Culture et cinéma espagnol PDF

Title Culture et cinéma espagnol
Course Espagnol : Sociétés et cultures 1
Institution Université Savoie Mont Blanc
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Cours de culture sur la naissance du cinéma et son usage dans la société espagnole à partir du 18ème siècle jusque nos jours.
Cours donné a l'Université Jacob en 2019 dans le cadre d'ouverture culturelle....


Description

CULTURE & HISTOIRE DU CINEMA I-

NAISSANCE DU CINEMA

A/ Du cinéma d’attraction (1896-1913) 1895 : Cinématographe, frères Lumières, à Lyon. Intérêt économique, bâtir une indus w/ techniciens (filmer) & entrepreneurs puis diffusion via les opérateurs (projection). Vues = scènes de vie quotidienne (~ documentaires) => lumière naturelle, caméra fixe, pas d’acteurs, 1 seul plan. C’est un média d’information. Eg : filmer corridas espagnoles. Puis étape d’internationalisation : vente de la visite documentaire des rois d’Espagne à Pathé. Travelling = déplacement de la caméra, Promio Première projection pbc (1896) : panorama du Grand Canal de Venise vu d’une gondole. Les quasi premiers films esp (ceux conservés) sont d’Eduardo Jimeno : Sortie de la messe du Pilar & les saluts.

B/ Au cinéma artistique (1897) Bagarre dans un café, F Gelabert, créateur d’un des premiers studios pr la conception cinématographique = premier film scénarisé. « évolution du théâtre » (opérettes, cirque etc, enrichissant l’expressivité) : conservation de la complicité w/ spectateur / regard caméra. Rôle du technicien, propre lge du cinéma :  Cinéma coloris = premier coloriage de pellicules #fail  Trucs = effets spéciaux w/ maquettes, surimpression de deux éléments incompatibles  Stop-motion = arrêter pellicule, changement décor puis refilage.  Effet Shüfftan = insérer pers ds un décor  Raccords = construction narrative, succession de plans via noirs, fondus etc. => reproduire chronologie du récit.

C/ L’expansion du cinéma muet (1914-1930) 1/Non ralentis par la guerre, car non belligérants, les Esp organisent l’industrie du cinéma… Ouverture de salles de cinéma ≠ baraques à foire & salons. Maisons de production #Hispanofilm : 28 > 242 films ! Devient la capitale mondiale, derrière NY & Paris, il y a autant de salles qu’en All. 2/Nouveaux genres : Adaptation d’œuvres théâtrales #DonJuan1908 Mélodrames réalistes (= drames costumbrismes) Espagnolades w/ archétypes espagnols, réalistes, ils représentent les bas-fonds de la soc Peladilla = charlot, incarné / Benito Perojo.

II-

L’IDEOLOGIE DU CINEMA

Influencées par l’avant-garde européenne, émergence du surréalisme #onirique => faire réagir émotionnellement les spectateurs et non à sa R ou cse.

A/ Au service des idéologies dominantes Dans les années 20, avènement de la 1ère dictature > favorisation du cinéma traditionnaliste (« la zarzuela, opérettes) + adoption du registre littéraire espagnol. Western espagnol : A. Guerra (1926) Robin des Bois (« Luis Candelas ») Censure : La mal mariée, FG Hidalgo (1926), qd la Q ? du divorce fait polémique = émeutes. Propagande (superproduction financée / gvt) : le 2 mai, Rosé Buchs (1922) = représentation des tt classes soc engagées pr la Patrie ds lutte de Madrid / Fr.

B/ L’opposition Luis Brunel, allié à Dali, confluence de leurs rêves, « un chien andalou » (1929). Financé/ mécènes fr & projeté à Paris pour la 1ère fois, il a été produit comme l’écriture automatique même s’il y a une constante (Xers). Victime de l’oppression des conventions soc mises en val par l’absence de contenu + expression idiomatiques prises à la vue concrète = brut.

III-

LE CINEMA DANS UN MONDE DE COMPETITION

A/ Le cinéma sonore, un changement irréversible (1930-36) Technique et très $$$, les écrans esp subissent un long rétablissement : 4 films vs/ US  Exil des techniciens à Hollywood & banlieue est-parisienne  Redonner une double vie en refilmant en sonore les succès muets, notamment à travers le chant. Le cinéma chanté reprendra le style du costumbrisme perdurera jusqu’au 60’s w/ espagnolades, bandoleros & femmes appelées « folkloricas », dont la figure notable de la réalisation est Florian Rey, car elles sont gitanes, comme I. Argentina dans Notre Natascha. Eg : FE Riquelme (1929), Le mystère de la Puerta del Sol produits par studios à Barcelone. Le danseur de Jazz = déconstruction des stéréotypes (blanc grisé).

B/ Le cinéma nationaliste : mise à l’écran de figures représentant la réalité sociale (1931) En 1931, établissement de la seconde république espagnole => monarchie > nationalisme : c’est la « mission pédagogique » que d’organiser & diffuser la culture : Emphase sur le rôle de la femme > plus actives et dirigeantes des affaires de cœur des films où l’homme s’adaptera à sa culture gitane et la préférera tjrs à la femme noble attrayante.

Rétablir les cultures périphériques > usage de documentaires sur les régions catalanes et galicienne, isolées, où le souci pour les politiques sociales est mis en accent. Eg : Terre sans pain, Luis Brunel (1932), censuré dès d’arrivée au pvr de Franco & déchirure de la société par la guerre civile.

IV-

LE CINEMA EN GUERRE (1936-39)

A/ Innovations et nouvelle organisation Terrain d’entrainement des militaires avant la WW2, les conflits sur le territoire espagnol sont filmés au service de la propagande (= dénigrer l’idéologie adverse & créer agitation). Caméras plus légères, portées à l’épaule, on filme le terrain & file des montages w/ prises des ennemis.  Détournements => bataille médiatique, la fiction (=divertissement) cède sa place.  Réalisme.

B/ Nationalistes vs/ Rep, une disproportion (volume & variété) NATIONALISTES, répression du communisme :

Putschistes (Portugal)

REPUBLICAINS, affirment légitimité démocratique : exclusivité des moyens de pdtion > villes détenues / anarchistes USSR & PC

Armée + Eglise

>mise en circulation de journaux

Haute bourgeoisie

>Commissariat de la Propagande en

Alliés Nazis

Catalogne (1936) eg : Espana al dia, journal

>Hispano Film Produktion fournissant du

diffusé avant les films

matériel, techniciens et financement.

Milice, anarchistes, syndicats

Italie fasciste

>CNT-FAI filme les 1ers jours de

>El Departamento Nacional de

l’insurrection pour montrer la victoire de la

Cinematografia, qui met en place les

solidarité. Eg : Reportage sur le mvt

premières normes de censure permettant de

révolutionnaire à Barcelone (1936) :

contrôler les masse en novembre 1938. Eg :

première propagande + L’Aube de

le front de la Biscaye = bombardement de

l’espérance (1937) d’Antonio Sau : film de

Guernica présenté comme étant bombardé

fiction montrant un ouvrier se battant pour

par les communistes.

ses droits > figure héroïque : foule = 1 seul

3 équipes de tournage

personnage, contre-plongée. Initiatives privées >Traduits en Fr, Angl pour adhésion de la communauté internationale aux brigadistes eg : A. Malraux L’Espoir (1938)

V-

LE FRANCQUISME & L’AUTARCIE (1939-1950)

A/ Propagande et dictature Censure : eg Rouge et Noir de Carlos Arévalo (1943) = modification de la fin pour que l’amour ne triomphe pas où quand la jeune fascite est fusillée, son amant républicain se retourne contre ses camarades. > Stigmatisation d’une impossible fraternité // camps. Alternative laissée aux producteurs : besoin de techniciens dans les infra détruites, au service du gvt (F. Rey s’accomode), mais d’autres s’exilent (Luis Brunel). Le cinéma ne paraît plus une priorité, cpdt l’Eglise s’y intéresse…

B/ Le délire paranoïaque : contrôle de la pensée et des cse Cinéma clérical : cinéma = « destructeur de la virilité morale, néfaste pr l’humanité ». eg : Raza (Race), sur scénario de Francisco Franco (1941) > mise à l’img du clergé pour exalter la foi + clichés du communisme. Commémoration de la culture commune : cinéma de carton-pâte et de perruques. Adaptation d’œuvres litt qui s’éloignent de la réalité soc, w/ costumes et époque ≠. Cinéma traditionnaliste = essor du noyau familial au cinéma. Eg : Martignale w/ Lola Flores. Excommunication des certaines personnes allant voir certains films. Rationalisation de la censure via la création du Bureau National de la Classification des Spectacles w/ catégories allant de 1 (ts public) à 4 (gravement dangereux) pouvant provoquer la ruine d’un cinéaste. Films redoublés : img, dialogues, affiches sont refaites #pas de décolleté => absurde : scénarios d’adultères sans sens + le public, averti de la censure, va chercher ce qui a été caché ou modifié > distorsion de l’interprétation et frustration. Eg Rita Hayworth dans Gilda enlève un gant en guise de striptease.

C/ Le retour du cinéma engagé Alors que l’Espagne est isolée et fermée de l’international, il y a de la famine jusque les années 50 due au manque d’importations, le cinéma d’intellect refait surface… « Le cinéma espagnol est isolé, du monde et de la réalité du monde » Enfoui dans les stéréotypes, non témoin de la réalité de son temps. « Politiquement et socialement faux, intellectuellement infirme, esthétiquement nul et industriellement rachitique » -Bardem Certains films étaient tellement censurés que Bardem voulait inclure le nom des censeurs ds le générique.



N EOREALISME ITALIEN :

Influencés par le réalisme poétique français, et le néoréalisme italien (#Ladri di bici de Vittorio De Sica, 1945) = chronique de la vie quotidienne. Dénonciation de la misère sociale, restriction, chômage, conditions de vie, position des femmes, apparition du personnage de l’enfant etc.

Affirmation du genre via l’organisation de « conversations de Salamanque » en 1955. Il s’oppose aux fins heureuses hollywoodiennes pour faire prendre cse. D’ailleurs, c’est la précarité des moyens à disposition qui rend compte de l’atmosphère d’austérité :  Décors réels (pas de studios) > lumière naturelle  Véritables personnes jouant leur rôle > pas de star-system  Cadrage à hauteur d’homme  Avènement du plan séquence > pas de fragmentation, un continu qui permet l’improvisation Drame néoréaliste. Eg : Sillons, exil rural difficile car difficulté d’adaptation à la ville pour travailler. > Censuré. Eg : La mort d’un cycliste, tentative d’intégration de la bourgeoisie > accident de voiture w/ amants > cycliste laissé pour mort car relation « illicite », bcp de non-dit (mort suggérée) pr éviter la censure. Cynique : « Bienvenue Mr Marshall », 1953, Berlanga, esp privée du plan. Néoréalisme satirique, moins suspect aux yeux de la censure. Eg : Ce couple heureux, de Berlanga et Barden = satire de la soc de conso, moins suspect aux yeux de l’Etat pour la censure. 

C INEMA NOIR , PROSPERE A B ARCELONE

Un nouveau genre qui émerge des cinéastes précédemment en exil au Mexique, comme Brunel, rapatriés en Esp pour que le gvt profite de leur notoriété. Violence des enfants dans les rues Reconnaissance internationale : « Viridiana », Palme d’Or de Cannes en 1961, passé outre la censure, qui mettait en scène la Cena avec des SDF > vu ds le monde entier, jugé antichrétien par le Vatican.

D/ FRANQUISME & DESARROLLISMO (1951-1962) 

X ER ECO :

Plan Marshall > modernisation et avancée de la société : -

Projets touristiques #1953, festival St Sébastian

-

Emigration esp massive > découverte syndicalisme et libertés ouvrières

-

Américanisation

Organisme de l’info & du tourisme, dirigé par un Phalangiste (ordre fasciste) = période de forte contrôle et répression : les films d’intérêt national seront financés à 50% par l’Etat + censure morale & idéologique des films importés.

Apparation d’enfants stars & enfants prodiges > cinéma clérical w/ enfants apprenant à faire le bien. Eg : Pablito Calvo (Marcellino) Pain & vin, 1954 + cinéma chanté : 1953, La belle de Cadix, réalisation franco-esp.



D UALITE DU CINEMA :

Deux versions sont tournées d’un même film : vocation internationale / nationale > x2$$ Défier politiquement le pbc > « Il est mort il y a 15 ans ! », 1954, Raphael Gil = enfant Rep envoyé en Union Soviétique pour être protégé de l’invasion nationaliste > endoctriné : envoyé comme espion & assassin pour tuer son propre père, mais le sentiment paternel triomphe.

VI-

LIBERALISATION (1962-1975)

A/ Ouverture Bien qu’il y ait une relâche de la censure suite à l’ouverture de l’Espagne devenue terre de voyage et lieu de nouvelles importations, certains aspect ds la société restent critique… Peine de mort > opposition politique : « Le boureau » de Berlanga, 1961 où l’img véhiculée par le bourreau est inversée (bourreau = résistant / condamné = digne). Berlanga critiqué de ‘mvs esp’ par l’Etat, qui est une insulte pire que ‘communiste’. Ecoles de cinéma > contourner la censure suite à l’apparition d’un nouveau genre venant de France : la « nouvelle vague » (ellipses, métaphores, non-dit, psychologique etc) Eg : « la Caza » de C. Saura, 1965, sport du caudillos, mettant en img le désenchantement, faiblesse d’un dictateur malade.

B/ Nouveaux genres Critique bcp la modernisation de la soc > couleur apporte une dimension esthétique & généralisation de la TV considérée lors de la production (= pbc diversifié). 

Cinéma intimiste : « L’esprit de la Ruche », 1973 de V. Erice = claustrophobie, paranoïa d’être coincée ds cabine téléphonique, ville en expansion et conformisme



Fantaterror : esthétique gothique mettant en scène des Drs. Visée internationale (tournés directement en angl).

 

Western chorizo : paysages propices et main d’œuvre peu chère. Landismo : nom venant de l’acteur Alfred Landa > frustration sexuelle ibérique, revendique le « destape » (= libération sexuelle). Mvs qualité mais succès populaire car vocation de libéralisation des mœurs, œil attiré par les nudiste s’exposants sur les plages via le tourisme....


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