CM Culture et politique PDF

Title CM Culture et politique
Course Culture et Politique
Institution Université Clermont-Auvergne
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Culture et politique. On voit la politique culturelle au fil des ans depuis le milieu du 20e siècle...


Description

CM – CULTURE ET POLITIQUE Culture = influencer les autres pays par des modèles.

Partie 1 : Les politiques culturelles en France depuis 1945 Introduction : Qu’est-ce que la culture ? le patrimoine, la création artistique ? faut-il une politique culturelle ? La vision libérale, la vision totalitaire Plusieurs centres d’intérêts : les musées, le théâtre etc.  L’évolution du paysage culturel français sous l’impulsion de l’état et des collectivités locales depuis 1945  Les structures et le fonctionnement des institutions culturelles locales et leur influence sur la création artistique  La notion de politique culturelle, l’idée de l’exception culturelle française, la culture française et l’Europe, et la mondialisation  Lien avec la partie 2 la culture et la politique et le territoire Qu’est-ce que la culture ? C’est :  Ensemble de caractéristiques comportementales de l’individu et de la société  

identité Toute forme de manifestation et expression artistique et culturelle

Diversité

culturelle Les traditions et le patrimoine matériel et immatériel d’un peuple (nation), d’un territoire (collectivités)

Dans ce cours nous nous intéresserons sous forme 2 parties aux liens entre les arts (plastiques, spectacle, cinéma, livre, audiovisuels, monuments, et musées) et les créations culturelles, la politique et les territoires. La culture : une affaire et un moyen de l’État  La culture est évoquée comme l’un de ses principaux fondements, sinon le plus important, de la cohésion nationale. La culture fournit ainsi l’élément central de cette identité et ce, sur la longue durée.  La culture est structurante dans l’affirmation du processus national tout au long du XIXème siècle et des autres comme Ernest Lavisse souligneront le rôle à la fois de diffuser de la culture, qui incombe à l’organisation administrative qu’est l’État dans la France héritière de la Révolution française, et a la puissance française dont le rôle est d’assurer la diffusion des lumières de la raison et des idées de liberté et d’égalité qui en fournissent l’expression, au-delà de nos frontières nationales.  Chaque président veut laisser sa trace dans le paysage parisien. On doit à Georges Pompidou le centre qui porte son nom et à Giscard d’Estaing le musée d’Orsay et celui de la Villette, pendant que le maire de Paris, Mitterrand (Louvre, BNF = (bibliothèque national), Opéra, Grande Arche), Jacques Chirac (musée du Quai de Branly).  La conception du lien intrinsèque entre culture et État se retrouve dans la France de l’Après Seconde guerre mondiale, ou de démocratisation de la culture est l’un des fondements de la France nouvelle que le Conseil National de la Résistance entend assurer.  Une telle conception officielle d’une culture d’État n’est pas sans risque, tant l’art et les créations culturelles peuvent devenir outils de propagande et recevoir une finalité bien distincte de la gratuité initialement alléguée (propagande).  Sous le IIIe Reich la propagande exerça la plus forte emprise sur la société allemande. Le ministre chargé de la penser et de l’appliquer dans tous les aspects de la vie quotidienne, Joseph Goebbels, en fit une entreprise inédite par son ambition totalitaire. « Dès qu’une propagande est consciente, elle devient inefficace », J. Goebbels n’hésitait d’ailleurs pas à 1

sortir son pistolet pour indiquer le sort qu’il entendait réserver aux firmes culturelles dissidentes du régime nazi. La politique culturelle française s’inscrit dans l’UE  Célébrer le patrimoine et la diversité culturels de l’Europe  L’UE s’emploie à préserver le patrimoine culturel commun de l’Europe et à soutenir et promouvoir les arts et les secteurs de la création en Europe. Des initiatives spécifiques, telles que l’Année européenne du patrimoine culturel, visent à rendre cette culture vivante et diversifiée accessible à tous.  La culture est présente dans de nombreuses politiques de l’UE, telles que l’éducation, la recherche, la politique sociale, le développement régional et les relations extérieurs. La création e la promotion de la culture dans notre monde globalisé et interactif s’appuient également sur les médias et les technologies numériques. L’UE encourage la coopération dans le domaine de la culture entre les autorités nationales et les organisations internationales.  Par l’intermédiaire d’Europe créative, l’UE soutient le cinéma, les arts et les secteurs de la création en Europe, en vue de créer des emplois et de favoriser la croissance, ainsi que d’ouvrir de nouvelles perspectives et d’accéder à de nouveaux marchés et publics dans le monde.  Chaque année, 2 villes européennes sont choisies comme capitales culturelles de l’Europe. Ce programme donne un élan supplémentaire à l’économie locale et met en lumière les artistes locaux et la richesse culturelle des villes concernées.  L’UE est également partenaire de festivals de cinéma, d’expositions, de concerts, de conférences et de prix et récompenses décernés a des artistes, dans toute l’Europe, tout au long de l’année. Exemple de la France (2019)  A l’occasion des journées européens du patrimoine, toute l’Europe vous invite à faire le tour de France des lieux du patrimoine français soutenus par l’Union européenne.  De la restauration du Mont-Saint-Michel au financement du musée Louvre-Lens en passant par Marseille-Provence, capitale européenne de la culture en 2013, découvrez à travers quelques exemples comment l’Europe agit pour le patrimoine.  Le programme des « capitales européennes de la culture » est peut-être l’initiative européenne la plus connue pour mettre en lumière le patrimoine européen. Chaque année, une ou plusieurs villes bénéficient de financements européens pour promouvoir leur patrimoine et leur dynamisme culturel à travers l’organisation d’expositions, festivals et autres happenings. Elles bénéficient de fonds européens et d’une couverture médiatique non négligeable grâce à la labélisation européenne.  Créé à l’initiative de la France, le label du patrimoine européen est quant à lui décerné par l’UE a des sites témoigne de l’héritage européen et choisis pour leur valeur symbolique, le rôle qu’ils ont joué dans l’histoire européenne et les activités qu’ils proposent. Ils doivent permettre de rapprocher les Européens de leur histoire commune et de l’Union européenne.  Le prix du patrimoine culturel de l’UE/Europe Nostra met en lumière des initiatives remarquables de conservation du patrimoine européen et de sensibilisation à la richesse de ce patrimoine.  Enfin, certains monuments, comme le Monte Saint-Michel ou le Louvre-Lens, bénéficient de fonds européens pour leur restauration ou leur construction. Les politiques culturelles en France depuis 1945  En 1945, des résistants créent l’association « Peuples et cultures » autour de Joffre Dumazedier qui veut développer l’éducation populaire. C’est au cours des années 1960 qu’est née la notion de politique publique de la culture en France, au niveau national comme au niveau local. A partir des années 1990 apparaissent des enjeux liés à la décentralisation, a l’ouverture à l’Europe et à la mondialisation des échanges. Cette période connait un grand développement de la culture, avec en particulier l’action de Jean Vilar, qui crée en 1947 le festival d’Avignon et le théâtre national populaire, qui veux 2



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rendre le théâtre populaire. Il utilise des décors sobres et donne un rôle important à l’éclairage. Ainsi de 1789 a aujourd’hui l’État n’a cessé de réfléchir à une définition de la culture et au rôle qu’il étend tenir. C’est cette permanence qui fait du modèle français de la gestion publique de la culture une référence à l‘échelle européenne et du monde, quand bien même une refondation de la politique culturelle est apparue nécessaire à partir des années 1990.

I.

André MALRAUX, naissance d’une politique culturelle (19591969)

Le 24 juillet 1959 est créé le ministère des Affaires Culturelles. La création de ce ministère est liée à la personne même d’André Malraux.

1) Bio d’André MALRAUX Né en 1901, n’a pas le bac, s’inscrit à lagunes O, publie son premier texte en 1920, part à l’aventure en Extrême Orient, où il est condamné à 3 ans de prison avec sursis pour vol de statues khmère, fréquente à Saïgon les révolutionnaires indochinois, ce qui lui donne la matière de son roman « la condition humaine », prix Goncourt 1933. Engagé dans la lutte antifasciste, il est volontaire en Espagne dans les rangs républicains et organise l’aviation des Brigades internationales, d’où naitront le roman et le film « L’espoir ». Il s’engage dans l’armée française en 1939, est fait prisonnier et s’évade, puis participe à la résistance et à la libération, prend la tête de la brigade Alsace Lorraine qui combat pour la libération de l’Alsace. Il devient en avril 1945 secrétaire à l’information du gouvernement provisoire du général De Gaulle et fond avec lui le Rassemblement du Peuple Français (RPF). Il continu à écrire, mais désormais essentiellement sur l’art, avec par exemple, « le musée imaginaire ». En 1958, De Gaulle lui confie le ministère de la Culture. En 1967, il publie les « Antémémoires ». Il quitte le pouvoir en même temps que De Gaulle et meurt en 1976.

2) Quels sont ses objectifs ? Il veut « rendre accessibles les œuvres capitales de l’humanité, et d’abord de la France au plus grand nombre possible de français d’assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel et de favoriser la création d’œuvres de l’art et de l’esprit qui l’enrichissent ». Sa politique est de favoriser la décentralisation culturelle, jusque-là encore très centrée à Paris, de briser les privilèges de classe de sauvegarder le patrimoine pour qu’il profite à tous de stimuler la création. Pour cela, il crée les maisons des jeunes et de la culture (« cathédrales du 21ème siècle »), commande le plafond de l’opéra à Marc Chagall, fait restaurer le château de Versailles et nettoyer les monuments parisiens. Les différents successeurs de Malraux sous Pompidou et Giscard d’Estaing n’impulseront [as de politique nouvelle et seront souvent des ministres éphémères. Jacques Duhamel (19711973) instaure le 1% du cout de la construction d’un bâtiment public doit être consacré à la création d’une œuvre d’art. Jean Philippe Lecat (1978-1981) crée l’établissement public du musée d’Orsay et du musée de la Villette.

II.

Les années Jack Lang : exceptionnelle (1981-1993)

une

politique

culturelle

1) Jack Lang 



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François Mitterrand entend faire de la culture une priorité et confie le ministère à Jack Lang, professeur de droit, mais aussi créateur du festival de théâtre de Nancy et directeur du théâtre national de Chaillot. Il sera douze ans ministre, ce qui constituer un record de longévité. Décret de Jack Lang du 10 mai 82 : « le ministère chargé de la culture a pour mission : de permettre à tous les français de cultiver leur capacité d’inventer et de créer, d’exprimer librement leurs talents et de recevoir la formation artistique de leur choix, de préserver le patrimoine culturel national, régional ou de divers groupes sociaux pour le profit commun de la collectivité tout entière, de favoriser la création des œuvres de l’art français dans le libre dialogue des cultures du monde ».



La culture bénéficie d’un soutien du président Mitterrand qui augmente considérablement sa part dans le budget de l’état (le budget double entre 1981 et 1982) et lance des grands travaux : Arche de la Défense, Opéra Bastille, Grand Louvre, Bibliothèque Nationale.

3) Que fait Jack Lang de cette manne financière ?   





 

Création de 22 FRAC, pour stimuler l’art contemporain, et de 22 fonds d’acquisition régionaux pour les musées Achèvement du réseau des DRAC Rénovation ou création de l’École nationale du Patrimoine, l’Institut des hautes études cinématographiques, les deux Conservatoire nationaux supérieurs de musique (Paris et Lyon) Développement de l’éducation artistique en milieu scolaire se modernise, de nouvelles disciplines sont enseignées (théâtre, cinéma, histoire des arts, …), des opérations de sensibilisation se développent pour les élèves : classes culturelles, collège au cinéma, classes patrimoine, … Élargissement de la définition de l’art et de la culture, ouverture a des formes nouvelles : chanson, jazz, arts de la rue, mode, dessin, création industrielle, gastronomie, nouveaux lieux de diffusion (Centre national de la Chanson, Festival International de Bande Dessinée, …). Création d’évènements et de rendez-vous culturels, qui impliquent le plus grand nombre, sur le modèle de la fête de la musique, créée en 1982, ou des journées du patrimoine. Insertion de la culture dans le monde économique : protection du livre (prix unique pas plus de 5% de rabais), de l’audiovisuel (politique de quotas), aide à la création cinématographique, incitations discales au mécénat.

4) Les critiques de la politique culturelle de Jack Lang Marc Fumaroli, de l'Académie Française, dans son livre « L'état culturel » (1999) a critiqué ce bilan plutôt positif. Quelques idées de Marc Fumaroli :  La démocratisation de la culture : la culture est ouverte au plus grand nombre, mais les clés d'accès s'acquièrent à l'école ou éventuellement dans les médias, or, cette période a été aussi celle de la création des radios locales, rapidement reprises par des groupes financiers, de chaînes de télévision privées, dont la culture n'est pas le but premier.  Y a-t-il une hiérarchie culturelle ? Il critique la politique de Jack Lang comme une succession d'événements qui ne débouchent pas sur la création artistique. Le développement des cultures populaires (arts de la rue, hip hop, tags) est-il un aspect positif ou non ? Ne risque-t-on pas de privilégier des formes d'expression accessibles au plus grand nombre aux dépens de disciplines artistiques aux exigences plus fortes (voir le temps qu'il faut pour former un bon musicien classique)  La politique du patrimoine : problème de définition et de limites (contes et légendes, gastronomie, coutumes locales, etc.). Risque de replis identitaires qui peuvent exclure une partie des populations (cultures régionales, par exemple)  L’aide à la création : ne risque-t-on pas d'aboutir à un art officiel subventionné, légitimé par des fonctionnaires qui ne sont pas insensibles à des critères non culturels : existence de « réseaux » de relations, phénomènes de mode, etc. Peut-on être un artiste d'avantgarde subventionné ?

5) Caractéristiques de l'action de Jack Lang par rapport à celle de Malraux Malraux a été le créateur du ministère de la Culture et a eu pour objectif d'amener une culture de haut niveau au plus grand nombre par l'intermédiaire des maisons de la culture. Les critiques diront qu'il s'agit d'une politique élitiste qui ne peut concerner le plus grand nombre. Lang part de la diversité culturelle existante et élargit les frontières de la culture pour y inclure ce qu'on pourrait appeler la culture populaire ; la culture concerne ainsi le plus grand nombre, d'autant plus que des actions fortes comme les journées du patrimoine ou la fête de 5

la musique drainent des publics nombreux. Les critiques diront qu'il s'agit d'une culture ne demandant pas d'effort particulier et accessible à tous, sans que la qualité soit nécessairement au rendez-vous.

6) Depuis Jack Lang, quel rôle pour les ministres de la culture ? Les successeurs de droite ou de gauche de Jack Lang poursuivent plus ou moins la même politique avec un budget réduit. La première cohabitation (1986-1988) est marquée par la privatisation de TF1 par le ministre de la culture François Léotard ; une clause de « mieux disant culturel » est incluse dans le cahier des charges, ainsi qu'un quota de diffusion de films français. Le signal donné en 1974 par le démantèlement de l'ORTF était la libéralisation du PAF, hors de la tutelle de l'État, la privatisation de TF1 quant à elle ouvre aux intérêts privés un véhicule important de diffusion culturelle. Mais cette privatisation s'intègre dans le mouvement de mondialisation.

III.

Les institutions culturelles et leur influence sur la création artistique

1) Le ministère de la culture et son fonctionnement 

  



Les objectifs du ministère de la culture ont été fixés lorsqu'il fut créé en 1959 "Le ministère chargé des affaires culturelles a pour mission de rendre accessibles les œuvres capitales de l'humanité, et d'abord de la France, au plus grand nombre possible de français ; d'assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel, et de favoriser la création des œuvres de l'art et de l'esprit qui l'enrichissent." De l'Éducation nationale sont issues la Direction Générale des Arts et Lettres, la Direction de l'Architecture et la Direction des Archives de France. Du Haut-Commissariat à la Jeunesse et aux Sports viennent des services chargés des activités culturelles Du ministère de l'Industrie et du Commerce vient le Centre National de la Cinématographie (CNC). En 1961 est créé un service puis une direction de l'administration générale qui gère les agents de l'administration centrale ainsi que les 3500 agents des services extérieurs L'organisation de l'administration centrale est complétée par la mise en place de comité régionaux des affaires culturelles (1963), de conseillers régionaux à la création artistique (1965), et des trois premiers Directeurs régionaux des Affaires culturelles (1969), réformes qui amorcent la déconcentration du ministère. Aujourd'hui, le ministère se donne pour mission de protéger le patrimoine architectural et artistique, qui appartient à tous et le rendre accessible au plus grand nombre, de favoriser la création artistique, de faire de la culture un moyen de renforcer la cohésion sociale et défendre la diversité culturelle face à l'uniformisation du monde.

7) Le budget du ministère de la culture En 2021, avec un total de 3,818 milliards d’euros, hors audiovisuel public (budget de la Mission Culture et de la Mission Médias, Livre et Industries culturelles). Le financement de la culture en France ne dépend pas seulement de l'État mais aussi des régions, des communes et de l'Union européenne. La culture en région, l'action des départements et des régions et des villes L'actuelle ministre de la Culture est Roselyne Bachelot, en fonction depuis le 6 juillet 2020.

Conclusion première partie : 

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La culture est bel et bien une affaire d’Etat. Mais, comme inscription historique et expression de son temps, l’Etat culturel se doit d’évoluer pour ne perdre ni sa légitimité ni sa capacité à conduire une politique qui assure à la fois son rayonnement extérieur et sa cohésion interne. En ce sens, la politique culturelle est une manière de transmettre, audelà des évolutions qui leur sont nécessaires, les connaissances et les valeurs de partage.



 

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La politique culturelle a dû s’adapter à la diversification de l'offre culturelle avec la révolution numérique mais aussi le développement de la vie culturelle hors équipements (tiers lieux, festivals, spectacles de rue, sons et lumières), la légitimation de modes d'expression infraculturels comme la bande dessinée (ex : mangas). « La culture ne se décrète pas, elle se construit, se vit et se réinvente dans une pluralité de pratiques sociales » écrit Philippe Poirrier (Les politiques culturelles en France La Documentation française, 2002). Depuis deux décennies, la mondialisation de l’économie a conduit la France à adopter une politique sur l’exception culturelle, puis sur la diversité culturelle. Les transformations des pratiques culturelles révèlent de forts bouleversements, comme l’a montré l’Enquête sur les pratiques culturelles des Français à l’ère du numérique.

Partie 2 Culture et politique et le territoire Cette deuxième partie met en lumière les enjeux liés à la relation entre culture et tourisme. Il permet ainsi de comprendre les principaux éléments...


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