Linguistique générale et sémiologie 2 CM - Benveniste et Jakobson PDF

Title Linguistique générale et sémiologie 2 CM - Benveniste et Jakobson
Course Linguistique générale et sémiologie
Institution Université de Limoges
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Linguistique et L1 Sciences du Langage I. de la linguistique de Benveniste : la de Benveniste est un linguiste saussurien fondateur de la de Son but est de surmonter de Saussure en partant de existe des linguistiques qui sont en temps dans la langue et au dehors de la langue. Pour lui, pour que la s...


Description

Linguistique générale et sémiologie – L1 Sciences du Langage I. Émergence de la linguistique de Benveniste : la théorie de l’énonciation Émile Benveniste (1902-1076) est un linguiste saussurien fondateur de la théorie de l’ énonciation. Son but est de surmonter l’approche de Saussure en partant de l’idée qu’il existe des éléments linguistiques qui sont en même temps dans la langue et au dehors de la langue. Pour lui, pour que la signification de ces éléments soit activé, ils doivent être actualisés sous forme de discours. Ainsi, pour comprendre leur nature linguistique il faut qu’ils soient sous forme de discours. Il n’envisage pas la linguistique seulement comme une linguistique de la langue mais aussi de la parole. 1) Énonciation et discours Le statut linguistique linguistique, des pronoms personnels des déictiques des indicateurs de temporalité, ne serait explicable que dans une situation d’énonciation. Autrement dit, pour expliquer en linguistique le fonctionnement des pronoms personnels des déictiques des indicateurs de temporalité etc., il faut les concevoir forcément dans un acte individuel de convocation-conversion de la langue. Cela est du au fait que, selon Benveniste, ces catégories linguistiques sont responsables du fonctionnement du langage, ou mieux de la conversion du langage en discours (double point de vue). 2) Au delà de langue et parole L’opposition classique de Saussure ne suffit pas pour expliquer les phénomènes linguistiques de ce type, c’est-à-dire pour expliquer l’énonciation. L’énonciation se définit comme un acte de production de l’énoncé (forme de parole) par un sujet parlant. L’énonciation (ou discoursivisation / mise en discours) n’est pas l’acte (physique) de parole mais il est sa création/production. Ainsi, la nouvelle linguistique de Benveniste envisage une nouvelle opposition qui est celle entre la langue et le discours (et non plus langue/parole). 3) Une linguistique du discours La linguistique de Benveniste est donc une linguistique de discours. La linguistique du discours devrait étudier la langue actualisée dans les situations de discours. Dans les situations de discours -et uniquement dans celles-ci- il émergerait les manifestations de la subjectivité. La subjectivité peut se définir comme étant la capacité de l’homme à se configurer comme sujet (parlant) par l’acte d’énonciation linguistique. Chez Benveniste, la notion de subjectivité est lié au langage en tant que lieu unique de l’émergence de la subjectivité. La subjectivité ne serait que dans l’exercice de la langue, qui serait exemple unique en mesure de témoigner l’existence du sujet. Dans le langage en acte, il y aurait des formes de manifestation de la subjectivité qu’ un sujet de l’énonciation s’approprierait dans l’exercice de la langue. La discoursivisation se réfère à la composition de la phrase, sa manière de signifier, elle se situe entre langue et parole de Saussure II. Le phénomène d’énonciation 1) Caractéristiques 1) Les sons linguistiques émis et aperçus sont dérivés d’un acte individuel (subjectif). Cet acte de production d’énonciation est toujours unique et irrépétible. 2) La conversion de la langue en discours est l’acte subjectif de transformer la langue en parole (en discours-énoncé, c’est-à-dire l’énonciation). 3) Cet acte introduit la présence d’un locuteur-sujet, responsable du même acte ( appropriation de la langue).

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Linguistique générale et sémiologie – L1 Sciences du Langage 4) Le locuteur, le sujet de l’énonciation, est au centre de cet acte d’appropriation de la langue pour la production d’un énoncé linguistique (la parole). Ainsi se fait l’instauration d’une intersubjectivité je-tu. 5) L’énonciation permet de se référer au monde « je-tu-il » : « il » est le monde autour de l’énonciation. C’est ce qu’on appelle le phénomène de référence. 2) Les éléments de l’énonciation 1) Les indices d’énonciation ont pour fonction de mettre en rapport un locuteur (je) avec son énonciation (création d’un discours ou d’un énoncé, acte de langage par la convocation des signes de la langue). Exemples : pronoms personnels (je ; tu; il). 2) Les indice de l’ostension ont pour fonction de mettre en rapport un locuteur (je) avec son énonciation et d’indiquer surtout l’objet de l’expression linguistique. Exemples : ce ; ceci ; cela etc. 3) Les formes de la temporalité = le temps coextensif de l’énonciation est le présent . Le présent est le temps du langage. Dans le présent, il y a la coïncidence entre l’évènement du discours (l’énonciation, ou la mise en action de la langue) et le discours qui reste implicite. 4) Les formes de l’illocution avec les verbes de l’illocution. Illocution veut dire « acte de parler ». Ce sont des verbes qui font des choses au moment où ils sont prononcés. Exemple : verbes performatifs 5) Les modalités : les différentes modalité d’un sujet de l’énonciation de marquer son propre énoncé. A - Les pronoms personnels « La nature des pronoms » (1956) et « La subjectivité dans le langage » (1958) Les noms se réfèrent à quelque chose d’objectif (une chose ou une personne). Au contraire, un pronom personnel comme « je » n’a pas une existence objective mais subjective parce que sa référence change à chaque acte de parole. Les pronoms définissent une pratique interne à l’acte de langage et renvoient exclusivement à l’énonciation en acte. « Je » et « tu » sont considérés comme des formes vides vides, remplies de manière différente par chaque acte d’énonciation. Il y a une unicité des pronoms personnels je-tu. Ils renvoient toujours à un acte singulier d’énonciation. On a une inversion Je-Tu selon le changement de tour dans les actes de parole. « Il », le troisième personne, permet aux interlocuteurs de parler du monde, c’est-à-dire d’un ou plusieurs sujets qui ne font pas partie de l’énonciation en acte mais qui font l’objet de l’énonciation. B - Énonciation et temporalité Chaque langue naturelle a sa propre organisation temporelle et distingue des temps verbaux : un passé et un futur, séparés du présent. Le présent est le point de référence pour penser au futur et au passé. Le présent est le temps de l’énonciation : « Le présent est le temps de l’acte de langage en cours ». C - Les verbes performatifs Le sujet de l’énonciation (je) peut agir directement sur son locuteur (tu). Par exemple, les verbes conjugués à l’impératif permettent la « suggestion » d’un comportement à notre locuteur. Aussi, les verbes performatifs conjugués à la 1ère personne du présent indicatif sont créateurs d’un événement. On peut prendre comme exemple « je jure », « je promet », « je garantis » etc. Ici, l’énonciation a une 2

Linguistique générale et sémiologie – L1 Sciences du Langage valeur exécutive de produire un changement alors que lorsqu’on dit « il jure », il s’agit là juste de la description d’une énonciation. On parlera d’énonciation énonciation performative Il peut s’agir d’actes d’autorité, comme la jurisprudence par exemple ou d’actes d’engagement personnel, comme lorsqu’on dit « je promets que ». D - Les indices de l’énonciation

On distingue trois principaux indices de l’énonciation : 1) Les indices de la personne (du sujet de l’énonciation) : pronoms personnels (je;tu;il). Ils servent à désigner la personne, le sujet de l’énonciation. 2) Les indices de l’ostension : il s’agit de la fonction de mettre en rapport un locuteur (je) avec son énonciation et d’indiquer surtout l’objet de l’expression linguistique. Exemple : les démonstratifs et adverbes de lieu. 3) Les formes de la temporalité : indique le temps de l’énonciation en acte. III. Trois distinctions pour une théorie de l’énonciation 1) Le mot et la phrase

Les mots et la phrase ce sont des éléments qui se placent à différents niveaux du langage. En effet, ils ont des fonctions différentes. Les mots ont des fonctions : - constitutive : possibilité de décomposer les mots en phonèmes. Ainsi, en faisant la somme du sens des phonèmes on créé le sens d’un mot. - intégrative : possibilité de s’intégrer avec d’autres unités. Un mot renvoie à l’univers de la langue parce que un mot est un signe linguistique. La phrase à des fonctions : - constitutive : possibilité de la décomposer en mots. Cependant, le sens d’une phrase n’est pas la somme des mots qui la composent. - prédicative : elle est en mesure d’assurer la communication humaine. Une phrase a du sens et son énonciation se réfère à une situation de communication. On se situe là dans l’univers du discours : une phrase est dans la langage en tant que pratique de communication. Pour Benveniste, l’acte d’énoncer une phrase est l’acte d’ appropriation des signes linguistiques de langue pour la production d’un discours. La phrase est l’acte d’ actualisation de la langue. Elle se réalise dans le temps (présent – maintenant) et dans l’espace (ici) grâce à l’action d’un locuteur. 2) La sémiotique et la sémantique

Le mode sémantique et le mode sémiotique sont, pour Benveniste, les deux manières de signifier du langage. Le mode sémiotique concerne la signification du signe linguistique qui est indépendant de toute situations extralinguistiques, c’est-à-dire que le signe existe et signifie en tant que partie d’un système qui est celui de la langue. Ce mode se réfère au paradigme au mot. La fonction linguistique sémiotique est celle de signifier. Le mode sémantique concerne la signification du discours dans le domaine de l’énonciation. Ce mode se réfère au syntagme, à la phrase. Un locuteur est nécessaire. La fonction linguistique sémantique est celle de communiquer entre interlocuteurs (sujets je-tu) en se référant au monde (l’objet-il).

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Linguistique générale et sémiologie – L1 Sciences du Langage 3) Référence discursive et référence objective Les phénomènes linguistique à référence objective ce sont des phénomènes non-pragmatiques, c’est-à-dire qu’ils ne concernent pas la pratique du langage. Ils se réfèrent à un objet. Exemple : le pronom « il » Les phénomène linguistique à référence discursive sont des phénomènes pragmatiques, c’est-àdire qu’ils concernent la pratique du langage. Ils se réfèrent à un sujet de l’énonciation. Exemple : Je-tu → situation de discursivisation discursivisation. VI. Jakobson et la phonologie Jakobson est membre éminent du « Cercle linguistique moscovite » (« Le formalisme soviétique ») et participe à la vie de l’avant-garde moscovite de l’art et de la poésie. Jakobson, qui a connaissance des travaux de Ferdinand de Saussure, développe une approche à la linguistique qui se concentre sur la manière par laquelle la structure du langage elle-même permet de communiquer. En 1926, avec Nikolaï Troubetzkoï, Vilém Mathesius et quelques autres, il fonde sa théorie. 1) Phonologie et phonétique La phonologie s’oppose à la phonétique. La phonologie est la branche de la linguistique qui étudie l’organisation des sons au sein des différentes langues naturelles. Elle est complémentaire de la phonétique, qui s’intéresse aux sons eux-mêmes, indépendamment de leur emploi. La phonétique s’intéresse aux sons en tant qu’unités acoustiques produites par un mécanisme physiologique tandis que la phonologie, aux sons en tant qu’éléments d’un système (phonème). La phonétique vise à recueillir des informations sur la matière sonore du point de vue de ses propriétés physiques et physiologiques alors que la phonologie se pose le problème de « comment » le langage utilise le matériel sonore, en choisissant parmi des éléments afin de les adapter à des fins différentes de communication. La différence entre les deux disciplines se reflète sur les possibilités de pouvoir poursuivre un projet de type scientifique autour de la communication en linguistique. Si la phonétique se consacre purement à l’étude du son linguistique dans sa matérialité, en révélant au fil du temps l’incapacité d’identifier quelque principe classificatoire, le passage à la phonologie permet finalement de saisir les phonèmes, c’est-à-dire les unités systématiques utiles à distinguer les signifiés des mots. 2) Les phonèmes Les phonèmes sont les moindres unités porteuses de différenciation de signifié. Jakobson, notamment, reconnaît dans le phonème la valeur différentielle minimale ; il représente le niveau le plus bas de la sémiosis, en tant qu’élément qui, même si en soi n’a aucun signifié, participe fondamentalement au processus de signification. La présence d’un phonème déterminé -plutôt qu’un autre- garantit que l’unité linguistique qui le contient possède un signifié différent d’une autre unité linguistique, complètement identique à la précédente, sauf la présence d’un phonème différent du premier. Exemple : pas / bas, « p » et « b » sont des unités distinctives. La linguistique de l’Ecole de Prague donne du phonème une définition paradigmatique : la procédure de commutation leur permet de constituer le paradigme en tant que classe de phonèmes : pas/b-as/t-as etc. Ceux-ci se différencient ensuite grâce aux oppositions partielles qu’on reconnaît entre eux et qu’on interprète comme des traits distinctifs caractérisant chaque phonème particulier (« b » et « b » se différencient par le trait voisé/non-voisé). L’épreuve de commutation est à effectuer sur l’axe paradigmatique (opposition/substitution ou...ou...ou…). S’il y a un changement du signifié alors l’élément qu’on a substitué est considéré comme un phonème. 4

Linguistique générale et sémiologie – L1 Sciences du Langage Exemples : - « saper » et « zapper » sont deux mots différents de la langue française, et il n’y a qu’un son différent (la consonne initiale). Donc, on peut dire que le /s/ et le /z/ sont -dans le cas spécifiquedes phonèmes pour la langue française. (commutation) - A l’inverse « roi » avec un /r/ (roulé) et roi avec un /r/ non roulé sont identifiés au même signifié. Il n’y a donc pas d’opposition entre le /r/ roulé et non roulé, qui sont alors – dans le cas spécifique – des allophones et nom des phonèmes. (substitution) V. Théorie de la communication 1) Le procès de communication

Jakobson a développé sa théorie de la communication en un article intitulé « Linguistique et poétique » en Essais de linguistique générale (chap. XI) Le point de départ est que « le langage doit être étudié dans toutes ses fonctions ». C’est-à-dire que le linguiste doit s’attacher a comprendre à quoi sert le langage, et s’il sert à plusieurs choses. Il dira : « Pour donner une idée de ses fonctions, un aperçu sommaire portant sur les facteurs constitutifs de tout procès linguistique, de tout acte de communication verbale, est nécessaire », les voici : message, destinateur, destinataire, contexte, code, contact physique : - Le destinateur : « envoie un message au destinataire » ; - Le message est transmis par le destinateur ; - Le destinataire : est censé recevoir le message ; - Le contexte : « Pour être opérant, le message requiert d’abord un contexte auquel il renvoie (c’est ce qu’on appelle aussi, dans une terminologie quelque peu ambiguë, le référent), contexte saisissable par le destinataire, et qui est soit verbal, soit susceptible d’être verbalisé »; - Un code : « le message requiert un code, commun, en tout ou au moins en partie, au destinateur et au destinataire (ou, en d’autres termes, à l’encodeur et au décodeur du message) » ; - Un contact physique « le message requiert un contact, un canal physique et une connexion psychologique entre le destinateur et le destinataire, contact qui leur permet d’établir et de maintenir la communication ». Les six fonctions de la communication telles que les identifie Roman Jakobson sont chacune liées à un de ces éléments. 2) Les fonctions du langage A - Fonction expressive Il s’agit de la fonction relative à l’émetteur. Elle est utilisée par le destinateur pour informer le récepteur sur sa propre personnalité ou ses propres pensées. Pour Jakobson « elle vise à une expression directe de l’attitude du sujet à l’égard de ce dont il parle. Elle tend à donner l’impression d’une certaine émotion, vraie ou feinte. » En un sens, la fonction expressive pourrait être « remplie » par des méta-informations ou des méta-données exprimant l’état psychologique de l’agent émetteur. Elle comprend par exemple l’intonation de la voix, le type de posture, le type d’expression etc. B - Fonction conative (ou persuasive) C’est la fonction relative au destinataire. Elle est utilisée par l’émetteur pour que le récepteur agisse sur lui-même et s’influence. Cette fonction trouve son expression grammaticale dans le vocatif et l’impératif, dans l’utilisation des pronoms personnels à la deuxième personne, ou en construisant des phrases interrogatives (questions rhétoriques). La communication conative ou persuasive vise à obtenir une adhésion ou une réponse de la part du locuteur. C’est évidemment une fonction privilégiée de la publicité. 5

Linguistique générale et sémiologie – L1 Sciences du Langage C - La fonction phatique La fonction phatique, ou fonction de la mise en phase, est la partie de la communication concernant le contrôle du fonctionnement du canal de la communication. Est utilisée pour établir, maintenir ou interrompre le contact physique et psychologique avec le récepteur. Il s’agit de rendre la communication effective avant la transmission d’information utile et d’en confirmer la bonne réception. Phatique provient du latin fari qui signifie prononcer, parleR. Exemples : - au téléphone : « allô » - dans la communication face to face « Ecoute moi ! » ; « Fais attention stp » etc. D - La fonction métalinguistique C’est la fonction relative au code, comme le dictionnaire, le mode d’emploi. Avant d’échanger des informations, il peut être important que l’échange porte d’abord sur le codage utilisé pour le message. Ainsi, les partenaires vérifient qu’ils utilisent un même code. Cette fonction consiste donc à utiliser un langage pour expliquer ce même langage ou un autre langage. On l’appelle parfois « traduction ». Dans cette situation on emploie des énoncés comme « m’as tu compris » ; « tu veux dire quoi ». Ou, on peut dire que « Il était une fois » est un signal d’utilisation d’un code féerique. E - La fonction référentielle Cette fonction du message est centrée sur le « monde » (un objet ou un événement extérieur) : le contexte ou le référent. Le référent d’une communication peut être par exemple la table qui se trouve dans l’environnement des interlocuteurs (dans le même contexte), ou alors une culture, un pays. Cette fonction décrit une réalité objective où se déroule la communication (contexte spatio-temporel). La fonction référentielle oriente la communication vers ce dont l’émetteur parle, vers le sujet sur lequel on informe, vers des faits objectifs, à savoir les référents (personnes, objets, phénomènes etc.) sans lesquels il n’y aurait pas de communication possible. F - La fonction poétique Cette fonction permet de faire du message un objet esthétique, même de façon minimale. « la visée du message en tant que tel, l’accent mis sur le message sur son propre compte, est ce qui caractérise la fonction poétique du langage. Cette fonction ne peut être étudiée avec profit si on perd de vue les problèmes généraux du langage […]. La fonction poétique […] est […] la fonction dominante dominante, déterminante, cependant que dans les autres activités verbales elle ne joue qu’un rôle subsidiaire, accessoire. » Il s’agit de mettre en évidence tout ce qui constitue la matérialité propre des signes, et du code que comporte le message. La notion de fonction poétique n’est donc pas spécifique au domaine poétique puisqu’elle concerne les communications quotidiennes. L’analyse de la fonction poétique est une analyse de type sémiotique ou sémiologique. C’est une analyse de type dénotative. La fonction poétique projette l’axe paradigmatique sur l’axe syntagmatique. « I like ike ». Au lieu de mettre des signes correctement sur l’axe syntagmatique, on choisit des signes directement de l’axe paradigmatique. VI. L’énonciation chez Jakobson

- article daté de 1957 « Les embrayeurs, les catégories verbales et le verbe russe » (en Essais de linguistique générale, 1963). - « La nature des pronoms » (Benveniste, 1956), publié en hommage pour les 60 ans de Jakobson Les deux auteurs s’intéressent aux processus dynamique du langage. Ils désirent aller au-delà de Saussure. Pour Benveniste, le concept d’énonciation est le résu...


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