Travail et bonheur - Culture Générale PDF

Title Travail et bonheur - Culture Générale
Course philosophie et culture
Institution EDHEC Business School
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Culture Générale...


Description

Khôlle : travail et bonheur Problématique : le travail exclut-il nécessairement le bonheur ? I. Le travail exclut le bonheur. II. mais le travail peut susciter et nécessite le bonheur. III. enfant le travail n’exclut pas bonheur. c’est peut-être au contraire le bonheur qui inclut / implique le travail.

Le sujet nous amène à réfléchir sur les liens existants entre le travail et le bonheur. Quelles sont les relations qui existent entre ces deux concepts ? Que sont-ils l’un par rapport à l’autre ? Forment-ils un ensemble, un tout ? Sont-ils complémentaires ou bien au contraire s’opposent-ils ? Ainsi, le travail peut se définir comme l’agir humain. L’action par laquelle l’homme tire un profit matériel et spirituel. Il peut apporter une satisfaction morale et son profit peut permettre la réponse aux besoins biologiques. Le bonheur quant à lui, peut se définir comme un état de pleine satisfaction. Dans la philosophie antique, le but de la vie humaine est le bonheur, le Souverain Bien. Ainsi, dans le chapitre 3 de la genèse, Dieu chasse Adam du jardin d’Eden et lui dit «! À la sueur de ton front! tu mangeras du pain. ». Adam est ainsi chassé d’un lieu où le bonheur lui était accessible et est redirigé vers un lieu où le travail est vécu comme un effort, une épreuve. Le travail est alors présenté comme une punition à laquelle il ne peut échapper. Cela nous amène donc à nous demander, le travail exclut-il nécessairement le bonheur ? Nous pouvons émettre comme hypothèse dans un premier temps que oui le travail ne permet pas le bonheur. Mais cette idée ne suffit pas, car parfois, le travail peut susciter le bonheur, tout comme être alimenté par ce dernier. Puis pour finir, nous verrons que le travail n’exclut pas le bonheur et que peut être bien au contraire, c’est le bonheur qui implique le travail. I.

Le travail exclut le bonheur

Pour les philosophes grecs de l’antiquité, le travail exprime la misère de l’homme. Celle-ci est imagée par le crime et le châtiment de Prométhée. En effet, après avoir volé le feu aux Dieux, il est condamné à être enchainé à un rocher et à se faire dévorer la bile par un aigle. Cette vie vouée au travail est perçue par les grecs comme une tragédie angoissante : l’homme est condamné à se faire de la bile. On retrouve cette vision tragique du travail dans le mot labeur, qui vient du Latin labor et qui signifie à la fois travail et peine. Mais également, dans une des étymologies du mot travail «! tripalium! » qui désigne l’instrument de torture utilisé pour punir les esclaves rebelles dans la Rome antique. Hanna Arendt nous explique dans son ouvrage Condition de l’homme moderne, que si la vie de labeur est perçue si négativement, c’est parce qu’elle serait un empêchement à la vie contemplative de l’homme, que les grecs nomment vita comtemplativa. La vita activa, qui est la vie des affaires et du travail, que les grecs nomment «! askolia! », signifie manque de loisir. Ainsi dans cette vision, le concept de travail est rendu incompatible avec celui du bonheur, car le travail est perçu comme une punition, une peine. Il prive l’homme de ses loisirs.

Cependant, cette idée peut être dépassée car, pour bien travailler il faut pouvoir trouver du plaisir dans ce que l’on fait. Ainsi, nous en venons à nous demander si le travail ne peut pas être une source de bonheur ? II. Le travail est une source de bonheur. Tout d’abord, il est possible d’apprécier travailler, pour cela il suffit d’y trouver un bénéfice. C’est-à-dire, une motivation qui nous pousse à continuer ce que nous faisons, car ce travail nous apporte quelque chose, une dose de bonheur, un réconfort. Cette motivation peut être intrinsèque avec comme travail une de nos passions. Faisant ainsi passer le travail comme un loisir et non plus comme une peine, ou une obligation. Ou bien cela peut être une motivation extrinsèque, avec par exemple le salaire ou bien le besoin de se valoriser auprès d’autrui. Ainsi, André Comte-Sponville dit " Le travail n'est pas un devoir. C'est pourquoi il a un prix. Il n'est pas une fin en soi. C'est pourquoi il doit avoir un sens. L'homme est un être de désir, et nul ne désire le travail pour le travail ; on ne le désire que pour le bonheur qu'on y trouve ou qu'il permet. Le bonheur n'est ni dans l'avoir ni dans l'être : il est dans le faire.!». Ceci illustre bien le fait que nous aimons le travail pour ce qu’il nous apporte. Il n’est donc pas uniquement une punition ou une peine. De plus, le travail peut aussi apporter un bonheur matériel. C’est-à-dire que grâce au profit que l’homme en tire, il peut élever sa condition matérielle et sociale. Pour certains ce bonheur matériel est tout aussi important. Ainsi, Voltaire dira dans Candide, «!Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin.! » Par conséquent, en les éloignant, il nous permet d’accéder plus facilement à cet état de totale plénitude que l’on nomme le bonheur. Le travail peut donc être considéré comme une source de bonheur de différentes manières. En étant interprété comme une passion, entendue comme quelque chose que l’on prend plaisir à faire ou comme une fin en soi. Cependant, il existe une certaine connivence dans le rapport du travail avec le bonheur. Nous pouvons nous demander si au contraire ce ne serait pas le bonheur, pour être atteint, qui nécessiterait le travail ? III. Le bonheur nécessite le travail. Premièrement, l’oubli peut-être perçu comme une façon d’atteindre le bonheur. L’oubli des mauvaises choses que l’on peut rencontrer au quotidien. Et le travail peut mener à cet oubli, et donc au bonheur. «! Dans le plus petit comme dans le plus grand bonheur, il y a quelque chose qui fait que c’est un bonheur : la possibilité d’oublier.!», voici ce que dira Nieztsche, faisant de l’oubli un des pivots du bonheur. Ainsi, un homme qui se consacre pleinement à son travail lorsqu’il y est, peut oublier les mésaventures qui lui sont arrivées, par le simple fait de focaliser son attention sur quelque chose. Et par conséquent atteindre le bonheur. Pour cela, le travail peut paraitre nécessaire au bonheur. De plus, le travail permet aussi d’éloigner l’ennui, qui est un frein pour atteindre le bonheur. L’ennui est un état de vide, causé par le manque d’occupation. Ce que Voltaire avait bien mis en avant dans Candide, comme nous l’avons vu précédemment : le travail nous éloigne de l’ennui. Or, si on manque de quelque chose nous ne pouvons pas être pleinement heureux, et donc atteindre le bonheur. Par conséquent, le travail permet de combler ce manque d’occupation. Il est donc nécessaire au bonheur. Ainsi, le bonheur et le travail peuvent être complémentaire. Le travail permet d’oublier et de chasser l’ennui. Ainsi, la recherche du bonheur semble moins utopique, malgré le fait qu’il reste inaccessible.

Pour conclure, le travail n’exclut pas forcément le bonheur. Il peut être perçu comme une punition, mais aussi comme une source de bonheur. La différence réside dans le fait de savoir si nous aimons le travail que nous faisons ou non, s’il peut nous apporter quelque chose ou si au contraire il est juste une nécessité qui nous est imposée. Le bonheur en lui même, nécessite la collaboration avec le travail. C’est-à-dire qu’il permet aux hommes de s’éloigner de grands maux, qui peuvent compliquer leur recherche du bonheur, le rendant non plus inaccessible, mais aussi imperceptible. Cependant, il serait interessant de se demander, si une personne qui consacre tout son temps à son travail, pensant que le bonheur y réside, ne passerait-elle pas en réalité à-côté de certains aspects essentiels de sa vie, et par conséquent à coté de son bonheur ?

Correction : Est-ce que travailler rend heureux ? Ou est-ce que le travail empêche le bonheur ? Est-ce que le bonheur nécessite le travail ? Travail : activité humaine qui demande un effort. Accomplir une transformation du réel, le travail a toujours un effet sur le monde, même minime. Il vise à la satisfaction des besoins. Bonheur : état de satisfaction générale d’un personne ou d’un groupe, qui se distingue du plaisir car le plaisir est une satisfaction instantanée et simple. À la différence du bonheur, qui correspond à une satisfaction sur le temps long et de façon complexe. On ne reçoit pas le bonheur. Si il doit gagner tous les aspects de notre vie, il doit alors être construit. Cette dimension de construction s’étend autant à l’individu singulier qu’à la société dans son ensemble. Construire le bonheur demande une activité qui est en partie l’activité du travail. Car, il faut être capable de subvenir à nos besoins (biologiques, sociaux etc). Mais, il faut aussi un sentiment de son propre accomplissement, avoir conscience de qui on est, et s’être construit individuellement. I.

Le travail est un moyen de parvenir au bonheur, parce qu’il permet de satisfaire nos besoins.

Ces besoins vont être satisfait sur le temps long, et jamais immédiatement. Distinction entre bonheur et plaisir. S’appuyer sur le fait que le bonheur n’est pas immédiat, et qu’il passe oar le fait de différer la satisfaction de nos besoins. Kant, travail permet satisfaction différée des besoins. II. Un travail aliénant est un frein au bonheur C‘est un travail où notre activité est déconnectée de sa fin, on se sait pas pourquoi, on perd un sens du travail. On perd l’une des caractéristiques du travail. 3 cas : travail contraint (esclavage), travail infructueux (tout travail qui nous mène à un échec, qui nous mène à une perte), un travail au profit trop indirect. Zola, Germinal / Chaplin, les temps modernes (faire recherches) «!bullshit jobs!» D.Graeber, 2018 Marx

III. Le passage par l’aliénation du travail nous permet de nous accomplir, d’être pleinement nous-même, càd d’être libre. Le bonheur est un état complet, mais il ne se réduit pas à la satisfaction de nos besoins. Car, sinon il suffirait de faire faire le travail à quelques d’autres et d’en récolter les fruits. Mais, une vie sans travail, sans activité peu difficilement être qualifiée d’heureuse, car le bonheur permet de construire sa personnalité dans une activité. ` Dialectique du maitre et de l’esclave, Hegel (voir cours terminale)....


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