ces ouvrages, il exécute une démarche très novatrice par laquelle il met en évidence les relations entre la langue et la société. Ce sont des études comparatives dans les principales langues indo-européennes qui rendent compte de la formation et de l'organisation du vocabulaire pour décrire la structure de la société, son cadre juridique, l’économie et le domaine religieux. 2- Courant : Structuralisme

Emile Benveniste fait partie du courant du structuralisme, il a été influencé par d’autres intellectuels appartenant à ce courant comme Ferdinand de Saussure et Claude Lévi-Strauss. Le structuralisme est un ensemble de courant de pensée du 20ème siècle dans les sciences humaines, qui avait en commun l’utilisation du terme de structure comme modèle théorique. Ce courant met l’accent sur l'étude des rapports entre les éléments d'une structure plutôt que sur l'étude des éléments eux-mêmes. Le structuralisme s'inspire notamment du "Cours de linguistique générale" de Ferdinand de Saussure datant de 1916. Selon Ferdinand de Saussure, chaque mot à un sens, c’est le signifié, et ce dernier n'a pas de rapport direct avec le son qui l’évoque c’est ce qu’il nomme le signifiant. Le signifié ne peut exister qu'en lien avec d'autres signifiés, et donc d'autres mots. La langue est donc une "structure" dans laquelle chacun des signes n’est définissable que par les relations d’équivalence ou d’opposition qu’il entretient avec les autres éléments du système. 3- Ouvrage : Problèmes de linguistique générale, volume 1 La « Communication animale et langage humain » est extrait de Problèmes de la linguistique volume 1. L’ouvrage se divise en 6 parties : I. Transformations de la linguistique (p. 3 à 49) Cette partie porte sur les tendances récentes en linguistique générale. L’auteur ajoute aussi une analyse sur Ferdinand de Saussure et l’héritage qu’il a laissé. II. La communication (p. 49 à 91) L’extrait que nous avons étudié se trouve dans cette partie l’ouvrage. Dans celle-ci, Benveniste redonne des éléments de base pour la compréhension de son analyse, tel que le signifiant et le signifié comme l’a défini SAUSSURE, puis il aborde la communication animale et la différencie du le langage humain. Il énonce aussi les différentes catégories de pensée et les catégories dans langue. III. Structures et analyses (p. 91 à 151) Dans cette partie, Benveniste parle dans un premier temps de la structure en linguistique, puis de la classification des langues en ajoutant les niveaux de l’analyse linguistique, et il termine par une approche concernant les différents systèmes en latin. IV. Fonctions syntaxiques (p. 151 à 227) Ici, il explique ce qu’est la phrase nominale, il met en valeur l’actif et le moyen dans le verbe ainsi que d’autres concepts liés aux verbes. Il s’intéresse également à la phrase dite “relative”. V. L’Homme dans la langue (p. 227 à 289) Cet avant dernière partie redonne la structure des relations de personnes dans le verbes, la relation de temps dans les verbes en français ainsi que la nature des pronoms et la subjectivité dans le langage. Il ajoute aussi une partie sur la philosophie analytique et la langue. VI. Lexique et culture (p. 289 à 345) Enfin, dans cette dernière partie, il met en avant les problèmes sémantiques de la reconstruction, le don et les échanges dans le vocabulaires entre peuple et sa contribution

dans l’histoire du mot et la notion de rythme dans la linguistique. Puis l’ouvrage se termine sur un Index des langues et des concepts sur lequel nous nous sommes basés pour certaines définitions (p. 349 à 351). Pour résumé : les études menées dans cet ouvrage apportent dans leur ensemble, une contribution à la grande problématique du langage. Benveniste y a décrit les relations entre le biologique et le culturel, entre la subjectivité et la socialité, entre le signe et l'objet, entre le symbole et la pensée, et aussi les problèmes de l'analyse intra linguistique. II.

Analyse de l’extrait

1- Exposition de la thèse Dès le début de l’extrait, Benveniste expose sa thèse selon laquelle aucun animal n’est doué de langage. Pour appuyer sa thèse, il précise qu’aucune expérience n’a pu prouver qu’il existait un langage animal. Comme vous pouvez le voir dans la brochure, les premières phrases du texte sont « Appliquée au monde animal, la notion de langage n’a cours que par un abus de termes. On sait qu’il a été impossible jusqu’ici d’établir que des animaux disposent, même sous une forme rudimentaire, d’un mode d’expression qui ait les caractères et les fonctions du langage humain. » Nous pouvons alors nous demander ce que Benveniste entend par le mot « langage » et comment pourrait-on le définir ? Depuis l’Antiquité la question du langage engendre de nombreuse réflexions. A une époque où la linguistique n’existait pas, ce sont les philosophes qui ont essayé de définir ce qu’est le langage et son rapport aux animaux. L’un des premiers a été Aristote et selon lui, dans L’histoire des animaux, le « logos » (= discours, raison) c’est le propre de l’homme et le langage c’est l’articulation de la « phone » c’est-à-dire l’articulation de la voix par la langue. Donc les animaux n’articulant pas, ils n’ont pas de langage. Mais toujours dans L’histoire des animaux, Aristote met les oiseaux sur un piédestal puisqu’il considère que ce sont les seuls animaux capables d’utiliser le langage, leur phone c’est-à-dire leur chant, est modelable et façonnable : il y a articulation donc il y a langage. D’autres philosophes ont également étudié cette question du langage comme Montaigne avec son ouvrage Les Essais dans lequel figure ses thèses sur la libération animale. Sa vision des animaux est donc marquée par un profond respect car il va même jusqu’à refuser la hiérarchie qui fait de l’homme un être supérieur par rapport à l’animal. Montaigne donne donc énormément de valeur à la communication animale, ainsi qu’au langage. Montaigne disait : « Qu'est-ce que parler, cette faculté que nous leur voyons de se plaindre, de se réjouir, de s'entrappeler au secours, comme ils font par l'usage de leur voix ? ». Selon lui, le langage animal est naturel et pour cela il ne peut pas être différent entre l’homme et l’animal. Selon lui même les animaux dénués de voix ont des systèmes d'échanges qui nous donnent à penser qu'il existe entre eux un autre moyen de communication car leurs mouvements expriment des raisonnements et exposent des idées. Quelques années plus tard, Descartes réfute Montaigne dans la Lettre au Marquis de Newcastle. Selon Descartes, on pourrait construire des machines qu’on ne pourrait pas différencier des animaux car pour lui les animaux n’agissent pas par conscience mais par la

disposition de leurs organes et les animaux ne peuvent pas utiliser la parole, ni d’autres signes qui permettent d’exprimer leur pensée comme nous le faisons. Donc, selon lui, les animaux, tout comme les machines, n’ont pas de langage. Descartes explique que tous les sons que font les animaux ne sont que des réactions à des stimuli et ces bruits sont alors parfaitement reproductibles par une machine qui serait assez bien faite. Nous constatons donc que la définition du langage est très ambivalente. Aujourd’hui, le langage est défini comme la faculté que les hommes possèdent, d'exprimer leur pensée et de communiquer entre eux au moyen d'un système de signes conventionnels vocaux et/ou graphiques constituant une langue. Cette définition actuelle provenant du CNRTL confirme la théorie de Benveniste puisque le langage est défini comme une faculté exclusivement humaine. Toutefois, même si Benveniste considère que l’on ne peut pas parler de langage animalier, il reconnait que les animaux sont capables de communiquer car certaines espèces peuvent faire passer un message pour prévenir de la présence d’un danger ou pour exprimer un besoin primaire. Il existe en effet plusieurs systèmes de communication animaliers : -

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La communication sonore, par exemple les vocalisations pour les cétacés, les cris pour les primates, le chant pour les oiseaux La communication tactile comme le pouillage pour les singes La communication chimique grâce aux phéromones chez les fourmis par exemple. Cette communication est propre à quelques espèces animales seulement et même l’homme, n’est en est capable. La communication visuelle comme la danse des abeilles que nous allons à présent développer dans notre seconde partie.

2- Démonstration de sa thèse avec l’expérience de Karl Von Frisch Benveniste s’appuie sur l’expérience de Karl Von Frisch pour affirmer que les abeilles ont le moyen de communiquer entre elles. Selon Benveniste, c’est à lui qu’on doit la découverte des principes de communication chez les abeilles. Benveniste rend un hommage aux travaux et à l’ingéniosité expérimentale de Von Frisch, en soulignant qu’il s’agit de « la première fois que nous pouvons nous représenter le fonctionnement d’un “langage” animal ». Dans l’extrait que nous avons étudié, Benveniste décrit donc l’expérience qu’a réalisé Von Frisch. Cette dernière s’est composée en 2 phases. En observant la danse des abeilles, sa première hypothèse était que cette danse se rapportait à la nature du butin que l’abeille avait repéré. Puis sa seconde hypothèse, réfutant la première, était que cette danse permet d’exprimer la localisation du butin. Dans sa biographie, Karl Von Frisch rapporte ce qu’il observe après avoir marqué d’une tâche de peinture une butineuse exploitant une coupelle d’eau sucrée : « De retour à la ruche, l’ouvrière se mit à danser en rond, entourée d’abeilles qui témoignent d’une grande excitation, ce qui provoque leur envol vers la coupole pleine. »

En menant son expérience, Karl Von Frisch s’aperçoit que les informations sur les lieux de butinage peuvent être transférées d'abeille à abeille, à l’aide d’une « danse », pouvant s’exécuter de deux manières : •

La danse en rond : L’abeille décrit des cercles horizontaux successivement de droite à gauche puis de gauche à droite. Cette danse signale la présence de nourriture à une faible distance, à moins de 100 m de la ruche. La « danseuse » porte sur son corps l’odeur de la fleur qu’elle a trouvé et cela représente l’information principale que les autres doivent alors exploiter.



La danse frétillante : Cette danse est exécutée dans un frétillement continu de l’abdomen, de sorte à décrire un 8. Cette danse indique cette fois une distance comprise entre 100 m et 6 km de la ruche. L'orientation de l'axe de la danse par rapport à la verticale indique la direction, par rapport au soleil, de la zone à explorer. Les abeilles se servent du soleil comme repère, et ce même s’il change de place par rapport à la ruche au cours de la journée. Elles s’en accommodent car elles disposent d’un sens de l’orientation astronomique et d’une horloge biologique. En effet, elles tiennent compte du temps écoulé depuis la découverte d’une source de nourriture. Elles rectifient alors la direction qu’elles prennent en fonction du déplacement du soleil. De plus, Karl Von Frisch a montré que pour s’orienter d’après le soleil, les abeilles n’ont pas besoin de voir. Il leur suffit simplement d’apercevoir un coin de ciel bleu pour déterminer la position du soleil, car la lumière bleue du ciel est polarisée, c'est-à-dire que ses vibrations sont orientées de façon bien déterminée et se trouvent dans un seul et même plan. Notre œil d’humain ne peut pas le voir, mais l’œil de l’abeille, par sa structure, parvient à se servir de ces vibrations pour se diriger. L’abeille a donc un sens inné du temps, et intègre parfaitement le mouvement du soleil. Ensuite, la vitesse du frétillement exercée par l’abeille exprime la distance de la zone. Les abeilles adaptent même la vitesse de la danse en fonction du terrain et des obstacles qu’elle a rencontré. Enfin, l'odeur dont le corps de la danseuse est imprégné informe les autres abeilles de la nature du butin. La danse frétillante est donc assez précise pour que les autres abeilles puissent retrouver la fleur même si elle se trouve à une assez grande distance et si elle comporte des détours et des obstacles.

Donc Karl Von Frisch constate qu’il y a une véritable communication chez les abeilles car ces danses apparaissent comme des messages par lesquels la découverte de nourriture par une abeille est signalée aux autres abeilles. Les deux danses représentent deux expressions différentes de la langue des abeilles : l'une indique la proximité d'une récolte, l'autre son éloignement. Le message transmis contient trois données extraites de l’environnement : l’existence d’une source de nourriture, sa distance et sa direction. Donc les abeilles reçoivent des indications précises quant au but de leur course, selon un système parfaitement établi. Ce système de communication est alors remarquable car il permet de diffuser dans la colonie un grand nombre de renseignements et messages sur le lieu de provenance de la nourriture. Pour se faire comprendre, les hommes utilisent la parole tandis que les abeilles s’expriment grâce à un système à base de mouvements, odeurs et repères visuels qui constituent leur langage. 3- Ressemblances entre le « langage » animal et langage humain

Benveniste note, à travers les caractéristiques observées dans la communication des abeilles, des ressemblances avec le langage humain. Ainsi, il cherche à définir quelles sont les caractéristiques de ce langage humain. Il parle en premier lieu de la double-capacité qu’ont les abeilles à produire et à comprendre un véritable message, contenant plusieurs données. En effet, les abeilles sont capables d’exécuter des danses pour communiquer entre elles. Il remarque ensuite leur capacité de mémorisation, leur permettant d’enregistrer des données complexes telles que la position, la distance et la direction d’une source de nourriture. Enfin, il montre que la communication entre les abeilles repose sur le symbolisme, c’est-à-dire sur une correspondance conventionnelle entre un comportement somatique (effectué par le corps), et une information. Le message, une fois perçu, engendre alors une action. Pour Benveniste, on retrouve donc chez les abeilles trois conditions sans lesquelles aucun langage n’est possible :  « La capacité de formuler et d’interpréter un signe qui renvoie à une certaine réalité », c’est-à-dire le fait de se référer à un objet de manière intelligible, en utilisant un langage socialement compris par les membres d’une communauté.  « La mémoire de l’expérience », c’est-à-dire la capacité à conserver des images mentales de notre perception sensorielle de la réalité.  « L’aptitude à décomposer la réalité », qui correspond l’utilisation de signes, permettant de découper la réalité pour qu’elle soit plus facile à comprendre, à mémoriser et à communiquer. Benveniste note que la danse frétillante est une véritable communication, puisqu’à la manière du langage humain, elle repose sur le symbolisme. En effet, l’existence de la nourriture est implicite dans les deux données que sont la distance et la direction. Une communication est symbolique quand elle repose sur des codes valables à l’intérieur d’une communauté, compris et utilisés par chacun des membres qui la composent. Il y a donc plusieurs ressemblances entre le langage humain et le « langage » animal ». 4- Limite du « langage » animal Selon Benveniste, la comparaison du langage humain au langage animal a permis de réellement comprendre les caractéristiques du langage humain. En effet, en comparant la communication des abeilles et le langage humain, Benveniste explique pourquoi la communication des abeilles ne peut pas être considérée comme un véritable langage. Tout d’abord, pour Benveniste, la différence essentielle entre la communication animale et le langage humain réside dans le fait que, chez les abeilles, la transmission du message se fait gestuellement, par la dance, et non oralement par le biais d’un appareil vocal. Or selon Benveniste, il n’y a pas de langage sans voix. De plus, ce message s’effectuant par des gestes, il est alors soumis à des contraintes physiques car les abeilles ne peuvent pas communiquer dans l’obscurité par exemple, alors que le langage humain ne connait pas cette limitation. Ensuite, les abeilles ne sont pas en mesure de dialoguer. Elles ne répondent pas à un message par un autre message, mais par une conduite. En effet, quand une abeille indique aux autres la localisation de la nourriture, son message n’attend pas de réponse mais il

attend un comportement des autres abeilles. Or, comme le dit Benveniste, « Nous parlons à d’autres qui parlent, telle est la réalité humaine. ». Le dialogue est donc une condition nécessaire au langage. La communication des abeilles porte forcément sur des données objectives, elle ne peut pas porter sur un message antérieur, ni sur le langage lui-même. Les abeilles sont en effet incapables de relayer le message d’une autre. Cependant, selon Benveniste, pour qu’il y ait langage, le message doit être reproductible il faut pouvoir créer un message à partir d’un autre message. Or, comme le dit Benveniste, « le caractère du langage est de procurer un substitut de l’expérience apte à être transmis sans fin dans le temps et l’espac...


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