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CM Esthétique et théories du cinéma

Introduction : L’esthétique du cin iné éma Une discipline parmi d’autres C’est une des approches possibles quand on s’intéresse au cinéma, quand on s’intéresse au cinéma on peut s’intéresser à : la sociologie – l’économie – l’histoire – la technique. La notion d’esthétique • Du grec aesthesis signifiant « sensation » • Théorie du beau et de l’art avant que la notion d’esthétique apparaisse : ➔ Platon opposait le monde intelligible (celui des idées) au monde sensible (celui des sensations, de la perception par les sens) il considérait que l’art relevait du coté sensible et qu’il ne donne pas vraiment accès au monde et à la connaissance car la perception du monde est fausse. • Alexander Gottlieb Baumgarten (XVIIIème siècle) première apparition du mot « Esthétique » (ouvrage : Aesthetica, 1750) ➔ Il présente une théorie du beau et de l’art comme science du sensible c’est-à-dire « ce qui est donné au sens dans l’intuition ou dans la vision ». • On retrouve donc la science de la raison (la logique) et la science du sensible (l’esthétique) • Kant (XVIIIe siècle) ; Hegel (XIXe siècle) ce dernier arête de faire l’opposition entre la logique et l’esthétique au contraire il y a la conciliation des deux, les formes sensibles sont des manifestations de la pensé. Exemple : Guernica Picasso (1937) : la couleur les formes ect… sont des formes qui éveille notre esprit sensible L’esprit de la ruche Victor Erice 1973 : par la mise en scène Le Labyrinthe de Pan Guillermo Del Toro 2006 : par la mise en scène également

• L’esthétique devient donc une philosophie de l’art qui a pour objet : -

L’essence du beau La création artistique Le jugement du goût La Nature et le fonctionnement des formes artistiques

L’esthétique du cinéma

« L’esthétique recouvre la réflexion sur les phénomènes de signification considérés en tant que phénomène artistique » (ça rejoint la notion d’esthétique) Théorie du cinéma

• S’intéresser à l’EDC signifie s’intéresser à comment le cinéma est un moyen d’expression par des formes sensibles • 2 types de questionnements -

La nature du cinéma en tant qu’art de la représentation

L’essence du cinéma en tant qu’art de la représentation, ses fonctions, ses objectifs Qu’est-ce que le cinéma ? (Bazin) Théories ontologiques c’est-à-dire réfléchir à l’essence, la nature de quelque chose

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La spécificité de ses moyens d’expression

La spécificité des moyens d’expression du cinéma Comment et avec quels procédés, le cinéma exprime des choses ? Quelles sont les formes sensibles du cinéma ? ➔ Une première réponse : le cinéma était hybride, un art impur car il emprunte à tous les arts leur moyen d’expression. ➔ Il a tout de même des moyens d’expression spécifique : le mouvement, le montage, la durée etc… C’est un ensemble de codes spécifiques et non spécifiques = La singularité du cinéma

I/ Que art du réel ou de l’i l’imagin uellle est l’esse sen nce du ciné ném ma ? Un art inaaire ? Introduction • Les théories ontologiques ont essayé de répondre à cette question Le cinéma, en tant qu’art de la représentation comme : -

Art du réel

Le cinéma entretient un lien naturel avec la réalité et ce lien-là témoigne de la réalité, le cinéma permet d’explorer le réel -

Art de l’imaginaire

Le cinéma c’est le lieu de l’onirisme de la phantasmagorie, c’est quelque chose de subjectif contrairement à l’art du réel.

Aux origines de ces théories : Le dispositif / Les 1ère pratiques

1/ Art du réel ou de l’imaginaire • (Voir moodle 2 films)

A/ Le dispositif (voir plan moodle)

Le dispositif cinématographique entre réalisme et illusion

• L’enregistrement du réel : on parle ici d’image en mouvement, le réalisme des premières projections impressionnent les spectateurs. Ce qui frappe c’est le fort degrés d’analogie (ressemblance entre deux choses) on peut prendre exemple la fausse anecdote de l’Arrivée du train en gare de la Ciotat (1895) Le processus photographique : le cinéma hérite de la technique photographique, technique qui prend l’empreinte du visible qui prélève sur la réalité elle-même, sans intervention de la main humaine. Ce travail se fait de manière objective, l’enregistrement du film se fait de manière automatique. Dispositif qui conserve les traces de la réalité, de témoigner du réel en enregistrant son apparence visible. Le cinéma est donc un aboutissement du réel

• L’illusion perceptive et représentative : le dispositif et la technique repose aussi sur les illusions perceptibles et représentatives. -

L’illusion de la profondeur :

Quand on regarde un film on a l’illusion de profondeur, avec plusieurs plans, une image creusée, (mais l’image est plate) une image en 2D mais donnant l’illusion d’être en 3D. L’image obéit donc à la perspective monoculaire afin de copier la vision de l’œil humain. La profondeur au cinéma n’est pas réelle, elle est illusoire et construite.

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L’illusion du mouvement :

C’est un enregistrement de plusieurs images ce qui donne l’impression de mouvement, on appel ça le mouvement apparent, c’est-à-dire avoir l’impression d’un mouvement alors qu’il n’est pas réel. C’est le principe de l’effet-phi (voir diapo).

On a donc un système réaliste mais avec des illusions.

B/ La quête du réel

• Approche théorique André Bazin et le réalisme ontologique André Bazin : Critique de cinéma, fondateur des cahiers du cinéma. Qu’est-ce que le cinéma ? « Ontologie de l’image photographique » (Voir texte moodle) Résumé du texte : L’un des soucis de l’homme est de lutter contre le temps et la mort, c’est ce qui explique que l’art et les représentations artistiques ont pendant très longtemps recherché à être ressemblant à ce qu’ils représentaient, en luttant contre le temps et la mort. Ce qui a libéré les arts de cette ressemblance c’est l’arrivé de la photographie car c’est un art quasi identique au réel, très fidèle et également objective, l’homme n’intervient que pour appuyer sur un bouton. La photographie est également crédible, elle emporte notre croyance, nous sommes obligés de croire à l’existence de l’objet représenté, « ça a été là » (Roland Barthes). Le cinéma apparait donc également comme un moyen de représenter le réel, mais également de le prolonger, le cinéma ne doit pas manipuler, il doit aller à la conquête du réel (théorie développée dans les années 50)

Exemple de films tournés vers le réel : La tradition Lumière - 1895 : cinématographe Leur invention doit servir à mettre au point la connaissance, la majorité de leur film sont à vocation documentaires avec des scènes quotidiennes

Le néoréalisme italien - Roberto Rossellini, Vittorio de Sica, etc. Mouvement né pendant la seconde guerre mondiale Il y a l’idée de rendre compte de la réalité sociale d’après-guerre en se focalisant surtout sur les milieux populaires, tournage en décors réels, avec régulièrement des acteurs non professionnels (aller dans la rue filmer les gens). La plupart des films évitent de rendre trop spectaculaire et de trop romancer leur récit pour se concentrer sur le banal

Extrait : Allemagne, année zéro – Roberto Rossellini 1949 Trilogie : Rome, ville ouverte (1945) – Païsa (1946) Les plans durent longtemps, il y a peu de dialogue et il y a des vues de Berlin en ruine, l’idée de ne pas forcément expliquer quelque chose sert à laisser le spectateur en autonomie et à faire son

propre constat. L’action n’est pas spectaculaire mais elle sert à montrer le garçon dans son environnement

C/ Vers l’imaginaire (2° théorie) Edgar Morin / La tradition Méliès

Pour ses partisans, le cinéma d’imaginaire est une question de double subjectivité (de l’artiste et du spectateur)

• Edgar Morin et le cinéma comme art de l’imaginaire Chronique d’un été (Jean Rouch, 1960) il a tourné avec le réalisateur Le cinéma ou l’Homme imaginaire (1956) « La richesse de la photographie est tout ce qui n’y est pas, mais que nous projetons ou fixons en elle »...